Exil, la cité
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Présentation d'une cité géante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions ...Contient : cité (226)Exil, lacitéPrésentation d'unecitégéante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. Lacités'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir lacitéd'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est unecitéde très grande taille, qui abrite plusieurs millions d'âmes. Mais au-delà de ses immeubles et de ses rues qui s'étagent verticalement, c'est également un labyrinthe souterrain dont les proportions sont proprement gigantesques. (...)
L'arrivée : Le premier choc qui s'impose au voyageur a lieu lorsqu'il aperçoit pour la première fois laCitédans son ensemble, depuis le pont du navire qui a traversé les Portes d'Airain. Il est devant une ville gigantesque, prise dans les brumes, dont il est difficile de discerner les limites. (...)
C'est une muraille gigantesque, où les anciennes maçonneries d'obsidienne des Anciens, parfois encore visibles, ont été renforcées année après année par des couches de blindage d'acier. Enfin, le navire passe la rade d'Exil, et le visiteur est happé par laCitéEternelle... « ... Le passage des Portes dAirain m'avait bien sur fortement impressionné mais rien ne m'avait préparé à la suite. (...)
J'étais debout sur le pont huileux d'un vieux baleinier poussif, et nous venions de dépasser les petits îlots noirs déchirés qui annoncent la proximité de laCité. La brume s'était levée, épaisse et collante. De sa voix traînante, le capitaine m'expliqua qu'il en était presque toujours ainsi : la chaleur dégagée par lacitécontrastait avec l'eau glacée de l'océan, rendant le brouillard permanent. Le vieux navire glissait lentement sur une eau étrangement calme, dans un silence pesant. (...)
Il se précisa, ronflement sourd de machines qui semblaient respirer en choeur. C'était bien le souffle de laCitéque nous entendions au loin... Soudain elle apparut, fantôme d'acier aux myriades de lumières surgissant des brumes. On ne décrit pas Exil, on ne peut que la ressentir et tenter de retranscrire ses impressions. LaCitédépassait en grandeur tout ce que j'avais pu voir jusqu'à présent. Les roches noires plongeaient dans les tréfonds de l'océan, et soutenaient les énormes murs d'acier de laCitéet ses flèches de métal. Depuis mon embarcation, j'avais le sentiment étrange d'être en dehors du monde réel, en marge de la vie. (...)
Auprès de la monstruosité d'Exil, rien ne semblait exister... » Arvil de Nessim, la Mort de Petrus, livre II. Impressions... « Exil est unecitépour qui le mot « disparate » semble avoir été inventé. Lorsque l'on déambule dans ses rues ou sur ses passerelles suspendues, on ne peut se défaire de cette étrange impression d'être dans un monde alternatif et mystérieux. (...)
Terrible impression de vertige : les circonvolutions encombrées d'Exil nous avaient presque fait oublié que nous étions sur lacitélunaire, en équilibre précaire quelque part dans l'éther... Le regard tente alors de s'accrocher au décor humain, afin de dissiper cette impression de chute. Mais tout nous rappelle qu'ici, nous sommes bien dans l'antiquecitésanctuaire : les flèches de pierre ciselées des tombeaux des Anciens, les étranges structures métalliques bâties par les Ingénieurs, les invraisemblables jardins et rivières suspendus au- dessus d'artères surpeuplées, les écrasants dômes des universités et de lacitéadministrative... Ici je reste en arrêt devant ce qui semble être un hermétique tombeau de pierre noire dont les fondations s'enfoncent vertigineusement dans la carcasse d'acier de lacité. Ici, je suis fasciné par l'entremêlement de ponts métalliques où des exiléens vivent, font commerce ou se divertissent. Enfin, je me perds dans les jardins de lacité, effrayé par le sombre mutisme des tours Stalytes. Quoi qu'en en dise, il s'agit bien ici d'un autre monde... » Arvil de Nessim, la Mort de Petrus, Soliloque. (...)
Ils vivent ici, entre d'antiques tombeaux qui ne seront sans doute jamais complètement explorés et des machineries incompréhensibles qui régissent pourtant leur vie, se sachant entourés de créatures bizarres ou dangereuses... Pour nous, Exil ressemble avant tout à unecitédu début du vingtième siècle qui aurait subi une mutation technique et industrielle extrêmement rapide et traumatisante. (...)
Complétez enfin par des constructions cyclopéennes, vestiges des Anciens aujourd'hui disparus ou délires visionnaires des barons exiléens, qui dominent laCité. Vous aurez une idée de ce à quoi Exil ressemble. A chaque fois que vous devrez la décrire, remémorez vous les visions classiques de mondes (industrialisation, règne de la vapeur et de l'acier, quartiers populaires) en les amplifiant, et vous serez dans le vrai. (...)
Considérations pratiques : En Exil, la nuit est permanente. De fait, l'activité ne cesse jamais vraiment au sein de lacité. Quelle que soit l'heure, on arrivera toujours à trouver une taverne ou une boutique ouverte. Dans le coeur industriel de lacité, les machines tournent sans discontinuer. Toutefois, comme poussés par une ancienne survivance instinctive, les habitants d'Exil ont instauré les notions de nuit et de jour. (...)
La différence visuelle est peu notable (les lampadaires éclairent plus fortement durant ' le jour ') mais les habitants de lacitése sont calés sur ce rythme. Une journée est divisée en 20 heures, 10 de jour et 10 de nuit. Au coeur de la nuit, seuls les professionnels nocturnes (des ouvriers de nuit aux prostituées en passant par les voleurs) ou les fêtards tardifs arpentent les ruelles de lacité. Les bureaux d'Administration ne sont pas ouverts au public durant la nuit, tout comme certaines boutiques. Mais certains quartiers d'Exil ne dorment en fait jamais... Structure de lacité: une approche de son histoire. Une fois happé par lacitégéante, le visiteur peut allégrement se perdre dans les rues et les avenues de lacité. De l'extérieur, Exil est une énorme coque d'acier et de pierre, qui ne s'ouvre sur l'extérieur que par son port et ses chantiers navals. A l'intérieur et au-dessus de ses parois, Exil est un dédale : rues et passerelles sont enchevêtrées, pas seulement sur une surface plane, mais également verticalement. (...)
Le soubassement d'Exil est composé de toute une série d'îlots déchiquetés qui crèvent l'Océan Noir. Le coeur même d'Exil, lacitémachine, a été creusé dans les tréfonds de la plus grande de ces îles. Bien entendu, aujourd'hui, il est impossible de distinguer les anciennes îles originelles, puisque lacitéa suffisamment grossi pour les envelopper toutes. Avant tout, il faut comprendre qu'à l'origine, Exil était un gigantesque cimetière, un sanctuaire de pierre où d'immenses mausolées formaient un dédale déjà inextricable. (...)
Par dessus, les Anciens ont construit des tours cyclopéennes abritant les tombeaux pour ceux de leur race. On dit aussi qu'au plus profond de lacitéinférieur giserait l'épave de leur nef des étoiles, dont les énigmatiques machineries alimenteraient encore aujourd'hui lacitéexiléenne. Sur ces empilements de tombeaux, les humains ont bâti leurcité. A la chute des Anciens, les premiers clans humains, qui étaient jusque là cantonnés dans les zones inférieures de lacité, ont investi les palais supérieurs, ceux qui affleuraient à la surface, et ont entrepris de les adapter à leurs besoins. Inextricablement mêlés aux anciens tombeaux géants, se sont dressées des bâtisses de pierre et de brique, toujours plus grandes, souvent dans l'anarchie la plus folle. Puis les ingénieurs civils ont commencé à repenser lacité, tenté de la rationaliser. Les consolidations successives ont permis à Exil de grandir et prospérer. (...)
Exil est ainsi devenu cette succession de plateaux composés d'immeubles géants, de ruelles de pierre, de passerelles d'acier ou d'arches rouillées. Sous l'impulsion ingéniérique, lacités'est aussi automatisée, dans un souci de modularité. C'est ainsi que des pans entiers de la ville d'acier peuvent être mécaniquement déplacés ou recomposés. (...)
Considérations cadastrales : existe-t'il un plan d'Exil ? Cette question s'impose naturellement au nouveau venu dans laCitéd'Acier : comment me retrouver dans ce dédale ? Comment ne pas me perdre irrémédiablement dans cette forêt de ruelles, de bâtiments, et de plates-formes suspendues ? (...)
Enfin parce que la philosophie même des créations ingéniériques est de construire des bâtiments polyvalents et configurables : plate-formes, allées suspendues et immeubles ingéniériques peuvent bouger, être déplacées et modulés en fonction des besoins de lacité... Mais cela n'empêche pas les agents cadastreurs, des techniciens travaillant pour le département Voirie d'Administration, de passer leurs vies à dresser des cartes de laCité. Pour ce faire, Exil est officiellement découpée en blocs à 3 dimensions. Chacun de ces blocs reçoit des coordonnées, notamment en fonction de son niveau par rapport à la ' surface de lacité' qui correspond au socle de laCitéMachine (c'est à dire la base des anciens tombeaux). Les niveaux négatifs sont donc très nombreux puisqu'Exil s'enfonce bien loin sous cette surface... Les passerelles sont numérotées elles aussi (du moins celles qui sont contrôlées par Voirie et avalisées par les ingénieurs). L'emplacement d'un endroit n'a donc pas de signification, puisqu'il peut changer chaque jour, seules ses coordonnées de blocs sont importantes. (...)
Portrait : Rénald Sauémurre, Maître cadastreur. Maître Sauémurre a une obsession : la cartographie précise et évolutive de sacité. A la tête d'une équipe d'agents cadastreurs, il est sans aucun doute le plus acharné des cartographes qui ait jamais existé. Depuis sa plus tendre enfance, l'homme est obsédé par lacitéd'Exil. Il considère la formidable diversité de laCitécomme un défi personnel, et depuis 50 ans, poursuit inlassablement sa tâche : la connaître dans ses moindres recoins. Chaque jour, armé de ses instruments de calcul et de dessin, il arpente lacité, sans relâche. Depuis le port jusqu'aux cimes, il répertorie, classe et note. Il piste les modifications des ingénieurs, les positions des passerelles amovibles et les coordonnées des conduits d'entretien. (...)
Lorsqu'il réintègre son étouffant bureau, c'est pour codifier toutes ses notes dans d'énormes classeurs et tableaux à entrées multiples, ou pour compléter les interminables plans de la ville, roulés par centaines dans les étagères croulantes de sa remise. Il connaît mieux les réalisations architecturales de laCitéque les ingénieurs qui les ont conçues. Rien d'autre n'existe à ses yeux... Son supérieur a craint pour sa vie le jour où il lui a suggéré de prendre sa retraite : rien n'arrête Rénald Sauémmure, maître cadastreur de lacitéd'Exil. Immeubles et passerelles : Exil s'étage en de nombreuses plates-formes et blocs d'habitation, eux même reliés entre eux par des ponts et des passerelles métalliques. (...)
La définition d'un bloc est assez fluctuante : en terme ingéniérique, elle représente une unité modulaire de lacité, que l'on peut individualiser du reste de lacité. Chaque bloc comporte rues et ruelles, et est relié au reste de lacitépar des passerelles ou des ponts. D'autres ne sont que des petites bâtisses accolées à un rocher ou à une ruine de Tombeau. Les Passerelles d'Exil : Les passerelles sont un lieu privilégié de la vie d'Exil, puisqu'elles relient les blocs d'habitation, qui peuvent parfois être énormes (les blocs d'une taille de 50 étages ne sont pas rares). De plus, elles sont indubitablement le trait le plus reconnaissable et le plus marquant de laCitéd'Acier. Voir ces grappes de vie tendues entre ciel et terre est fortement impressionnant. Reliant plates-formes et immeubles, continuant les rues qui donneraient autrement dans le vide, les passerelles et allées suspendues abritent pêle-mêle des échoppes, des marchés, des tavernes, des ateliers d'artisans, des logis sales qui donnent sur les à-pic de lacitéou de belles résidences bourgeoises à la vue imprenable, selon leur emplacement dans lacité. Bien entendu, les plus hautes passerelles de lacitésont bien souvent les plus belles et les plus riches. Mais même dans les bas niveaux de lacité, les passerelles relient les exiléens entre eux. Ainsi, tous les palais nobles possèdent au bas de leur structure des portes dérobées vers les passerelles inférieures, afin que les occupants puissent se mêler discrètement à la foule exiléenne. On n'a jamais recensé précisément le nombre de passerelles, mais il en existe plusieurs milliers, depuis la plus vaste avenue suspendue aux riches demeures jusqu'au minable longeron d'accès sans protection des bas niveaux. (...)
Toutes les passerelles doivent être avalisées par les ingénieurs civils : elles participent en effet de la volonté de modularité de lacité. On doit pouvoir les déplacer, les condamner, les repositionner... Malheureusement, les passerelles sauvages sont nombreuses et parfois dangereuses : certaines ne présentent aucun gardefou, d'autres sont mal fixées aux poutrelles métalliques de lacitéet peuvent s'écrouler à tout instant. Certaines passerelles sont équipées de filets de sécurité pour prévenir toute chute accidentelle ou tentative de suicide. (...)
Ainsi, bon nombre de déshérités colonisent les piliers de soutien et les armatures d'acier des grandes passerelles, se construisant au bord du précipice de précaires abris suspendus. Ces constructions sauvages mettent parfois en danger les délicats mécanismes de lacitéet la structure même des passerelles. C'est pourquoi le corps des Mitiers a été créé par les Ingénieurs Civils. (...)
Leur travail consiste aussi à repérer les Spores qui grignotent les longerons d'acier, et à expulser les habitants de leurs constructions illégales à l'intérieur des superstructures d'acier de laCité. Les passerelles sont à tous les niveaux de lacité: elles rejoignent les anciens tombeaux cyclopéens, les plus vieilles demeures, parfois désaffectées, des bas niveaux, et ont ensuite envahi les structures métalliques d'Exil. On les trouve enfin au plus haut de lacité, joignant les flèches des palais ou les magnifiques jardins suspendus. Les plus grandes passerelles, situées au coeur de lacitéverticale, portent le nom de ponts et certaines sont même couvertes. Il s'agit dans ce cas de véritables avenues suspendues, dont les bords sont généralement bâtis. (...)
Quelle que soit l'heure de la journée, la majorité des passerelles est animée d'une fièvre bourdonnante. Dans les hauts niveaux, on y vient pour admirer certains des plus beaux points de vue sur lacité, les jardins suspendus, l'océan ou bien encore Forge. ! Le pont Royal est le plus haut et le plus grand d'Exil. (...)
Une partie est commerçante (boutiques de luxe et artisans les plus célèbres) et de nombreuses sous passerelles, les plus riches de lacité, en partent. - Le pont des artisans : moins luxueuses que les échoppes du Pont Royal, les boutiques des artisans de ce pont se comptent toutefois par dizaine. - Le pont des pantomimes est situé à mi hauteur de lacité. Traditionnellement, on peut y assister à de très nombreux spectacles de rue. L'endroit est aussi devenu un des hauts lieux de harangue populaire et d'agitation sociale. (...)
On vient entre bourgeois y pratiquer la révoltante chasse aux Anges, ces étranges créatures diaphanes et insouciantes qui semblent éclore des tréfonds de lacitépour s'envoler vers sa cime. - Le pont des étudiants est une des passerelles les plus fréquentées de lacité, elle mène aux portes principales de laCitéuniversitaire. Elle est bien souvent impraticable et on s'y bouscule jour et nuit. Elle est couverte de librairies, de bouquinistes et bien entendu de tavernes et petits restaurants bon marché. (...)
Les quartiers populaires : Les quartiers populaires sont le coeur vivant d'Exil. Ils grouillent de vie et sont l'âme de laCitémachine, une sorte de contradiction permanente aux idées conceptuelles des ingénieurs, qui voudraient obtenir unecitéparfaite, immuable et policée. Les quartiers populaires bourgeonnent et se recréent sans cesse. (...)
Le crime est un fléau. Sans surprise, les quartiers les plus pauvres se situent bien souvent dans les entrailles de laCitéverticale, près des immenses usines ou s'échinent les ouvriers exiléens. Les ingénieurs font des efforts constants pour viabiliser ces quartiers qu'ils considèrent comme sauvages. (...)
On construit là où on peut, bien souvent en contradiction totale avec les grands plans d'urbanisation savamment tissés par le corps des Ingénieurs. Le port d'Exil : Le Port d'Exil est à la fois la porte d'entrée de lacitéet son poumon. Seule ouverture du mastodonte de pierre et d'acier vers l'extérieur, le port draine à lui hommes, marchandises et richesses. (...)
C'est d'ici que partent les chargements destinés au Continent, sources de la prospérité exiléenne. Le Port est donc naturellement l'une des zones les plus actives et trépidantes de laCitéd'Acier. Quelle que soit l'heure, l'activité est permanente. La porte d'Exil : Le port d'Exil est l'un des rares endroits de la ville qui ressemble encore un peu à ce qu'il était à l'époque antique de lacitétombeau. L'énorme rade n'a pas été agrandie, juste consolidée, et les nefs mortuaires des Anciens accostaient aux mêmes massifs quais de pierre d'obsidienne noire que les navires d'aujourd'hui. (...)
Les autres quais voient s'amarrer tous les navires de transport, les remorqueurs du port ou les bateaux de pêche de lacité. Un peu plus loin, ce sont les quelques navires de luxe des barons et autres richissimes exiléens. (...)
L'endroit est vite impraticable, tant les chariots de transports se bousculent pour livrer la marchandises aux quatre coins de lacité. Inutile de préciser que l'odeur est à l'image de l'endroit : étouffante. Les Abattoirs : Ils forment une série de larges bâtiments de brique. (...)
C'est ici que sont mises à mort les bêtes issues des élevages en batterie réalisés sous la surface de lacité, sous le contrôle de Sanitation. On abat toutefois moins qu'autrefois, puisque certaines exploitations très récentes sont équipées pour mener à bien cette tâche de manière automatisée. (...)
Il accueille une grande brasserie de luxe bien connue des exiléens, où se conclue une bonne partie des accords commerciaux de lacité. Le quartier des Havres : Cette vaste zone d'habitation et d'anciens caveaux aménagés est réputés pour être un lieu de débauche absolue. (...)
Chaque pensionnaire dispose ici d'un contrat signé en bonne et due forme et d'une protection médicale... Le difficile métier de contrebandier : Pour la plupart d'entre eux, les contrebandiers tentent surtout d'échapper aux taxes prohibitives qui frappent les produits importés de l'extérieur de lacité. En effet, dans un souci de protectionnisme effréné, les produits continentaux sont surtaxés par les autorités exiléennes. (...)
A la tête d'un des réseaux les plus florissants d'Exil Karèlne Sicophe s'est taillé très vite une belle réputation parmi les contrebandiers de lacité. Energique et décidée, le jeune femme a mis en place une organisation légère et efficace qui introduit chaque nuit dans laCitéde nombreuses marchandises illégales. Fille de contrebandier, elle connaît très précisément chaque rocher du port, et chaque recoin de la rade. (...)
Une fois ce danger écarté, les contrebandiers rejoignent généralement un quai éloigné ou inoccupé, où leurs complices à terre déchargent la barge et transportent les marchandises à l'intérieur de lacité. Bien souvent, c'est à ce moment que la tranquillité des contrebandiers est interrompue par une patrouille de sécurité. (...)
Il est en fait séparé du reste du port, et s'ouvre directement sur l'océan. Il se trouve au pied du fort d'Exil, où sont cantonnés les soldats de lacité. Le fort est un bloc d'acier disgracieux fondu en partie au mur d'enceinte de lacité. C'est laCitémilitaire d'Exil, capable d'abriter des milliers de soldats. Les casernements accueillent volontaires et conscrits, tandis que les officiers et les hommes mariés peuvent résider à l'extérieur du fort. Le fort surplombe le quartier des Havres, et celui-ci tire une bonne partie de ses revenus de cette proximité. (...)
Vu depuis le Belvédère, le spectacle est impressionnant : il est une preuve éclatante de la suprématie militaire et maritime de laCitéLunaire. Les croiseurs de combat, fierté d'Exil, sont de larges structures d'acier propulsés par de multiples turbines à vapeur. (...)
La marine exiléenne dispose de huit de ces monstres, et d'autres sont actuellement en construction dans les chantiers navals de lacité. On en trouve toujours un ou deux au mouillage dans la rade militaire d'Exil, les autres assurant leur mission de patrouille sur l'Océan Noir ou sur les eaux du Continent proches des Portes d'Airain. (...)
le Senestain. Bien sur, la puissance maritime exiléenne ne se limite pas à ces monstres. La flotte de lacitéest constituée de très nombreux navires de moindre taille comme les frégates d'assaut rapide ou les patrouilleurs. (...)
En comparaison, les navires continentaux, bien souvent construits en bois, ne peuvent espérer se mesurer à la flotte exiléenne. LaCitéindustrielle : Exil, dans son souci constant de survie et d'indépendance farouche, a toujours été à l'avantgarde du progrès. (...)
Stimulée par les travaux des ingénieurs civils, qui ont transformé la notion de progrès en véritable dogme, et par l'ouverture du marché forgien, lacitéa subi une industrialisation massive et rapide, et donc forcément douloureuse. Aujourd'hui, sa force de production la place dans une position forcément avantageuse face à un Continent qui cumule les retards techniques. LaCitéd'Acier est donc la première force industrielle des mondes de Forge. Le monde industriel : Nous regrouperons tous les lieux de production d'Exil sous le terme de «Citéindustrielle ». Cette dénomination peut être trompeuse : elle laisse supposer que ces zones sont toutes regroupées. (...)
Rien n'est plus faux. Bien que souvent concentrées, les industries exiléennes respectent la mosaïque de lacitéd'acier, et sont disséminées au travers de son labyrinthe métallique. Mais chacune de ces zones comportent des traits communs : la plupart des industries exiléennes sont situées sous la surface de lacité. Les grands ateliers, généralement gagnés sur d'antiques tombeaux géants, peuvent ainsi être très éloignés de l'air libre. (...)
Sous terre, le bruit est constant. Pour s'en convaincre, il suffit de coller une oreille à un pavé, dans n'importe quelle rue de lacitédu dessus. L'omniprésence de lacitéindustrielle est flagrante : le sol vibre, l'activité foisonnante fait résonner les conduits qui remontent à la surface cracher leurs fumées, le martèlement sourd des machines est permanent. Sans interruption, Exil travaille et Exil produit... La diversité de ces industries est énorme : elle s'étend des hauts fourneaux qui produisent l'acier à partir des minerais arrachés aux îlots de l'océan noir jusqu'aux ateliers de couturières ou s'entassent les ouvrières sous payées, en passant par les énormes fermes hydroponiques qui nourrissent laCité. On dénombre en Exil des centaines d'ateliers et d'usines, certaines si profondément enfouies dans les tréfonds de laCitéque leurs ouvriers ne voient pour ainsi dire jamais la lumière du jour. Quiconque s'enfonce dans les tréfonds de laCitéindustrielle ne peut manquer d'être impressionné : une lumière rougeâtre, d'énormes ateliers, des lacs de métaux en fusion, des systèmes de poulies et de traction, de gigantesques machineries, un entrelacs de passerelles et de conduits, des rails et des tubes à air comprimé. Chaque jour, des milliers d'ouvriers et de contremaîtres s'enfoncent dans le coeur pulsant de lacité. « Le choc fut rude : je me voyais précipité dans un monde à part, si loin sous la surface que je ne voyais plus les flèches d'acier de lacité. Au premier abord, cela me semblait indescriptible, j'étais incapable de m'orienter : la fumée me brûlaient les poumons, la chaleur était insoutenable, l'odeur de graisse et d'huile brûlée me mettait à la torture. (...)
Les Chantiers navals : Les chantiers navals d'Exil sont très étendus, et représentent une portion à part de laCitéindustrielle. Plusieurs plate-formes de construction ont été gagnées sur la mer, et l'ensemble des chantiers a été conçu sur un modèle de modularité assez exemplaire. (...)
Bien sur, les exiléens réservent à leurs forces navales leurs principales innovations, et ne livrent aux forgiens que des navires que surclassent aisément les siens. Les hauts fourneaux exiléens du dessous de lacitésont reliés aux chantiers navals par des systèmes protégés de convoyage sur rail. La construction navale absorbe une bonne partie de l'acier produit en Exil, le reste étant bien entendu exploité dans le cadre des grands travaux d'ingénierie exiléenne. (...)
Cela lui vaut par exemple d'être le seul fournisseur pour les mécaniques de précision des Machines à soleil. Devenu l'une des plus grandes fortunes de lacité, Gregor loge avec sa famille dans une somptueuse résidence suspendue dans las hauts niveaux de lacité. Neresse Oblet, patron de filatures : Si le profit à tout prix était un culte, Neresse en serait le premier officiant. (...)
On lui prête volontiers des accointances avec le milieu criminel d'Exil, et beaucoup le traitent ouvertement d'escroc... Palais et jardins exiléens : La réputation de merveille dont dispose Exil auprès des continentaux n'est pas totalement volée. A l'architecture stupéfiante de laCitéVerticale s'ajoutent des endroits qui sont de purs ravissements. Sans doute pour tenter d'oublier leur présence sur unecitéde métal perdue sur l'océan, les exiléens chérissent tour particulièrement les jardins. Au coeur des palais nobles se cachent de somptueux jardins privés. Et chacun connaît les légendaires jardins suspendus entre les arches de lacité, havres de luxuriance au milieu des tubes et des plaques d'acier... Le Grand Opéra d'Exil : Sans doute l'une plus magnifiques oeuvres d'art qu'a donné l'ingénierie civile à lacitéd'Exil. Conçu comme la représentation de la quintessence du machinisme au service de l'homme, l'opéra est une merveille, un bâtiment superbement ciselé. (...)
Le sol de toutes les salles est lui-même composé de verre trempé, donnant au visiteur l'impression de flotter au-dessus de la vertigineuseCitéd'Acier. A l'intérieur, plus de 12 salles de spectacles qui accueillent les plus prestigieuses représentations : on vient de Forge pour y assister ! (...)
Les Jardins supérieurs : Les jardins exiléens sont sans doute la plus grande fierté des habitants de lacité. Lorsque le temps est clément, les habitants de toutes extractions aiment à y flâner, au milieu des centaines d'espèces florales entretenues à grand frais par les machines soleil des ingénieurs civils. (...)
Au milieu des allées pavées, le spectacle est fabuleux : les jardins semblent flotter au milieu de lacité, à mi hauteur de celle-ci. Lorsque l'on s'y promène, on ne distingue, au dessus des frondaisons, que les plus hauts bâtiments de lacité, les tours ouvragés de l'université et d'Administration, et les palais des Patriarches. Au dessus de votre tête pèse la masse énorme et écrasante de Forge. (...)
Ces plates-formes sont étagées les unes par rapport aux autres, et peuvent être réorganisés afin d'accueillir la population lors des fêtes de laCité. Ces jardins aux configurations multiples peuvent ainsi être continuellement redécouverts. Ils sont ornés de bassins et de canaux, qui parfois sont eux-même suspendus dans le vide entre deux jardins. (...)
Les jardiniers exiléens s'enorgueillissent d'avoir adapté plus de 340 espèces d'arbres et de fleurs aux contraintes de laCitéd'Acier. Mais l'histoire des jardins suspendus est aussi tragique : lors des grandes émeutes sociales, la population s'est réunie ici pour manifester sa colère, sous les balcons des tours d'Administration. (...)
De nombreux lieux sont bien connus des exiléens, qui en font leur buts de promenade... La place des Disputes : Traditionnellement, c'est là que se tiennent les manifestations publiques et les harangues politiques, un droit farouchement défendu par toutes les associations politiques de lacité. Les exiléens apprécient fortement les disputes politiques, et le spectacle des discours enflammés et des candidats qui s'opposent est toujours une distraction favorite des citadins lors de leur jour de repos. (...)
Portrait : Merlinet Pouchetrain, patron du « Gourmet des cîmes ». Le gourmet des cîmes s'enorgueillit d'être l'un des restaurants les plus hauts de lecité. Perché sur une arche métallique qui surplombe les hautes terrasses des jardins suspendus, le petit restaurant dispose d'une vue imprenable sur la verdure. (...)
Les Pouchetrain ont pour point commun leur visage rond et rubicond, une bonne humeur indéfectible et un sens de l'accueil touchant. LaCitéadministrative : Administration règle la vie des exiléens. Elle est en charge de la gestion quotidienne de lacité. Caste à part entière, les fonctionnaires assurent le contrôle et de la bonne marche de la société de la ville lunaire. (...)
La majorité des exiléens trouve normaux les privilèges accordés aux fonctionnaires qui travaillent si dur pour assurer la prospérité de laCité. Cette fierté est étrange, surtout lorsqu'on se rend compte de sa profonde ambivalence : si l'exiléen est fier de sa bureaucratie, il la redoute aussi comme la peste, car il sait qu'à tout instant elle peut le broyer et l'engloutir. (...)
Etrange paradoxe, un de plus aux yeux des pragmatiques forgiens... Mais pour l'exiléen, au même titre que la science ingéniérique, la bureaucratisation est la preuve même de l'état de civilisation avancé qui est celui de sa ville. LaCitéadministrative : une enclave dans la ville verticale. LaCitéadministrative est un énorme complexe qui désigne en fait de nombreuses tours uniquement dédiées à la gestion d'Exil. Ce très vaste complexe est physiquement séparé du reste de lacité. Sa silhouette massive écrase le nord de laCitéd'Acier. Tout de pierre grise et d'acier, ce sont des bâtiments trapus, sans élégance, percés d'entrés monumentales. Il est impossible de décrire fidèlement la terreur qui prend à la gorge le visiteur qui ne s'est pas préparé à la vision exiléenne de l'efficacité bureaucratique... Il s'agit véritablement d'un monde à part, dont certains des habitants ne se risquent jamais à l'extérieur. Ici est dirigée laCité. Ici sont prises les décisions stratégiques qui façonnent l'avenir d'Exil. Administration a en charge, par délégation des familles nobles, la gestion quotidienne de laCité. Au dessus d'Administration se trouve le Consistoire qui prend les grandes orientations et les grandes décisions. (...)
Tout se décide au sein d'Administration, du plus grand problème diplomatique jusqu'à la plus petite préoccupation journalière : la politique budgétaire, les autorisations de construction pour les projets ingéniériques, l'approvisionnement de lacité, le ramassage des ordures ou bien encore le fichage systématique des individus. Administration est le cauchemar de nombre d'exiléens. Les fonctionnaires ont la main sur l'intégralité de laCité. « Comment décrire Administration ? Il serait illusoire de vouloir le faire de manière raisonnée tant le lieu défit l'imagination la plus perverse. (...)
Et le triste morceau de papier que l'on reçoit alors semble être passé par toutes les commissions de travail qui se partagent les innombrables bureaux de laCitéadministrative... » Arvil de Nessim, Mémoires : Les salles d'audience sont généralement la seule partie que le visiteur verra de laCitéadministrative s'il n'est pas amené à épouser la carrière de Fonctionnaire ou d'employé de bureau. Celles ci sont invariablement bondées, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit. (...)
Une fois pris en charge, vous serez dirigé dans une multitude de bureaux pour répéter votre demande une multitude de fois devant une multitude de fonctionnaires peu compréhensifs. Le devoir du fonctionnaire exiléen : Tous ceux qui travaillent dans lacitéadministrative ne sont pas des fonctionnaires, loin de là. Scribes et employés de bureau ne sont que des citoyens classiques. (...)
Seule marque de distinction, l'épinglette au revers qui indique le grade et le statut de votre interlocuteur. Malgré tout, les fonctionnaires sont autorisés à résider à l'extérieur de laCitéadministrative, même si beaucoup décident d'occuper les logements de fonctions qui leur sont dévolus à l'intérieur. (...)
Lors de la création d'Administration, les familles nobles lui octroyèrent pouvoir de contrôle et de décision sur l'avenir de laCité, sous juridiction du Consistoire. Il existe en réalité 2 consistoires. Le premier, le Consistoire restreint , prend in fine les grandes décisions et délègue leur réalisation à Administration. (...)
Il est formé d'experts, de haut fonctionnaires, de représentants de la Caste des Ingénieurs et de la Caste des Scientistes, de membres des groupes de pression (maisons de change, sociétés de gestion et industriels) et enfin de simples citoyens élus. La tour du consistoire abrite les deux assemblées. C'est la plus vaste de laCitéadministrative, et elle la surplombe. Qui dirige Administration ? « Personne n'est capable de dire, aujourd'hui, qui dirige réellement Administration... Je comprends votre surprise : Administration émane du Consistoire qui prend ses décisions en consultant représentants élus des habitants, ingénieurs, Patriarches et à l'occasion Scientistes. (...)
Sans entrer dans les détails (qui couvriraient un pan de mur), elle dit en substance ceci : Administration a atteint aujourd'hui une telle masse critique qu'elle est capable de s'autoalimenter. La machine est tellement énorme qu'elle produit forcément un résultat qui fait vivre lacitéd'Exil. Et même l'absence de pouvoir central n'empêcherait pas laCitéde continuer à se perpétuer... En fait, Administration est un tel chaos que certaines lois peuvent en être tirés : ! Les Fonctionnaires sont incompétents à diriger laCitéet leur travail ne sert qu'à eux. Ils ont atteint leur degré maximum d'incompétence et cela n'a plus d'influence sur la vie extérieure à Administration, ! (...)
Et comme peu d'exiléens se risquent à contredire un fonctionnaire... Plan : Plan s'occupe des prévisions et des projections. Sur tous les sujets, et notamment sur l'évolution de laCitéVerticale. Complètement déconnectés du réel, les Fonctionnaires de Plan sont parmi les plus arrogants. (...)
Contrôle : De son vrai nom Centre contrôle vocal & informatif, Contrôle est sans doute le plus indépendant des départements à cause des intelligences mécaniques qui constituent le réseau informatif de laCité. Contrôle est chargé d'assurer l'énorme système d'information d'Administration, et à fortiori d'Exil. (...)
Une orientation qui est naturellement considéré comme une voie de garage dans une carrière de fonctionnaire. Les Services internes sont en charge de la gestion de lacitéadministrative et de son personnel non fonctionnaire. Censure : Ce département décide de la ligne culturelle et morale de laCité, et veille à son application. Culture est un sous-groupe de censure, ce qui en dit long ! La police secrète d'Exil, l'Obsidienne, dépend également de Censure. (...)
Mais chacun tente de se rassurer : le perfectionnement d'Administration et de ses outils de traitement empêche toute erreur. Il y a donc forcément une explication logique à tout... LaCitéuniversitaire : En Exil, savoir et technicité sont placés au-dessus de tout. La connaissance est la richesse ultime, le véritable et unique moyen pour l'homme de s'élever au-dessus de sa nature animale. (...)
On peut donc logiquement tout apprendre en Exil, toutes les disciplines y sont enseignées et reconnues. La renommée de l'enseignement exiléen va bien au delà des limites de lacitélunaire : nombre des élites forgiennes ont été formées en Exil. L'enseignement en Exil : Normalement, l'enseignement supérieur exiléen est réservé au citoyen. (...)
Irène Velkor ne vit en Exil que depuis 5 ans, mais sa réputation est déjà bien établie auprès des bonnes familles de lacité. Originaire de l'empire de Kargarl, fille d'un officier de l'armée impériale, cette femme au physique dur et au caractère tranchant, est l'une des préceptrices les mieux payées de l'Exil. (...)
Mais il faut savoir concéder quelques sacrifices si l'on veut une éducation à poigne et à la mode... LaCitédu savoir : L'université de lacitéest donc une gigantesque fourmilière. Ici sont formés les futurs Ingénieurs, médecins, juristes, professeurs, industriels, comptables ou scientifiques de lacité... L'école d'Administration, qui diplôme les futurs Fonctionnaires, est physiquement incluse dans lacitéuniversitaire, mais elle forme un véritable bastion indépendant ou le candidat fonctionnaire est littéralement happé par la machine bureaucratique qui le formate selon ses besoins. L'université d'Exil fait partie des ensembles architecturaux les plus élevés de lacitélunaire. Ses corps de bâtiments, solidement implantés sur les fondations de plusieurs tombeaux antiques, forment une succession de bâtisses d'acier et de pierre, capables de rivaliser avec les plus hautes flèches des maisons nobles. L'université a vraiment fière allure. Ces tours sont parmi les plus modernes de laCité, reliées entre elles par des ponts d'acier amovibles. Les jardins suspendus de l'université sont parmi les plus beaux d'Exil. (...)
De grandes statues, représentant les pères des plus fameuses disciplines (histoire, astronomie, médecine...) trônent au milieu des passerelles d'acier. Enfin, le bas de laCitéuniversitaire est constitué par les immeubles de pierre qui accueille les logements des étudiants. (...)
Vendeurs à la sauvette, artistes de rues et prostituées se croisent dans ce quartier qui ne dort jamais. Tous les étudiants ne logent pas au sein des immeubles de lacitéuniversitaire, mais la majorité vit dans les quartiers qui l'avoisinent. C'est un ensemble de bâtisses souvent délabrées, où s'entassent joyeusement jeunes gens et jeunes filles. (...)
Portrait : Barliac Simmonet, imprimeur émérite. Les « collections Simmonet » sont parmi les plus réputées de lacitéd'Exil. Issues des ateliers de Barliac Simmonet, ces livres sont réputés pour la qualité de leur papier et de leurs reliures. (...)
Spécialisé dans les ouvrages d'art ou les éditions de prestige, Simmonet publie notamment l'intégrale des oeuvres des grands auteurs exiléens dans une collection célèbre, la « somme exiléenne » que toute bonne famille se doit de possèder dans sa bibliothèque. De quelques lieux de laCitéuniversitaire : L'observatoire : C'est un bâtiment particulièrement remarquable, situé au milieu des jardins suspendus de l'université. (...)
Nombre d'officiers brillants de l'armée exiléenne sont ainsi des enfants de famille modestes. Avantage certain, ils sont dévoués corps et âmes à leurcité. Le gymnase de l'école militaire est une magnifique construction ouverte aux étudiants extérieurs. (...)
Les futurs ingénieurs partagent leur temps entre les cours théoriques dispensés ici et les mises en pratique réalisées dans le dédale de lacitéingéniérique. La bibliothèque universelle d'Exil : Elle est profondément enfouie dans la roche primordiale qui forme le socle d'Exil. (...)
Traditionnels, fidèles au pouvoir exiléen et fervents adeptes de la Concorde Sociale, ils ne défraient la chronique que par la guerre féroce qu'ils entretiennent depuis des lustres, à coup d'éditoriaux lapidaires. « LaCité» est la plus traditionaliste des deux publications : elle défend le parti des protectionnistes exiléens, et sa tribune libre est toujours ouverte aux avis des Patriarches. (...)
Politiquement, il se rapproche du « Citoyen », mais ses prises de position restent limitées. Le plus fort tirage d'Exil reste « Les Passerelles » , le quotidien le plus populaire de lacité, lu sans différence par toutes ses couches sociales. Ses prises de position politiques sont indigentes, et ses articles de fond peu glorieux. (...)
Egalement populaire, mais (raisonnablement) contestataire, « L'indépendant exiléen » est de parution récente mais son succès ne se dément pas, notamment auprès des classes moyennes de lacitélunaire. Sans toutefois risquer une interdiction par Censure, L'indépendant s'est fait une spécialité des articles polémiques, qu'ils concernent Exil ou Forge. (...)
Plusieurs scandales ont été révélés dans ses colonnes, et ses prises de position répétées contre la poursuite de la guerre sanglante entre Kargarl et Autrans ont ému nombre d'exiléens. LaCitémachine : 'Nous sommes à un tournant de notre histoire. L'humanité aborde une nouvelle ère, une époque de prospérité sans pareille. Lacitéd'Exil, notrecité, est la quintessence de 'l'Ingénierie'. Elle est le témoignage sans égal de la supériorité de l'homme sur la matière brute. Exil est une oeuvre d'art en perpétuelle évolution. (...)
Elle sera le berceau des générations futures qui grandiront et prospéreront en son sein toujours renouvelé...' Extrait d'un discours du Grand Maître Ingénieur Sémiol Lorkaz LaCitéMachine : c'est sous ce nom que l'on désigne la formidable machine ingéniérique qui soutient aujourd'hui laCitéd'Exil, la fait croître et prospérer. LaCitéMachine est en fait un labyrinthe sans fin, qu'un habitant classique d'Exil ne verra peut être jamais. Fondée sur les anciennes machines léguées par les vieux maîtres d'Exil, elle est pourtant le coeur, les artères et les poumons de laCitéLunaire. La pensée ingéniérique : Les Ingénieurs veulent reconcevoir et rationaliser Exil à partir de ses bases anarchiques. (...)
Exil devra être un jour un modèle de ville, une machine indépendante capable de s'autogérer et d'assurer à ses habitants confort, protection et survie. LaCitéMachine est née de ces efforts, en se basant sur le legs des techniques des Anciens, développées pour soutenir leurs gigantesques tombeaux. (...)
Bien entendu, de fréquentes critiques sont formulées à l'encontre des principes ingéniériques, notamment par certains penseurs. Ils reprochent principalement le fait que l'être humain finit par être sacrifié à lacité, là où celle-ci devrait être à son service. On a de plus en plus l'impression que c'est à l'homme de se plier aux exigences de l'ingénierie, de s'adapter sous peine de disparaître. (...)
Certains n'hésitent d'ailleurs pas à dire que l'ingénierie n'atteindra sa quintessence que le jour où le développement de laciténe sera plus gênée par ses habitants... Quoi qu'il en soit, l'espace urbain tel qu'il est rêvé par les Ingénieurs Civils fait la fierté de la majorité des exiléens. (...)
L'allumeur gazier (chargé d'alimenter et de nettoyer les becs à gaz urbains) est à terme un métier menacé de disparition, même si pour l'instant des milliers de becs de gaz sont encore à entretenir... Depuis 300 ans, les Ingénieurs Civils rebâtissent donc inlassablement laCitéVerticale, renforçant ses anciennes superstructures de pierre, automatisant au maximum les fonctions de survie de la ville, tentant de faire disparaître toute trace de précarité. (...)
Principes ingéniériques : La durabilité : Le règne de l'acier s'est imposé aux exiléens. A l'aube de lacité, les habitants habitaient les caveaux de la surface, et les tours et palais des Anciens, tous de pierre. (...)
Les Ingénieurs y ont substitué l'acier et le verre. Renforçant les murs de pierre, les arches métalliques se sont élevées dans laCité. Les gigantesques murs d'acier qui emprisonnent laCitéla protègent de l'extérieur. Et les immeubles sont construits sur des bases modulaires à partir de constructions métalliques. Les Ingénieurs exiléens sont devenus les maîtres de l'alliage, et sont capables de monter très vite des structures légères et solides. Le verre est également omniprésent. Trempé, fumé, irisé, il sert à tout... La Modularité : Lacitédoit pouvoir s'adapter, et donc se transformer. L'ingénierie découpe l'espace en blocs, depuis le bloc résidentiel (un appartement) jusqu'aux blocs d'habitation qui rassemblent immeubles, édifices et rues. (...)
Dans les élevages de masse et les cultures hydroponiques, afin d'épargner les machines, ce sont les plateaux de production qui bougent autour d'elles afin d'assurer à toutes les cultures leur quota d'ensoleillement... L'automatisation : Les Ingénieurs tentent de rendre lacitéindépendante aux aléas de ses précaires occupants humains. Le chantier est si énorme que certains quartiers de lacitéd'acier (les plus pauvres bien souvent) ne connaissent pas encore ces raffinements. Mais dans les blocs équipés, les aérateurs se déclenchent automatiquement selon la qualité de l'air, les nouveaux réverbères électriques réagissent à la luminosité ambiante, des capteurs absorbent l'humidité des rues... Le recyclage : Afin que le cycle soit complet, rien ne doit se perdre. (...)
L'énergie et la vapeur dégagées par les industries installées sous la surface d'Exil ne sont pas perdues : redirigées par des milliers de conduits, elles chauffent les niveaux supérieurs de lacité. Les limites de l'ingénierie : Bien entendu, malgré les énormes progrès réalisés, l'idéal ingéniérique est encore loin, et ressemble à une inaccessible utopie. (...)
Il est bien difficile de faire admettre les principes de mouvement urbain aux habitants. Malgré l'incroyable prospérité de lacité, la mécanisation globale est encore un projet de titan, au vu de la masse de lacité. Et même les Ingénieurs ne sauraient faire table rase du passé d'Exil : les tombeaux supérieurs et leurs flèches de pierre sont toujours là et l'on ne peut les faire bouger. Il en va de même pour les fondations de lacité, les anciens caveaux effondrés qui s'enfoncent sous la surface. Difficile de croire que les énormes palais Stalytes ou patriarches se plieront un jour à la modularisation de lacité. Enfin, s'ils sont assez rares, les accidents existent : machine qui défaille, reconfiguration qui ne fonctionne pas et se grippe, accident malencontreux... Les Ingénieurs ont bien du mal à l'admettre, mais leur science est loin de celle que possédait les Anciens, dont les antiques machineries fonctionnent encore aujourd'hui. (...)
Ici, il faut que des hommes, chaque jour, entretiennent et fourbissent les machines ingéniériques, sous peine de voir lacitése bloquer... ainsi, le problème des spores est-il particulièrement crucial. Un labyrinthe inextricable : LaCitémachine doit être considérée comme unecitéparallèle, qui double lacitévisible. Toute la structure de lacitéa ainsi son reflet machinique. Des légions d'Ingénieurs Civils et de contremaîtres assurent chaque jour la survie du mastodonte exiléeen : il faut en effet une véritable armée de techniciens et de manoeuvres pour entretenir ce labyrinthe. Il existe des kilomètres de rails, tuyaux, passerelles, conduites et tranchées d'entretien, qui courent sous l'ensemble de lacité. Nuit et jour, des milliers d'hommes et de femmes sont donc chargés de nettoyer et réparer tous les éléments de lacité. Tout cela est coordonné au Centre Ingéniérique exiléen. Il s'agit d'un énorme cube entièrement situé sous la surface de la ville, au milieu de lacitéindustrielle. C'est d'ici que par des tunnels et des ascenseurs, les ingénieurs peuvent descendre jusqu'au coeur de lacité, vers les machines absurdes. Mais c'est surtout d'ici que sont administrés tous les systèmes mécaniques de lacité. Des panneaux de contrôle permettent aux Ingénieurs Civils, assistés par un réseau d'intelligences mécaniques, de manipuler l'intégralité des systèmes de laCitéd'Acier. Il y a ensuite une multitude de relais dans lacité, qui vont de la simple cabine de commande au bout d'une passerelle tournante au centre de contrôle d'un bloc d'habitation qui abrite une équipe d'une quinzaine de personnes. Parmi les systèmes que contrôlent les ingénieurs civils se trouvent notamment : - Le système d'alimentation et de retraitement des eaux avec ce que cela suppose de milliers de kilomètres de conduites et d'égouts sinistres, bourrés de vermine. (...)
Quelques blocs d'habitation sont aussi éclairés par des ampoules, mais dans la majorité des logis, les exiléens s'éclairent encore à la bougie de tourbe, à la cheminée, et à la lampe à gaz . - Les systèmes mobiles et configurables de laCité: conçus pour être modulaires, les blocs d'habitation exiléens peuvent être modifiés, réagencés, déplacés. Passerelles et ponts mécaniques peuvent se lever. On peut couper les plates-formes du reste de lacité(idéal en cas d'épidémie ou d'émeute), ou les combiner ensemble afin de pouvoir disposer de plus grands espaces (comme les jardins qui peuvent être réunis pour les fêtes annuelles). (...)
Quelques idées d'événements : - Les Ingénieurs ne font jamais d'erreurs... alors comment expliquer la disparition complète d'un quartier jadis prospère ? Au gré des reconfigurations d'une zone de lacitéafin d'accueillir un nouveau bloc dispensaire, ce sont trois blocs qui ont purement et simplement disparus, avec leurs habitants... Le silence est de mise, et Administration semble avoir définitivement oublié ces habitants perdus. Sont ils bloqués quelque part dans les tréfonds de lacitémachine, entre deux voies de rails ? Y a t'il des survivants ? Quel secret a-t-on voulu faire disparaître ? (...)
Les Machines Absurdes : Les Ingénieurs désignent sous ce nom les machineries léguées par les Anciens et qui soustendent lacitéd'Exil. Pour de nombreux Ingénieurs, il ne fait aucun doute que ces machines contrôlent en fait toute la lune d'Exil, et les théories concernant l'artificialité du satellite de Forge sont nombreuses. Les Machines Absurdes sont enfouies au plus profond du centre de lacité, au milieu des plus antiques tombeaux encore inviolés. Elles sont pour la plupart automatisées et fonctionnent depuis des millénaires sans interventions réelles de la part des Ingénieurs qui restent perplexes devant elles. (...)
Ce sont de véritables cathédrales mécaniques, dressées au milieu des lacs impurs d'eau bouillonnante que l'on trouve dans les tréfonds de lacité. Seuls les Ingénieurs et leurs techniciens descendent aussi bas dans le dédale exiléen. Ici, une race étrange et décérébrée, les horlogers, officient aveuglément aux destinées des machines absurdes. Pour la plupart, on pense que ces machines assurent la stabilité de laCitéTombeau. Elles fournissaient en énergie et entretenaient les tombes des Anciens, puis les palais des derniers représentants de cette race éteinte. (...)
Sans elle, la population exiléenne sombrerait bientôt dans la famine la plus noire car c'est notamment grâce à ces énormes coupoles lumineuses que les fermes hydroponiques peuvent prospérer et assurer l'alimentation en masse des habitants d'Exil. LaCitémilitaire : Comment défendre Exil ? Cette question est bien entendu devenue prépondérante dans l'esprit exiléen depuis la réouverture des portes d'airain, dès lors que la menace extérieure est devenue une possibilité. Exil étant après tout une île, l'essentiel de la défense de lacitéest donc maritime : la force navale exiléenne est déjà redoutable, et l'on construit inlassablement de nouveaux cuirassés et croiseurs dans les chantiers navals de lacité. Les navires croisent sans relâche entre lacitéet les portes d'airain, ainsi que dans les eaux continentales, sous couvert de « protection des biens marchands ». La forteresse militaire surplombe le port. (...)
Les anciennes fondations de pierre ont été consolidées, renforcés, caparaçonnées d'acier. Le réseau de défense court à l'intérieur des murs de lacité. Des stations de combat sont reparties régulièrement sous les plaques de blindage amovibles. Elles sont équipées de puissants canons capables de tailler en pièce toute armada qui se présenterait sous les murs de lacité. Les innombrables boyaux de la défense exiléenne courent sur des kilomètres. La majorité des effectifs militaires est composé d'engagés volontaires. (...)
La forteresse aviaire : L'aéronavale exiléenne en est encore à ses balbutiements, mais le Consistoire est persuadé qu'il s'agit là de la voie du futur. La forteresse aviaire se dresse à l'une des extrémités de lacité, perché sur les murs d'enceinte. On y entretient plusieurs ballons de combat, propulsés à la vapeur. (...)
A plusieurs reprises, la flotille aérienne a passé les Portes et effectué des missions de reconnaissance au dessus de Forge. Zones mortes et bas-fonds : Exil est une ville vaste et surpeuplée. Mais laCitépossède aussi des zones étranges et désertes, que l'on appelle les Zones mortes. Au nombre de celles-ci se trouvent les foyers des dernières épidémies, généralement nettoyés par la force, et qui restent vides pendant de longues années. (...)
D'autres blocs d'habitation ont été ravagés par les flammes ou par les épidémies, et n'ont pas encore été réaménagés. Généralement coupés des services de lacité(comme l'eau ou la ventilation), elles ne sont donc habitées que par des marginaux, bien souvent oubliés par Administration. Enfin, sans qu'on se l'explique vraiment de manière sensée, certaines zones de lacitésemblent se dépeupler de manière spontanée, comme si les habitants refusaient inconsciemment d'y rester et finissaient tous par plier bagage. Les racontars sont nombreux sur ces zones mortes de laCitéd'Acier : on parle de créatures étranges et fantomatiques, de visions, de rêves terrifiants... Des pans entiers de lacitésont ainsi livrés à la pluie, à la désolation et à l'abandon sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. « Cela me rappelle l'étrange cas du quartier 157 : du jour au lendemain, ils avaient tous disparus. (...)
Il semble bien que nos amis exiléens n'apprécient guère qu'on leur rappelle l'étrangeté du lieu où ils vivent, même lorsque celle-ci est criante. Mais je m'éloigne moi-même de mon sujet... Il semble exister dans lacitéd'acier des endroits où la réalité s'estompent et où les règles élémentaires qui la composent semblent se diluer. On peut trouver de tels endroits dans les zones reculées et les plus obscures de lacité, mais également au détour d'une rue fréquentée, dans une banale arrière-cour ou dans l'encoignure d'une pièce pourtant très fréquentée... Chaque zone est différente de la suivante. (...)
Mais je crois pouvoir dire qu'il existe bien des lieux suffisamment étranges en Exil pour que l'on désire s'en tenir le plus éloigné possible. » Arvil de Nessim, Chimères. Les bas-fonds : Il s'agit des endroits les plus reculés de laCité, là où les ingénieurs n'ont pas encore véritablement imposé leur marque. Sous laCitéindustrielle, autour des antiques Machines Absurdes et au milieu des anciens tombeaux aveugles, on trouve des bidonvilles spontanés. Là, entre les énormes poutrelles d'acier qui soutiennent les plates-formes de laCitéet les colossaux piliers de pierre de lacitéantique, on trouve des zones d'habitat anarchique. Ici se réfugient ceux qui ont fui la société exiléenne, ceux qui ont décidé de vivre en marge, ceux qui n'ont plus d'espoir. Les bas-fonds sont le dernier refuge des désespérés. (...)
« C'est ici que je me réfugiais après la sinistre affaire qui m'avait vu abattre d'une balle en plein front le coordinateur général de Sanitation. Cruelle ironie, je me retrouvais justement exilé au milieu des immondices rejetés par la fièrecitédu dessus. Ici s'est construit une société parallèle, dont les membres ne remontent que rarement à la surface, si ce n'est pour mendier. (...)
Mais il est indéniable qu'Exil abrite des créatures différentes de l'homme... les Anges délicats n'en sont qu'un exemple, sans doute le plus sympathique. Mais qui sait ce qui se cache dans les ruelles, sous la fumée et le brouillard perpétuel de laCitéd'Acier ? On parle de monstres assoiffés de sang, de revenants, de créatures créés par les anciens, les Stalytes ou les scientistes, qui s'attaqueraient aux passants égarés, aux enfants des rues ou aux prostituées des ruelles borgnes... L'une des légendes qui courent en Exil à propos des bas-fonds concerne La Bête : il s'agirait d'une créature très puissante, issue des expériences ratées des scientistes, moitié humaine et moitié machine, devenue totalement folle à la suite des terribles expériences pratiquées sur elle. (...)
Les blocs d'habitation métalliques s'adossent aux antiques maçonneries et les arches de pierre de lacitémortuaire sont aujourd'hui intégrées au décor exiléen. Mais cela n'empêche pas que toute lacitérepose en réalité sur un empilement cyclopéen de tombes, dont certaines n'ont jamais été ouvertes. Et c'est au plus profond de lacitéque l'on trouve encore aujourd'hui des entrées vers les tombeaux primordiaux... Quiconque est suffisamment courageux peut s'enfoncer sans fin dans les tréfonds d'Exil. Personne ne sait où se trouve le « fond » de laciténi seulement s'il y en un. Cela donne à réfléchir quant aux théories ingéniériques qui décrivent lacitécomme fichée sur le coeur artificiel du satellite de Forge. A notre connaissance, cela relève toujours du pur domaine théorique : rien n'a pu être prouvé. (...)
Ce qui n'empêche des « chasseurs de trésor » peu scrupuleux de tenter leur chance et d'essayer de violer les sépultures enfouies profondément sous la surface de lacité...