Wlad Sokolov – la mue du serpent
sur La Lune Rousse au format (89 Ko)
Possession : Le réveil fût douloureux. La tête me tournait, mon corps lourd s'enfonçait dans mon matelas. D'une main tremblante, je lançai mes doigts glacés dans le vide et l'obscurité à la recherche de ma lampe de chevet. La lumière me fulgura le crâne comme un éclair. Je clignai des yeux, attendant de retrouver mon environnement dans tout son sinistre habituel. Mais je ne vis rien. Partout, le flou, le vide, et un sentiment de perdition glacée. Lentement, je pu voir, mais comme si je voyais ...Contient : brûlante (3)(...) Mes draps gris sale étaient tâchés de sang coagulé, froid et durci, dont la brillance était celle des étoiles et la couleur celle des excréments. Dans un ultime effort pour rassembler mes esprits, je parvins cette fois à faire couler une penséebrûlantedans le précipice qu'était devenue ma cervelle malade. - Que m'arrive t il ? La chose me répondit. (...)
Je dois le faire, car telle est ma mission. Lorsqu'enfin elle me rendit la vue, j'étais allongé sur le dos contre une dalle de pierrebrûlante. Il faisait nuit. Epouvanté, je regardai autour de moi. J'étais dans un cimetière. Un effroyable cimetière inconnu. (...)
Une chaleur accablante régnait. Le soleil avait disparu depuis longtemps, mais il semblait que son âmebrûlantes'attardait encore dans le ciel. L'air était immobile, les croix métalliques se dressaient vers la pleine lune comme autant de doigts accusateurs. (...)