Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : plein (10)(...) Nous éclatons de rire, même Brume sourit. - Allez continue ! Dit Chien. Pigeon regarde autour de lui, narquois etpleind'aise. Le silence se fait. Il reprend : « Les hommes étaient sage comme des dieux, les bêtes autant que les hommes, et les plantes comme des bêtes. (...)
J'arme mon coup lorsque soudain j'aperçois mon reflet sur les murs d'une machine de guerre de la taille d'une cité. Le taureau ailé est là, mugissant, le regard pareil au mien,pleind'un défi et d'une volonté sans faille.... La vision repart comme elle arrive, sans prévenir, le taureau ailé disparaît, s'estompe en se fondant dans l'aura de lumière qui m'enveloppe. (...)
Mais cela n'à pas d'importance, qu'est-ce qui t'amène ici ? La gloire ? La haine ? L'amour ? Visiblement, tu n'es pas ici de tonpleingré. - Non. - Moi non plus, mais entre nous, qui le voudrais ? Minable décoration et médiocre chauffage ! (...)
- Oui, mais seulement ceux de notre peuple en sont capables. - Pourquoi ? Comment ? Elle relâche un soupirpleind'amertume. - De la même façon que nous ne pouvons rompre un serment.., dit-elle. Les serments, les sentiments et les âmes sont fait de la même matière pour nous : ils sont invisibles mais solides, des entraves à la liberté des âmes imparfaites que nous sommes. (...)
Je tente de réfléchir, de me départir de cette impression irréelle qui me hante depuis le début de cette conversation. Un regard sur Aewyll, elle m'envoie un regardpleind'ambiguïté, celui de la Princesse Bleue. - Je dois réfléchir, dis-je. - Je te comprends, mais sache, quoi qu'il arrive, que cela ne se fera pas d'un claquement de doigt, et nous y laisserons sans doute la vie dans la tentative, mais cela vaut mieux qu'une vie d'éternel fugitif suivie d'une mort anonyme. (...)
Elle se porte à mes cotés, sourit et tue quelques fauves qui tentent de m'attaquer, ils me sautent dessus, elle les équarrit enpleinvol, leurs morceaux retombent à terre dans une cascade de bruit sourd. Le serpent s'avance en un éclair vers elle, se dresse par-dessus les corps des fauves blanc. (...)
Puis j'entends deux autres sentinelles s'approcher et décide de ne pas tenter le diable, et là où je vais, il y en a certainementpleind'autres. Je me glisse dans l'ombre, attend patiemment que la patrouille me dépassent et s'éloignent, puis rase les murs jusqu'au garde-manger. (...)
Le vent est présent, mais il est brûlant, et vient encore tanner ma peau comme du cuir. J'estime être à encore deux jours de marche lorsque le vent tournepleinsud, puissant, ramenant d'énormes nuages sombres, annonçant l'orage, annonçant la colère du Seigneur des Hauts Vents. (...)
Le vent hurle toujours, mais moins fort, la steppe s'étend autour de moi, mais le vent souffle toujourspleinsud, il me suffit juste de me diriger dans le sens contraire pour arriver au Trône d'Orage. Je n'ai pas tant reculé que je le craignais. (...)
Ses dagues virevoltent comme un essaim meurtrier autour de moi, passe à travers les espaces des portes, m'attaquent des quatre directions à la fois. Luimême apparaît et disparaît comme un feu follet dans au coeur de la nuit. Enpleinmilieu du combat, une escouade de gardes surgit pour m'assaillir, comme une meute de chien de chasse pour la curée, convaincus de pouvoir avoir ma peau. (...)