Aron-Edd
sur Eastenwest
Contient : mythe (2)(...) La figure centrale du monde est celle de la genèse convulsive du parricide : les auteurs prennent pour point de départ lemythede Kronos, ce qui montre que les rôlistes sont parfois moins incultes qu'on le pense - mais ce qui n'alimente guère l'argument d'originalité précédemment soutenu. (...)
Hedrad, loyaliste psychorigide, et Madriel, déesse bienveillante, manquent singulièrement de perspective, de vue à long terme ou de moyens. Le dieu du chaos seul, Ehnkili, semble faire preuve de lucidité, et donc de fatalisme. Ici, lemythegrecs le cède aux déchirements et aux mutilations du ragnarok scandinave. Les factions se lèvent fatalement les unes contre les autres, et les enfants divins en viennent à s'entretuer, notamment sous l'influence de Chardoun, dieu de la domination, agissant, en particulier, par l'entremise d'un conquérant mégalomane, Virdouk de Calastie. (...)Les Terres balafrées sont un univers décrit en particulier dans L'Atlas de Ghelspad, Mithril : la cité du Golem, Reliques et rituels ou encore dans L'encyclopédie monstrueuse. L'univers D&D de Sword and sorcery allie poésie sanguinaire, originalité - relative - et une extrême cohérence ; il égale peut-être les ' anciens ' mondes de Glorantha (RuneQuest), de l'Empire warhammerien et de Ravenloft, et rompt avec une crise de la créativité qui ronge un espace productif moins intéressé par l'innovation ...