Exil, la cité
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Présentation d'une cité géante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions ...Contient : quartiers (22)(...) A chaque fois que vous devrez la décrire, remémorez vous les visions classiques de mondes (industrialisation, règne de la vapeur et de l'acier,quartierspopulaires) en les amplifiant, et vous serez dans le vrai. Enfin, n'oubliez pas qu'Exil est, à l'origine, un cimetière gigantesque, que beaucoup disent hantés. (...)
Les bureaux d'Administration ne sont pas ouverts au public durant la nuit, tout comme certaines boutiques. Mais certainsquartiersd'Exil ne dorment en fait jamais... Structure de la cité : une approche de son histoire. Une fois happé par la cité géante, le visiteur peut allégrement se perdre dans les rues et les avenues de la cité. (...)
Elle s'élance vigoureusement dans le vide... avant de s'arrêter brusquement, suspendue au milieu du brouillard. Il n'y a là qu'une chaîne pour empêcher le badaud étourdi de basculer dans le néant. Lesquartierspopulaires : Lesquartierspopulaires sont le coeur vivant d'Exil. Ils grouillent de vie et sont l'âme de la Cité machine, une sorte de contradiction permanente aux idées conceptuelles des ingénieurs, qui voudraient obtenir une cité parfaite, immuable et policée. Lesquartierspopulaires bourgeonnent et se recréent sans cesse. Chaque jour, de nouveaux arrivants venus du Continent forgien s'y déversent et cherchent une place où vivre. (...)
Certains en sont réduits à vivre dans les rues, et les plus chanceux s'entassent dans des taudis surpeuplés. Le crime est un fléau. Sans surprise, lesquartiersles plus pauvres se situent bien souvent dans les entrailles de la Cité verticale, près des immenses usines ou s'échinent les ouvriers exiléens. Les ingénieurs font des efforts constants pour viabiliser cesquartiersqu'ils considèrent comme sauvages. On construit là où on peut, bien souvent en contradiction totale avec les grands plans d'urbanisation savamment tissés par le corps des Ingénieurs. (...)
Si le plus souvent, ils tentent de fuir en abandonnant la marchandise ou en la poussant à l'eau, il arrive quelquefois qu'ils se défendent férocement. On a ainsi assisté à des batailles rangées entre force de l'ordre et contrebandiers dans lesquartiersavoisinant le port... » Arvil de Nessim, Mémoires. Le quai des longs départs : « Comme dans tous les ports, les légendes sont nombreuses... On parle ici du Quai des longs départs, l'un des plus anciens du port. (...)
Devant une telle concentration de population, les risques d'épidémie terrifient toujours Administration. Dispensaires dequartiers, hôpitaux et lazarets sont gérés par Sanitation. Les mesures d'urgence en cas de risque d'épidémie sont aussi de sa responsabilité. (...)
Les récentes lois sociales exiléeens ont imposé que l'école soit obligatoire jusqu'à l'âge de 12 ans, pour tous les jeunes habitants d'Exil, citoyen ou non. C'est là une notion importante, car, surtout dans lesquartierspopulaires, nombreux sont les enfants qui ne possèdent pas le statut de citoyen. Malheureusement, les vérifications sont difficiles à effectuer, et on a bien du mal à s'assurer que chaque enfant reçoit bien un minimum d'instruction. (...)
Enfin, le bas de la Cité universitaire est constitué par les immeubles de pierre qui accueille les logements des étudiants. Passerelles etquartiersétudiants : Sans surprise, les passerelles et lesquartiersqui avoisinent l'université sont parmi les plus agités et les plus animés d'Exil. On y trouve un nombre incalculable d'estaminets, de cabarets et de gargotes bon marché. (...)
Tous les étudiants ne logent pas au sein des immeubles de la cité universitaire, mais la majorité vit dans lesquartiersqui l'avoisinent. C'est un ensemble de bâtisses souvent délabrées, où s'entassent joyeusement jeunes gens et jeunes filles. Le quartier des imprimeurs se situe juste à côté desquartiersétudiants, logiquement à deux pas de la bibliothèque d'Exil. On y trouve tous les corps de métier qui publie ouvrages et journaux. (...)
Et le confort de ceux-ci a augmenté en proportion : l'arrivée de l'eau courante dans la majorité desquartiers, la généralisation du chauffage par les conduites de vapeur qui courent sous les planchers d'acier ou bien encore les premiers éclairages électriques qui commencent à remplacer les vieux lampadaires à huile ou à gaz. (...)
Dans les élevages de masse et les cultures hydroponiques, afin d'épargner les machines, ce sont les plateaux de production qui bougent autour d'elles afin d'assurer à toutes les cultures leur quota d'ensoleillement... L'automatisation : Les Ingénieurs tentent de rendre la cité indépendante aux aléas de ses précaires occupants humains. Le chantier est si énorme que certainsquartiersde la cité d'acier (les plus pauvres bien souvent) ne connaissent pas encore ces raffinements. (...)
- D'énormes systèmes de ventilation qui permettent aux plus bas niveaux de respirer correctement. Lorsque la température descend trop bas, de l'air chaud peut aussi être pulsé dans certainsquartiers. - Le réseau électrique et le réseau d'éclairage urbain : les Ingénieurs entendent remplacer tous les anciens luminaires à gaz par des lampadaires électriques, mais cet énorme chantier n'en est qu'à ses débuts. (...)
Elles sont utilisées dans la production alimentaire, l'éclairage des jardins suspendus et dans certainsquartiersriches. Très impressionnantes, elles nécessitent de très nombreux ouvriers pour les alimenter, les faire fonctionner, et les entretenir. (...)
Vidées de leurs habitants, laissées à l'abandon par les services de Voirie, de Sanitation ou par les Ingénieurs, elles pourrissent lentement, parfois plantées au beau milieu de zones actives... Cette dénomination recouvre en fait plusieurs réalités. Certainsquartiersd'Exil ne sont pas habités, du moins « officiellement ». Certaines zones sont en cours de réhabilitation par les ingénieurs civils : ainsi plusieursquartiersinférieurs anciens, datant de l'époque du premier bourgeonnement industriel d'Exil, et donc bâtis à la va-vite, ont été vidés par la force afin que les Ingénieurs Civils les reconfigurent et construisent de solides bâtiments d'acier. D'autres blocs d'habitation ont été ravagés par les flammes ou par les épidémies, et n'ont pas encore été réaménagés. (...)
Ici s'est construit une société parallèle, dont les membres ne remontent que rarement à la surface, si ce n'est pour mendier. L'insalubrité est totale : les eaux usagées dégoulinent depuis lesquartierssupérieurs, les résidus des ateliers finissent ici, et des ordures s'y empilent. On vit comme on peut, dans des niches aménagés sur les façades des anciens temples, sur les poutrelles d'acier ou dans des abris de fortune. (...)
Au milieu des piliers de pierre écroulés, des tombeaux éventrés et des socles d'acier des blocs d'habitation, l'eau qui ruissellent des hautsquartierscroupît en lacs brunâtres. C'est d'ici que remontent les terribles spores phagocyteurs. D'étranges créatures rampent dans l'obscurité des galeries avant de remonter chasser vers la surface, attirés comme des papillons par ses lumières et sa chaleur...» Dirinian Sollest, Mémoires. (...)