Le Peuple du Sang
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Contient : tribu (44)(...) Aussi, il ne fallut qu'une génération pour voir les tribus menées par des demi-orques rouges prendre des esclaves humains, et par croisement, dans les conditions douteuses que l'on imagine, obtenir la création « d'êtres humains rouges ». En théorie, les chances de survie d'un enfant humain dans unetribuorque sont minimales : l'enfant finit vite tué pour le sport ou dévoré en période de famine, mais le lien de sang empêcha ce phénomène de se reproduire, au contraire, il le préserva et les enfants humains furent rapidement acceptés dans les tribus d'orques rouges. (...)
Rapidement, ces tribus en vinrent à ne plus tuer les enfants mais à tenter systématiquement de les assimiler à latribu, augmentant leur nombre de façons de plus en plus spectaculaires malgré les conflits dans lesquels elles étaient engagées. (...)
» Plus inquiétante encore était l'indépendance de plus en plus marquée que ces peuples prenaient visà-vis de leurs créateurs et maître, le lien sanglant restreignait la violence à l'intérieur de latribu, mais pas à l'extérieur, et si la loyauté des « rouges » était incontestable dans leurs tribus, celle à leur créateur devenait de plus en plus douteuse au fur et a mesure que ces derniers se rendaient compte qu'ils étaient fréquemment sacrifiés dans des combats futiles. (...)
Malgré une mentalité quasi-bestiale et un niveau de civilisation barbare, le peuple du sang est devenu un phénomène aussi particulier que menaçant et difficile à éradiquer complètement, il suffit d'un seul chaman connaissant le secret et capable de le mettre en exercice pour reconstituer unetribuen deux fois moins de temps qu'un équivalent de même race. Aujourd'hui, on voit des gens du sang d'origine humaine, orque, gobeline, demi-orque et demi-elfe, mais aussi naine, elfique, ogre et certaines rumeurs parlent de chiens et de chevaux, ainsi que de démons et d'anges assimilés, et les guerres menées par la couronne de fer ont fini par donner au peuple du sang une science guerrière peu commune. (...)
Il se décide par une série de duels où d'épreuves physiques et de sagesse, comme celles de l'acier. Une fois le chef déterminé, il ne sera plus réellement défié avant ce que satribudéterminera comme une « preuve de faiblesse ». Cette « preuve de faiblesse » variera selon le caractère et la composition générale de latribu, mais en général consistera à un échec flagrant menant à la mise en danger et/ou à la mort d'une grande part de la communauté. La communauté vit dans une hiérarchie comparable à celle des loups. (...)
Même les enfants des autres tribus sont virtuellement intouchables, car ce sont des membres potentiels de latribu, et en cela ils sont sacrés. Leurs morts éventuelles lors du rite du bain de sang sont vues comme un risque similaire à la mort lors de l'accouchement, les crânes des enfants décédés sont souvent gardés en guise gri-gri pour écarter la malchance et veiller sur les enfants défunts lors du rite. (...)
Les vêtements sont souvent simples, voir grossiers, mais pratiques, et souvent décorés d'ossement animaux, ou d'humain, le peuple du sang donne rarement dans le raffinement en la matière, tout comme la cuisine d'ailleurs : même s'il faut bien admettre que dans la matière, la pratique varie d'unetribuà l'autre : telletribuassaisonnera sa viande cuite, ajoutera des légumes et des fruits sauvages trouvés dans les bois, tandis qu'une autre mangera sa viande crue. Il faut ajouter d'ailleurs que les sanglants ne renient pas totalement le cannibalisme, même si en la matière ils dévoreront toujours les étrangers d'abord, puis leurs propres morts, et cela uniquementdans lesconditionsles plusdésespérées et qu'ils ne tueront au grand jamais l'un des leurs pour s'en nourrir, mais dans les tribus originaires de peuples coutumiers du fait tels que les ogres ou les orques. (...)
Un couple peut avoir ses habitudes, retrouver ses enfants, mais il n'existe pasréellementdemariage.Chaqueenfantestautant un fils de chaque membre de latribuque de latributout entière, de fait, il n'existe pas d'orphelin, ni de bâtard, ni d'enfant illégitime. Du fait de leur mode de vie, les vieillards sont rares, et leurs destins sont relativement variés selon les tribus, certains vont mourir de façon solitaire hors de vue de latribu, d'autres s'occupent des enfants jusqu'à leurs morts et dispensent leur sagesse lorsqu'ils deviennent impotents. Lepeupledusangestessentiellementpolythéiste : ils croient dans le dieu du sang, qui n'as pas d'autre nom et représente la communauté, la vie, la mort et le renouveau, ainsi que dans le dieu de fer, qui est le dieu du mal nécessaire, de la guerre, le grand forgeron et aussi, dans une moindre mesure le dieu de l'esprit. (...)
Les sanglants sont immoraux, et pratiquement insensibles vis-à-vis des sentiments de étrangers : ainsi, il est pour eux parfaitement justifié de voler les enfants d'autrui, voir de tuer leurs parents pour s'en emparer et ainsi reconstituer unetribuqui aurait subit de grosses pertes dues à une maladie, une guerre ou à un désastre naturel. Il n'y a guère de malice en cela, plutôt un manque d'empathie amplifié par le besoin instinctif de préserver latribu. On a déjà vu, sur des territoires contrôlés par des sanglants, des « arrangements », ou de véritables rackets, plus où moins consentis par les deux partis, où les sanglants prenaient les enfants des peuples normaux en échange d'une paix royale pour ces derniers, voir de leur protection ou même d'une activité de mercenaire contre une autre communauté étrangère... Le lien du sang garantit une grande stabilité au sein des tribus, même parmi celles constituées de races très différentes, néanmoins il arrive très rarement qu'un crime de sang soit commis. (...)
La justice des sanglants est aussi soudaine et définitive qu'une éruption volcanique : le coupable est exilé ou tué par latribu, sans espoir de retour. Beaucoup de ces coupables finissent par se suicider, mais certains parviennent à retrouver une place dans le monde, comme mercenaire, aventurier, gladiateur ou garde du corps. (...)
Il est difficile de devenir l'allié de sanglants, le lien communautaire est si fort qu'il est quasi-exclusif, néanmoins, un étranger qui fait ses preuves peut espérer finir par se faire accepter. Il est cependant vrai que la race d'origine, si représentée dans unetribu, influence beaucoup sur sa capacité à accepter le dialogue avec des étrangers. Unetribucomposée en majorité d'humains a plus de chances d'accepter un elfe ou un nain par exemple, qu'unetribucomposée d'ogres ou d'orques qui dévorera souvent l'infortuné sans délai ! Les guerres entre tribus de sanglants sont extrêmement rares et n'arrivent que dans des circonstances extraordinaires et désespérées, à nouveau, le lien du sang se fait sentir, mais par contre les combats contre les autres espèces sont extrêmement fréquents, les raisons de ces conflits varient beaucoup d'un lieu à l'autre, et vont des causes habituelles, telles que la lutte pour les ressources naturelles d'une région, la haine aveugle et l'ignorance, à d'autre plus propres aux peuples du sang. Parmi ces dernières, il y a le fait que le peuple du sang à été engendré par un pouvoir quasi-divin, maléfique et tyrannique, de fait, beaucoup voient ces derniers comme une émanation de ce dernier et le peuple du sang est souvent victime de l'ignorance locale. (...)
Une autre raison vient de la pratique du rapt d'enfant, et de l'assimilation de ses derniers par latribu. Peu de peuples, qu'ils soient maléfiques ou non, accepteraient de voir leurs enfants volés par un autre, et moins encore de les voir se retrouver dans leurs rangs. (...)
Le dieu rouge est le dieu du peuple du sang. Le père et la mère de la communauté, représentant le lien du sang entre chaquetribuet chaque membre du peuple du sang. Les légendes quant à ses origines sont nombreuses et varient avec les tribus, voir même les prêtres ! (...)
Le dieu du sang est donc autant un dieu de la vie que de la mort. Un homme de sang qui meure retourne à son dieu, et à travers lui à toute satribu. Le destin du dieu est intrinsèquement lié à celui de toute latribu, car lorsqu'il disparaîtra, c'est que tout le peuple du sang aura disparu, et vice-versa. Le dieu du sang est représenté par une silhouette humanoïde rouge, dotée de quatre bras et parfois quatre jambes. (...)
Les prêtres, ou chaman du dieu du sang, sont nombreux, mais seul le plus puissant et le plus sage d'entre eux possède réellement une positions spéciale au sein de latribu, car c'est lui qui dirige les rites collectifs, notamment celui du rite du sang qui voit l'assimilation des enfants des autres peuples par la tribus. (...)
La religion est une chose commune et relativement informelle, donc de nombreux membres de tribus détiennent un pouvoir divin en tant que prêtre : celaleur accorde souvent une certaine notoriété dans latribuet un certain respect, mais sans plus. La Furie, ou la déesse de flamme : Alignement : CN. Alignement des fidèles : CN, CB, N. (...)
Lors de ces nuits-là, les tribus forment de grands feux et sacrifient les prisonniers de guerre et les criminels contre lequel les membres ont des griefs en les brûlent vifs. La même nuit, les membres de latribufont de grandes fêtes quasi-orgiaques où tout est permis ou presque : des vieux comptes entre membres de tribus sont réglés, des couples s'unissent malgré la jalousie de leurs conjoints, et j'en passe... La Furie elle-même, en tant que déesse, est changeante de caractère, tantôt hystérique, tantôt bestiale, elle peut-être aussi sensuelle, belle et séduisante mais parfois aussi d'une laideur repoussante et certains prêtres l'ont décrite comme ayant le visage calciné jusqu'à l'os. (...)
Le dieu de fer est en fait la contrepartie de la Furie, celui qui contrebalance son influence au sein de l'esprit du peuple du sang. Il est le dieu des forgerons et des artisans de latribu, celui qui connaît le secret de l'acier, mais aussi celui des ombres de l'esprit comme de celle du monde. (...)
Les prêtres de ce dieu tendent à être des forgerons, des sorciers, voire les très rares mages que compte latribudu sang. Ce sont aussi des chefs detribu, mais aussi des éclaireurs, des spécialistes de l'enlèvement d'enfants des autres tribus. Tous ces prêtres partagent un alphabet secret dont ils se servent pour relater l'histoire de leurs tribus et, par extension, du peuple du sang tout entier. (...)
Rites et superstition : Le peuple du sang possède plusieurs rites et superstitions, dont certains sont uniques d'unetribuà l'autre, je ne m'attarderai donc que sur les plus communs. Le rite du sang : C'est le plus commun, le rite fondateur. Il s'agit du rite de passage de latribupour ceux qui y sont accueillis en tant qu'étrangers, c'est-à-dire, les enfants enlevés ou recueillis par latribu. Il s'agit d'un rite simple, et souvent brutal, qui consiste à battre comme plâtre ceux capables de marcher, puis les amener dans un lieu, générale 10 ment une grotte servant de temple aux prêtres du dieu du sang, où l'on aura creusé un trou, ou installé un puits ou un chaudron empli de l'élixir de sang. (...)
Une coutume veut que les crânes de ceux qui décèdent décorent les murs de ce lieu pour guider ceux qui vont suivre, ou les accueillir s'ils échouent. Une fois transformé, le nouveau sanglant est accueilli par latributoute entière et fêté comme un Prince. Ceux qui ont été transformés alors qu'ils étaient pubères se voient souvent initiés sexuellement par les femmes de latribu(généralement une ancienne). Le rite de la furie : Ce rite sert de grand défouloir pour latribu, lors de ce rite, on crée de grands bûchers, en forme d'hommes ou d'animaux pendant la journée, et la nuit tombée, on les enflamme. A l'ombre de ce dernier ont souvent lieu des duels (rarement à mort, évidemment) et des orgies monumentales... Le jugement du sang : Lorsque deux tribus du peuple du sang se rencontrent, les deux chefs detribuse voient offrir des calices emplis de sang, d'épices et d'alcool qu'ils doivent boire en même temps sous les yeux des deux tribus. Les deux boissons sont fortes et difficilement digérables et même les plus aguerris ne peuvent les boire sans difficulté. (...)
Si les deux partis y parviennent, alors les deux chefs -et leurs tribus- sont vus comme des égaux. Si l'un d'eux vomit au premier verre, c'est un mauvais présage pour satribu. Si l'un des deux meure, comme cela arrive parfois lorsque l'épreuve s'éternise et que les deux partis s'entêtent, alors latribudu survivant est considérée comme « soumise » à celle du mort, car ce dernier a accepté de donner sa vie au Dieu du Sang pour prouver son courage. Si les deux meurent, les tribus sont à égalité. (...)
La plupart s'arrête au premier, mais beaucoup vont jusqu'à trois, en symbolique des trois grands dieux du peuple du sang. Admettre sa faiblesse par rapport à l'autretribun'est pas une source de honte. On utilise aussi ce rite pour les problèmes judiciaires entre les membres d'une mêmetribu. Le jugement de l'acier : Ce rite sert essentiellement à choisir un nouveau chef, et à s'assurer qu'il ne sera pas juste une grosse brute stupide. (...)
Comme tous les rites du peuple du sang, il s'agit d'un rite simple mais efficace : en gros on empile une série d'épées, généralement celles des guerriers de latribu, de façon à ce que les lames s'entrecroisent. Parmi elles, on aura mis l'épée du chef de latribu. Le but est d'enlever les épées sans faire trembler ou tomber les autres lames, ni sans se blesser. (...)
Il s'agit autant ici de prouver son courage que de montrer un talent de chorégraphie. On danse donc autour du feu voire dedans, et le vainqueur est désigné à la criée du restant de latribu. Il gagne le droit de passer la nuit avec le membre ou les membres de latribude son choix. La chasse : Rite très simple, il s'agit de prouver sa valeur en abattant la plus grosse bête possible. Il existe des variantes, consistant à dompter la bête, voire à lui faire passer le rite du sang, si on la capture suffisamment jeune. La bête est alors vue comme un membre de latribuà part entière, et la gloire en rejaillit sur le chasseur. Caractéristiques du peuple du sang : En fait, comme on s'en doutera, il ne s'agit pas d'une nouvelle race, mais plutôt d'un archétype applicable à n'importe quel humanoïde ou animal. (...)Le peuple du sang est une création personnelle inspirée d'un archétype pour D&D 3.5. Il peut servir autant d'antagoniste que d'origine pour les PJ. Ci-dessous sont développées les origines, l'histoire, les croyances, les caractéristiques et les tactiques de ce peuple étrange aux moeurs effrayantes. Le peuple du sang a été créé pour un historique et un univers bien précis. Cependant, il ne sera guère difficile de le replacer dans un autre univers de jeu et je vous invite bien évidemment ...