JdRP Scénarios : L'Ange Déchu
Ce scénario est une petite aventure qui est totalement modulable : elle peut se jouer en groupe normal (4 à 5 joueurs), ou alors en équipe réduite (2 joueurs). Nos agents enquêtent sur un possible crash d’Ovni, mais le gouvernement, via l’armée, va tout faire pour effacer les traces de l’appareil et de son occupant. C’est pendant cette investigation que les PJs font la rencontre d’un certain Max Fenig... LE BACKGROUND : TOWNSEND, WISCONSIN. 00H57 - 1er JOUR. Une explosion éclate en pleine forêt. Jason Wright, le shérif local patrouille en voiture au même moment et assiste à la scène. Il envoie un message d’alerte par radio pour que des véhicules soient envoyés sur place, mais la transmission est anormalement mauvaise. Le shérif décide alors d’aller voir de plus près l’endroit du crash, mais seul… ==> Les informations suivantes pourront être récupérées par les PJs pendant l’aventure (ce qui sera signalé dans le scénario), en fonction de leurs niveaux d’influences, de leurs relations et des ressources auxquelles leur cellule a accès… CENTRE DE SURVEILLANCE AERIENNE. CHEYENNE MOUNTAIN, COLORADO. (...)
Un officier vient prévenir son supérieur que leurs radars ont repéré vers 23h un appareil non identifié évoluant dans l’espace aérien américain. Le Colonel Henderson se rend auprès des informaticiens, qui lui montrent la trajectoire que l’objet a parcourue, avant de disparaître de leurs écrans à 00h18 pour s’écraser dans le Wisconsin. (...)
Le Colonel stoppe son officier qui s’apprêtait à faire un rapport et fait comprendre à ses subordonnés que ce qu’ils ont vu n’est en fait qu’ un météore dont les étranges déplacements aériens sont dus à une panne momentanée du radar... Les officiers sont tenus de défendre cette version, sinon… Le Colonel Henderson téléphone discrètement pour prévenir l’armée de l’arrivée de ce qu’il appelle «un Ange Déchu» dans son secteur aérien et demande la mise en place immédiate de «l’Opération Faucon». Dans la forêt, le shérif Wright voit une deuxième explosion et décide de s’approcher encore plus près. Alors qu’il marche une entité invisible avance droit sur lui. Se sentant observé le shérif éclaire le bois en appelant pour voir s’il y a quelqu’un. Pas de réponse. L’entité fonce alors droit sur lui et l’irradie. (...)
Le même sort leur est réservé… INTRODUCTION : ==> Le scénario commence « in medias res », c’est-à-dire qu’il débute alors que les PJs sont déjà sur place, à Townsend, mis au courant de l’événement par un mystérieux informateur… Un flash-back leur explique la situation, alors qu’ils sont en train de préparer leur matériel pour faire une sortie sur le terrain (en milieu forestier)… MOTEL “BUDGET”. TOWNSEND, WISCONSIN. 00H57- 1er JOUR. Les PJs préparent leurs sacs pour une sortie discrète sur le terrain, en milieu forestier, tout en regardant les news télévisées, car une équipe de reporter se trouve à Townsend, à l’endroit du crash (dont personne ne parle, évidemment). Les journalistes évoquent le « déraillement d’une cargaison toxique entraînant l’évacuation de l’ensemble de la population locale, soit 12000 habitants, par l’armée… ». FLASH-BACK : au moment ou le journaliste parle, l’un (ou tous les PJs) se remémore(nt) ce que lui a révélé « Gorge Profonde » (voir annexe pour des explications sur cet informateur) plus tôt dans la journée, à savoir que le territoire des Etats Unis est protégé par une barrière électronique située à plus de 30000 km dans l’espace, afin de repérer tous les objets que l’homme envoie dans l’espace. Or, la veille, à 23h17, cette barrière a été franchie. Dès 1h du matin l’Opération FAUCON fut lancée sous la direction du Colonel Calvin Henderson, le chef de l’équipe de récupération de l’armée (voir annexe pour des explications sur ce colonel et son groupe de récupération). « Gorge Profonde » avertit le(s) PJ(s) qu’il ne disposera que de 24 heures au maximum pour accéder à l’appareil avant que l’armée n’étouffe l’affaire. Les PJs partent sur-le-champ. FONDU-ENCHAINE : Ils courent dans le bois où a eu lieu le crash, et arrivent près d’un périmètre délimité par des rayons lasers. Ils doivent se cacher afin de ne pas se faire repérer par l’équipe militaire qui patrouille alentour ou par l’hélicoptère qui survole la zone. (...)
Les PJs peuvent tenter de se dissimuler dessous au prix de contorsions risquées… Sinon, ils peuvent tenter une approche extrêmement difficile de la zone du crash, mais ont de fortes chances de se faire repérer par l’une des patrouilles… INFILTRATION : OPERATION FAUCON, QUARTIER GENERAL. Un camion vient d’arriver avec quelques militaires à son bord au Q.G. de campagne de « l’opération Faucon ». Le Colonel Henderson est sur place, et dirige les opérations en beuglant ses ordres d’une voix toute martiale. Alors qu’il va bientôt faire nuit, les PJs peuvent sortir de sous le camion où il s’étaient caché (ou alors ils rampent dans les fourres en esquivant les patrouilles). (...)
Bref, s’ils se montrent astucieux, laissez les conserver ces documents, qui, au final, n’ont que peu d’intérêt une fois sorti de leur contexte ! INTERROGATOIRE : Les PJs sont retenus au quartier général. Le Colonel Henderson récupère la pellicule photo des PJs s’ils n’ont pas réussi à la dissimuler, et l’expose à la lumière. (...)
) et suffit à les faire renvoyer de leurs emplois actuels (si l’un ou l’autre des PJs est membre d’une agence fédérale). Le Colonel Calvin Henderson semble particulièrement préoccupé par la situation, et il va clairement le faire sentir aux PJs. (...)
Voici la version qu’il va tenir aux PJs : officiellement, le gouvernement américain vient de décréter une zone de quarantaine autour de (et incluant) la ville de Townsend, nécessitant le déplacement de toute la population locale (12000 habitants) et le contrôle du secteur par l’armée. (...)
L’homme, curieux, lui demande d’emblée à quel groupe d’ufologue il appartient : MUFON ou CUFOS ? Puis il s’approche et se présente. Il s’appelle Max Fenig. Il porte une casquette de son association, le NICAP pour Noyau d’Investigation des Choses Aériennes Pas Normales (voir ce PNJ détaillé en annexe). (...)
Max apparaît un peu comme un hurluberlu, et ressemble à s’y méprendre à ces obsédés des OVNIS qui pullulent aux Etats-Unis. Néanmoins, il se trouve dans les parages, et semble sûr qu’il s’agit bel et bien d’un crash d’OVNI. Il devrait attirer la sympathie des PJs. Le lendemain matin, une personne entre dans la pièce où les PJs sont retenus. C’est le représentant (officiel, légal) de leur groupe, l’un des supérieurs hiérarchiques d’un PJ appartenant à une agence gouvernementale, bref, peu importe tant que la personne présente soit influente (surtout sur un ou tous les PJs) et soit quelqu’un qui ait une influence officielle ! Cette irruption réveille les PJs, qui constatent que Max Fenig a été relâché. Le représentant qui vient libérer les PJs a bien évidemment été prévenu par les instances gouvernementales officielles suite à une plainte du Colonel Henderson, ce qui est mal venu pour la discrétion d’une cellule… Bref, la personne présente (inspirez-vous du background de vos PJs !) tance vertement notre groupe : cette investigation s’est faite sans autorisation officielle (ou non-officielle pour les membres d’AEGIS). D’autre part, le « représentant » venu chercher les PJs rejette l’idée que ce soit un OVNI qui se soit écrasé, et croit plutôt, comme le prétend l’armée, que c’est un avion libyen armé d’un missile à tête nucléaire. Ces informations viennent de lui être livré par Henderson lui-même. Tous ces secrets, toujours d’après le responsable venu chercher les PJs, n’existent que pour éviter une panique générale, et le crash est avant tout un secret défense. REVELATIONS : Les agents retournent à la chambre d’hôtel qu’ils avaient loué la veille au motel « Budget ». (...)
Un homme tente de s’échapper par la fenêtre, mais il reste coincé et se retrouve pris au piège. Il suffit de l’attraper par les jambes, de le tirer, et tout le monde peut reconnaître Max Fenig. Max présente toutes ses excuses, il voulait juste savoir s’il avait bien affaire avec des « personnes de confiance ». (...)
Max semble vraiment crédible, et, à vrai dire, c’est le type même du gars incapable de simuler ou de jouer la comédie ! Max les conduits ensuite à sa caravane, qui se trouve garée sur le parking du motel, juste devant les chambres des PJs ! Il veut leur montrer sa dernière découverte. La caravane de cet infatigable migrant, qui poursuit les OVNIS partout sur le territoire des Etats-Unis, est une véritable caverne d’Ali Baba en même temps qu’un capharnaüm délirant. (...)
Max en vient finalement à ce qu’il voulait leur montrer : le Wolf 2000, un récepteur ultra puissant sur lequel il capte tous les messages envoyés par la Police ou les Pompiers, l’armée, etc... Il leur fait écouter le message que le shérif Wright a envoyé la veille et la réponse des Pompiers quelques minutes plus tard. Le 2e message parle d’un blessé, les hommes paniquent et demandent du secours, avant de pousser des hurlements de douleurs et de terreurs. (...)
==> Les PJs n’ont pas réellement de pistes, et il serait risqué de retourner dans les bois. Par contre, ils peuvent aller interroger la veuve du shérif Wright, qui se trouve au Lycée de Mil Road, ou une partie de la population est cantonnée, sous la responsabilité des autorités civiles et policières (qui ont gobé et respectent la quarantaine avec crainte). (...)
La pièce est remplie de personnes et d’enfants ayant du quitter leurs domiciles et se retrouvent sans abris. Mme Wright, la veuve du shérif, s’y trouve également, avec son jeune fils. Cette dernière refuse d’abord de parler aux PJs, déclarant qu’elle ne sait rien, d’autant plus que l’armée a refusé de lui rendre le corps de son mari (ce qui va à l’encontre des droits civiques ! (...)
Manifestement, quelque chose s’est échappé du périmètre des bois et rôde en ville… Si un ou plusieurs PJs réussissent à s’emparer de la radio d’un militaire, ou encore à espionner discrètement l’une des patrouilles, voici ce qu’ils pourront comprendre / entendre : Les soldats viennent de capter un signal de très haute fréquence dans les rues de la ville, et ont repéré une cible se déplaçant à plus de 10km/h sur la façade Nord-Ouest d’un bâtiment local. le Colonel Henderson et quelques hommes partent l’intercepter. L’entité (car il s’agit bien évidemment d’une E. (...)
Elle s’avance sur un groupe de 3 ou 4 hommes et les irradie. Le Colonel n’en croit pas ses yeux. HOPITAL REGIONAL. TOWNSEND, WISCONSIN. 23H42. Les PJs peuvent profiter du chaos qui s’ensuit pour se rendre à l’hôpital régional sans être interceptés par les miliraires. (...)
Ils peuvent exiger que le médecin de l’hôpital responsable des autopsies, le Dr Oppenheim, leur transmette les informations qu’il possède sur la mort du shérif Wright. Le médecin ne peut leur révéler quoi que ce soit, ayant lui aussi reçu des menaces. Il avoue cependant qu’on lui a amené le shérif ainsi que 3 pompiers, tous brûlés aux 5e et 6e degrés sur 80% du corps. Il n’avait jamais vu de telles brûlures mais l’armée lui a retiré les corps avant qu’il n’ait pu pratiquer une autopsie. (...)
Ces radiations ont pu être causées par des têtes nucléaires, ce qui confirmerait, au final, la version « secret défense », mais n’explique en rien les troubles de ce soir. Ils s’apprêtent à quitter l’hôpital quand on amène les soldats irradiés. Henderson, furieux, aperçoit les PJs, et ceux-ci peuvent tenter de lui demander ce qui s’est passé. Celui ci refuse bien évidemment de répondre et exige qu’ils quittent l’hôpital sur-le-champ. MAX FENIG : Le soir, en rentrant au motel, les PJs peuvent passer chez Max, dont la porte de la caravane est entrebâillée. Alors qu’ils entrent dans la caravane, ils le trouvent allongé sur le sol, en train de faire une crise d’épilepsie. La crise passe, et Max reprend conscience, mais semble avoir temporairement perdu la mémoire. (...)
AU PETIT MATIN, 4e JOUR : A leur réveil, les PJs décideront peut-être de respecter les consignes très strictes qu’ils ont reçus, et de rentrer se présenter au rapport… Mais bien évidemment, ils vont avoir le choix d’aller jusqu’au bout dans cette affaire, puisqu’en rangeant leurs affaires dans les coffres de leurs véhicules (ou tout simplement en décidant de retourner une nouvelle fois voir Max de leur propre initiative pour « aller aux nouvelles ») ils apercevront une nouvelle fois la porte de sa caravane entrebâillée. Mais cette fois-ci, Max a disparu ! Les PJs peuvent trouver des tâches de sang sur son oreiller. (...)
Dans le même temps, ils écoutent quelques messages de la Police et de l’Armée, et comprennent que quelque chose d’important est en train de se produire en ville. ==> En fait, ils peuvent comprendre que Max est un « abducté », et qu’il n’était pas à Townsend le soir du crash par simple coïncidence, ni suite à une information qu’il aurait été bien incapable d’obtenir ! Il s’y est rendu comme s’il avait été « télécommandé » ou « programmé ». (...)
Les rapports de l’armée signalent que la « cible » se déplace en direction des quais du Lac Michigan. Cette cible, c’est Max, car Henderson a également compris le rôle de ce personnage, et c’est ce qui explique qu’il l’a relâché dans la nature sans le menacer après l’avoir intercepté dans la zone de quarantaine. (...)
Lors de sa nuit en cellule, ils ont étudiés son cas, et compris son importance. Alors que les PJs foncent vers les quais, ils peuvent apercevoir au loin Max Fenig qui marche nerveusement en se tenant l’oreille, et semble se parler à lui-même. Un barrage empêche les PJs de continuer à pied, alors qu’un autre véhicule s’approche de Max. L’armée s’apprête à l’arrêter sur ordre du Colonel Henderson. Alors que les PJs peuvent tenter de contourner le barrage, un flash lumineux particulièrement intense a lieu sur les quais. (...)
Un cri surgit de l’entrepôt le plus proche, et les PJs peuvent le rejoindre avant que les militaires n’approchent (ceux-ci doivent attendre les rapports des « éclaireurs » qui viennent de sécouvrir les corps de leurs camarades et les ordres d’Henderson), et trouvent Max en train de délirer dans le vaste espace sombre et abandonné. A l’extérieur de l’entrepôt, les militaires encadrent celui-ci et posent des écouteurs sur les parois, ce que les PJs peuvent entendre. (...)
L’armée fait sauter la porte à ce moment là et entre dans l’entrepôt. Sur le sol ne reste que la casquette du NICAP de Max, que l’un des PJs peut ramasser, alors qu’Henderson, hors de lui, fonce sur les personnages. Difficile de prévoir ce qui risque de se produire à ce moment précis, tant du point de vue des PJs que d’Henderson… CONCLUSION. AUDIENCE DE MISE EN EXAMEN. EN FIN DE JOURNEE – 4e JOUR . Le chef de section de l’équipe (ou le chef de section McGrath, voir ce PNJ en annexe) les réprimande pour leur manque de discrétion dans cette affaire. On leur dit que Max Fenig a été retrouvé mort sur le quai, dans une ruelle, et que c’est l’armée qui a retrouvé son corps. (...)
) tente de reprendre la main dans ce type d’affaire, et ne veut pas laisser d’obscures organisations (comme AEGIS) gérer seules tout cela… LES PNJs : COLONEL CALVIN HENDERSON. - Date de naissance/âge : environ 46 ans. - Profession : Colonel de l’armée de l’air. - Situation familiale : Célibataire. Fin 1993, L’hargneux Colonel Henderson est renseigné par l’un de ses officiers qu’un OVNI a été repéré. L’objet a parcourue avant de disparaître de leurs écrans à 00h18 pour s’écraser dans le Wisconsin. Le Colonel stoppe son officier qui s’apprêtait à faire un rapport et fait comprendre à ses subordonnés que ce qu’ils ont vu n’est en fait qu’ un météore. Le Colonel Henderson déclenchera « l’Opération Faucon » car un « Ange Déchu » s’est écrasé dans son secteur. En réalité il s’agit bien d’un OVNI. Il a la charge de camoufler cette vérité, puisqu’il est à la tête d’une division très particulière, chargée de récupérer les OVNIS crashés. Auparavant, il était chargé de récupérer les appareils militaires crashés sur le territoire américain ou en dehors, et c’est toujours cette fonction qui est stipulée dans son dossier, fournissant ainsi une couverture adaptée. IL fait passer cet évènement pour le déraillement d’un train transportant des produits chimiques. Il fera tout pour empêcher les PJs et l’ufologue Max Fenig de découvrir la vérité. MAX FENIG. - Date de naissance/âge : environ 34 ans. - Profession : Membre du NICAP - Situation familiale : Célibataire. Max Fenig est un excentrique, fervent amateur d’OVNI. Il fait parti d’une organisation d’ufologues analysant les apparitions d’OVNI aux Etats-Unis : le NICAP, National Investigative Comittee of Aerial Phenomena. Il lit tous les dossiers concernant ces affaires en récupérant toutes les notes de services accessibles au public, afin de « tracer » les représentants du gouvernement, qui, selon lui, dissimulent la vérité. C’est de cette façon qu’il connaît les PJs et une partie de leurs activités. (...)
Tout ceci est sans doute à la base de son épilepsie, car Max est épileptique, à moins que les extraterrestres ne l’aient choisit comme cobaye à cause de ce critère justement. Il prend des cachets afin d’éviter d’avoir des crises. Max Fenig sent qu’il lui arrive quelque chose à chacun de ses enlèvements, c’est pourquoi il est aussi obsédé par la vérité sur le sujet extraterrestre. (...)