Vivre en Exil
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La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : aujourd (36)(...) Toutefois, il est considéré comme trop modéré par les penseurs sociaux, qui l'accusent d'entretenir les privilèges de sa caste, ce dont il ne se défend pas...Aujourd'hui âgé de 65 ans, Bariche continue de publier articles et essais, et sa voix est écoutée au sein du Consistoire. (...)
Mais il fut entendu pour la première fois que l'assemblée exiléenne primerait dorénavant sur les intérêts personnels des familles.Aujourd'hui, les Patriarches n'ont plus guère qu'un rôle décoratif dans l'existence de la Cité. D'ailleurs, la majorité d'entre eux ne s'intéressent absolument pas de la direction de la ville, tant que leurs intérêts sont au mieux servis par le travail d'Administration. (...)
Ils disposent de nombreuses prérogatives. Voici quelques exemples de traditions nobles qui survivent encoreaujourd'hui : La Présentation : Il s'agit d'une antique cérémonie pendant laquelle les familles patriarcales étaient censés présenter solennellement les plus jeunes membres de leur famille aux habitants de la cité. Cela donne lieuaujourd'hui à de très grandes réceptions qui se tiennent lorsque les jeunes des familles fortunées atteignent l'adolescence. (...)
Les blocus ont entraîné des famines dévastatrices dans la cité, et beaucoup ont tenté de la fuir. Les quartiers aisés se barricadaient en coupant les passerelles.Aujourd'hui, avec la bouillie de champignons et l'hydroculture, la ville est presque autosuffisante et le spectre de la famine semble écarté. (...)
Une bonne part des ouvrages ingéniériques fonctionne grâce à ces turbines. Voilà plus d'une centaine d'année que les exiléens ont maîtrisé la vapeur, et ils sontaujourd'hui passés maîtres dans sa domestication et son utilisation sous toutes ses formes. Sans elle, l'envolée industrielle d'Exil aurait été impossible. (...)
Nombre de forgiens ne supportent pas cette pénombre constante et inquiétante, et dans leur majorité, les exiléens tentent de l'oublier... Les communications : Le réseau de communication qui a peu à peu envahi tous les recoins d'Exil estaujourd'hui capable de transporter la voix et l'écrit. Sa forme la plus classique ? Celle de la fiche perforée que l'on peut lire partout, grâce à l'un des terminaux placés dans toutes les résidences et tous les endroits publics... Qui maintient cette énorme toile d'araignée informative qui relie tous les terminaux exiléens ? (...)
Certains ont coutume de dire que la vie d'un Exilien se résume à une carte de papier cartonné de couleur brune...Aujourd'hui, des disques de cire ou de métal peuvent être gravés et contenir chacun pas loin de 5 000 fiches. (...)
Un spectacle qui n'émeut pas l'exiléen blasé, mais dont je ne peux pour ma part me lasser. Arvil de Nessim. Portrait : Florian d'Estremances, entrepreneur avisé.Aujourd'hui, si l'on n'est pas militaire, l'unique moyen de se rendre sur Forge est la voie maritime. (...)
Ils exécutent des missions de renseignement pour Administration, peuvent accéder sans restriction aux ressources de Contrôle, accomplissent en toute impunité des actions de déstabilisation, des assassinats, des enlèvements... « On raconte parfois en riant que l'Obsidienne n'est qu'un croquemitaine exiléen de plus, un phantasme issu du ridicule besoin de secret des fantasques exiléens. Il n'en est rien. J'ai eu affaire à eux, et c'estaujourd'hui la raison pour laquelle j'ai fui et vit dans une région reculée de Forge... sans espoir de retour. (...)
Je ne savais rien, je n'étais qu'un crétin amouraché d'une espionne, et on finit par me libérer, des jours plus tard, après m'avoir drogué massivement.Aujourd'hui encore, mes souvenirs de ces événements sont flous et lacérés... Chassé de la faculté ingéniérique sur un prétexte fallacieux, je ne trouvai qu'un emploi de comptable dans une obscure maison de change. (...)
Les nuits forgiennes deviennent de plus en plus longues et glaciales. Tout cela est dû au soleil de Forge, qui meurt doucement. Il estaujourd'hui incapable de fournir suffisamment de chaleur à la planète. Ses signes d'affaiblissement sont indéniables : des terres autrefois arables sontaujourd'hui gelées en permanence et ne produisent plus rien. Le forgien est habitué à ces conditions de vie difficiles. (...)
Pendant des millénaires, avant l'émergence des nations continentales, les perspectives d'un forgien ne dépassaient guère les limites de son propre village.Aujourd'hui encore, les baronnies les plus reculées sont toujours complètement indépendantes et refusent de reconnaître le moindre pouvoir central. (...)
Dès son affaiblissement, duchés et baronnies reprirent leur indépendance. C'est encore et seulement par la force que la Sostrie, nation conquérante, étendaujourd'hui son territoire. Le corollaire de cette parcellisation du pouvoir est simple : Forge est un continent ou la guerre est quotidienne et quasiment permanente. (...)
Depuis, le territoire impérial n'a jamais cessé de se réduire, malgré les incessantes guerres menées par le pouvoir de Nimrod pour conserver ses prérogatives impériales.Aujourd'hui, l'ancien Empire n'est plus que l'ombre de lui même. Menacé par des forces centrifuges à l'intérieur, battu en brèche par les nations du continent, il s'est replié au delà de ses frontières nordiques historiques. (...)
C'est une nation de plaines neigeuses encaissées, de montagnes et de profondes forêts. Les grandes plaines, au nord du Royaume, sont revendiquées par l'Empire et sontaujourd'hui défigurées par la terrible guerre que se livrent les deux nations. Depuis plus de 25 ans, cette guerre broie la jeunesse des deux nations. (...)
Avant l'arrivée d'Exil, ils étaient les navigateurs les plus habiles et les plus hardis du Continent. Encoreaujourd'hui, leurs nefs de bois sont les plus effilées et les plus rapides, même si elles ne peuvent plus concurrencer un cuirassé exiléen. (...)
Pillage et rançonnage ont toujours été des sports très appréciés des ducs et barons de cette turbulente région.Aujourd'hui, le commerce a remplacé ces habitudes, mais on parle encore de vaisseaux commerciaux arraisonnés. (...)
Durant de nombreuses décennies, ces princes pillards ont attaqué et rançonné les côtes continentales, inexpugnables depuis leur cité fortifiée, s'appuyant sur la petite noblesse montagnarde des environs.Aujourd'hui reconvertis dans le commerce, les Vendème ont des vassaux dévoués dans toute la région et, de Serpentine, sont administrées plusieurs petites cités lacustres et montagnardes. (...)
La Sostrie louche également sur les terres du sud, celles des Royaumes Rouges, plus riches que les siennes. L'Empire s'est une fois de plus réveillé bien tard. La Sostrie, forte de sa masse productive, estaujourd'hui à même de s'aligner sur la puissance kargarlienne en cas de conflit ouvert. On murmure que les quelques kargarliens avertis presseraient l'Empereur de solder rapidement la guerre sans fin avec les Autrellois afin de pouvoir ouvrir un nouveau front face à la nouvelle puissance sostrienne... Mais pour l'instant, l'empereur a préféré négocier avec la Sostrie et a même signé un pacte de non agression. (...)
Mais le secret le mieux gardé de la nation sostrienne est toutefois sans conteste les liens très forts qui l'unissent aux Scientistes exiléens. La Sostrie est considéréeaujourd'hui comme leur arrière-cour, et ils peuvent mener ici leurs expériences en toute liberté, sans doute même plus encore qu'en Exil. (...)
Le centre de la ville a vu construire d'énormes bâtiments froids et laids où l'administration sostrienne a pris place. Le tout ressembleaujourd'hui à une usine à ciel ouvert. Sebell : Elle est aussi appelée la cité souterraine. La ville s'est construite sur la richesse du sous-sol des montagnes avoisinantes. (...)
On parle même de certains wagons dortoirs abandonnés sur des voies de garage pour servir d'exemple. Il existeaujourd'hui une quinzaine de cités ateliers mobiles, reparties sur le territoire. Quelques Personnalités : Lleobad Vrener : L'un des barons de l'acier les plus représentatifs. (...)
Autrans accuse d'ailleurs la Sostrie d'armer Erstales... Quelques Personnalités : Mavelles Sébon : Ministre de l'économie de la république d'Autrans, c'est une femme dynamique et enjouée, membre du Groupe des Six, à l'origine de la pensée démocratique d'Autrans, qui resta longtemps dans la clandestinité. Des membres de ce groupe, elle est la seule à conserveraujourd'hui une place dans le gouvernement, ce qui lui vaut d'amères critiques de la part de ses anciens compagnons, qui n'hésitent pas, pour certains, à parler de trahison. (...)
Le vieux guerrier devint général en chef des armées nouvellement unifiées de la République, quelques mois seulement avant d'être terrassé par une subite attaque cardiaque. Kemper,aujourd'hui un solide jeune homme, est persuadé d'être investi d'une sorte de mission, comme s'il devait continuer sa tâche. (...)
Les frontières des Terres de Lonastre ont toujours été mouvantes et mal définies. Au nord, elles ont un temps subi les volontés expansionnistes d'Autrelles, qui se contenteaujourd'hui d'essayer d'éteindre les foyers de violence qui éclatent aux bords de ses frontières. Profitant du désordre du pays, c'est la Sostrie qui rogneaujourd'hui les terres du nord, y voyant un moyen aisé et pratique d'accéder à l'océan. Talbes, pour sa part, n'a jamais cessé de lorgner sur les régions qui avoisinent ses propres frontières, et la flambée de la guerre civile a relancé son intérêt. (...)
Même si Lonastre passa du statut de simple Confédération à celui de République, les rancoeurs locales et les haines entre communautés ne permirent pas aux institutions d'avoir une assise stable et de s'inscrire dans la durée. Le pays s'enfonça dans la guerre.Aujourd'hui, la situation ne s'est pas améliorée. Les montagnes du nord sont à feu et à sang, ravagées par l'affrontement de petits clans guerriers. (...)
Beaucoup de réfugiés affluent en Talbes ou dans les Baronnies Scentennes et sont généralement refoulés. Quelques Villes : Nairolles : L'ancienne capitale estaujourd'hui presque en ruines. C'était autrefois une belle cité florissante, campée au milieu de riches plaines agricoles qui, comme en Talbes, étaient relativement épargnées par le gel qui écrase Forge.Aujourd'hui, ses faubourgs ont été rasés par les bombardements des rebelles. Seuls des murs noircis se dressent encore, au milieu des décombres et des pauvres possessions calcinées des habitants. (...)
Dempiesse fit partie de ces hommes qui avait un rêve pour Lonastre : celui d'une nation enfin unie et forte, suffisamment pour ne plus plier l'échine face à ses envahissants voisins. Il regretteaujourd'hui son manque de discernement et de souplesse face aux particularismes locaux, dont il avait toujours sous-estimé l'importance. (...)
Trop éloigné, trop différent, le Protectorat n'a de plus jamais fait preuve d'une volonté expansionniste qui aurait pu inquiété l'Empire. Celui-ci se contenta donc d'une alliance de principe avec Scovié, qui perdureaujourd'hui : chaque année, des ambassades sont envoyées de part et d'autre, offrent des cadeaux aux dirigeants et échangent quelques nouvelles. (...)
Mais de nombreuses personnes s'intéressent toutefois à ses landes désolées : les Anciens avaient semble t'il un fort intérêt pour cette île, au point d'y construire un certain nombre de grandes citadelles,aujourd'hui réduites à l'état de ruines. Pour certaines, elles ont servi de fondations aux actuels bourgs stanciens, entraînant ainsi un fort intérêt des Scientistes exiléens... Les Baronnies Scentennes : L'observateur exiléen a souvent tendance à assimiler les baronnies scentennes avec son voisin direct du sud, le protectorat de Scovié, tant il est vrai que celui-ci semble influencer la vie et la culture des baronnies. (...)
Nichés dans des vallées encaissées, les habitants de ces rudes provinces ont sur Forge une mauvaise réputation : tous comme les anciens duchés qui formentaujourd'hui la république d'Autrans, les Royaumes Rouges étaient traditionnellement un réservoir de forces armée mercenaires réputées pour leur efficacité et leur sauvagerie. C'estaujourd'hui une région tampon fortement agitée, qui n'hésite pas à harceler les duchés d'Autrans limitrophes. (...)