JdRP Aides de Jeu : Blood Channel : l’hyper trash TV
Tache TV : Blood Channel, la télé du sang et des larmes, voila un slogan qui accroche et qui attire le californien moyen devant sa télé. Sous ce sinistre nom se dresse une florissante entreprise de média dont la spécialité est de proposer à un public toujours plus amateur de viande froide, tout un panel d’émissions allant de reportages en direct sur un règlement de comptes entres gangs à l’interview de serials killer en liberté ou non, tout en proposant des retransmissions de live-feeding pratiqués en Asie, le tout saupoudré d’un tas de douceurs du même goût. La politique de l’entreprise est simple, utiliser tous les moyens technologiques à disposition pour montrer ce que les autres médias ne montres pas ou bien de loin, et dans l’univers TV encombré d’une société crépusculaire qui aspire à aller toujours plus loin, autant dire que proposer plus que les autres chaînes est un pari osé et difficile. Pourtant Blood Channel propose plus que les autres, plus vite, plus loin, plus gore, plus immoral, toujours plus en fait. Peu inquiété par les autorités du fait d’une législation californienne chancelante, la chaîne continue sa progression notamment grâce à des contrats publicitaires faramineux et à des méthodes de travail peu orthodoxes. Si le coté lumineux de l’entreprise fait penser à un néon sale collant et grésillant, sa face sombre elle est vraiment ce que l’on peu faire de pire, quoi que…. Objectif Blood : L’histoire de Blood Channel commence en 2024 dans la tète d’un animateur d’une télé locale de l’état de New York complètement allumé. Cet ancien psychiatre reconverti répondant au nom d’Helmut Vickery, « Crazy Helmut » pour les intimes, était l’animateur vedette de l’émission Scary Tales, émission où il était montré et analysé des vidéos amateurs dans lesquels les choses dérapaient, un repas de famille qui fini au couteau, une partie de chasse ou le tireur bourré allume son copain en pensant que c’était un cerf- désolé John-, enfin des vidéos débiles ou il y avait du sang, des tripes ,et des pleurs sur le plateau. Ah oui, j’avais oublié de préciser, ces faits divers étais agrémentés d’une discussion entre les protagonistes, les plaignants, les familles des victimes, bref le ton montait, on se battais sur le plateau, la sécurité intervenait, un grand classique me direz vous. Mais voila, dans ce genre d’émission on aime la surenchère, et surenchère il y a eu. Certains débordements furent orchestrés par les familles elles même, dans le but d’empocher la prime offerte par la chaîne pour les vidéos, et le brave Helmut fut accusé par certains téléspectateurs de commanditer les « accidents ». On est en 2024, l’Amérique réactionnaire fait interdire l’émission et menace de lourdes sanctions le Dr Vickery. Celui ci fuit le pays, et part deux ans dans le pays de sa mère, l’Allemagne, pays membre de la Fédération Europa. Pendant ces deux ans germe dans son esprit malade son « projet », et pour le mener à bien il entre en contact avec de riches investisseurs russes et asiatiques plus qu’intéressés et ayant une conception très « personnelle » de la légalité. La sécession de la Californie en 2026 est du pain béni pour Helmut qui y voit la l’occasion de conquérir le monde ! Blood Channel est née, pour le meilleur ou pour le pire, surtout le pire… Programmes : Sang, tripes, larmes et peur ! On ne devient pas leader dans son domaine sans proposer un programme de qualité, traduisez par voyeur, débile, puant, enfin rayez vous même les mentions inutile. Les programmes Blood Channel sont diffusés par le Network bien sur mais aussi par satellite et le système hertzien. Pour recevoir la chaîne nul besoin de payer, elle est gratuite, laïque et obligatoire, non, pas encore en fait. Pour vivre, Blood Channel se contente de droits de pubs très élevés ( dont un bon nombre de pubs portants sur les armes, l’autodéfense), lesquelles sont diffusées en permanence en « bandeau défilant » dans le bas de l’écran ou bien en spot plus ou moins longs. Les programmes sont diffusés 24h/24, de tout temps, tous les jours, un petit aperçu de certaines des émissions vedettes est de mise : - 187 : C’est l’émission phare de la chaîne, celle qui lui a fait gagner ses lettres d’ignoblesse. Le principe est simple, des dizaines de vans Blood Channel sillonne Los Angeles, branchés sur la fréquence de la police. Dès qu’un appel est prometteur, les vans du secteur concernés se précipitent avec l’avidité de grands fauves sur l’affaire. Problème dans ce secteur la concurrence est très rude, les grandes chaînes nationales et locales ayant tendance à suivre le même procédé d’exécution. Bizarrement ici, et ceci depuis le début, Blood Channel semble avoir un temps d’avance, sur les chaînes concurrentes mais aussi sur les secours qui se contentes médusés de suivre ces oiseaux de mauvais augure. Les pompiers et les flics parlent de « vampires » quand ils veulent désigner les équipes de Blood Channel. En plus d’avoir des pilotes de van très compétents, Blood Channel peut se targuer d’avoir des reporters capables de montrer les images les plus gores, les plus choquantes, parfois même les convulsions des mères apprenant que leur enfant est mort, en bref de montrer ce que les autres chaînes ne peuvent montrer, d’une part parce que les vampires ont tendance à arriver les premiers sur les lieux du crime, qu’ils sont les mieux équipés pour montrer l’immontrable et que les policiers présents semblent « distraits » en leur présence. Cette réussite insolente qui a semblé suspecte a fait l’objet d’une enquête en 2029. Elle n’a rien donné. - War In the Hood : Les règlements de comptes entre gangs étaient un filon encore trop souvent inexploité, les journalistes se contentant souvent de montrer le résultat, des types morts le flingue à la main et la bave aux lèvres. Cette injustice est bien heureusement réparée en 2031, des équipes de courageux reporters plongent les spectateurs en pleine guerre de gangs impliquant des dizaines de homies la bave aux lèvre, le flingue en pogne , canardant tout ce qui passe. Bien sur le LAPD vient jouer les troubles fêtes et disperser ces joyeux boute-en-train que sont les membres des Blood, des Crips ou bien encore du Dieciocho. Chaque fusillade d’importance est commentée sur un plateau par d’anciens gangers ou flics, entrecoupé par de remarquables interviews des protagonistes concernées. Le LAPD fulmine de voir ce genre d’émission qui popularise certains personnages de gangs, comme le fameux Mad Tsunami, OG des Rollin Sixties, qui armé de son Tsunami à baïonnette dorée et de sa carrure d’athlète (2m15, 140 kg de muscles et de nerfs) fait un véritable tabac auprès des spectateurs et de ses ennemis (plus de 100 morts supposés à son actif). Ce délicieux programme à toutefois un problème de taille, les gangers pour se faire mousser ont tendance à trop en faire et partir en guerre pour n’importe quel motif. Le plus bel exemple ce sont les gamins de gangs qui décident de s’affronter dans le métro aux heures de pointes juste histoire de se monter, ou bien encore de ces gangbangers ennemis qui s’arrangent pour une petite guerre à but lucratif, car bien sur tout travail mérite salaire et les droits à l’image se négocient cash. Plus un ganger est remarqué et interviewé plus il est « payé ». On n’en est pas encore à organiser des transferts comme pour le football ou le basket, mais on n’en est pas loin… Le matériel utilisé par les reporters, en plus des protections pare- balles, est principalement constitué de caméras So-Cyb de très haute performance monté sur broches douces. Les zooms sont très faciles et précis, un système d’identification est même inclus, le tout pour reconnaître qui est qui au milieu de la bataille, plus tout un tas de gadgets bien utiles. Il faut noter qu’une variante de ce programme va bientôt être lancée. Son nom, War in the World, profite du contexte internationale favorable, notamment de la guerre en Colombie que mène l’Union. Avant même d’être lancée, l’émission subie de fortes pressions, elle serait considérée comme pro- unioniste. - Entretient avec un Serial Killer : Un certain nombre de tueurs en séries apprécient fortement le fait d’avoir un public. Les chaînes Tv leurs donnent même un temps de parole mais de manière épisodique. Dans un souci de rapprocher les téléspectateurs de leurs idoles, Blood Channel, en exclusivité, propose deux fois par mois, en direct, de discuter avec un de ces tueurs en série qui évolue en Californie. Ce dernier choisit lui même le lieu de rencontre qui doit rester bien évidemment anonyme, et dispose l’endroit choisit selon ses goût et l’anonymat qu’il veut créer. La suite est assez irréel, un journaliste, très sérieux et propre sur lui, pose des questions au tueur qui répond généralement de manière élégante. En bref, si on coupe le son du téléviseur, le tout ressemble fortement à une émission littéraire classique. Bien sur, une fois le son augmenté, il est possible d’apprendre des choses merveilleuses sur le peu de résistance des intestins humains confrontés à la morsure d’une lame de boucher très aiguisée ou autres drôleries de ce genre. Les téléspectateurs peuvent bien évidemment poser des questions, déclarer leur flamme en direct ou tout autres envies inassouvies du moment. Evidemment ce genre d’émission n’est pas sans danger, il arrive qu’un invité pète les plombs comme c’est arrivé en juillet 2030 ou le public a eu droit à une scène sortie tout droit des meilleurs films d’horreur, avec la tentative de fuite d’un cameraman et d’une assistante, le tout filmé par eux même, puis l’éviscération de ces derniers par l’invité, Ricky le boucher de Long Beach, un malade qui sévit toujours à LA et qui a 6 victimes à son tableau de chasse. (...)
Le journaliste chargé de l’interview, lui, n’a eu le droit qu’a une belle frayeur et un sprint forcé dans le désert avec ses amis les coyotes. - Scary stories : C’est la copie conforme de l’émission américaine qui a conduit Helmut Vickery à la fuite. Rien de nouveau ici, sauf que l’émission est considérée comme légale. L’abondance de vidéos venant du monde entier souligne tout de même que soit il y a beaucoup de dérapages, soit que certains forcent ces derniers. Dernières vidéos à la mode : La domotique tueuse, ou comment un robot de ménage de type Robby peut devenir un très dangereux adversaire… - LA News : C’est le journal télévisé de la chaîne. Il passe trois fois par jour, 6h30, 12h30, 8h00, et est présenté par le très célèbre et sinistre John Pernod. Les thèmes principaux et très populaires sont l’insécurité, les catastrophes, la dénonciation de ces « pourritures » de démocrates ou de compagnons, l’insécurité, mince je l’ai déjà dit. (...)
Ce n’est pas un hasard si les audiences de ce JT sont bien en deçà des grands médias d’information comme CNN California, mais la direction de la chaîne décide de garder ce programme pour une question de prestige et parce qu’il est tout de même rentable. (...)
Le reste des programmes est plus classique, on y retrouve des films et séries télévisées, des courses poursuites sur les freeways avec un best-of de temps en temps, des jeux télévisés asiatiques incluant du live-feeding, des jeux télévisés californiens « cruels », des pornos tard le soir, des documentaires sur la violence et le sordide, des trucs avec du sang et des tripes… Quoi vous trouvez tout cela redondant ? Mauvais public va !!!! Ressources et expansion récente : Blood Channel a réussit un des objectifs de son créateur à savoir être un acteur majeur local dans l’entertainment avec des ressources beaucoup plus limités que ses concurrents. Avec moins de 1000 salariés, la société dépasse assez souvent les 20% d’audience à LA et (15% en Californie), ce qui n’est pas un mince exploit compte tenu de la concurrence des autres chaînes et médias. (...)
De plus une part très importante du chiffre d’affaire (35%) est effectuée à l’étranger grâce entre autre à la revente de reportages chocs ou d’émissions phares comme 187 ou War in the Hood. En Californie, elle arrive en 4ème position des chaînes en terme de bénéfices et continue sa percée. Pour continuer son expansion Blood Channel rachète toutes les émissions « borderline » qu’elle peut trouver car les nouveaux concepts sont difficiles à trouver. Ainsi Surgery Channel a été racheté et a été intégré au groupe naissant appelé de manière provisoire Blood Inc. De nombreuses « prises de participations » ont été effectuées dans de nombreux petits channels, et de nombreux jeunes « créateurs » pleins de bonnes idées et passablement allumés viennent grossir les rangs de la société et vendre leurs concepts d’émissions. Au niveau des moyens humains, officiellement, Blood Channel compte 957 employés à temps plein ce qui est très peu compte tenus de l’ambition affichée et du travail abattu. Pour compenser ce manque de personnel, la chaîne s’appuie sur un vaste réseau de « journalistes » freelance assez obscur mais diablement efficace et surtout sur une qualité de personnel irréprochable. Par exemple les conducteurs de vans Blood Channel sont d’excellents conducteurs, les reporters engagés n’ont aucune déontologie ni de scrupules à aller la ou les autres chaînes renoncent par dégoût ou par morale (et c’est dire). Si l’on ajoute à cela des méthodes très peu orthodoxes dans le milieu de la télé (voir plus loin), le personnel Blood Channel est très efficace. Au niveau logistique, la aussi ici la qualité est de mise. Le parc automobile est vaste et bien entretenu. Les véhicules de terrains disposent des dernières nouveautés en vogue (électroniques, informatiques, pare-balles…). Figure de proue de la chaîne, le van Blood Channel, blindé, couleur rouge, perche télescopique de 10m avec projecteur grande puissance, 10 caméras rotatives externes, scanners de détections infrarouges et vision nocturne, systèmes d’identifications/accrochage de cibles pour les caméras externes, matériel de transmission codé , liaison satellite et avec le Network, mini poste de réalisation de terrain, un micro directionnel externe etc. Vous l’aurez compris, on ne plaisante pas avec le matos. La chaîne dispose aussi de 5 hélicoptères et de 2 drones. Le personnel de « terrain » Blood Channel est équipé de caméras montées en broches douces sur une lunette, de micros caméras, de micros mouchards disposés dans leurs affaires, de micros directionnels (illégal) camouflés dans une pseudo perche de son (un cauchemar pour le LAPD), de systèmes de transmissions « personnel/van « de grande puissance (et crypté). Pour faire court, les employés « d’action » Blood Channel sont très bien équipés avec un matériel high-tech très pointu mais onéreux, de quoi faire pleurer de frustration plus d’un cops. Ce matériel efficace et de très grande qualité explique en partie la grande réussite de Blood Channel sur de nombreuses affaires. Un flic écouté de loin au micro directionnel qui balance le nom d’une victime, d’un suspect ou mieux encore d’un lieu d’intervention, et hop les « vampires » débarquent. Officiellement les micros sont interdits d’usage, mais dans la pratique fouiller un véhicule d’un organe de presse fait très mauvais genre. Le LAPD se contente donc de très forts soupçons vis-à-vis des vampires, rien de plus. Le siège social de la chaîne est situé dans New Downtown, sur la 7th Street, dans une petite tour de 50 étages. LA chaîne va bientôt déménager dans des locaux flambants neufs à Burbank, tout en laissant une « officine » dans New Dowtown. Ces nouveaux locaux disposeront de systèmes de communication et de sécurité parmi les plus sophistiqués. L’accord récemment signé avec la Sentry Corp n’y est sûrement pas pour rien… Personnalités importantes : Helmut Vickery : Le chef. C’est le grand manitou de la chaîne. Sous les airs presque enfantins de ce faux jeune homme de 74 ans, diplômé de médecine (psychatrie), passé sur la table d’opération des dizaines de fois pour se refaire une santé, se cache un monstre froid et complètement azimuté. L’exil forcé de 2024 ne lui a en effet pas fait du bien, et dans son esprit malade il a décidé de devenir le maître du monde, oui rien que cela. Pour arriver à ce but il veut créer un gigantesque groupe audiovisuel mondial et d’écoute à tendance monopolistique, pour savoir tout ce qui se passe d’intéressant sur Terre et faire chanter les puissants de ce monde.En gros monsieur veut faire la pluie et le beau temps, une sorte de J.Edgar Hoover des temps modernes, un cerveau malade en plus. Il sait que pour être maître du monde il faut du temps, beaucoup de temps, et que celui-ci lui manque cruellement. Alors, pour essayer de durer le plus longtemps possible, il passe régulièrement sur le billard pour se faire refaire la face, se faire greffer un rein neuf « origine vénézuelienne contrôlée », ou bien encore changer un oeil défaillant. Oui monsieur Helmut est comme cela, quand ça va pas il zappe, il vire ou il exécute comme pourrais le témoigner la dernière femme de ménage portoricaine, si elle était encore en vie. Son seul tord avait été d’être trop lente à la tache. (...)
Vous me direz un homme aussi riche que lui pourrai posséder une domotique d’exception, mais dominer les machines ne l’intéresse pas, c’est l’Homme que Monsieur aime « posséder ». Sarah Bagger : Le pouvoir derrière le trône. Cette jeune femme de 28 ans est la seule chose qu’Helmut respecte, et pour cause elle allie les traits d’une bombe sexuelle, possédant un QI bien au dessus de la moyenne, aux dents longue d’un fatbull vous rayant le parquet. Embauchée comme première assistante par Vickery lui même, et devenu depuis une sorte d’éminence grise, elle n’a pas mit longtemps à le faire tomber sous ses charmes, et le soir venu Helmut aime jouer le rôle de la crampe sous la poigne de fer de sa « douce ». Bagger profite de ces moments de détente et de joie pour soutirer un maximum de secrets de la bouche de sa « proie ». Elle ne voit en Helmut qu’un moyen d’élever sa position social, il n’est dans son esprit qu’une sorte de levier, un tremplin tout au plus. (...)
Elle le juge irréalisable et farfelu, mais elle continue de faire semblant d’y croire juste pour ne pas décevoir Helmut et aussi pour savoir ou tout cela va mener, par simple curiosité. Mike Regiana : La clef de voute. Regiana est officiellement le chef de la sécurité du building abritant la chaîne Blood Channel. En fait il est beaucoup plus que cela, c’est le responsable des opérations secrètes, titre officieux qui défini le mieux le coté sombre de la chaîne (voir plus loin). Regiana est un ancien de la CIA passé dans le privé en Californie, autant par patriotisme que pour l’argent. L’avantage avec ce charmeur de 40 ans est son carnet d’adresse à faire pâlir le Président Ross. Il connaît beaucoup d’ « amis » influents dans tous les milieux, du LAPD à la Mafia en passant par un certains nombre de gangs. Il a trempé ses sales petites pattes dans un bons nombre de sales soupières et des rumeurs persistantes dans le milieu du renseignement le dise agent de la CISA, chose vrai au demeurant. Son rôle dans Blood Channel est de maintenir le contact avec le crime, arranger des « coups » pour la chaîne (voir plus loin), éliminer les gêneurs etc. C’est le chef de tout ce qui ne doit pas être vu, de toute cette partie criminelle qui contribue pour une bonne part au succès de la chaîne. Son rôle d’agent se limite pour l’instant à servir de relais entre Sacramento et les cellules de terrains qui opèrent dans l’ouest de L’Union et au nord du Mexique, le tout étant permit par les moyens satellites codés très performants du channel. A terme Regiana pense utiliser Blood Channel comme centre d’écoute officieux, agitant l’appât du renseignement devant Vickery pour le faire tomber dans son piège. Le but principal de ce centre de renseignement serait de repérer les agents de l’Union opérant sur le territoire ou juste à la frontière ainsi que leurs alliés californiens, les collabo’ hauts fonctionnaires et citoyens importants de manière plus générale. Si ce projet de plan baptisé « Deadbug » venait aux oreilles des mauvaises personnes, ce serait la catastrophe et de nombreuses tètes tomberaient, le chef de la CISA en premier. De manière plus proche, Regiana est plutôt honnête avec Vickery, il remplit son rôle d’agent de l’ombre avec brio. Il est aussi au courant des intentions de Sarah Bagger, et il fera tout pour l’empêcher de tuer Vickery, qui est à ses yeux, bien plus facilement manipulable. De plus, il semble nourrir quelques sentiments à l’égard de Sylvia Ricardo (voir plus bas). Sylvia Ricardo : La négociatrice « officielle ». Cette belle noire de 34 ans à l’allure altière est sûrement la personne la plus normale des pontes de la chaîne. Sa vie est une véritable « success story » puisque la belle est née dans une des favelas les plus sordides de Rio de Janeiro. Après de brillantes études à UCLA (une des plus grande université de LA), Sylvia va rentrer en 2028 à Blood Channel comme responsable des ressources humaines. Son génie va lui permettre de monter en grade pour arriver au poste de responsable des relations extérieures. C’est elle en effet qui a fais faire recruter à la chaîne un personnel de grande qualité et qui a établi un fichier de reporters freelance du même acabit contenant plusieurs centaines de noms. Le plus étrange avec Sylvia c’est son sixième sens qu’elle semble posséder avec les gens. En un seul regard elle semble capable de jauger un individu, en parlant un peu avec lui elle perçoit si cette personne fera l’affaire. Pour couronner le tout, elle dégage un certain magnétisme qui fascine bon nombre de ses collaborateurs. Sylvia Ricardo, à la demande de Vickery, a réussi à négocier un fabuleux partenariat avec la Sentry Corp. Cet accord porte sur le test de technologies de pointes dans le domaine de l’information et de la sécurité, notamment les communications de données sécurisées via satellites et les systèmes de défenses autonomes gérés entièrement par ordinateurs (système Hadès). (...)
Les « drones gardiens » Sentry de classe Cerberus on en effets neutralisés (vaporisés en fait) 8 intrus qui étaient équipés de matériel d’intrusion haut de gamme. Si Vickery est heureux du système Hadès, Regiana le semble plus encore. Le partenariat avec la Sentry n’a en effet rien d’anodin pour lui, et même si il n’est pas impliqué dans l’affaire il sait que Sentry est au courant de « Deadbug » et qu’elle apporte d’une certaine manière un soutien à la Californie, peut être contre des faveurs dans le futur. A l’heure actuelle les buts de Sentry Corp dans cette affaire sont inconnus. L’étoile de Sylvia Ricardo est au firmament, Regiana y est un peu pour quelque chose dans cette affaire, il prend soin de sa petite protégée. Quand à elle, elle semble apprécier et retourner sincèrement l’attention que lui porte le chef de la sécurité, même si elle ressent en lui beaucoup de choses qui ne sonnent pas cachère (ou hallal au choix). Le coté obscur de la Force : Hé bien oui, la percée fulgurante de la petite chaîne qui monte (et qui pue) ne s’est pas faite qu’avec des moyens conventionnels. En plus de tous les moyens décris plus haut, il faut bien évidemment aborder le thème des actions illégales. Et à ce niveau, la coupe est pleine. Le maillon essentiel de ce mécanisme « crapuleux » est Mike Regiana. Il a sous ses ordres 3 équipes de 10 personnes chacune chargées contre des honoraires d’un montant raisonnable, exorbitant si l’on se met au niveau de la paie d’un cops, d’exécuter ses ordres à la lettre, avec un zeste d’impro quand il le faut. (...)
Ainsi au moins cinq membres, appartenant aux différents groupes, sont, où étaient, d’anciens flics du LAPD. Ces derniers apportent à Regiana leur expérience des us et coutumes de la « maison », mais aussi des relations et surtout des informations. (...)
Avec un peu de travail, on peut piloter un envoyé spécial au bon endroit au bon moment, ou sauver les miches d’un « ami » qui vous le rendra au centuple. Regiana a aussi fait recruter d’anciens agents fédéraux, des informaticiens de génie, des électroniciens hors pair, enfin vous voyez le tableau, non ? Et la vous me demandez, bah il sert à quoi ce beau monde ? Pour commencer, un bon nombre d’émissions que diffuse la chaîne sont truquées. Ceci ne veut pas dire que ce qui se passe à l’écran est faux, bien au contraire. A la place, par exemple pour War in the Hood, un membre du Regiana Crew va prendre contact avec un OG d’un gang et il lui dit qu’a telle heure il veut un règlement de compte avec un gang rival, le tout moyennant finance. Souvent deux OG de gangs opposés sont approchés et se mettent d’accord sur une somme, et impliquent, pour de l’argent, leurs homies dans un rush factice mais passablement sanguinaire. Bah oui le client est roi, et les gladiateurs des temps modernes doivent vraiment risquer leur peau, et même si se sont des gamins qui s’étripent au PM aux heures de pointes dans une station de métro, avec des centaines de civils au milieu des protagonistes. Il existe pour certains gangs qui ont fais leur preuves, un calendrier établi des actes à perpétrer. Ceci va d’un petit règlement de compte entre gangs, à l’assassinat d’un flic, ou à l’embrasement d’un quartier. Ne vous y trompez pas, les caméras ne sont jamais loin. Dans le même goût vous pouvez commander un junkie « quetzé » jusqu'à l’os pour lui faire exécuter une petite virée sur la 405 avec un engin méchamment customisé et gavé d’un carburant non conventionnel, le tout pour une poursuite avec tout ce que le LAPD compte de patrouilleur dans le coin. Je vous assure, vu d’un hélico Blood Channel, avec le gob en arrière plan et les lumières de la ville qui scintillent en contrebas, c’est presque touchant de beauté. Et puis quand le mec se crache dans un mur dans une gerbe de flammes c’est encore mieux. (...)
Manque plus que la musique et le pop-corn. Pour « Entretient avec un serial killer », ce sont toujours les équipes de Regiana qui se chargent de prendre contact avec le tueur en série et qui aménagent les rencontres avec les journalistes. Cette partie du travail est aussi très lucrative car d’autres chaînes sous-traite avec Blood Channel pour recevoir ces invités d’exceptions. Une autre partie du job des équipes est de faire pression sur les jeunes talents récalcitrants à l’idée de vendre leur concept d’émission à la chaîne, ou bien encore de graisser la patte à certains flics ou indics hauts placés, dans les administrations ou les entreprises, pour avoir des informations qui seront utiles dans le futur. Pour tout ce qui est mafias et hommes politiques de premier plan, Regiana se déplace lui même et donne l’enveloppe en personne, lors d’un dîner au restaurant par exemple. Bien sur, pour l’occasion, une équipe au grand complet est la pour le couvrir en cas de problèmes et pour préparer le terrain. Les équipes remplissent aussi tout un tas d’autres rôles allant du chantage à l’élimination de gêneurs (ou de traîtres), avec sous-traitance ou non. L’expansion de la chaîne compte avant tout. L’argent est lui stocké sur des comptes ouverts dans les nombreux paradis fiscaux que compte le monde. Bien sur, quand on voit tout cela, on peut se demander si c’est une chaîne de télé que l’on a la devant nous, ou bien une nouvelle forme de crime organisé. Un peu des deux en fait, une nouvelle façon de faire de la télé et aussi une nouvelle façon de conduire des affaires illégales. (...)
Dans tous les cas, le but est de faire du fric, alors retirez moi ces regards de vierges effarouchéesJ. Le futur ? Dans les deux années Blood Channel compte prendre une dimension internationale en ouvrant, sous un nom moins racoleur, une dizaine d’antennes au quatre coins du globe avec une priorité pour l’information, secteur déjà copieusement saturé. Trois antennes vont ouvrir dans l’année à San Francisco, San Diego et Las Vegas. (...)
Le mode opératoire appliqué dans les nouvelles villes sera établi au cas par cas pour éviter que les problèmes surgissent en même temps que l’arrivée de la chaîne. Le socle commun sera l’information locale (nationale dans le cas d’une implantation dans un pays étranger), plus toutes les émissions que la chaîne décidera de diffuser dans la ville/pays concernée. On ne diffuse pas une émission à Riyad en Arabie Saoudite comme on pourrait le faire à LA ou Vegas. Dans le même temps l’ « annexion » de petits channels dans le monde va se poursuivre (domaine allant de la Real TV au channel local d’information), la fuite de cerveau malades vers la chaîne pour collaborer va se poursuivre, le plan délirant d’Helmut va continuer et Regiana va essayer de mener son plan à termes, les équipes vont continuer leur job habituel et commencer à recruter dans les autres villes californiennes. Le plan du Dr Vickery a-t-il une chance de réussir ? Sarah Bagger prendra t’elle sa place ? Comment finira l’idylle naissante entre Mike Regiana et Sylvia Ricardo ? Les robots Cerberus seront t’ils de taquins farceurs à vouloir jouer au sabre avec leurs amis humains ? La suite dans le prochain épisode. Et tout de suite une petite page de pub….