Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : brume (60)(...) Parfois, ces derniers s'animent comme de gros vers de terre. Immonde. - Un arrangement a déjà été conclut. » Voix chuintante du Héraut. «Brumesera l'élue. »Brumeest la fille adoptive de Regard Vif. On murmure qu'il la prise autant comme fille que pour femme. La tradition interdit aux hommes comme Regard Vif de prendre femme parmi les familles du village.Brumeavait perdu sa famille dans des conditions si étranges que personnes n'avait voulut d'elle à part Regard Vif. (...)
- On dit qu'il y aura un sacrifice cette année... J'interromps ma mastication, regarde Brin, jette un regard à Aube. Ils sont inquiets. -Brume, dis-je. Le Héraut la veut. Il n'y en a pas d'autre. - C'est la seule fille de Regard Vif ! Il va la livrer ? (...)
La main d'Aube grise la couvre doucement, sa caresse est apaisante comme la lumière des étoiles, sa main enfermant la mienne comme un écrin de douceur. Son regard à la couleur de matin d'hiver, calme et grave, me fixe. - Tu escorteBrumeet le tribut demain ? Je jette un regard sur le feu mourant. Dernière source de lumière, sauf lorsqu'un éclair illumine le monde l'espace d'un instant. (...)
Mes muscles gémissent lorsque Je la soulève puis la plaque contre le mur du fond de la pièce sans prendre de temps pour la déshabiller et je la prends ainsi, suspendu entre la douleur de mon propre corps, ma fatigue et le plaisir que nous nous donnons. Le matin est tendu, bleu et calme. Labrumeest épaisse, presque du brouillard. Au-delà, on devine un ciel clair et bleu. La journée possède une beauté froide. (...)
A l'entrée, des talismans, d'étranges lettres dans des langages anciens, forgés en fer froid, sont littéralement cloués dans les rares poutres en bois qui soutiennent l'entrée.Brumeest sortie, accompagné de Regard Vif, silencieusement. Les phalanges du Shaman étaient blanches, crispées sur les poignets de sa fille.Brume: Petite femme à peine sortie de l'enfance, gracieuse, les cheveux bruns, les yeux bleus, la peau pâle et le regard en permanence concentré sur quelque chose qui perpétuellement nous échappe. (...)
Je l'observe partir avec les autres jusqu'à ce qu'il disparaisse dans le brouillard. Je sens quelque chose s'agiter en moi, inquiétude et colère. Soudain je me souviens deBrumeet jette un coup d'oeil dans sa direction. Son regard est terrifié puis surpris lorsqu'il se tourne vers moi. (...)
Au pire moment ou lorsque le Seigneur des Hauts Vents déchaîne sa colère, c'est un ouragan destructeur, une terreur élémentaire et aveugle qui détruit tout sur son passage à des kilomètres à la ronde à laquelle il est presque impossible d'échapper. Aujourd'hui, c'est une journée calme et paisible. Je tente d'en profiter. Labrumefinit par disparaître, balayée par le vent, et le soleil tape durement à travers un ciel clair et sans nuages. (...)
Je garde l'oeil sur le chariot, un instant, par-dessus le bruit du vent et le bavardage sans fin de Pigeon, j'entends quelque chose de vaguement mélodieux venant de l'intérieur du chariot. Je m'approche et j'entends la voix triste deBrumequi porte une balade comme une mère porte son enfant mort-né. Je m'écarte et guette l'horizon en quête de danger. (...)
Lorsque le ciel vire au jaune, nous montons rapidement le camp autour du chariot. Boeuf allume un feu. Pigeon s'occupe des chevaux. Je fais descendreBrumedu chariot. Je plante le bâton de fer qui est censé nous protéger des mauvais esprits et du Beau Peuple. (...)
Finalement, Boeuf prend un lapin qu'il a tiré avec son arc pendant le trajet, le vide et le dépèce rapidement avant de le faire cuir.Brumereste silencieuse et je la garde à l'oeil : « les gens qui ne disent rien n'en pense pas moins. (...)
Rude Automne jette un oeil à Boeuf, comme s'il risquait de se changer en monstre à l'instant. Pigeon Fou sourit. Moi-même, je gardeBrumeà l'oeil mais j'écoute la conversation. Quand Pigeon Fou reprend la parole, sa voix est enjouée, comme celle d'un homme qui découvre une pièce de jade par terre. (...)
Ils sont la mort, sous une forme ou une autre, mais tu en sais beaucoup pour un humble paysan, Pigeon Fou. » C'estBrume. Nous nous retournons vers elle. Elle ne nous rend pas notre regard, elle observe le feu, et soudain je me souviens qu'elle est la fille de Regard Vif, le Shaman de notre village, notre médiateur entre les dieux et nous. Pigeon Fou reste comme nous, pétrifié, un long instant. Puis le regard deBrumecroise celui de Boeuf, et elle baisse les yeux. Boeuf grimace, cherche quelque chose dans son sac, en ressort une petite fiole d'alcool qu'il se met à téter comme un bébé. (...)
- Et dire que je pensais être le bouffon du village ! Dit Pigeon Fou. - Oh non ! Dis-je, Tu es le bouffon de la nation ! Nous éclatons de rire, mêmeBrumesourit. - Allez continue ! Dit Chien. Pigeon regarde autour de lui, narquois et plein d'aise. Le silence se fait. (...)
Chien devait être franchement malade, dans d'autres circonstances, cela aurait été presque une excuse. Tel un limier, il a pisté les traces à travers labrume. Plutôt doué l'OEil Vert. Je me suis demandé pourquoi je ne lui parlais pas plus souvent au village. (...)
Il pleurait et gémissait, il appelait sa mère. J'ai senti la moelle de mes os se glacer. Puis un souffle froid a agité labrumeface à nous comme les eaux bouillonnante d'un lac gris, de plus en plus intensément. Je me suis tourné vers OEil Vert, ma voix était blanche : - Cours ! (...)
OEil Vert cours aussi vite qu'un lièvre au milieu des hautes herbes, je l'entends gémir tout haut de peur tandis que labrumes'agite, bouillonnante autour de nous. Un cliquetis rapide, métallique, rythmé et presque mélodieux se fait entendre derrière nous, de plus en plus proche, de plus en plus distinct, et il fait de plus en plus froid. (...)
- Pose le dans le chariot, on va le soigner ! Toi, tu vas bien ? - Ouais... Je le pose dans le chariot, au pied deBrumequi nous observe d'un air doucement terrifié. - Tu saignes ! C'est Rude Automne. - Juste le sang d'OEil Vert. (...)
La panique perce dans la voix de Pigeon. La panique perce dans mon esprit, dans le regard de Rude qui s'éloigne, effrayé. SoudainBrumeest là, debout devant nous. - Laissez-moi vous aider ! Nous la regardons un instant. Pigeon et moi échangeons un regard. (...)
Je l'interromps. - C'est la fille de Regard Vif, elle sait ce qu'elle fait ! Ma voix est plus assurée que moi-même.Brumem'observe un instant, et elle me semble moins assurée que je ne le suis en réalité. Nous exécutons ses ordres. (...)
Nous suspendons OEil Vert au-dessus du feu et faisons fondre l'étrange glace qui l'enveloppe tandis que Pigeon Fou etBrumesoignent ses plaies autant qu'ils peuvent. Elles sont nombreuses, certaines profondes, et OEil Vert ne tarde pas à perdre connaissance. (...)
La cruauté de ce genre de moment viens du fait que l'on à parfois encore un espoir, alors qu'il est plus qu'infondé. Tout ce qui reste, après, ce sont les regrets. Quand il reste quelque chose...Brume, Rude et Pigeon Fou reviennent. Pigeon Fou a presque l'air fier de lui,Brumea l'air épuisée mais égale. Les nouvelles ne doivent pas être trop mauvaises. - Comment va-t-il ? (...)
Je l'encourage à parler, histoire qu'il dise ce qu'il a sur le coeur et ne le remâche pas sans cesse, jusqu'à ce que ça le pousse à faire une bêtise. - Ouais... -Brumea fait un sacré boulot... - Je sais... j'aurais préféré qu'il meure... Il me regarde d'un air interloqué, choqué. (...)
Il reste silencieux un long moment, réfléchis, puis finalement, parle. - Tu as raison, Ciel Noir. - Hm ? - Il aurait mieux valut qu'il meure... -Brumeveut te voir ! C'est arrivé. Rude automne parle avecBrumedepuis ce matin. L'incident d'hier l'a titillé, et sous le prétexte de la surveiller, il est resté sur le banc du chariot. Maintenant, il transmet ses messages. (...)
Rude pose un tas de question, Pigeon y répond. OEil Vert se réveille, souffre, gémit et se rendort. Boeuf et moi surveillonsBrumeet l'horizon. La plaine se vallonne peu à peu au fur et à mesure que nous approchons du Trône d'Orage, des bois apparaissent lentement dans les décors. (...)
Les arbres bruissent lorsqu'un souffle de vent vient les caresser, telle la main invisible d'un géant. Cet endroit n'a rien de naturel. Du coin de l'oeil, j'aperçoisBrumequi sort sa tête du chariot. Lorsqu'elle pose les yeux sur l'endroit, sa bouche reste ouverte, stupéfiée. (...)
Soudain, la voix d'un cor nous assourdit, et les portes s'ouvrent brutalement, laissant échapper un blizzard froid et puissant, Rude lâche un cri et manque de tomber, j'entendsBrumecrier, nos chevaux hennissent, reculent, il nous faut lutter avec eux pour les empêcher de s'enfuir, et lutter avec nos consciences pour ne pas les suivre. (...)
Je marche jusqu'au Chariot et lève la bâche. OEil Vert est éveillé, terrifié, allongé et silencieux.Brumeest là. Je la saisis par la main, elle fait quelques pas et elle s'agenouille, front contre terre devant la Princesse Bleue. (...)
L'un des gardes émet un sifflement approbateur. Un autre ricane. La Princesse Bleue reste silencieuse, mais quand elle s'approche deBrume, tout se fait silencieux. Elle saisitBrumepar le menton, de deux de ces doigts blanc, minces et fuselés, doux et fermes. Elle se tourne vers un des gardes et lui fait signe. Il empoigneBrumeet l'emmène dans la lumière blanche et aveuglante de l'entrée et y disparaissent. Pour la première fois, sa voix retentit. (...)
Tout au sommet, sur un trône de glace parfaitement transparent, une créature dont la seule vision me fend le coeur. Ses yeux totalement blancs fument de froid, lâchent de longues colonnes debrumeprismatique s'envolant vers le ciel. Sa peau, son corps entier sont fait de glace et ses traits semblent avoir été sculptés comme par un divin artiste. (...)
Lorsque son regard croise le mien, c'est celui de ma mère, lorsqu'elle marche, elle possède l'allure altière de la Princesse Bleue, et lorsqu'elle parle, la voix deBrume. Je sens la douleur s'agiter en moi comme un chat écorché vif. - Arrête ça ! J'hurle presque. - Va ! (...)
Une odeur de nourriture aussi, et Aewyll. Elle se tient debout, respectueuse, avec le même regard un peu effrayé queBrumejetait sur moi dans le chariot. La même présence qu'Aube Grise lorsqu'elle veillait lorsque Brin d'Herbe était malade. (...)
Je fronce les sourcils, contrarié par la réponse. Une vague de peur passe sur son visage : la peur deBrume. Je m'apaise et me rappelle avec qui, ou quoi je parle. - Tu es lui ? Je peux lui parler à travers toi ? (...)
D'autres tortues creuses glissent tout aussi silencieusement sur les tapis de neige, gracieusement, parfois elles collent sur les murs ou aux plafonds, et n'y glissent pas moins comme sur de la glace. Aewyll marche à mes côtés usant de la démarche deBrume, me présentant chaque pièce, des bains emplis d'un lait blanc immaculé, et brûlant comme une fièvre, et qui ne fait même pas fondre les piscines de glaces qui les contiennent. (...)
La lumière s'engouffre, la sortie ? Non, juste Aewyll. Aewyll qui me regarde avec un l'air de préoccupé deBrume, et la noblesse altière de la Princesse Bleue. Je suis si surpris que je ne lève même pas la main quand la sienne jaillit et saisit mon épaule. (...)
Le sifflement de son serpent s'enfle tout à coup, ses yeux se mettent à briller comme des lunes bleues, se redressant comme pour prendre son élan, il crache une lumière blanche teintée d'arc-en-ciel qui inonde tout. Je suis aveuglé par la lumière et labrumemais je sens une masse glaciale me foncer droit dessus. Je n'ai plus le temps d'esquiver. Je plonge vers elle. (...)
- Ne t'en fais pas pour moi, dit-elle, assurée. Je ne m'en fais plus pour elle. - Peut-tu m'aider ? C'est Aewyll, la voix deBrumeet l'intonation d'Aube Grise. - Je crois. J'ai récupéré du combat pendant que je me reposais, le pouvoir s'est à nouveau lentement accru en moi. (...)
Avec un rire de petite fille animé par la voix d'Aube Grise, elle se défait de moi avec une agilité de chatte, souple et douce comme du lait, légère comme un flocon de neige, elle bascule de mes bras, mon coeur s'emballe lorsqu'elle se balance un instant au-dessus du vide, puis elle me grimpe dessus, sans user de ses mains, s'appuyant avec ses pieds, sur mon coudes, mon menton, mon genoux et finalement se dirige vers la surface, gloussant toujours. Je m'étrangle presque. - Elle pouvait grimper seule depuis toujours... Le rire cristallin deBrume, qui n'est pas le sien, me répond. - On dirait que la déduction n'est guère ton fort... Sourire moqueur de la Princesse Bleue. (...)
Elle ouvre la bouche et la referme subitement, comme un poisson jeter hors de l‘eau. Le gloussement deBrumeretentit dans la gorge d'Aewyll et la Princesse Bleue lui jette un regard tranchant comme le vent d'hiver. (...)
J'étais là par accident. Nouveau gloussement d'Aewyll. - Tu y crois vraiment ? dit-elle avec la voix deBrume. Je la regarde. Aewyll marche à nos côté, la seule grâce de ses mouvements me transperce mon coeur, tant il à la fois ils sont inhumains et me rappellent pourtant Aube Grise. (...)
Ses yeux, surpris, se closent tandis que la sang-dragon perd conscience. Je l'allonge doucement à terre, sans quitter Aewyll du regard. Cette dernière a le regard deBrumeet le sourire tranquille de la Princesse Bleue. Je m'approche d'elle, laisse à nouveau le pouvoir s'écouler dans mon corps pour m‘en faire une armure intérieure. (...)
La Raksha frissonne, s'étreint, comme saisie par un froid soudain. Son regard est celui, malheureux, deBrume. - Les promesses sont empoisonnantes pour nous autres, le Beau Peuple. C'est comme si tu venais de me couper trois doigts ! (...)
Beaucoup ont disparu, d'autres ont été arrachés et jetés au sol, les autres ont résisté. Les corbeaux se sont envolés, évanouis. Derrière moi, dans labrumebrunâtre, je devine de nouvelles collines et de nouveaux vallons, creusés par les fureurs élémentaires et englouties dans le brouillard. (...)
par les dieux, vous l'avez tué » répète-t-elle. Cette voix, chargée de tristesse et de mystère me percute, me ramène au monde. Je la connais.Brume! Des femmes la poussent vers moi. Je ne perçois même pas son regard terrorisé lorsque je tends la main vers elle comme un enfant. (...)
C'est pour ça qu'il a détruit le village, il avait vu sa mort... Le destin... d'abord, je pense au tour de cochon qu'il nous a tous joué, maisBrumetombe à genoux, et m'assène la vérité. Je ne comprends pas tout de suite ce qu'elle dit, puis la vérité s'élève dans la salle comme dans mon esprit, comme une nuit noire issue de sa bouche, recouvrant mes pensées, me plongeant dans une obscurité intérieure assourdissante. (...)
Ses yeux s'agrandissent de terreur tandis que les autres femmes autour d'elle s'agenouillent devant nous. La voix deBrumes'étrangle. Il ne me reste plus que quelques questions à lui poser. - Tu savais pour le village ? (...)
Mais il y a des gens et lorsque la Princesse Bleue reviendra, j'aimerais qu'elle retrouve un endroit qui possède encore un peu de décence. Puis sans un mot, je tourne bride.Brumeme suit et personne ne nous arrête. Les chevaux hennissent, ont du mal à respirer au milieu de la purée de pois brunâtre. (...)
Nous chevauchons depuis deux semaines, et depuis une dizaine de jour, l'air est à peine respirable, saturé de poussière.Brumeest resté muette depuis notre départ. Elle ne croise jamais mon regard, je ne lui parle qu'en cas d'absolue nécessité. (...)
Je guéris, alors que j'aurais du mourir vidé de mon sang ou rongé par la gangrène ou quelque autre infection, mais aucun de ses maux ne m'atteint, et mes plaies guérissent à une allure qui m'effraie autant queBrume. Nous ne croisons personne. Nous arrivons devant le repaire de Regard Vif, il est allé se cacher dans les collines grises, la frontière septentrionale de la nation du vent. (...)
Quelques objets brillent, cloués autour de l'entrée : le gri-gri de fer froid du Shaman. Je descends de cheval et commence à grimper le long de la pente trop abrupte pour lui.Brumeme suit tant bien que mal. Près de la grotte, je perçois une odeur de nourriture, de viande et de légume bouillis. (...)
Et tu as choisi de sacrifier les autres pour sauver tes fesses, et tous tes efforts ont échoués : Le soleil m'a élu, j'ai tué le Héraut, j'ai tué le Seigneur des Hauts Vents, j'ai détruit le Seigneur de la faille... Ses yeux s'agrandissent de terreur. Je continue.Brumeentre dans la caverne, ne dit rien et observe. - Tu ne sais pas ce que c'est ! pleurniche-t-il. (...)
Les légendes disent que les élus du soleil et ceux des dragons sont ennemis, alors j'ai prévenu le Seigneur des Hauts Vents grâce àBrume, mais le destin... c'est injuste ! Le destin, répète-t-il, le destin... J'éclate de rire. Je frappe, mon poing s'abat sur la pierre au dessus de sa tête. (...)
Je ne l'ai pas tué. Je suis libre. Je forge mon destin. Je lance un dernier regard vers la grotte et je voisBrumeen sortir. Elle descend vers moi et s'approche. J'attends de voir ce qu'elle a à dire. Je ne dis rien. (...)