Vivre en Exil
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La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : ouvriers (16)(...) De plus, le citoyen en devenir doit pouvoir prouver sa future « utilité » à la communauté exiléenne (imaginez les dérives possibles d'un tel système totalement aléatoire et discriminant)... Mais qu'en est-il vraiment de l'importance de la citoyenneté dans la vie de tous les jours de l'exiléen ? Une fois de plus, elle reste bien souvent théorique. Dans les quartiersouvriers, citoyens et non-citoyens partagent exactement le même quotidien, les mêmes difficultés... Parmi les mendiants ou les oubliés qui finissent dans les basfonds de la cité, on trouve aussi bien des forgiens que des exiléens de pure souche. (...)
Certains patrons sont gagnés par la mode « paternaliste », qui consiste à améliorer le quotidien de sesouvriersen espérant ainsi y gagner leur reconnaissance. Ces patrons « éclairés » construisent dispensaires et écoles dans les blocs d'habitation, aident leursouvriersnon-citoyens à régulariser leur situation, soutiennent les programmes de réhabilitation des Ingénieurs civils et financent même parfois la création de nouveaux logements. Depuis peu, le travail « régulier » des enfants est interdit. (...)
Sur ce dernier point, Administration sait être drastique (plus d'ailleurs par un souci de sauvegarde des structures de la cité que de la vie desouvriersconcernés) : plusieurs entrepreneurs ont été arrêtés et envoyés au Château pour avoir laissé leurs établissements dans un état de délabrement dangereux. On a reconnu auxouvrierset aux employés le droit de se regrouper en syndicats et en associations de soutien. Ces mêmes groupes ont gagné le droit de s'exprimer et d'envoyer des représentants dans les assemblées du Consistoire (dont le pouvoir reste ceci dit tout théorique...). (...)
Avec d'autres, il milita pour que les réformes sociales deviennent réalité, et les émeutes sanglantes des quartiersouvrierslui donnèrent raison. Ses écrits inspirèrent directement les nouvelles lois sociales exiléennes, et son influence sefit sentir jusque sur Forge, où il inspira notamment les réformes autrelliennes. (...)
Les constructions ingéniériques les plus récentes disposent de la lumière électrique, qui diffuse une luminosité tremblotante et jaunâtre. Les conditions de vie desouvriersexiléens restent difficiles, la nourriture basique et les soins limités aux possibilités des dispensaires de quartier. (...)
Ils projettent un liquide jaunâtre corrosif sur les plantes, puis grattent le métal à la main. Certains spores se nichent dans des endroits presque inaccessibles, et lesouvriersdeviennent alors funambules : les accidents ne sont pas rares. Un métier dangereux donc, sans compter que les produits utilisés pour tuer les plantes sont particulièrement nocifs pour les yeux et la peau... Si toutefois le manque de liquidités vous entraînait à vouloir gagner quelques sous rapidement, sachez que le Service de nettoyage recrute tous les matins, que la paie est journalière, et qu'il vous suffit de vous présenter au bureau d'embauche qui se tient au Centre de Contrôle ingéniérique... Emeutes et révoltes : Le climat social est en permanence à l'agitation en Exil. (...)
Les accidents industriels : Ils sont malheureusement très fréquents à cause du peu de soin apporté à la sécurité desouvriers. Une chaudière explose, un chantier s'effondre, une manufacture de tissus brûle et ce sont des dizaines de familles qui peuvent se retrouver endeuillées, sans ressources. (...)
Certaines sont dues à l'utilisation des techniques anciennes sans qu'on les ait compris : on a ainsi noté que lesouvriersaffectés aux machines soleils développaient des maladies de peau et des syndromes de débilité précoce. (...)
Leur programmation est réalisée par cartes perforées, et ils ne sont capables que d'actions simples, comme des gestes répétitifs ou des missions d'entretien. Leur prix prohibitif ne leur permettent pas pour l'instant de rivaliser en productivité avec lesouvriersexiléens, et en conséquence, on en rencontre encore peu dans les ateliers de la cité. Le seul endroit public où on peut les voir en nombre est la bibliothèque universelle. (...)
Des usines géantes produisent en masse et permettent à la Sostrie d'exporter et de s'imposer comme la première force industrielle du Continent. Sur le modèle exiléen, les cultures hors terre entretenues par une armée d'ouvriersont permis de repousser le spectre de la famine. La Sostrie est une ancienne royauté élective. (...)
Misant tout sur un développement industriel inspiré par l'économie exiléenne, l'accent fut mis sur la formation d'ingénieurs compétents et l'encouragement des investissements dans l'industrie lourde. Arrachés à leurs pauvres terres, des légions de paysans se sont vues transformés enouvriersdans des conditions de travail souvent extrêmes et déplorables. Les familles furent séparées, femmes, hommes et enfants employés séparément dans de grands centres de production. (...)
Complètement défigurée, la cité a grandi sans commune mesure, accueillant en son sein des milliers d'ouvriersdéracinés, parqués dans des bâtiments dressés à la va vite. Les services n'ont pu suivre ce rythme effrayant de croissance et Terraine est une ville sale et dépressive, où l'on a froid et bien souvent faim. (...)
Les villes ateliers : Construites sur un principe modulaire, les villes ateliers sont avant tout nomades : chaque bâtiment doit être installable en un temps limité sur une plate-forme de chemin de fer et les ateliers doivent pouvoir s'adapter à la demande. Des milliers d'ouvriersvivent précairement dans des wagons dortoirs. L'avantage est également de pouvoir couper court à toute agitation sociale en démembrant très vite une ville atelier pour la recomposer à des centaines de kilomètres de là. (...)
Quelques Personnalités : Lleobad Vrener : L'un des barons de l'acier les plus représentatifs. D'une dureté extrême, l'homme aime à fouetter lui même, dit-on, lesouvriersrécalcitrants de ses manufactures géantes. Surnommé le « Boucher », Vrener est à la tête des principales usines d'armement sostriennes. (...)