L'auberge du pas du boeuf
sur Editions John Doe au format (12.6 Mo)
Contient : auberge (16)L'aubergedu pas du boeuf Moi, dans le temps, §à l'époque où il y avait encore des vrais journaux pour rôlistes, ce que j'aimais le plus, c'était les articles comme ‘Devine qui vient dîner' ou ‘le Gwô et Millord' dans Casus Belli, ou les super encarts dans Chronique d'Outre-monde. (...)
Que de courage enfermé dans cette frêle silhouette qui se fraye un chemin à travers la neige. Elle atteint enfin le pas de la porte et s'engouffre dans l'auberge, profitant probablement de la chaleur de l'âtre. Il est vrai que la température ne me dérange pas, sauf peutêtre lorsqu'une pluie trop lourde est suivie de gel. J'observe inlassablement la route qui passe par l'auberge, m'amusant à deviner la provenance des voyageurs, la cargaison des marchands. La nuit, il m'arrive également d'apercevoir des gobelins se glisser là. (...)
En son centre, là où la route arrête de monter pour soudainement replonger vers la vallée voisine, il y a l'aubergedu pas du boeuf. Comme il faut une journée pour monter le col et une journée pour le redescendre, l'aubergeest la halte rêvée pour les voyageurs et les marchands. Mais ce n'est pas sa seul raison d'exister ! (...)
La nuit, la montagne appartient aux gobelins et, à leur tour, ils pêchent, chassent, bûcheronnent, apicolent et même cultivent quelques champs discrets. Au coeur de ce domaine circadien, l'aubergeest un refuge pour ceux qui doivent emprunter la route. Ils y trouvent la sécurité en même temps que le gîte et le couvert. La route passe au milieu de l'auberge, par une ouverture toujours dégagée - et les gobelins y passent souvent pour aller d'un côté à l'autre de leur comté. (...)
Gare à celui qui sort à ce moment-là, il n'est plus alors sous la protection du prince ! Quatre lieux de l'auberge: Les cuisines : Ne confiez jamais les cuisines d'uneaubergeà un nain. D'abord, un nain, tout le monde le sait, ça ne sait pas cuisiner. Ensuite, quand le dit-nain a deux pieds gauches, de chèvre qui plus est, on peut s'attendre à ce qu'il ait mauvais caractère. (...)
On finit toujours par en faire tomber dans la marmite et ça gâte le goût. Est-ce à dire qu'on mange mal à l'aubergedu pas de boeuf ? non. Ce serait aller vite en besogne. Mais il faut reconnaître qu'on n'y sert que des produits régionaux qui ne demandent pas beaucoup de préparation : du fromage, chaud ou froid, des cochonnailles et du jambon fumé, des patates et de l'ail. (...)
En fait, la seule chose que le nain réussisse, c'est le pain et les gâteaux. Et encore n'est-ce pas entièrement à porter à son crédit. En effet, le four de la cuisine de l'aubergeest enchanté et on ne saurait y rater une pâtisserie. Si la pâte n'est pas comme il faut, le plat est soudainement trop large ou trop haut pour y pénétrer. (...)
Encore une fois, s'il a fini par en saisir le tour de main - légué par un voyageur itinérant nommé Angelo Stromboli -, c'est bien grâce aux magnifiques armoires glacées magiques qu'il peut parvenir à un quelconque résultat... Quel dommage que tous ces plats magnifiques laissent toujours un arrière-goût de suie, plusieurs heures après le repas... Le puits : Ne tombez pas dans le puits de l'auberge. Vous n'en sortiriez pas. L'eau qu'on n'en tire est fraîche et plaisante et il n'est guère besoin de descendre le sceau bien loin. (...)
Certainement, certains jours, on entend comme des gémissements ou des aboiements qui s'en échappent. A moins qu'il ne s'agisse d'une blague des gobelins dont les souterrains passent loin sous l'auberge... En tout cas, si vous vous penchez un peu trop et si vous basculez dans l'obscurité, vous ne pourrez pas dire que vous n'étiez pas prévenu... La grande cheminée : La grande cheminée est une énigme pour tous. Elle chauffe la principale salle de l'aubergepermettant à dix hommes de s'y tenir debout, à vingt de s'y asseoir et à deux boeufs d'y tourner doucement - quand le nain des cuisines daigne faire la cuisine ou laisse sa place. (...)
Aujourd'hui, il ne reste presque plus rien de sa présence à part quelques éléments magiques ici et dans l'auberge, vieux souvenirs d'une époque oubliée. Depuis qu'il n'est plus là, les montagnes ont été envahies par les hommes et par les gobelins. (...)
En tout cas, peu nombreux sont ceux qui, aujourd'hui, se soucient ou se rappellent seulement du trésor ! Quatre visiteurs de l'auberge: Sarcanal, le marchand d'huîtres : Des huîtres ? En pleine montagne ? Voilà qui donne à réfléchir... à moins que vous n'aimiez pas les huîtres et que cette incongruité ne vous fasse ni chaud ni froid. (...)Moi, dans le temps, §à l'époque où il y avait encore des vrais journaux pour rôlistes, ce que j'aimais le plus, c'était les articles comme ‘Devine qui vient dîner' ou ‘le Gwô et Millord' dans Casus Belli, ou les super encarts dans Chronique d'Outre-monde. Quel plaisir, chaque mois, d'avoir des bouts d'univers, des morceaux de fragments d'imaginaire, des parcelles d'invention ! Alors voilà, maintenant, à une moindre échelle, voici les ‘linceuls de poche': des petits trucs variés et variables ...