Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : crâne (8)(...) Il s'éloigne, les mains posées sur son visage. - Vous l'auriez vu ! Gémit OEil Vert, vous l'auriez vu ! Il lui a presque fendu lecrâne! - Ferme ton claque ! Dit Pigeon. Garde ton énergie ! Il regarde la pâte blanchâtre qu'est devenue la gangue qui entoure OEil Vert. (...)
Pigeon se rue vers le bois, je découvre à quel point le petit homme court vite, mais il n'atteint pas les frondaisons. Trois flèches l'étendent net. L'une d'elle directement à l'arrière ducrâne. Je suis toujours en vie. Sans savoir comment, je suis caché derrière le chariot. A l'intérieur, OEil Vert hurle, impuissant. (...)
Je me suis assis sur le ventre de Sillon, bloqué ses bras avec mes jambes, et d'un coup sec, j'ai planté mon couteau dans soncrâne, il est mort les yeux grand ouvert. Une part de moi s'est perdue à jamais dans son regard. Tout le monde nous regardait, tout le monde était silencieux. (...)
Mes poings laissent des traînées de lumières derrières eux. Je frappe avec la puissance d'un ouragan. Le heaume et lecrânedu premier sont pulvérisés, la cotte de maille du second explose dans un étrange carillon métallique, leurs corps sont projetés dans les airs, retombent dans un sifflement suraigu non loin du Héraut. (...)
Mes doigts glissent entre les phalanges de leurs mains griffues. J'en lâche un, ramène l'autre vers moi et moncrânevient fracasser le sien dans une explosion d'or et de sanglante blancheur. Ce qui reste de son corps n'est pas encore retomber à terre lorsque je me penche en arrière pour infliger le même traitement au dernier qui tentait de m'attaquer de dos. (...)
Je la saisis par les épaules pour qu'elle évite de tomber et je lui assène le coup suivant, frappe du coude à l'arrière ducrâne, comme un coup de marteau. Ses yeux, surpris, se closent tandis que la sang-dragon perd conscience. (...)
La bête ouvre la gueule vers moi, mais mon autre main forme un poing qui percute violemment le sommet ducrâne, lui enfonçant la tête dans le sol. La bête s'agite et se dégage du sol, mon poing gauche est froid mais indemne. (...)
Mon mouvement s'achève lorsque mon poing happe la mâchoire du dernier et le colle contre un autre pilier où je disloque soncrâne, déchaussent ses dents, et déchire sa chair d'un seul geste. Il s'effondre en s'étouffant dans son sang. (...)