Le Pénitencier d'Aker
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Cette aventure est destinée à deux ou trois Investigateurs masculins. Leur niveau d'expérience importe peu pourvu qu'ils n'aient pas froid au yeux et qu'ils aient les épaules solides. Choisir de préférence un jeune détective privé ou un agent du « Bureau of Investigation », à un vieux sociologue malade ou un dilettante surexcité. Bon courage, et bon voyage au... Pénitencier d'Aker NEW YORK : VENDREDI 17 SEPTEMBRE 1921 : Conrad Adenoway, responsable de l'organisation des établissements ...Contient : prisonniers (23)(...) Il s'agit, même si l'on refuse de l'avouer, de pouvoir disposer d'un « pénitencier mouroir » d'où l'on ne s'évade pas. C'est là que le bât blesse: en l'espace de 6 mois, 4prisonniersont disparu alors qu'ils travaillaient à la coupe dans la forêt. La surveillance est assez lâche, les éventuels fuyards ne pouvant aller nulle part. (...)
Il est possible qu'il existe une filière d'évasion, mais laquelle?... Une enquête menée de l'extérieur éveillerait la méfiance desprisonnierset pourrait les rendre nerveux. En conséquence, la commission des affaires pénitentiaires a décidé d'envoyer deux ou trois enquêteurs avec le prochain convoi de forçats: ils passeront pour des «prisonniersnormaux » et pourront « travailler » sans susciter de méfiance. Bien entendu la mission est très bien payée (100 $ par jour et par personne), au prorata des risques encourus. (...)
Un jour de septembre 1920, l'aîné des fils, Sandy, s'est approché de la clairière où travaillent lesprisonnierset il a interpellé discrètement l'un des gardiens, Tom Traven. Après une discussion un peu difficile étant donné la pauvreté du vocabulaire de Sandy (qui ne s'exprime quasiment que par monosyllabes), ils sont parvenus à un arrangement « satisfaisant pour les deux parties »; contre 150 $ par prisonnier, Traven (sans poser de questions) va organiser de faux plans d'évasion qu'il proposera aux détenus qui paraissent les plus déprimés. (...)
Ils sont ensuite emmenés, menottes aux poignets, jusqu'à un wagon d'un convoi qui va traverser le Canada pour aller jusqu'à Fairbanks en Alaska. Le voyage de 10 jours est très désagréable. Lesprisonniers, au nombre de 4 sans compter les Investigateurs, sont attachés à un rail d'acier, à l'intérieur d'un wagon de marchandise sans fenêtre. (...)
FAIRBANKS : MARDI 5 OCTOBRE : La température est difficilement supportable et la lumière aveugle lesprisonnierslorsqu'ils sortent du wagon (ils ne l'ont quitté qu'une demi-heure par jour pendant toute la durée du trajet). (...)
On les emmène maintenant vers l'aéroport où un vieil avion branlant les attend pour décoller. L'appareil, qui n'est pas chauffé, doit voler en rase motte. Il transporte, outre lesprisonniers, le ravitaillement nécessaire à un mois d'autonomie complète de la prison (qui se trouve quand même à près de 600 kilomètres à l'ouest de Fairbanks). (...)
Les matons sont d'emblée violents et les détenus présents regardent les nouveaux venus en silence; les investigateurs se sentent jaugés et évalués. LA VIE AU PENITENCIER : Lesprisonniers(une trentaine au total) : Ils sont en gros scindés en deux groupes d'inégale importance: d'un côté la bande de Jerzy Bonders, un géant blond à l'air inquiétant qui arbore en permanence un sourire carnassier, et de l'autre, quelques durs dirigés par Ronny Bears qui ne supporte pas l'autorité de Bonders sur le camp. (...)
A Aker, le climat, l'ambiance et les conditions de travail sont très difficiles à supporter pour le commun desprisonniers; ainsi, le taux de mortalité est excessivement élevé (un décès tous les trois mois environ) et certains détenus craquent mentalement. (...)
Pour éviter une déprime généralisée, le directeur laisse circuler un peu de cocaïne de mauvaise qualité dont Jerzy Bonders n'est pas le dernier à profiter. Lesprisonniersd'Aker savent qu'ils ne sortiront de la prison que les pieds devant aussi ils ne rateront aucune occasion de s'évader, même si leur espoir de parvenir à rentrer aux Etats Unis est faible. (...)
FOR 19 CON 18 TAI 19 DEX 14 APP 14 SAN 70 INT 12 POU 13 EDU 7 Compétences: Poing 70%, shot gun 65%, revolver (45) 80%, suivre une piste 75% Les autresprisonniersFOR 12 CON 14 TAI 12 DEX 14 APP 11 SAN 50 INT 13 POU 11 EDU 10 Compétences: variables. Les matons, au nombre de 9 : Pour la plupart, ce sont de bons « bougres », bien qu'assez violents. (...)
La paye est bonne à Aker et ils n'ont nulle part ailleurs l'espoir de gagner autant d'argent, en dépensant si peu (les plus malins d'entre eux arrondissent les fins de mois en faisant du marché noir avec lesprisonniers). Les gardiens ont pour instructions de se montrer particulièrement laxistes, les forçats étant jugés rétifs à toutes formes d'autorité. Ils n'hésitent cependant pas, si des bagarres trop graves éclatent entre lesprisonniers, à distribuer le bonnes doses de coups et à « prescrire » le cachot, aux sujets particulièrement récalcitrants. (...)
Les bâtiments d'habitations : Très sommairement aménagés ils ne contiennent que le strict minimum: des lits et des armoires pour lesprisonnierset les matons, à peine plus pour le directeur. Les baraques ont toutes chauffées par de gros poêles à bois. La réserve : Elle est remplie de produits alimentaires destinés à l'ordinaire desprisonniers(légumes, viandes, sel, pains, saindoux, beurre...) ainsi que de quelques boites de conserves et de bocaux de confiture pour les gardiens. C'est l'un des tous premiersprisonniersarrivés au pénitencier, Bruce Goglies (le « Bossu ») qui s'est vu confier le travail d'intendante. (...)
« Le trou à rats » : Appellation qui correspond bien à la réalité. Elle désigne la cellule où l'on isole lesprisonniers« trop indisciplinés ». C'est un baraquement bien hermétique, sans aucune fenêtre, dans lequel règne une obscurité totale lorsque la porte est fermée. (...)
Les commodités : De grandes tranchées creusées dans le sol servent de latrines, « Par inadvertance », les adversaires de Jerzy Bonders peuvent se retrouver, la tête plongée dans la matière fécale pendant plusieurs dizaines de secondes. Pour la toilette desprisonniers, deux d'entre eux sont de corvée chaque matin pour aller chercher de l'eau dans la citerne afin de remplir les « abreuvoirs ». Les travaux forcés : Chaque matin une équipe comprenant la moitié desprisonnierspart vers 7 heures dans forêt pour abattre des arbres. Les matons distribuent les outils qu'ils récupèrent le soir. (...)
Non seulement le froid rend tout effort difficile (les premiers jours, un jet réussi à quatre dés à six faces sous la constitution est nécessaire pour tenir le coup), mais en plus Jerzy Bonders, quand il est présent, lance fréquemment une dague sur sa tête de turc du moment. Son humour décapant est un signal pour les autresprisonniersqui, bon gré mal gré, répéteront ses blagues et se moqueront des autres détenus. Si un Investigateur est dans le collimateur de Jerzy Bonders, les journées vont rapidement devenir infernales, chacun déchargeant son agressivité sur lui. (...)
Les repas ont lieu le matin aux alentours de 6h30, à midi (seulement pour ceux qui travaillent dans la forêt), et le soir à 19h30. Lesprisonniersviennent faire remplir leur bol d'une sorte de mélasse très grasse dans laquelle baignent des légumes (haricots le plus souvent) et quelques morceaux de lard ou de viande de boeuf bouillie. (...)
Si l'un d'entre eux est particulièrement amusant, il bénéficiera d'un courant de sympathie auprès de ses codétenus qui pourra favoriser son intégration au groupe. Certainsprisonniersjouent toute la journée avec une balle et un gant de base-ball, d'autres relisent pour la énième fois le même bouquin usé. (...)
Il s'agit de générer une ambiance de méfiance et d'angoisse permanente où les personnages ne peuvent pas se relâcher ne serait-ce que quelques minutes. Si l'un des Investigateurs éveille la méfiance de l'un desprisonniers, en posant trop de questions ou en laissant supposer sa véritable identité, cet Investigateur est un homme mort. (...)