Les premiers pas de Leogan
sur Tylestel au format (3.4 Mo)
Contient : fouet (8)(...) La longue et lourde rame est devenue mon unique raison d'être, mon obsession et ma damnation en même temps. Si je répugne et la lâche, je reçois la souffrance du coup defouet, implacable. Je n'ai plus la force de penser. La fatigue et la servitude ont embrumé mes esprits. (...)
Le gros bras sur le même banc que moi est 37. Il s'agit d'un centaure têtu qui encaisse les coups defouetsans jamais se plaindre. Et pourtant son visage est toujours rempli de haine. Mais je l'aime bien. (...)
Vite, ramer ! Avoir l'air serein et résigné. Penser n'est pas sain pour quelqu'un dans ma position. CLAC. Lefoueta jailli mais je ne sens pas la douleur. «Alors on prie encore, 76 ? Mais aucun Dieu ne s'intéressera à ta pitoyable existence » dit le contremaitre en fouettant encore 76. (...)
» Ses paroles sont un flot, tel le grondement des vagues venant des tréfonds de l'océan, je suis frappé de pleinfouetet manque de tomber de mon banc. « Mais Dieu, ne vois-tu pas, ... Je suis esclave, je ne peux allez ou je désire. (...)
Je t'ordonne de n'avoir de cesse qu'il n'y ai plus aucun esclave sur les mers de Tylestel ! Tu frapperas mes ennemis avec la même arme qui t'a blessé. Que lefouetde tes tortionnaires devient maintenant l'arme de la liberté ! » CLAC. Le visage de la divinité disparait de la flaque. Le contremaître Elmand vient de sortir sonfouetpour me frapper. Je voie l'extrémité enroulée autour de mon bras et je comprends le message du Dieu. Sans plus attendre je me lève, agrippe lefouetet tire de toutes mes forces, l'arrachant de la main d'Elmand. La voilà, l'arme de la liberté de Bromos, je l'ai maintenant entre les mains. (...)
Empli d'une nouvelle force, d'une nouvelle vie, je m'avance dans la travée centrale sous le regard ahuri de mes compagnons et du contremaître. Sans réfléchir plus je lance mon bras et frappe Elmand dufouetde la liberté. Le tortionnaire de la Licorne est coupé en deux par l'arme divine.Voilà mon quotidien depuis maintenant 4 mois : le banc de nage de la Licorne, galère de l'empire Keshe. La longue et lourde rame est devenue mon unique raison d'être, mon obsession et ma damnation en même temps. Si je répugne et la lâche, je reçois la souffrance du coup de fouet, implacable. Je n'ai plus la force de penser. La fatigue et la servitude ont embrumé mes esprits. Le tambour est l'unique voix que j'entends toujours dans ...