Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : essaim (4)(...) Hakka hurle, et son visage fond comme une immonde chandelle de chair. Les Aïnouks font face. Ils n'ont aucune chance, surtout face au Héraut. Ils lui décochent unessaimde flèches qui filent autour de Mahe en bourdonnant tel des guêpes. Son bras droit clignote, et les flèches retombent à ses pieds, brisées tandis qu'il marche vers la jeune femme, immobile. (...)
Certains des grêlons sont acérés comme des couteaux, les autres sont pires. Le vrombissement qu'ils produisent en tombant est comparable à celui d'un titanesqueessaimd'abeilles géantes, et leurs bruits, lorsqu'ils percutent le sol, ressemble à celui d'un coup de tonnerre sans fin. (...)
Il atterrit avec la grâce d'une feuille fauchée de sa branche par l'automne. Je fais à peine un pas vers lui et ses bras disparaissent lorsqu'ils m'envoient unessaimde dagues qui sifflent dans l'air. Je les dévie les une après les autres, et je bondis vers lui. (...)
Lui aussi manque sa cible, mais moins souvent que moi, ses dagues ont la puissance de la foudre, et sa foudre, une puissance au delà des mots. Et tous les coups lui sont permis. Ses dagues virevoltent comme unessaimmeurtrier autour de moi, passe à travers les espaces des portes, m'attaquent des quatre directions à la fois. (...)