Les Carnets de Yasminabad : l'oasis de Yasmina
sur Deadcrows Studios au format (20.4 Mo)
Contient : autorité (14)(...) Bien que très au nord des hauts plateaux, elle se situe encore dans les territoires considérés comme saabi et est donc placée sous l'autoritéde princes soumis à Jergath-la-grande. Traditionnellement séparée en deux médinas, l'oasis est partagée entre deux pouvoirs, entre deux palais, et entre deux conceptions de la vie. (...)
Il en résulte un certain nombre de conflits d'influence, de luttes morales et de conspirations en tout genre, les uns et les autres ayant hérité, comme nous le verrons, des rivalités fraternelles qui poussèrent jadis Alaeddine et Lakhdar à se haïr. Les wazirs de l'Al-Alaeddine Tous trois soumis à l'autoritédu grand kahini de l'Al-Alaeddine, Jelim Ibn Aziz Abd-alSalif, ils sont rompus à la sorcellerie comme celui-ci l'exige de tous ses conseillers et serviteurs. (...)
Epée que d'ailleurs, il manie aussi bien qu'un homme d'arme. Les wazirs de l'Al-Lakhdar Tous trois soumis à l'autoritéde l'amir de l'Al-Lakhdar, Assar Ibn Mussah Abd-alHassan, et des maîtres des trois écoles, ils sont eux-mêmes issus de ces écoles d'escrime qui font la réputation militaire de Yasminabad. (...)
Le grand souk des deux portes : Baignée dans les senteurs du monde entier, écrasée tout au long de la journée par un soleil de plomb et gelée durant la nuit par le fouet des vents mordants venus du désert, cette partie de la ville est une zone franche de touteautoritéprincière. La milice de Chafika Ibn Rachid Abd-al-Hassan y assure la sécurité, mais nul ici n'est tenu de répondre à l'autoritédes cheikhs ou des kahini. Les voleurs et autres assassins ayant ainsi perpétrés quelques crimes intra muros - c'est-à-dire à l'intérieur de l'une des deux médinas - sont conduits dans le désert et abandonnés à leur sort, théoriquement bannis à jamais de l'oasis. (...)
Zone franche : De tout temps, il a été entendu entre les kahini et les cheikhs qu'une partie de l'oasis devait rester soustraite à leurautorité. « On ne soumet pas le désert » a jadis dit le valeureux Tufiq, « on l'épouse comme une femme, et comme à une femme, on ne lui prend que ce qu'il nous laisse ». (...)
Le crime organisé : Comme dans toutes les places où l'argent fluctue et où des hommes profitent, le crime s'est développé de façon importante à Yasminabad et plus précisément au sein du grand souk extérieur. On compte en tout cinq bandes, dont trois sont affiliées aux Enfants du souk et répondent à l'autoritédu prince voleur Marzouk Ibn Aziz Abd-al-Salif. Les bandes affiliées aux Enfants du souk se font appeler les langues d'Egmoa, du nom d'un dieu mineur local, monstre serpentin à la langue trifide. (...)
Bien qu'elle ne prenne ses décisions importantes qu'en public, et en respectant les codes nomades, la guilde possède à Yasminabad de nombreux bâtiments, finance des ateliers, des écoles d'art, de magie et d'escrime, et est considérée par chacun comme un troisième pouvoir. La milice du souk : Placée sous l'autoritéde l'Alfariqani Haïdar Ophassa surnommé « le prêtre du sabre » tant sa maîtrise de l'arme a quelque chose de sacré - la milice du souk n'a rien d'officielle, ni de légale. (...)
Ainsi, un riche marchand du nom d'Almansur Ibn Khabel, dont la sagesse et la fidélité envers les valeurs saabi ont conquis la confiance des al-kimiyati, a créé sa propre compagnie de mercenaires en charge de la sécurité dans ces rues. Sans être soumise à l'autoritéde l'école, la compagnie Almansur se comporte comme si elle l'était, respectant l'autoritéde chacun de ses représentants et assurant la sécurité des hommes qui la représentent, des rues qui en sont tributaires, etc. Composée à seulement cinquante pour cent de Saabi, la compagnie regroupe des Escartes, des Krek kaos, des Agalanthéens, des Shiradim et des Alfariqani sans distinction d'origines dans sa hiérarchie et son fonctionnement. (...)
Ses nobles mages portent tous d'égale façon le grimoire et le sabre. Le conseil des sages de cette école opère uneautoritéstricte de gouvernance et d'imposition. La hiérarchie de l'école se reporte sur la ville : les conseillers règnent tels des rois, en dessous d'eux les prêtres-enseignants sont autant de princes et de ministres auxquels obéissent les élèves tels les nobles cadets d'une école militaire. (...)
Bien plus qu'un simple bâtiment, il s'agit d'une enclave entièrement administrée, et reconnue comme telle, par uneautoritéshirade. Un quartier entier est ainsi sous la coupe et les traditions shiradim, imposée avec fermeté par une famille salone, les Bar Mishmaon. (...)
La région : La province qui abrite Yasminabad n'a jamais été considérée comme un royaume caravanier à part entière car ses princes n'ont jamais désiré se soustraire à l'autoritéde Kh'saaba. Pourtant, de par ses ressources minières, son emplacement géographique et la place marchande qu'elle constitue, elle aurait largement de quoi assumer son autonomie. (...)
A jamais, ils devraient forger, jour et nuit, pour le service des dieux et des Saabi qui les révèrent dans la région. A jamais, les cyclopes du désert des gouffres seraient soumis à l'autoritéd'un homme, le seigneur de l'Al-Alaeddine. Six cyclopes vivent encore dans le désert des gouffres, forgeant encore et encore, inlassablement, dans leurs puits sans fond. (...)Histoire : La légende de Yasmina. En 2501, deux frères saabi, tous deux proches neveux du prophète Hassan, tombèrent amoureux de la même femme. Celle-ci était si belle qu'on la prétendait inhumaine, sans doute issue de l'amour d'un homme et d'une déesse. C'était le temps où les dieux marchaient encore sur la terre, cela paraissait possible. Yasmina, c'est ainsi qu'elle se nommait, était danseuse dans une petite oasis située dans l'un des endroits réputés pour être les plus dangereux ...