Exil, cité mystérieuse (Introduction)
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Exil est une cité d'acier géante, bâtie sur les restes de l'antique nécropole cyclopéenne d'une race oubliée, abritant une civilisation humaine décadente. Plongée dans une nuit glaciale presque perpétuelle, battue par les vents, les pluies ou la neige, Exil est perdue au milieu d'un immense et insondable océan noir. C'est la seule cité bâtie sur la lune aquatique qui porte le même nom qu'elle, Exil... Cette lune orbite autour de Forge, une planète au climat froid et hostile, chichement éclairée ...Contient : cité (25)Exil,citémystérieuse (Introduction) Exil est unecitéd'acier géante, bâtie sur les restes de l'antique nécropole cyclopéenne d'une race oubliée, abritant une civilisation humaine décadente. Plongée dans une nuit glaciale presque perpétuelle, battue par les vents, les pluies ou la neige, Exil est perdue au milieu d'un immense et insondable océan noir. C'est la seulecitébâtie sur la lune aquatique qui porte le même nom qu'elle, Exil... Cette lune orbite autour de Forge, une planète au climat froid et hostile, chichement éclairée par un soleil en fin de vie. (...)
Forge n'est composée que d'un seul et vaste continent, une terre rude et glacée, morcelée en une multitude d'Etats, tous moins avancés technologiquement que laCitéLunaire. Les êtres humains se sont développés à la fois sur Forge et sur Exil, prenant naturellement la dénomination de forgiens et d'exiléens. (...)
Pour désigner les forgiens, les habitants d'Exil utilisent parfois le terme de Continentaux, d'une manière un rien péjorative. Un résumé hasardeux et embrumé : histoire de lacitéd'Exil. Il y a bien longtemps, les hommes furent arrachés brutalement à leur monde natal, dont le nom est depuis perdu dans les brumes de l'oubli. (...)
Bien naturellement, ils finirent par abattre leurs derniers maîtres et conclurent ainsi la lente agonie des Anciens. Sur les ruines des tombeaux cyclopéens naquit une nouvellecitéet une nouvelle civilisation, brillante et décadente à la fois. Lacitéd'Exil était née... Un monde d'acier et de brume : Aujourd'hui, Exil est une monstrueusecitéde pierre et de métal. Elle a absorbé les anciens tombeaux, phagocyté les anciens palais. Elle est devenue un dédale de fer, une pieuvre d'acier qui s'enfonce bien au-dessous du niveau de l'Océan Noir... Il est difficile de décrire cettecitésans se perdre dans ses détails : dans ses tréfonds mécanisés, Exil est une énorme machine incompréhensible, originellement bâtie par les Anciens pour assurer l'entretien de leurs palais mortuaires. De ces palais ensevelis, il reste aujourd'hui des traces : ils sont le fondement des palais des familles nobles, le socle des ruelles exiléennes, les fondations des immeubles bâtis par les ingénieurs. Des dédales inexplorés s'enfoncent encore au coeur de lacité, peut-être vers des secrets oubliés des Anciens. Exil est aussi unecitégrouillante d'activité, qui pulse en permanence... Plongée dans une nuit quasi perpétuelle et un brouillard impénétrable, elle est un amalgame inextricable de ruelles escarpées, de passerelles suspendues, de maçonneries étranges, de conduits d'entretien, de mystérieux labyrinthes, de machines absurdes et gigantesques, de temples fracassés et de constructions défiant l'imagination. Dans l'obscurité complice se glissent de sombres créatures. Le mystère y est permanent. Depuis les plus hautes flèches de laCitéVerticale jusqu'à ses bas fonds brumeux, des êtres rodent, des complots se trament, des vies se jouent et des secrets sont révélés... Au sein d'Exil a grandi la théorie du Machinisme prônée par la caste des Ingénieurs civils qui automatisent et reconstruisent perpétuellement laCitéd'Acier, sur la base des incompréhensibles mécanismes légués par les Anciens. Exil est aussi le berceau des inquiétants Scientistes, étranges héritiers des techniques anciennes et explorateurs des voies interdites de la connaissance, maîtres des Portes d'Airain. Exil a vu la naissance d'Administration, dédiée à la gestion de laCité, qui devint une énorme machine bureaucratique autonome prompte à broyer ses habitants, à la tête d'un système d'information tentaculaire tenu par des intelligences mécaniques. (...)
Fiers de leur supériorité sur Forge, ils n'en sont pas moins terrifiés par les sombres secrets et les inexplicables créatures qui hantent les tréfonds de leur mémoire et de leurCité, qu'ils n'ont jamais réellement réussi à percer à jour. D'une manière générale, les exiléens, inconsciemment, font tout pour nier les aspects déstabilisants de la vie dans lacitélunaire, et les mystères angoissants qui les entourent. Ce phénomène psychologique est appelé le Détachement. (...)
De fait, les exiléens ne trouvent l'oubli de leur aliénation et de leurs interrogations que dans une constante fuite en avant. Les habitants de lacitélunaire sont obnubilés par la recherche effrénée de tous les plaisirs terrestres. Pour le forgien, la civilisation de laCitéd'Acier donne l'image d'une société décadente, tiraillée entre ses dogmes sociaux restrictifs et ses penchants autodestructeurs pour la débauche, le luxe et le pouvoir... Exil et Forge : Il y a 150 ans, les scientistes purent réouvrir les Portes d'Airain closes par les Anciens, ce qui leur donna une domination de fait sur laCitéd'Acier. Le choc fut énorme. Depuis cette époque, les liens avec Forge sont constants et complexes, le plus souvent au détriment des intérêts continentaux. (...)
Pour les exiléens, les continentaux sont des barbares amusants et exotiques mais dangereux, dont on craint qu'ils ne désirent un jour abattre la toute puissantecitélunaire. Exil appliqua donc avec véhémence une politique d'isolationnisme farouche, refusant toute ingérence dans les guerres incessantes qui déchirent le continent. (...)
Conservant jalousement ses progrès scientifiques, Exil ajouta à sa domination politique une suprématie du savoir, formant en son sein les élites continentales et imposant aux nations forgiennes ses conceptions et son mode de vie. Si le commerce a connu un essor sans frein, il servit en premier lieu les intérêts de laCitéd'Acier : les énormes établissements commerciaux exiléens, les Maisons de Change, prospérèrent comme jamais et mirent en coupe les richesses continentales. (...)
), l'architecture ou les sciences ingéniériques. Après plusieurs voyages qui lui permirent de découvrir, subjugué, laCitéVerticale, Arvil finit par s'établir définitivement dans lacité, qu'il ne quitta que pour des voyages occasionnels à travers le continent forgien. Sa vie exiléenne fut des plus mouvementées. Il fréquenta tous les milieux de lacité, multiplia les aventures sentimentales, échappa de peu à plusieurs maris jaloux, gagna et perdit des fortunes au jeu, et s'acoquina vraisemblablement avec des gens peu recommandables qui lui inspirèrent bon nombre de ses histoires. (...)
L'enquête piétina plusieurs mois avant que l'affaire ne soit classée sans suite, comme crime crapuleux. Ainsi finit Arvil de Nessim, à l'image d'un personnage de ses romans... Même lorsqu'il n'est pascitélittéralement, le travail d'Arvil de Nessim est bien souvent la base des descriptions de cet ouvrage. (...)