Thanatos vous salue bien
sur Rêve de Dragon - Dominique Prévot au format (114 Ko)
Les voyageurs férus de la voie de l'oubli sont souvent aussi bienveillants et que les autres. Rien ne semble les distinguer, si ce ne sont leurs lubies, parfois violentes et extrêmes, qui rappellent leur engagement auprès de Thanatos. Les joueurs justifient les attitudes peu sombres de leurs personnages en arguant qu'après tout, ils ne font qu'un tout petit peu de Thanatos, juste ce qui est utile, et bon ! Mon avis est différent : je pense que Thanatos est une voie qui ronge, qui prend plus ...Contient : dragon (13)(...) La basse ville, où vivent nombre de pêcheurs, n'attire pas les convoitises. Sur la place de la haute ville se trouve une immense statue deDragon. Elle est imposante, autant par sa taille que par le fourmillement et le nombre des détails. La pierre opaque utilisée pour sa réalisation est d'une couleur qui change en fonction du temps : chaleur et humidité la font virer d'un blanc écru à un vert foncé, en passant par tout un dégradé de bleus, de jaunes et d'orangés. Les ailes à moitié déployées, la tête proche du sol, les sourcils froncés, ledragonregarde une pierre qu'il tient entre ses griffes. Ce joyau est translucide, et change de couleur avec le reste de l'oeuvre. (...)
De larges dalles de couleurs diverses forment des motifs géométriques qui ont pour centre celui de la place, là où se trouve la représentation duDragon. Autour de celui-ci a été creusé un petit fossé, d'un pas de large, pour autant de profondeur. (...)
Il s'agit plus de signaler à un promeneur distrait qu'il approche de la sculpture que d'empêcher un curieux de l'atteindre. Approcher et toucher leDragonest interdit. Néanmoins, quiconque ayant des problèmes avec la milice peut trouver refuge sept jours sous la protection duDragon. C'est un sanctuaire que nul ne peut violer. La position duDragonest telle qu'il est possible de s'installer sous son aile, renforçant encore l'image de protection et de sanctuaire. Cette septaine révolue, la milice pourra se saisir de la personne. (...)
Néanmoins, il n'est pas une personne du village qui n'ait tenté, une fois dans sa vie, d'approcher leDragon. Beaucoup y sont parvenus, souvent la nuit. Peu se sont fait prendre, et ces derniers en ont alors profité pour y rester une septaine. (...)
Evidemment, personne n'est sensé ignorer ces règles primaires de bienveillance et de respect pour leDragon. D'ailleurs les voyageurs n'auront aucune difficulté à les connaître, la statue étant au centre des discutions à Glize. (...)
Bien sûr, elle connaît Arkab. « Tout le monde le connaît ici, surtout depuis qu'il s'est réfugié hier matin sous l'aile duDragon. » Et elle expliquera la statue, sa fonction de sanctuaire, et ce dont Arkab est accusé. « Oc, le médecin, a retrouvé des traces de poison sur les lèvres de la jeune épouse du luthier, Hercilia. (...)
Dès qu'il a vu les miliciens devant son échoppe, il s'est sauvé et a trouvé refuge sous l'aile protectrice duDragon. » LES SAUCIERS : Attraper un Saucier ne sera pas chose facile. Il faudra descendre les falaises, solidement attaché. (...)
C'est un homme d'une quarantaine d'années, très brun, trapu et taillé pour être bûcheron que les voyageurs découvriront recroquevillé sous l'aile duDragon. La place est pleine de monde, et chacun y va de son avis. Il sera donc facile de glaner quelques commentaires, voire même quelques faits. (...)
Ce qui est vrai, c'est qu'Arkab est venu de Stradivaria il y a cinq ans. Il s'est installé à Glize où leDragonlui rappelait un rêve familier. Il a été bien accueilli car les enfants se sont rapidement épris de cet homme aux manières douces qui tranchent singulièrement avec sa silhouette. (...)
C'est elle qui lui a acheté le rébec qu'il avait fabriqué pour la fin de ses études, celui qui lui a permis de gagner le premier prix des élèves luthiers de cette année-là. Avec l'argent, il s'est équipé pour voyager à la recherche de ceDragonqui hantait ses rêves. Il l'a finalement trouvé à Glize, après plusieurs années de voyage. Ceci étant, il ne peut pas fabriquer un nouveau rébec sans son atelier. (...)