Le coeur séché
sur La Cour d'Obéron au format (61 Ko)
«Froids soient la main et le cœur et les os, Et froid soit le sommeil sous la pierre : Pour ne plus jamais s'éveiller sur son lit pierreux, Jamais jusqu'à ce que le soleil fasse défaut et que la lune soit morte (...)» J.R.R. Tolkien, SdA, I,8. L'automne s'alanguit sur le Pays de Bree. Les moissons sont rentrées, Grandes Gens et Petites Personnes des quatre villages (Bree, Staddle, Archet et Combe) préparent le bois pour l'hiver, tuent le cochon pour garnir leurs réserves de viande et, le«Froids> ...Contient : tertre (17)(...) Amergin fut tué au cours du combat, mais les guerriers de sa hyrd parvinrent à arracher son corps de la mêlée et à le ramener dans son repaire, où ils l'inhumèrent dans untertre, avec les trésors dûs à son rang royal. Puis, l'un d'eux, Caer Fawl, égorgea ses compagnons et les enterra avec Amergin afin que celui-ci dispose d'une garde fidèle dans le monde des morts. (...)
Il se lança dans une entreprise aussi folle que blasphématoire : restaurer son royaume, éteint depuis des siècles, en reconstituant une armée de serviteurs et de guerriers morts-vivants. Alors que ses restes reposaient toujours dans letertreroyal, chaque nuit, il lança son esprit tourmenté explorer le monde extérieur en quête de renseignements et d'agents. (...)
S'infiltrant dans les rêves et les pensées secrètes des êtres vivants, il commença par attirer et asservir une bande de loups et quelques Huorns malveillants de la Vieille Forêt, qui vinrent garder les alentours de sontertre. Puis, il entreprit de redonner un simulacre de vie aux guerriers morts enterrés avec lui. Pour cela, il devait effectuer des rituels noirs au cours desquels le coeur arraché d'une victime consciente permettait de ranimer un de ses gardes morts. (...)
Orques et loups ont alors commencé à attaquer les voyageurs sur la route menant de Bree vers le Pont aux Arbalètes, pour faire des prisonniers, sacrifiés par la suite sur letertreafin de ranimer les guerriers d'Amergin. A ce jour, cinq sacrifices ont eu lieu, et cinq squelettes assurent donc la garde de l'intérieur dutertreroyal. Amergin a envoyé les vingt orques restants réinvestir les ruines du fortin de Caer Fawl, dans le Bois de Chet, en les plaçant sous les ordres du petit Galehaut - c'est-à-dire sous ses ordres directs puisqu'il possède l'enfant. (...)
Galehaut et ses orques ont récupéré une nuit le coeur d'Amergin et un orque sur loup a rapporté le coeur autertred'Amergin. Enfin, Amergin fait vagabonder Pommette sur la lande, près du Chemin Vert, dans l'espoir qu'elle sera retrouvée et ramenée chez elle, à Combe, où elle pourra lui servir d'espionne et le renseigner directement sur les recherches de Moruin ou des PJ. (...)
Un examen attentif des murs leur permettra de découvrir la cache du manuscrit de Caer Fawl : il s'agit d'un vieux codex, dont plus de la moitié des pages a été pourrie par l'humidité ; mais la fin est encore lisible, et permet d'apprendre l'histoire de la fin du règne d'Amergin et de la profanation de Khâmul. Letertred'Amergin : Il se trouve sur l'une des collines orientales des Hauts des Galgals. Deux facteurs permettront aux PJ de le localiser assez facilement : d'une part, ceux qui auront fait le rêve des funérailles d'Amergin trouveront la région étrangement familière et pourront facilement identifier la bonne colline. D'autre part, letertred'Amergin est entouré d'une couronne d'arbres à demi-morts (en fait, des Huorns noirs) ; c'est le seul endroit dans les Hauts des Galgals où l'on puisse voir des arbres. (...)
En arrivant près du sommet de la colline, les PJ se retrouveront face à un cercle de vieux arbres torturés qui entourent letertre. Il s'agit d'Huorns ; ils sont maléfiques, mais somnolents, et tout au plus se manifesteront-ils en émettant des grincements sinistres, en s'agitant de façon inquiétante, les branches parcourues de chuchotements malveillants. Au-delà, letertrese dresse, massif, garni de quelques crocs de pierre érodée, couvert par une végétation lépreuse. (...)
Une possibilité pourrait être de réfléchir la lumière du soleil au fond du puits du sépulcre royal à l'aide de plusieurs miroirs (ou de surfaces réfléchissantes comme des armes polies). Si Amergin est détruit, tout letertrese mettra à trembler, et de grosses pierres commenceront à se détacher des voûtes pour rebondir avec fracas sur l'antique pavage de dalles fendues. (...)
Ils entrent dans la citadelle d'Amergin au milieu des sanglots et des hurlements de désespoir de la population, tandis que l'horizon est rougi par les incendies de l'armée d'invasion. Ils mènent le corps du roi jusqu'à untertre(Voir Annexe IV), édifié à la hâte sur la place de la cité, où ils déposent Amergin et où ils inhument également les dépouilles sacrifiées des chevaux du haras royal. Caer Fawl grimpe alors au sommet dutertre, et, se détachant sur le ciel embrasé, il proclame d'une voix puissante que le roi ne peut partir sans sa hyrd dans son long voyage. (...)
Une inspection du mur qui longe l'escalier permet de trouver une pierre gravée de deux lances croisées sommées d'une couronne. Déplacer cette pierre donne accès à la niche où Caer Fawl a dissimulé son récit. Annexe IV : Letertred'Amergin Le couloir d'entrée : Il s'enfonce en pente douce dans letertre. Il est formé d'une allée mégalithique assez primitive, mais impressionnante. La salle centrale : Salle circulaire et vaste, couverte par un dôme bas de pierres moussues, au centre duquel sont gravées les armes d'Amergin. (...)
Le pommeau d'ambre de son épée ébréchée et les gemmes de son heaume rouillé permettent de reconnaître dans ce grand spectre le roi orgueilleux que les PJ ont pu apercevoir dans leurs rêves. La voix d'Amergin est sépulcrale et froide, et semble venir des murs dutertreplutôt que de sa frêle silhouette. Voir Amergin provoque une épouvante viscérale, et les PJ devront résister à une attaque en théurgie de niveau 8 ou prendre la fuite pendant 1d10 tours. (...)
Les guerriers morts-vivants : Des silhouettes squelettiques, à la fois grêles, pathétiques et terrifiantes, qui se traînent en geignant dans les ténèbres dutertre. Ils portent encore les lambeaux de leurs cottes d'armes, de leurs hauberts et brandissent les lames rouillées de vieilles épées. (...)