Narcisse transi
sur La Cour d'Obéron au format (146 Ko)
Deux estions et n'avions qu'ung cuer S'il est mort, force est que devie, Voire, ou que je vive sans vie Comme les images, par cuer, Mort ! François Villon, extrait du Testament. Synopsis : Les PJ sont invités à un vernissage et à une "snuff party" organisée par le Prince. Tout le gratin branché de la Camarilla parisienne, mêlé à une sélection triée sur le volet d'artistes, de critiques et d'intellectuels mortels, se retrouve donc au cours de la soirée. Le Prince reste toutefois ...Contient : personnage (7), pj (170)Narcisse transi Deux estions et n'avions qu'ung cuer S'il est mort, force est que devie, Voire, ou que je vive sans vie Comme les images, par cuer, Mort ! François Villon, extrait du Testament. Synopsis : LesPJsont invités à un vernissage et à une "snuff party" organisée par le Prince. Tout le gratin branché de la Camarilla parisienne, mêlé à une sélection triée sur le volet d'artistes, de critiques et d'intellectuels mortels, se retrouve donc au cours de la soirée. Le Prince reste toutefois absent. Vers minuit, lesPJsont contactés discrètement par des familiers du Prince (Stanko et Asgard). Le Prince serait atteint d'une crise de démence, dont personne ne connait l'origine. Les familiers de Villon demandent auxPJd'enquêter sur le début de soirée du Prince pour tenter de découvrir ce qui a pu motiver l'accès de folie de Villon. L'enquête desPJles mènera à découvrir les liens étroits que Villon eut, au XVIII° et XIX° siècles, avec Alistair Mac Ferton, un gentilhomme écossais beau comme un jeune dieu, étreint sous la Régence par Garance, le rejeton de Villon. (...)
Depuis lors, rares sont les vampires de la Cour qui ont eu le mauvais goût de rappeler cette triste histoire... L'enquête desPJleur fera découvrir qu'unpersonnagemystérieux a contacté le Prince et semble l'avoir convaincu de l'innocence de Narcisse. Un siècle après le meurtre de son favori, le remords a submergé le Prince, qui paraît devenu fou de douleur. (...)
Les Tremere, interdits de Thaumaturgie par le Prince, s'agitent en coulisse, les dignitaires Ventrues et sympathisants praxistes conspirent déjà pour déposer Villon, et les Anarques risquent fort de profiter de la vacance du pouvoir pour provoquer le chaos. L'enquête desPJdevient donc une course contre la montre - et prendra un tour des plus étranges quand nos apprentis détectives approcheront du mystérieuxpersonnagequi a provoqué le trouble du Prince... L'histoire : Les origines du trouble du Prince sont anciennes. Voici donc l'histoire de Narcisse, que lesPJdevraient peu à peu découvrir au cours de leur enquête. 1. Un Toreador "Grand Siècle" : Tout commence, naturellement, à Paris. (...)
Dans la soirée où vous allez jouer le scénario doit avoir lieu le vernissage de cette exposition. LesPJont reçu une invitation de la baronne Vauquier, dont les membres de la Cour savent généralement qu'il s'agit d'une alliée mortelle de Villon, chez qui il organise de somptueuses fêtes privées. (...)
Tout ce qui se passera au cours de la nuit est une crise provoquée par Villon lui-même, afin de pouvoir juger la fidélité de sa cour. A leur insu, lesPJseront les agents de Villon. Dans le mois qui a précédé, une crise grave a éclaté à Toulouse : Edmond Forges, une des goules d'Edouard de Morsac, Marquis de Bordeaux, a été assassiné alors qu'il espionnait le légat Toreador Aymeric. (...)
Narcisse lui-même, revenu clandestinement à Paris sous le nom de Liam Kenning. A quoi serviront lesPJdans tout cela ? D'appât, comme d'habitude... Officiellement, ils seront chargés par Asgard et Stanko d'enquêter sur les causes de la folie du Prince. (...)
Ils devraient assez vite lever la piste de Narcisse, et ainsi déranger un certain nombre d'Anciens qui suivent la même piste et veulent l'étouffer. Ceux qui tenteront de s'interposer face auxPJseront ainsi désignés comme conspirateurs aux yeux de Villon. En fait, lesPJsont les agents inconscients de Villon. Celui-ci, en finale, leur demandera un rapport détaillé non sur le résultat de leur enquête, mais sur les activités des Caïnites qu'ils auront croisés dans la nuit. (...)
Puis il reprendra la situation en main tout simplement en passant quelques coups de fil à divers Anciens de Paris, découvrant ainsi que sa pseudo folie n'était qu'une manoeuvre pour piéger les comploteurs. Aussitôt, soumissions ou fuites se multiplieront - mais il y a fort à parier que lesPJs'attireront la haine de nombre d'Anciens piégés par la manoeuvre du Prince. L'action : 1. Le vernissage : LesPJsont donc invités au vernissage de la galerie Catel-Réaux. Voici quelques semaines déjà que la rumeur courait dans les coteries parisiennes que le Prince s'était entiché d'un nouveau courant underground, qu'il comptait dévoiler au public dans une exposition. (...)
Dix jours avant le vernissage, chacun aura reçu un carton d'invitation envoyé par la baronne Vauquier, stipulant que la manifestation s'ouvrira à 21h30 ; l'étiquette parisienne veut qu'une invitation envoyée par cette grande dame signifie que le Prince sera présent et qu'il sera de bon ton de s'y rendre. En clair, pour rester en grâce, il est indispensable d'y paraître... LesPJpourront apprendre au cours de la semaine par les rumeurs qui courent les coteries que le Prince se rendra à la galerie vers 23h, et qu'il faudra donc arriver auparavant pour l'accueillir avec tout le cérémonial dû à son rang. Quelle que soit l'heure à laquelle lesPJarrivent, ils trouveront la galerie bondée, bruissante d'une animation branchée et élégante. Un buffet laisse à la disposition des invités petits fours et champagne à volonté. (...)
Cette attention du Prince a pour but de veiller au confort des Caïnites présents, et d'épargner tout accident avec les convives mortels, si l'un des vampires était tenaillé par la faim... LesPJpeuvent s'extasier sur les différentes oeuvres exposées. En voici quelques unes qui donneront une idée de l'esprit général de l'exposition : "Chaos theory" : un mandala psychédélique de deux mètres sur trois qui finit par donner mal au coeur si on l'observe trop longtemps. (...)
"Pornography" : Trois caméras vidéos braquées sur le spectateur, qui se voit filmé en direct sur un mur de 12 écrans vidéos. LesPJcroiseront également un grand nombre de personnalités mêlées aux élégants mortels et immortels : - Elise Catel-Réaux (sous la discrète surveillance de Garance). (...)
Cosimo et le Révérend ont fréquenté des milieux lettrés et raffinés des siècles durant, et s'expriment donc dans une langue policée et légèrement désuète.) S'ils suivent cette conversation, lesPJdevraient manifester une certaine curiosité. Des vampires comme le Vicomte ou Camille Pons se feront alors un plaisir de raconter l'affaire occitane, en s'isolant discrètement du bétail. (...)
Les vampires les plus jeunes ne font pas attention à l'attitude de Garance - pour eux, elle est toujours restée un peu en marge. Les Anciens, s'ils sont interrogés par lesPJ, répondront en général qu'ils n'ont que faire des états d'âme d'une ex-favorite du Prince, mais ils manifesteront une gêne qui devrait éveiller les soupçons desPJ. Quant à Garance, si elle est interrogée (avec tact), elle laissera entendre qu'un vieux différend l'a jadis opposée au Révérend, tout en restant évasive. Elle essaiera très vite de ramener l'attention desPJsur les oeuvres exposées, arguant que le reste n'est plus qu'histoire ancienne. Quelques incidents mineurs vont émailler la soirée : 1. (...)
7 Traduire : Allusion à l'interdiction édictée par Villon de pratiquer la Thaumaturgie à Paris Cependant, le Prince ne devant pas tarder, il faut éviter à tout prix une esclandre, et, sur ordre du Révérend, les Ventrues qui l'entourent repoussent Wolker et Ludmila dehors sans violence. LesPJpeuvent prendre l'initiative de remettre les Anarques à leur place, et ils se feront dès lors copieusement insulter et provoquer par ceux-ci. Toutefois, si lesPJcommencent à montrer un comportement violent, les Ventrues du Révérend s'interposeront immédiatement, usant d'une certaine politesse avec lesPJet tentant de calmer les esprits. Les quatre Anarques finiront par quitter la rue, avec force "Fuck you ! (...)
Wolker lancera en guise de flèche du Parthe que la soirée ne fait que commencer et qu' "on se retrouvera bientôt". (Si lesPJont l'idée saugrenue de filer les Anarques, ils ont intérêt à se montrer discrets, sans quoi les Brujahs se retourneront contre eux sur le périphérique, occasionnant un carambolage monstre et provoquant une bagarre hyperviolente sur la chaussée. (...)
S'ils sont discrets, les quatre Brujah les mènent vers un grand entrepôt désaffecté au nord de la gare de l'est où s'achève une braillée Anarque... Un lieu éminemment dangereux pour les autres clans, qui devraient mettre la puce à l'oreille auxPJquant aux troubles qui se préparent. Au milieu des Brujah, peut-être pourront-ils apercevoir Petraskov en train de chauffer un groupe de casseurs.) Si lesPJrestent, ce que leur dicte théoriquement l'Etiquette puisqu'ils attendent le Prince, la soirée s'étire et se charge d'une tension de plus en plus perceptible. (...)
Dérapage : Vers minuit et quart, deux Volkswagen noires se garent devant la Galerie CatelRéaux ; en sortent Stanko, tout en cuir noir, et plusieurs jeunes Korrigans. Stanko va droit vers lesPJet leur annonce qu'ils doivent monter en voiture avec lui. Plusieurs Korrigans sont abordés par des Ancillas ou des Anciens présents, et semblent livrer des informations. (...)
. En voiture, Stanko refuse de livrer quoi que ce soit. Il passe un coup de téléphone à Asgard ; lesPJpourront saisir que plusieurs groupes Anarques semblent en déplacement dans le Quartier Latin, aux Halles et à la Défense. Stanko ordonne alors au chauffeur de foncer. LesPJarrivent devant le Louvre, où ils sont rapidement introduits. Alors qu'ils pénètrent dans le palais, ils aperçoivent dans l'ombre plusieurs groupes de gorilles en costumes trois pièces, munis d'oreillettes, de lunettes infra-rouge et de pistoletsmitrailleurs. (...)
Dans le grand hall du Louvre, le fauteuil Louis XV qui sert ordinairement de trône à Villon est bien installé sous la Victoire de Samothrace, mais il est vide. Seul Asgard est présent, qui passe coup de fil sur coup de fil. Si lesPJprêtent attention, ils pourront saisir quelques mots : "Je veux savoir où se trouve Gorias8 , s'il a eu l'occasion de contacter les Anarques parisiens. (...)
Je veux aussi un rapport sur les activités de Ferdinand 9 et sur le mouvement de ses agents." En approchant, lesPJpourront remarquer qu'une des pommettes d'Asgard est fracassée et que trois doigts de sa main gauche sont broyés. Il s'agit manifestement de blessures aggravées. Asgard et Stanko vont alors demander auxPJde jurer de garder pour eux ce qu'ils vont leur révéler, sous peine de mort : puis ils leur annonceront que le Prince 8 Gorias est un Brujah étreint au XIV° siècle, appartenant à la faction Idéaliste de son clan. (...)
Asgard précise que malheureusement les Anarques semblent au courant de quelque chose car ils bougent beaucoup. Asgard et Stanko devant se focaliser sur le maintien de l'ordre, ils exigent que lesPJmènent l'enquête à leur place. Ils refusent tous deux que lesPJvoient le Prince : ils prétendent l'avoir mis en lieu sûr, et prétextent qu'il est beaucoup trop dangereux pour que de jeunes Caïnites tentent de l'approcher. Les blessures aggravées d'Asgard devraient convaincre lesPJ. En revanche, les deux vampires accepteront de décrire la folie du Prince : Asgard prétendra l'avoir trouvé en état de Frénésie au Sacré Coeur, mais il assurera que les troubles psychologiques sont toujours aussi graves après la crise. (...)
(Il s'agit bien sûr d'une accumulation de mensonges, échafaudés par Villon lui-même...) Ils acceptent également de mener lesPJau refuge dans lequel le Prince a passé sa dernière journée. Il s'agit d'un loft souterrain creusé sous le Musée d'Orsay, garni d'un accès secret au musée lui-même. 3. Le refuge du Prince : C'est Stanko qui accompagne lesPJau refuge d'Orsay. On y accède par une porte de service ménagée dans les vestiaires du musée situés juste sous l'entrée principale. (...)
L'éclairage tamisé est fourni par deux petits halogènes dissimulés sous forme de lampes à gaz Arts décos. L'ascenseur s'enfonce profondément dans le sous-sol parisien, et lesPJpourront discerner par les doubles grilles une succession de strates archéologiques, puis géologiques superposées, dont la décrépitude minérale tranche avec le luxe de l'ascenseur. (...)
La partie gauche montre un corps magnifique, éclatant de jeunesse et de beauté ; la partie droite montre les membres décharnés d'un cadavre, découvrant le crâne et le squelette sous une peau effilochée. LesPJpourront remarquer que le squelette est composé de vrais ossements, en partie carbonisés par l'or coulé autour d'eux. Si lesPJinterrogent Stanko sur cette statue, celui-ci leur dira qu'il s'agit d'une oeuvre de Rodin, intitulée "Narcisse transi", et prétendra ne pas en savoir plus. (...)
Elle est corsetée dans une robe de Brocart chatoyant, le cou auréolé par une fraise compliquée et diaphane, et ses cheveux blond vénitiens sont rassemblés en une coiffure savante semée de perles et de pierres précieuses. Outre le rayonnement qui émane de sa personne, son siège devrait frapper lesPJ, puisqu'il s'agit de celui qui se trouve juste sous le tableau. Si lesPJinterrogent Stanko à propos du tableau, il leur apprendra qu'il s'agit de Beatrix, l'ancien Prince de Paris. Il pourra leur résumer en quelques mots les conditions dans lesquelles elle a fondé l'Hégémonie Toreador et celles dans lesquelles elle a disparu en 1793. DesPJcurieux demanderont sans doute ce que faisait Villon à l'époque, comment il a accédé au pouvoir ; Stanko leur racontera la vérité, en omettant toutefois systématiquement toute mention à Narcisse. (...)
La bibliothèque devrait faire bondir le coeur de tout bibliophile, car elle rassemble les premières éditions de grandes oeuvres littéraires, protégées par des reliures d'époque. DesPJcurieux y trouveront l'édition princeps des oeuvres de Villon : Le grant testament villon et le petit. (...)
Ils découvriront également des ouvrages sans prix car portant les autographes de leurs auteurs : le Livret des folastries , un recueil de poèsies légères de Ronsard publié chez "la veufve Maurice de la porte" en 1553, portant la dédicace suivante "Pour mon plaisanct & tresestrange ami le Sieur Michel Mouton11 , qui saict myeus que moy cueillir les roses de la vie" ; les "Livre Premier & second" des Essais de "Messire Michel seigneur de Montaigne" publiés en 1580 par Millanges à Bordeaux, ouvrage dont les marges comportent de nombreux ajouts manuscrits de Montaigne ; un manuscrit de Tartuffe en trois actes (correspondant aux actes I, III et IV de la version définitive), tel qu'il fut représenté en 1664 à Versailles, introuvable quasiment depuis sa composition ; une dizaine de pages manuscrites livrant quinze portraits inédits dans Les caractères, de La Bruyère ; etc... (UnPJbibliophile tenté "d'emprunter" discrètement un de ces ouvrages ne sera d'abord pas inquiété, sauf si Stanko se rend compte de l'appropriation, auquel cas il sommera lepersonnagede remettre le livre en place. Mais quelques mois plus tard - au cours d'un scénario ultérieur - le Prince prendra à part lePJet lui demandera grâcieusement de lui rendre son livre, sans lequel il trouve sa bibliothèque dépareillée. Sitôt l'ouvrage rendu, lepersonnagetombera en disgrâce : son domaine lui sera retiré pour un autre, de dimensions étriquées dans une banlieue industrielle, de surcroît menacé par l'agitation Anarque. Il perdra un point de statut et sera ouvertement méprisé à la Cour. (...)
Il comporte trois stylos plumes en or, dont deux à large bout carré, qui permettent à Villon de continuer à écrire dans des calligraphies anciennes. Mais le meuble est vierge de tout papier : tout ce que lesPJpourront trouver, c'est une télécommande compliquée dans un tiroir : elle 10 Francisco Primaticcio, 1504-1570, dit le Primatice. (...)
11 "Michel Mouton" est un pseudonyme que prit François Villon en 1455 pour essayer d'échapper à la justice, après le meurtre du prêtre Jean Sermoise au cours d'une rixe sur le parvis de Saint-Benoîtle-Bétourné, près de la Sorbonne. Stanko ignorant cet ancien épisode de la vie mortelle de Villon , vous pouvez laisser lesPJéchafauder mille théories farfelues sur le "tres-estrange" Michel Mouton. permet de commander à distance les caméras de surveillance, de doubler la porte d'accès à l'ascenseur par une porte de bunker, de manipuler l'ascenseur à distance et d'ouvrir une porte secrète dans la bibliothèque, donnant sur un escalier dérobé qui remonte vers les carrières souterraines creusées dans le sous-sol parisien. (...)
Avant d'aller parader à votre vernissage, passez donc à cette adresse ; peut-être vous souviendrez-vous combien vous fûtes aimé." Il s'agit de la voix d'Irène Donna. S'il se trouve des Toreador parmi lesPJ, où des vampires d'autres clans habitués aux spectacles parisiens, cette voix devrait leur dire quelque chose, sans qu'ils soient capables de préciser leur intuition. (...)
Stanko prétendra lui aussi reconnaître confusément cette voix, sans savoir de qui il s'agit. Il assurera simplement qu'il ne s'agit pas d'une vampire fréquentant actuellement la Cour. Si lesPJlui posent des questions sur la vie sentimentale de Villon, il leur répondra qu'il fait tout pour l'ignorer, arguant qu'il s'agit d'un domaine particulièrement dangereux à explorer. (...)
Lorsqu'ils quittent le refuge du Prince, Stanko repart au Louvre, mais exige un rapport téléphonique toutes les heures à son numéro personnel. Logiquement, lesPJdevraient se rendre au 15, impasse du Tertre (18°arr.). Toutefois, il est possible aussi qu'ils explorent d'autres pistes : 4. (...)
L'adresse de la baronne peut être livrée par Stanko : il s'agit d'un immense appartement au 92, boulevard Montaigne, qui n'est autre qu'un bordel luxueux pour pédophiles... En fait, lorsque lesPJdébarquent, l'appartement est complètement vide : ne restent dans les vastes salons de l'appartement que quelques tringles au-dessus des fenêtres et les traces des cadres sur les murs. (...)
(Sur le conseil de Villon, la baronne Vauquier a déménagé avec armes et bagages en prévision des troubles à venir). Si lesPJparviennent à se renseigner auprès des voisins (ce qui demandera pas mal d'habileté dans un immeuble de la haute société parisienne, au beau milieu de la nuit. (...)
Personne ne saura la nouvelle adresse de la baronne. Le concierge se souvient du nom de l'entreprise de déménagement (si lesPJpensent à l'interroger à ce sujet) : il s'agit de "Cassins frères", dont le siège se trouve à Noisy-le-Sec. L'entreprise étant fermée au cours de la nuit, il faudra beaucoup d'habileté auxPJpour contacter les responsables (écumer l'annuaire et passer une trentaine de coups de fils pour localiser le domicile privé des Cassins déménageurs). (...)
L'adresse personnelle laissée par la baronne est toujours le 92, boulevard Montaigne. 5. Contacter Garance : Connaissant la position ambiguë de Garance auprès du Prince, lesPJpeuvent avoir l'idée de lui poser des questions sur ses liaisons. S'ils reviennent à la galerie Catel-Réaux, Garance a disparu. (...)
Les caïnites encore présents pourront leur dire qu'elle s'est éclipsée juste après eux, tout en demandant des nouvelles avec insistance, persuadés que lesPJen savent beaucoup. S'ils se rendent à l'Opéra Garnier, où Garance a son refuge, ils arrivent en pleine cohue. (...)
On a donné ce soir un ballet, Gisèle, et les spectateurs sortent et s'attardent dans les ors des couloirs et du grand escalier. Si lesPJs'incrustent, et seulement s'ils ont déjà aidé Garance dans le passé, ils sont abordés par un homme du monde au charme latin, la quarantaine anémiée, vêtu dans un smoking irréprochable. (...)
Il les mène dans une loge qui domine la salle vide et la scène où des techniciens déménagent bruyamment les décors. Si lesPJn'ont encore rien découvert sur Narcisse et interrogent simplement Garance sur la vie sentimentale du Prince, celle-ci se montrera sarcastique et amère. (...)
Implicitement, elle laissera entendre qu'elle le considère toujours comme dangereux pour elle, même s'il continue publiquement à lui témoigner de l'estime et une certaine tendresse. LesPJpourront percevoir une certaine inquiétude chez Garance, mais elle prétextera la lassitude qui s'empare des gens du beau monde qui ont "trop" vécu... Si lesPJsont déjà passés par le 15 de l'impasse du Tertre et s'ils ont découvert quelque chose sur Narcisse, Garance laisse clairement apparaître son trouble. (...)
Elle commencera par refuser de dire quoi que ce soit avec une pointe de panique, puis finira par raconter l'histoire de Narcisse, depuis sa rencontre dans les salons parisiens sous la Régence jusqu'à sa disparition en 1871. Elle fera plusieurs révélations qui devraient inquiéter lesPJ: - La dénonciation par le Révérend de Narcisse a été un moment décisif pour le Ventrue dans son ascension au sein de la Cour parisienne ; cela a également renforcé la position des Praxistes au sein de la Cour. (...)
Quoiqu'il n'existe pas la familiarité qui unissait Villon et Narcisse entre le Prince et Stanko, Garance soupçonne (à juste titre) que Stanko a remplacé Narcisse en tant qu'agent de renseignement du Prince. (Laissez vosPJimaginer que Stanko est au coeur d'une ténébreuse conspiration ; cela pimentera leur paranoïa...) - Enfin, si les personnages se montrent particulièrement diplomates, Garance finira par avouer le secret qui la ronge. (...)
Elle suppose une vaste machination derrière tout cela, dont elle ignore les aboutissements, mais qui la remplit de crainte car elle est persuadée que les Vampires qui tiennent à faire croire à la mort de Narcisse savent qu'elle-même n'y croit pas, et qu'elle représente donc un danger pour eux... Elle laissera aussi entendre que désormais, lesPJsont dans le même cas qu'elle, puisqu'elle leur a avoué ce qu'elle sait... 6. Retourner à la galerie Catel-Réaux : LesPJpeuvent revenir à la Galerie Catel-Réaux. L'ambiance est celle d'une fin de soirée ; la plupart des mortels partent en petits groupes. (...)
Déplacements furtifs, coups d'oeil inquisiteurs, signes de connivences et rumeurs chuchotées vont bon train. LesPJsont assaillis de questions lorsqu'ils rentrent : ont-ils des nouvelles du Prince ? Est-il vrai qu'un soulèvement Anarque se prépare ? (...)
Qu'en est-il de ces ragots sur la santé du Prince ? Est-il vrai que le Sacré Coeur a été saccagé par un Ancien tombé en Frénésie ? Etc... LesPJdoivent avoir la désagréable sensation que toute la Camarilla parisienne est très proche de la vérité. (...)
Il reste pour donner le change, feint ne pas accorder d'intérêt à toute cette agitation et attendre placidement le Prince. Si lesPJl'interrogent, il se montre aimable, prétend ne voir dans le retard de Villon qu'une nouvelle fantaisie typique de "son tempérament artistique"... Ce qui ne l'empêchera pas lui aussi d'essayer de tirer les vers du nez auxPJ. En fait, il a déjà lancé plusieurs Tremere dans une enquête efficace : certains d'entre eux, utilisant la Thaumaturgie des Esprits, ont envoyé des fantômes éplucher les lignes de télécommunication. (...)
Il essaie de se renseigner lui aussi sur la baronne Vauquier et sur les mouvements anarques. Le Révérend éludera toute approche desPJ, mais pourra envoyer le Vicomte auprès d'eux pour essayer d'obtenir plus amples renseignements. S'ils sont revenus à la galerie, sur un jet de perception difficile, lesPJpourront être témoins d'un détail singulier : les écrans TV de Pornography vont brièvement montrer une silhouette bossue, boiteuse et répugnante, coiffée d'un immense tricorne, qui traverse rapidement la galerie vers la porte, alors qu'il n'y a personne de correspondant dans la pièce. Il s'agit de Quincampoix, venu incognito en quête d'informations en utilisant sa discipline Dissimulation. (...)
Il s'est fait piéger par les caméras de l'oeuvre d'art, insensibles à son pouvoir. Au moment où lesPJaperçoivent éventuellement son reflet, il s'esquive vers les catacombes, après avoir espionné le Révérend. (...)
Il va réclamer l'aide d'autres Nosferatus afin d'intercepter les cambrioleurs envoyés par Camille Pons, pour s'emparer des documents compromettants et les détruire. Une fois sorti, il sera à peu près impossible auxPJde le rattrapper. 7. Le Sacré Coeur : LesPJpeuvent également se rendre au Sacré Coeur - très proche de l'impasse du Tertre. L'accès à la basilique est interdit par un cordon de police ; plusieurs voitures et estafettes de police sont garées devant le parvis, les gyrophares bleus donnant un aspect sinistre à la scène. (...)
Installés sur les sièges avant et sur le trottoir se trouvent Natacha, un punk Anarque et quatre goules crades, manifestement défoncées, qui s'amusent à lancer des canettes vides sur la chaussée et ricanent du spectacle. Si lesPJvont les voir, les deux Anarques et leurs goules les insultent grossièrement, mais sans trop élever le ton - la présence des policiers et des journalistes devrait pousser tout le monde à éviter des éclats trop voyants. (...)
Les Anarques refuseront d'en dire plus et, par dérision, feront même mine d'appeler les policiers si lesPJs'incrustent. 8. 15, impasse du Tertre : L'impasse du Tertre est une étroite ruelle accrochée au côteau, dans l'ombre du Sacré Coeur. (...)
L'intérieur évoque une demeure brutalement figée au siècle passé ; les ferronneries des escaliers, le cristal des lustres et les meubles sont drapés dans d'immenses toiles d'araignées grises de vieillesse, les murs et les moulures des plafonds sont gâchés par d'immenses taches d'humidité, qui cloque les tapisseries fanées et décolle les plâtres. (La maison recèle nombre d'oeuvres d'art. Si unPJen vole, traitez l'affaire comme pour "l'emprunt" éventuel d'un livre de Villon. Le Prince se fera le porte-parole de son favori, et la disgrâce desPJindélicats sera aussi sûre...) Rez-de-chaussée : 1. Vestibule : Une grande pièce qui traverse la demeure de part en part, et ouvre sur le jardin par une porte fenêtre face à la porte d'entrée. (...)
Fouiller les tiroirs permet de retrouver d'antiques jeux de cartes, de ravissantes montres à gousset définitivement arrêtées, un éventail qui se déchire si on le touche, plusieurs paires de gant de bal jaunis par le temps... Des tableaux ornent les murs ; si lesPJles nettoient des toiles d'araignée et de la poussière, ils tomberont sur une galerie de portraits d'acteurs de la commedia dell'arte, que des amateurs éclairés pourront attribuer à Watteau12 . (...)
) Suis-je en train d'expier les infidélités faites jadis à mon vieux mari ? Je n'entends parler que de vous, mais je ne vous vois plus, sinon en compagnie de cepersonnagequi m'est désormais doublement odieux. Avez-vous la mémoire si courte ? Vous doublez l'offense de vos silences par la détresse dans laquelle votre absence - votre mépris, peutêtre - me plonge, et me pousse à vous écrire ces folies. (...)
Une jolie cheminée de marbre, flanquée de deux fauteuils crevés, occupe le mur ouest. Elle est dominée par un tableau de Delacroix qui va frapper lesPJ. Il s'agit d'une grande toile qui semble avoir été récemment dépoussiérée à la main. Il s'agit du portrait de deux dandys romantiques vêtus de fracs élégants, de gilets à bouton de nacre, de chemises de soie au col noué par des cravates larges et extravagantes. (...)
Le second est Narcisse ; il se tient debout, derrière le Prince, une main familièrement posée sur l'épaule de celui-ci, un sourire énigmatique aux lèvres. LesPJdevraient reconnaître au premier coup d'oeil la statue d'or aperçue dans le refuge de Villon. Une feuille de papier est punaisée à même la toile, avec une épingle à cravate SaintLaurent, au niveau du coeur de Narcisse. (...)
" (Ce texte a été écrit et épinglé par Villon lui-même, avant de faire un peu de casse au Sacré Coeur. Si desPJutilisent la Psychométrie, ils seront sensibles à la présence du Prince, mais quoi de plus normal puisque celui-ci est censé être passé ici quelques heures avant eux ? (...)
Les papiers sont rangés en liasses nouées à l'aide de rubans défraichis, sauf en ce qui concerne ceux des années 1790-1793, en grand désordre (trace du passage de Quincampoix au siècle dernier). Eplucher le courrier prendra du temps, mais pourra se révéler instructif. LesPJpourront découvrir : A. des lettres d'auteurs romantiques célèbres : "Milord, Je vous remercie cent fois et plus pour votre intercession auprès du Chevalier des Loges. (...)
Une importante série de billets laconiques, rassemblés en une seule liasse, rédigés sur les papiers les plus divers. Trois éléments devraient frapper lesPJ: a) l'écriture est toujours la même, et des personnages attentifs remarqueront qu'il s'agit de la même écriture que celle du billet épinglé sur le tableau de Delacroix b) Jamais d'adresse ni de signature c) les billets semblent avoir été rédigés sur une très longue période, depuis le XVIII° siècle jusqu'à la deuxième moitié du XIX° (LesPJpourront le deviner car certains messages ont été écrits à la va-vite sur des fragments de page de gazettes ou de journaux). Les textes sont du style : "Je vous attendrai demain soir dans le salon de Madame de Scay" ou "Les comédiens du Théâtre Royal donnent ce soir un divertissement de Crébillon. (...)
Cave à charbon : Une petite cave. Un vieux tas de charbon croupit dans un coin. Sur un jet de perception difficile, desPJpourront s'apercevoirqu'une partie du mur est peint en trompe-l'oeil sur une porte métallique - l'illusion devait jadis être frappante, mais la peinture s'est écaillée. (...)
Deux armoires bancales contiennent d'élégantes toilettes masculines Second Empire, rongées de mites et prêtes à se déchirer au moindre contact. Si lesPJfouillent le lit, ils apercevront, suspendue à la tête du lit, un petit médaillon fermé. L'intérieur révélera une mèche de cheveux blonds et une ravissante miniature de Garance, en toilette du XVIII° siècle. 9. Les cambrioleurs : Quand lesPJauront visité la maison, ou lorsqu'ils feront mine de la quitter, faites intervenir le Beau Bob et Max la Came, les deux cambrioleurs recrutés sur ordre du Révérend pour faire disparaître tout papier compromettant au 15 de l'impasse du Tertre. (...)
Le Beau Bob et Max la Came seront un peu surpris par la maison qu'ils visitent, et franchement stupéfaits par les trésors qu'elle recèle. Ils se jureront d'y repasser se servir lorsqu'ils auront rempli leur contrat. Si lesPJne les en empêchent pas, ils devraient rapidement trouver le bureau et faire main basse sur les papiers. Deux options pour lesPJ: A. Laisser faire les cambrioleurs puis les filer discrètement. Auquel cas les deux voleurs les mèneront tout droit au rendez-vous de Meudon, chez "Raymond Poinceau Ferrailleur". (...)
Les intercepter. Au moindre signe de danger, les deux gaillards tentent de prendre la fuite. Si lesPJparviennent à les capturer, une touche d'intimidation suffira à les faire parler, et ils déballeront le peu qu'ils savent de l'affaire, ainsi que le rendez-vous à Meudon. Ils ignorent comment contacter Monsieur Jean, ce qui fait que lesPJseront forcés d'aller au rendez-vous s'ils veulent savoir de qui il s'agit. 10. Du rififi chez le ferrailleur La visite au cimetière de voitures devrait s'avérer chaude, et quelques explications s'imposent pour clarifier la situation. (...)
Le Beau Bob et Max la Came sont les malheureux malfrats contactés par M. Jean... Problème : comme lesPJs'en sont peut-être rendu compte, Quincampoix rôdait incognito dans la galerie et il a espionné les Ventrues. (...)
Il contacte pour cela deux Nosferatu lui devant des faveurs, Fiacre et Chaton, qui vont monter une embuscade sur le lieu de rendez-vous entre les cambrioleurs et M. Jean. Un bel imbroglio au milieu duquel lesPJvont se jeter... Le cimetière de voitures "Raymond Poinceau Ferrailleur" est un immense terrain vague dans une zone industrielle sinistre au bord de la Seine. (...)
Quincampoix lui aussi rôde invisible dans les parages, mais il ne participera pas aux hostilités. Si lesPJse contentent de filer les cambrioleurs, ils verront les deux malfrats se diriger vers M. Jean et son acolyte. (...)
jean et son acolyte se penchent sur les corps pour récupérer les papiers, c'est Chaton qui ouvre le feu ; il touche M. Dubosc. Si lesPJn'interviennent pas, une brève fusillade s'ensuit, brutalement interrompue par une carcasse de voiture lancée par Fiacre qui écrase les deux goules. (...)
Les Nosferatu récupèrent alors les paiers et disparaissent très rapidement. Dans ce cas de figure, lesPJauront quand même pu reconnaître en Monsieur Jean une des goules qui accompagnait Camille Pons au début du vernissage. Si lesPJinterviennent, la situation devient très confuse, les goules comme les Nosferatu canardant tout ce qui bouge. De même, si lesPJse présentent à la place des cambrioleurs, les goules comprendront aussitôt que quelque chose cloche et dégaineront. (...)
Si les goules tentent d'abattre sans distinction tout ce qui se présente, les Nosferatu essaieront plus d'incapaciter que de détruire des vampires. En outre, si un desPJest un Nosferatu, Fiacre et Chaton le couvriront d'insultes, mais ils lui hurleront aussi de se mettre à couvert et ils ne l'attaqueront pas. (...)
Le choc de la chute le plongera alors en torpeur. Si Fiacre ou Chaton sont plongés en torpeur, Quincampoix intervient pour supplier lesPJde les épargner. Le vieux Nosferatu se sent responsable de ce gâchis, et chez lui, la solidarité avec ses pairs l'emporte sur la crainte d'être démasqué. (...)
Il demandera comme une faveur la permission de pouvoir céder un peu de sang au blessé, pour le tirer de sa torpeur, assurant que tout est de sa faute et que Fiacre et Chaton ne tenteront plus rien contre lesPJ. LesPJsont alors en position de force pour négocier des informations contre les secours que Quincampoix veut apporter à son compagnon. Quincampoix, en digne Nosferatu, connaît presque tout de l'histoire de Narcisse - il ignore simplement que celui-ci n'a pas été détruit en 1871. Il peut donc être une source de renseignements précieux pour lesPJ. La seule information qu'il refusera obstinément de livrer est l'identité et le clan du Révérend. Il n'en parlera que comme d'un Ancien parisien. Il suppliera lesPJde se montrer indulgents avec lui, car il a été pris dans un concours de circonstances où son sens du devoir s'est retourné contre lui. Si lesPJsont curieux de savoir comment Quincampoix s'est retrouvé débiteur du Révérend - que Quincampoix continue à présenter comme un Ancien anonyme - le vieux Nosferatu leur racontera la vérité. (...)
Quelle que soit l'issue de l'accrochage, et quelle que soit la quantité d'informations collectées par lesPJ, le cadavre de Monsieur Jean devrait lancer lesPJsur la piste de Camille Pons. Un coup de fil à un contact en rapport avec le monde des affaires ou à Stanko suffira pour obtenir l'adresse de sa société, la SOGEPA (Société de Gestion Parisienne), à la Défense. 11. L'odeur de la poudre : Une autre séance musclée attend lesPJau siège de la SOGEPA. Une fois le cambriolage mis en place, le Révérend et Camille Pons ont quitté la rue des Belles feuilles, escortés de plusieurs servants, pour gagner les bureaux de la SOGEPA, afin d'y récupérer les rapports volés. (...)
Malheureusement, Petraskov, Ludmila et Natacha ont perçu le manège, et ont abandonné la traque de l'Ancien pour se lancer sur les traces de son infant. Lorsque lesPJarrivent sur place, le quartier semble désert, mais il porte les traces d'un violent combat de rue : plusieurs façades de verre des immeubles sont grêlées d'impacts de balle, un nombre impressionnant de douilles traîne sur la chaussée, la Bentley du Révérend, en travers de la rue, flambe comme une torche, et une demi-douzaine d'alarmes mêlent leurs hurlements stridents (Il est fortement déconseillé à un vampire d'utiliser l'Amplification des sens. (...)
Il s'agit de vieillards nonagénaires tués par balle (en fait, des goules rattrappées par le temps au moment de leur mort), vêtus de complets trois pièces, les poings encore crispés sur des Glock 17. (Si lesPJrécupèrent ces armes, ils trouveront les chargeurs à moitié pleins). L'immeuble de la SOGEPA est un building d'acier et de verre de trente étages, accueillant les bureaux d'une vingtaine de sociétés. (...)
Les portes du hall d'entrée semblent avoir été soufflées vers l'intérieur par une explosion ; les ascenseurs et l'électricité ne fonctionnent plus. Dans le hall, lesPJpourront lire sur un panneau récapitulatif des sociétés que les bureaux de la SOGEPA sont au dernier étage. Dès que lesPJse seront infiltrés dans l'immeuble, deux voitures de police déboucheront sur les lieux. Devant l'ampleur des dégâts, les policiers appelleront du renfort et resteront près de leurs véhicules ; cependant, lesPJdevraient comprendre qu'ils n'ont plus que très peu de temps - et trente étages à grimper à pied... Alors que lesPJmontent, un vigile et trois agents de sécurité attachés à la protection de Camille Pons se font massacrer en tentant de stopper les Anarques dans les locaux de la SOGEPA. Dans la cage d'escalier obscure, lesPJdevraient entendre le fracas sporadique des armes automatiques, les échos des cris d'angoisse ou de souffrance des hommes de mains abattus et ceux des hurlements terrifiants des Brujahs. (...)
Armé de deux Glock 17, le dossier calé entre les dents, il est en train d'opposer un tir de barrage à ses adversaires lorsque lesPJdébouchent au trentième étage. Les locaux de la SOGEPA occupent tout l'étage. Ils comportent un grand couloir rectangle qui fait le tour de l'étage et donne sur une vingtaine de bureaux, une salle de détente et deux grands sanitaires carrelés. (...)
Depuis la cage d'escalier, il faut traverser l'étage pour atteindre le bureau de Pons, en se guidant à l'oreille sur les coups de feu car le couloir impose deux angles avant d'arriver en vue du bureau. En chemin, lesPJpourront découvrir les cadavres des hommes de main de Pons, abattus ça et là - ainsi que leurs armes. (...)
La disposition des lieux se prête à des combats d'embuscade, mais ni les cloisons ni les meubles bureautiques n'arrêtent les balles (tout au plus offrent-ils une protection de 1d6) - et l'une des techniques préférées des Brujahs est précisément le tir aveugle au travers des murs... Le chaos ambiant est aggravé peu après l'arrivée desPJpar le système anti-incendie qui, détraqué par la fusillade, se met en marche et brumatise tout l'étage dans une épaisse ondée d'eau froide... Dès que lesPJcommettront une imprudence ou passeront à l'offensive, ils seront attaqués par Ludmila et Natacha. (...)
De plus, le téléphone du secrétariat de direction se met à sonner, le répondeur se met en marche et une voix de femme laisse un message. Sur un jet de perception réussi, lesPJreconnaissent la voix du message laissé sur le répondeur du Prince, mais sont incapables de comprendre ce qu'elle raconte au milieu du fracas des armes. (...)
Un vampire tentant d'utiliser Amplification des sens aura l'impression d'avoir le crâne pulvérisé par le vacarme de la fusillade et sera sourd pendant 1d6 heures. Si le combat tourne mal pour lesPJ, faites intervenir Pons en renfort. Ludmila et Natacha, entrées en frénésie, se battront jusqu'à la mort. (...)
Après quoi, exploitant toute sa force et toute sa rapidité surnaturelles, il arrachera la portière de l'appareil, éjectera le co-pilote, se ruera dans le cockpit et neutralisera le pilote en lui collant son arme contre la tempe, lui ordonnant de prendre la fuite. Si lesPJouvrent le feu sur Petraskov, ils toucheront l'appareil sur des tirs réussis, mais l'hélicoptère parviendra quand même à prendre la fuite en crachant une épaisse fumée noire. (...)
.. Rater l'hélico en bondissant entraîne une dégringolade de trente étages... Si vous êtes sympa, lePJpourra s'écraser sur une voiture de police qui amortira un peu l'impact et le plongera seulement en torpeur. Sinon, c'est 80 mètres de chute sur le béton. Si unPJréussit l'exploit d'accrocher l'hélicoptère, poursuivez le combat pendant quelques rounds - mais deux vampires en furie dans un hélico posent de sérieux problèmes de pilotage. (...)
Le pilote perdra le contrôle de l'engin et, après avoir frôlé plusieurs buildings et effleuré l'arche d'un pont, tout le monde ira s'abîmer dans la Seine. Soyez magnanime avec votre intrépidePJ: laissez-lui la vie sauve, même grièvement blessé. Par contre, il aura perdu Petraskov (conservez le vieux Brujah en vie : cela fait un solide ennemi qui peuplera les cauchemars de vos gentilsPJ) et aura fort à faire pour regagner la rive... Si lesPJse désintéressent de Petraskov, Pons aura la retraite coupée et devra parlementer. Il devra aussi négocier si après avoir tiré sur l'hélicoptère, lesPJparviennent à le rattrapper. Le Ventrue est blessé, et il est conscient de devoir la vitae auxPJ, aussi serat-il ouvert à la négociation. S'il obtient desPJla promesse qu'ils feront tout pour plaider en sa faveur, il acceptera de leur remettre les papiers (qui n'ont en soi rien de bien intéressants, sinon qu'ils constituent la preuve que le Révérend avait organisé leur vol) et de leur raconter la machination du Révérend. LesPJpourront aussi écouter le message du répondeur : "Transmettez à Monsieur Pons le message suivant : M. le conservateur du Louvre est passé ce soir voir la toile de Delacroix représentant le Chevalier des Loges et Lord Kenningmore. (...)
) Restera à quitter l'immeuble que les forces de police sont sur le point d'investir. En utilisant correctement leur tête et leurs disciplines, ce devrait être chose faisable par lesPJ. Une possibilité de fuite est de descendre dans les garages souterrains, de trouver les couloirs de maintenance technique et de les emprunter pour se glisser dans un building voisin. Une fois sortis de ce guêpier, lesPJdevraient contacter Stanko pour lui raconter l'affaire... Celui-ci leur passera un savon carabiné au téléphone pour avoir fait tant de casse et leur ordonnera de regagner le Louvre. 12. Coup de théâtre. Alors que lesPJrentrent sur Paris, faites leur faire des jets de Perception sur les grands boulevards. S'ils réussissent ils apercevront plusieurs affiches annonçant la représentation de Phèdre par la Comédie Française sur les kiosques d'affichage de spectacles. (...)
Le nom et la photo d'Irène Donna, qui tient le rôle titre, éclatent sur les affiches. Sur un jet facile d'Intelligence, lesPJhabitués de la vie parisienne devraient alors réaliser que la voix entendue au téléphone est celle d'Irène Donna. (...)
Il s'agissait pour Irène Donna de passer deux coups de fil à des numéros anonymes, et d'y laisser des messages que Villon a griffonnés sur un papier. Les messages sont ceux que lesPJont entendu, et Irène Donna a toujours le papier sur sa table de chevet - l'écriture est la même que celle du billet épinglé. (...)
Il a recours à la Thaumaturgie des Esprits pour invoquer un fantôme, le soumettre et lui offrir Irène Donna à possèder. L'esprit devrait par la suite rapporter au Tremere tout ce que fera l'actrice... Lorsque lesPJarrivent au 57, avenue Kléber, les Tremeres sont en train de se livrer à leur rituel d'invocation d'un mort. En arrivant au bas de l'immeuble, lesPJse rendront compte que quelque chose ne tourne pas rond : la porte de l'immeuble est entr'ouverte, et le clavier du digicode est parcouru de grésillements et d'étincelles d'énergie statique. (...)
L'incantation est en train d'ouvrir une voie vers le Monde des Ombres, et provoque quelques perturbations : la lumière électrique de la minuterie du couloir ou de lampes torches subit parfois des baisses de tension, une friture terrible grésille sur les canaux radio ou téléphoniques, et la température est en train de baisser rapidement dans l'immeuble... AuxPJde trouver un moyen pour pénétrer dans l'appartement, car il va sans dire que les Tremeres ont fermé la porte derrière eux. Lorsque lesPJentreront, ils seront attirés vers la chambre à coucher par les incantations, les fumerolles qui s'en échappent et la lumière tremblante des cierges. (...)
Un pentagramme cabalistique a été tracé avec du sang sur le plancher de la chambre, d'entêtantes fumées aromatiques s'exhalent d'encensoirs disposés près du lit, et un demi-cercle de cierges noirs entoure la couche. S'ils n'ont pas trop hésité avant de passer à l'action, l'arrivée desPJinterrompra à temps l'invocation des Tremeres ; en revanche, s'ils ont mis du temps avant de se décider à agir, une ombre spectrale se manifeste au-dessus du lit lorsqu'ils atteignent la chambre à coucher d'Irène Donna. (...)
Si Cosimo est dérangé à ce moment là, il perd la maîtrise du fantôme, qui utilise la télékinésie pour bombarder les vampires avec bibelots et meubles, puis allume plusieurs foyers d'incendie spontanés autour d'Irène Donna avant de disparaître... En présence des Tremeres, lesPJpeuvent avoir plusieurs réactions. Attaquer est courageux, mais dépourvu de tout sens politique et très dangereux - Cosimo est un adversaire redoutable. (...)
C'est un politique rompu à toutes les ficelles de la négociation - subtil dosage d'amabilité et de menace, de flatterie et d'exigences, de franchise et d'hypocrisie. Il essaira d'évaluer ce que lesPJsavent déjà, et ne lâchera que les informations qu'il suppose déjà connues desPJ, essayant de son côté de leur extorquer habilement ce qu'ils savent. Les Tremeres prétendront garder "sous leur protection" Irène Donna et commenceront par refuser catégoriquement que lesPJl'approchent. Il faudra une négociation serrée pour que le Régent finisse par reculer sur ce terrain ; seuls des arguments convaincants pourront l'amener à céder. (...)
Des possibilités : faire remarquer que le Régent était en train de se livrer à de la Thaumaturgie, discipline interdite par le Prince à Paris, et proposer d'oublier cet épisode en échange d'un entretien privé avec Irène Donna ; plus diplomate : si lesPJont compris le rapport de force sous-jacent qui imprégnait le dialogue entre Cosimo et le Révérend au début de la soirée, ils peuvent laisser entendre que leur enquête risque de miner l'influence du Révérend, qui ne menacera plus de la sorte l'influence du Régent sur Paris... Cosimo est beau joueur. Si lesPJsont habiles, il cédera la place, avec un compliment joliment tourné - quitte à méditer une vengeance raffinée s'il s'estime insulté. (...)
La forcer à marcher pendant un quart d'heure sans dormir ou lui donner un peu de sang la ramèneront à elle. Elle livrera auxPJles mêmes informations qu'aux Tremeres. 14. Boucle bouclée. A la fin de la nuit, lesPJdevraient se présenter devant le 12, rue Saint-Marc. S'ils ont éprouvé des hésitations, Stanko leur ordonne d'y aller et s'y rend avec eux. (...)
Le domicile de Liam Kenning est situé sous les toits : c'est un ancien atelier de peintre, doté d'une grande verrière, meublé dans un design très dépouillé - et garni également d'une chambre borgne parfaitement isolée de l'extérieur où le vampire passe ses journées. C'est la baronne Vauquier qui viendra ouvrir auxPJ- même si ceux-ci n'ont pas sonné et tiennent un conciliabule devant la porte en se préparant à entrer par effraction. (...)
Au milieu de l'atelier, vêtus de costumes Saint-Laurent impeccables, se tiennent le Prince et Narcisse, dans une position semblable à celle du tableau de Delacroix. Narcisse adressera un sourire plein de séduction auxPJles plus attirants, quel que soit leur sexe, mais le Prince les fixera avec un oeil glacé. Puis il éclatera d'un rire cruel et leur demandera si le divertissement leur a plu. Faites en sorte que lesPJse sentent dans leur petits souliers. Enfin, le Prince leur demandera le compte-rendu détaillé de leur nuit, sans fournir une explication. Alors que lesPJparleront, le Prince prendra distraitement la main de son favori pour la baiser, la mordiller - tous crocs dehors - et la lécher avec impudeur. UnPJqui détourne le regard ou qui s'interrompt s'attire ses sarcasmes. C'est seulement quand lesPJauront résumé toute leur nuit que le Villon exposera sa stratégie - et la façon dont il a utilisé lesPJ, entre autre, pour piéger le Révérend et estimer le désordre provoqué par la fausse rumeur de la folie du Prince... Il leur laissera entendre que désormais, toute la Cour va les considérer comme ses jouets personnels, une position qui leur vaudra beaucoup de considération formelle et un nombre impressionnant d'ennemis. (...)
Avec un sourire sardonique, il les remerciera pour leur sens du sacrifice, puis les congédiera de la main. Au moment où lesPJs'apprêteront à sortir, il leur lancera sur un ton distrait qu'il les autorise à prendre une goule ou deux, histoire de surveiller leurs arrières. (...)
Puis il les congédiera à nouveau, d'un mouvement impatient cette fois, et saisira son téléphone pour appeler les Primogènes de Paris. AuxPJde se hâter de regagner leurs refuges, avant les premiers rayons du jour. 15. Epilogue : Le lendemain soir, Villon rendra publiques les preuves de la félonie du Révérend, affirmera qu'il s'en était toujours douté et rétablira Narcisse à la Cour. (...)
Au bout de quelques mois, le Révérend rentrera sans doute à Paris et sollicitera son pardon au cours d'une audience assez humiliante. Dès lors, lesPJcompteront un ennemi puissant à la Cour... A la Cour, précisément, les Ventrues continueront à proclamer l'innocence du Révérend et feront courir le bruit que c'est Villon qui a monté de toutes pièces l'histoire du faux pour couvrir son favori et masquer sa propre implication dans le meurtre de Beatrix. (...)
En finale, Narcisse retournera à Edimbourg, mais il lui arrivera encore de faire des séjours à Paris, maintenant avec Villon les liens que l'on a avec une vieille maîtresse... Si vosPJse montrent un peu arrogants, ou un peu trop sûrs d'eux, le Prince se livrera avec eux à un petit jeu cruel. (...)
) des caïnites tombés en disgrâce, et il leur demandera brutalement qui leur a donné l'autorisation de prendre de nouvelles goules. Lorsque lesPJlui répondront que c'est lui, il entrera dans une colère noire et assurera du contraire en traitant lesPJde crétins. Si lesPJle croient amnésique ou dérangé, il les menacera de bannissement pour crime de lèse-majesté, et ajoutera qu'il se souvient parfaitement de ce qu'il leur a dit : il les a autorisés à créer "une ou deux goules"(sous-entendu, pour le groupe), non le nombre de goules créées par lesPJ(vraisemblablement une à deux par vampire). Il fera mine de croire que lesPJl'avaient parfaitement compris, et qu'ils ont détourné sciemment son propos - ce qui l'amènera à les accuser de trahison. Sourires carnassiers de ses favorites. Quand lesPJse seront bien empêtrés dans leurs protestations, leurs explications et leurs excuses, le Prince éclatera de rire et, plein d'ironie, leur accordera "son pardon"... Mais il engagera lesPJà toujours lui témoigner la même loyauté sans faille que par le passé, car il aura fait la démonstration que même les meilleurs serviteurs peuvent toujours offenser leur maître. (...)
Mais il remarque que certains déportés ne sont pas seulement terrorisés par leurs geôliers allemands, mais aussi par unpersonnagemystérieux qui semble entrer et sortir à sa guise du camp. Son enquête le mènera à tomber entre les griffes de l'étrangepersonnage- Vassil Antonov Boretchkine, un Ancien du clan Brujah qui testera Wolker avant de l'étreindre. Wolker pense l'organisation de la Camarilla trop lâche et trop désorganisée. (...)