Note salée
sur La Cour d'Obéron au format (724 Ko)
Contient : collecteur (6)(...) La rumeur court que la ville deviendrait assujettie à la gabelle dont elle était exemptée jusque là. Lecollecteurdu grenier le plus proche est même assassiné alors qu'il se trouvait en ville. La milice réprime violemment les troubles. (...)
Une troupe hétéroclite de matelots avinés, de gueux en hardes, et d'artisans au pourpoint élimé s'avance. Elle sait où elle va : au domicile cherbourgeois ducollecteurdu grenier des Rouges Terres, Alphonse Launay. Celui-ci n'est guère éloigné. La populace a tôt fait d'enfoncer la porte et de piller la demeure, passant au fil de l'épée Mouche et ses quelques domestiques. (...)
Ambroise Launay, Chef de la bande des Mielles : Auteur de quelques mauvais coups, il n'a vraiment pris son essor qu'au moment où son frère Alphonse a été nommécollecteurde la gabelle, trouvant là une occasion pour s'enrichir à bon compte. Il n'a pas mis bien longtemps à convaincre son jeune frère de marcher dans la combine. (...)
Il n'a pas d'avis sur les questions religieuses qui déchirent le pays tant qu'elle ne contrarient pas ses affaires. Alphonse Launay dit Mouche,Collecteurde la gabelle au grenier des Rouges Terres : Frère cadet d'Ambroise, il n'a jamais pu vraiment refuser quelque chose à ce frère qu'il admire. (...)
Aussi il n'a pu qu'accepter (la promesse d'une bourse bien remplie aidant, il faut bien l'avouer) quand celui-ci lui a proposé de s'associer dans un réseau de fauxsaunage alors qu'il prenait tout juste ses fonctions decollecteurde la gabelle du Nord - Cotentin (un oncle avec quelques appuis lui a permis d'obtenir cette charge) Catholique par conformisme, il entend rester insignifiant afin de profiter du petit pécule qu'il amasse consciencieusement. (...)
Sa fonction lui sert souvent à couvrir des actions peu recommandables, mais le crime ne paie guère et il se verrait bien arrondir sa solde avec les bénéfices du faux-saunage. C'est pourquoi il compte faire nommer un de ses proches commecollecteurde la gabelle si, par un hasard éventuellement provoqué, la place se trouvait vacante. Guillaume Le Fillastre, Supérieur de l'Abbaye du Voeu : Farouche catholique à la foi intransigeante, il observe, atterré, les déchirements que connaît le pays. (...)Nous sommes le 23 avril 1562. Toute la France est à feu et à sang. Toute ? Presque. Catholiques et huguenots se livrent des combats acharnés un peu partout dans le royaume. Le 15 avril, Rouen est tombée aux mains des réformés. La guerre civile gagne peu à peu la Normandie. L'histoire : Nos chers PJ se trouvent être de la clientèle de Gilles de Gouberville, quelque soit leur religion. Ils n'en sont pas très proches mais ont eu quelques fois l'occasion de le rencontrer. Celui-ci ...