Le labyrinthe des fées, un minivers pour le dK...
sur Editions John Doe au format (5 Mo)
Décidémment, ce mois-ci, nous ouvrons bien grand ouvert nos colonnes à de jeunes (ou moins jeunes) talents. Les mauvaises langues diront que c'est parce qu'on n'a pas eu le temps d'écrire quoique ce soit... ouais, c'est peut-être vrai. N'empêche que les textes choisis sont quand même d'une grande qualité, na ! Aventurez-vous maintenant dans le splendide Labyrinthe des fées, écrit par l'ami Paradoks sur le forum John Doe et proposé ici en version complète, illustrée et imprimable. Manuel "Paradoks ...Contient : chimère (32)(...) Règnes, mensonges et trahisons : les origines du Labyrinthe : Au premier Age, on appelait les terres où s'étend aujourd'hui le Labyrinthe des Fées, le Royaume de laChimère. LaChimèreétait une Puissance, dieu parmi les mortels, qui régnait sur les terres émergées. Son domaine était la souveraineté, et chaque être lui prêtant allégeance de son plein gré renforçait son pouvoir. (...)
Ses domaines, comme tous ne le découvriraient que trop vite, étaient la tromperie et le mensonge. A peine arrivé, il vit comment tirer parti de la façon dont était régi le Royaume de laChimère. Il s'empressa de rencontrer les représentants du peuple des lutins, qui résidaient dans les bois et les bosquets enchantés, et insinua que laChimèrene régnait pas de façon juste, car elle préférait donner le pouvoir aux êtres de son sang et laisser un peuple millénaire vivre dans les bois, loin du luxe des palais seigneuriaux. Les lutins furent sensibles à la diatribe du Prince, être au beau langage, et décidèrent de rompre leur allégeance à laChimère. Le Prince des Fées se présenta alors au Palais des Mirages, au centre du royaume, où résidait laChimère, et après s'être présenté à elle comme un étranger ayant beaucoup voyagé, lui offrit de l'aider à résoudre la crise que traversait le royaume. En effet, la sécession du peuple lutin avait affaibli le pouvoir de laChimère, et menaçait l'intégrité même du pays. Usant de ses mots de miel, le Prince convainquit la puissance de se rendre en personne à la rencontre des Lutins, afin de les convaincre de renouveler leur serment d'allégeance. LaChimèrepartie donc seule, en quête de la foi de son peuple. Pendant ce temps, le Prince des Fées convainquait les régents de faire ériger un labyrinthe autour du palais, afin de le protéger au cas où le peuple se soulèverait contre ses souverains. LaChimère, elle, errait dans les forêts du royaume, où l'hostilité des lutins entravait ses pouvoirs. Les premiers ouvriers qui se perdirent dans le Labyrinthe alimentèrent le pouvoir du Prince. (...)
Bientôt, il en eu suffisamment pour provoquer l'avancée du dédale par la seule force de sa volonté. Des territoires entiers furent engloutis avant que qui que ce soit ai pu réagir. Et lorsque laChimèreelle-même se retrouva prisonnière du Labyrinthe, et que les lutins eurent accepté de venir former la Cour des Mirages des Fées au Palais des Mirages, le Royaume cessa d'être pour devenir le Labyrinthe des Fées, un territoire mouvant et fantasque dirigé par la puissance régissant la tromperie et le mensonge. (...)
Et les aventuriers et mercenaires de tous poils accoururent au sein du labyrinthe, alimentant le pouvoir du Prince. Celui-ci, au fait de sa puissance, prit exemple sur laChimère, et créa une race nouvelle pour le servir. Les minotaures, gardiens sanguinaires du labyrinthe étaient nés. (...)
Les Humains, tout d'abord, sont les plus nombreux. La plupart d'entre eux sont des descendants des habitants du Royaume de laChimère, et depuis longtemps des errants. Ils sont nés dans le dédale, et le connaissent généralement bien, du moins la région dans laquelle ils vivent. (...)
Certains n'ont pas souhaité prêter allégeance au Prince, et sont, comme les autres habitants du Royaume de laChimère, devenu des errants. Quelques lutins ont aussi profité de la rébellion des minotaures pour changer de camp, et parcourent aujourd'hui le dédale en tentant d'échapper à l'ire de leur ancien lige. (...)
Les Léonins sont les seuls errants qui détestent plus le Prince des Fées que les minotaures. Enfants de laChimère, ce sont de grands humanoïdes au faciès de lion. Leur corps est couvert de pelage fauve, et les mâles arborent une large crinière, symbole de souveraineté. (...)
Des errants de plus en plus nombreux se convertissent d'ailleurs à leur foi, ce qui inquiète les initiés du Souffle de laChimère, mais aussi le Prince et sa Cour. Les nagas n'ont pas de jambe, mais une queue de serpent. Leur visage mélange des traits reptiliens et humains, et leur corps est recouvert d'écaille. (...)
A l'heure actuelle et depuis maintenant un certain temps, c'est le Prince des Fées qui domine les lieux, mais laChimèren'a pas renoncée à son trône, et espère bien y reprendre place un jour, avec l'aide de ses partisans. (...)
De fait, bien des lieux de son propre domaine échappent à sa vigilance, et c'est de plus en plus le cas au fur et à mesure que celui-ci s'étend. Bien entendu, des organisations comme le Souffle de laChimèreprofitent de cette faiblesse pour prospérer en paix, et le Prince n'a de cesse d'envoyer les membres de sa Cour espionner les agissements suspects des errants. (...)
Et l'on raconte que lui-même ne sait pas ce qu'il fera ce jour-là, tiraillé entre l'amour qu'il porte à la jeune femme, et sa soif de pouvoir. S'il est un ennemi mortel du Prince, c'est bien laChimère. Depuis le jour où il l'a trompé et a usurpé son trône, elle a juré qu'elle n'aurait de cesse de le combattre jusqu'à ce qu'elle plonge ses crocs dans la gorge du félon. LaChimèrea l'aspect d'un lion, ailé, avec un arrière-train de chèvre et une queue de serpent. Elle était autrefois extrêmement puissante, mais aujourd'hui, seule l'allégeance de ceux qui la servent a permis d'assurer sa survie. Lorsque le Prince s'est emparé de son royaume, laChimèrea perdu instantanément la quasi-totalité de son pouvoir. Il n'en fallait guère plus pour que, quelques semaines plus tard, le Prince annonce à tous les errants, sa mort des mains d'un vulgaire chasseur. (...)
Seuls les plus fanatiques de ses partisans, des Léonins pour la plupart, refusèrent de croire le Prince. Ils formèrent alors un ordre de chevalerie secret, le Souffle de laChimère, et entreprirent de combattre le Prince et d'accomplir des exploits au nom de leur puissance souveraine. Alors que les récits de leurs faits d'armes se répandaient, et que leur nombre augmentait, laChimèrereprenait des forces, et elle en eu bientôt suffisamment pour se présenter en personne aux maîtres de l'ordre. (...)
Elle fait aussi courir le bruit qu'elle est de nouveau vivante, ce qui attire de nouveaux novices vers le Souffle de laChimère. Le Prince, quant à lui, sait bien que laChimèren'est pas morte, mais il préfère surveiller ses disciples, et tenter d'infiltrer son ordre que de la confronter directement, car il sait que même au fait de son pouvoir, il ne peut rivaliser en puissance guerrière avec l'ancienne maîtresse du royaume. Cultes, ordres, et guildes : les organisations du Labyrinthe. (...)
Les lutins y sont en très grande majorité, et exercent là le pouvoir qu'on leur a refusé du temps de laChimère. Les membres de la Cour sont à la fois des courtisans, résident au château, et les contremaîtres du Prince. (...)
En effet, la plupart des membres de la Cour sont déçus de ne pas être traité avec égard, que ce soit par le Prince ou les errants, comme l'étaient les léonins dans le Royaume de laChimère. Il semblerait qu'une faction dissidente tente de piéger le Prince afin que celui-ci se retrouve dans l'obligation de leur accorder les pleins pouvoirs sur le territoire du Labyrinthe. (...)
Seule l'omnipotence magique de la puissance leur fait obstacle, mais le don naturel des lutins pour la manipulation pourrait bien un jour leur permettre de prendre les rênes d'un pays qu'ils pensent déjà diriger de fait. A l'autre bout de l'échiquier se trouve l'ordre chevaleresque du Souffle de laChimère, en réalité une secte à la gloire de la puissance déchue, qui souhaite la voir revenir au pouvoir, et ses enfants avec. (...)
En effet, les léonins sont majoritaires dans cet ordre, ce qui est bien normal pour les défenseurs les plus acharnés de l'ancienne maîtresse du royaume. Mais sa défaite a coûté à laChimèreune grande partie de sa sagesse, et désormais ses fidèles sont plus autoritaires. Elle a en effet le sentiment d'avoir été trop laxiste avec ceux qui vivaient sur ses terres, et s'est juré de ne plus s'y faire prendre. (...)
Aussi, derrière un visage radieux de héros qui portent secours à ceux que le maître du dédale opprime, les chevaliers de l'Ordre du Souffle de laChimèredissimulent un caractère parfois arrogant et passablement cynique à l'égard des errants qui ont abandonné la puissance, donnant le trône au Prince des Fées. (...)
Contrairement à nombre de ses pairs, Bayard «le fidèle» ne cultive pas d'arrière-pensées quand il porte secours à la veuve ou à l'orphelin. Membre de l'Ordre Chevaleresque du Souffle de laChimère, Bayard est un des rares léonins à avoir entièrement renoncé au pouvoir lors de la chute du royaume, et il n'entend pas revenir sur son voeu. (...)
Son prestige et son désintéressement manifeste lui ont d'ailleurs valu d'être largement courtisé par les Orphelins d'Ariane, mais il reste malgré toutes ses réticences fidèle à laChimère. Et des réticences, il en a pourtant, tant il ne reconnaît plus en cette créature amère et despotique celle qui l'a enfanté, comme tous ceux de son peuple. (...)
Vous aurez sûrement noté que le Marquis de Carabas, vieux, évoque Marlon Brando dans Le Parrain, ce n'est pas un hasard. Enfin, Dennis Gerfaud ne m'en voudra probablement pas de lui avoir emprunté sachimère, je la lui rendrai lorsque je n'en aurai plus l'usage. Pour ce qui est de la musique, faite comme moi, pillez le répertoire de Danny Elfman, et en particulier les morceaux qu'il a composés pour Tim Burton, ça devrait convenir parfaitement à l'atmosphère du Labyrinthe. (...)