JdRP Bestiaire : Le Bisclavret [pluriel : Bisclavrets]
Les bisclavrets sont similaires aux thérianthropes (cf. Scion : Demi-dieu page 285) bien qu’ils ne soient pas des engeances ; leur cas est donc tout à fait différent de leurs « cousins », les loups-garous. La lycanthropie des bisclavrets n’est pas contagieuse, elle est héréditaire. Elle ne frappe que les mâles de cette famille qui descend d’un ancien seigneur breton du 8e siècle nommé... Bisclavret. Ce dernier pourrait avoir été maudit – ou béni, selon le point de vue – par un être légendaire lié à la lune (peut-être même une déesse). Il semblerait que cette malédiction soit liée à un serment de servitude auquel sont également liés certains descendants mâles de la lignée (tous, heureusement, ne sont pas maudits). Lorsqu’il se transforme en loup (uniquement lors de la pleine lune), un bisclavret traque des proies humaines et les tue. Bien que le choix de leurs victimes semble dû au hasard, des recherches approfondies permettent de trouver des liens entre elles si l’on remonte sur plusieurs générations. En fait, la lignée noble des Bisclavret est une arme divine forgée pour éliminer une autre lignée, dont l’origine est inconnue (même pour ces « homo lupus »). Les bisclavrets sont nomades, mystérieusement attirés près de leurs proies sans même qu’ils en soient conscients. Il est même arrivé qu’un bisclavret tue son amante une nuit de pleine lune, comprenant alors qu’il avait affaire à un membre de la lignée qu’ils sont condamnés à massacrer. Les bisclavret ne se transforment qu’en énormes loups, dont la taille peut atteindre celle d’un poney pour les plus puissants d’entre eux. Mais le « don » qui leur a été fait leur accorde également quelques pouvoirs sous leur forme humaine, dont ils sont pleinement conscients. Voici le profil type d’un membre de la lignée des bisclavret atteint de lycanthropie : Attributs (forme humaine) : Force 4, Dextérité 4, Vigueur 4 ; Charisme 3, Manipulation 3, Apparence 3 ; Perception 4, Intelligence 3, Astuce 4. Vertus : Devoir 2, Endurance 3, Loyauté 2, Vengeance 2 Compétences : Animaux 2, Athlétisme 3, Corps à corps 4, Culture 2, Discrétion 2, Empathie 1, Intégrité 3, Investigation 1, Mêlée 1, Occultisme 2, Présence 2, Résistance 4, Vigilance 4. Pouvoirs surnaturels : Attributs épiques : Dextérité épique 1 (Sprinter éclair), Force épique 1 (Bond sacré), Vigueur épique 2 (Conversion des dégâts, Résistance sacrée). Dons : Communication animale (canidés), Injonction animale (canidés). Forme de loup : un bisclavret ne peut pas changer de forme à volonté, il ne le fait qu’à la pleine lune et il ne contrôle rien. Sous cette forme il gagne un bonus de +2 en Force, Dextérité et Vigueur. Ses griffes infligent dégâts +2G et ses crocs infligent dégâts +3G. Marque du chasseur : contre ses cibles désignées (et uniquement contre elles), le bisclavret sous forme de loup bénéficie d’un bonus de +2 dés à tous ses jets d’attributs et de compétences. Récompense du prédateur : lorsqu’il tue sous forme de loup un membre de la lignée qui lui est opposée, le bisclavret regagne immédiatement tous ses points de Volonté et de Légende. Régénération : un bisclavret se remet de ses blessures très rapidement, comme les loups-garous. Il guérit un niveau de dégâts superficiel toutes les cinq secondes et un niveau grave toutes les dix secondes. Engagement : 8. Attaques : Etreinte : précision 8, dégâts 5S, VD de parade —, inertie 6, P. Mains nues, légère : précision 9, dégâts 5S, VD de parade 6, inertie 4. Mains nues, lourde : précision 7, dégâts 8S, VD de parade 4, inertie 5. Griffes (forme de loup) : précision 10, dégâts 9G, VD de parade 5, inertie 5. Morsure (forme de loup) : précision 10, dégâts 10G, VD de parade —, inertie 5. Absorption : 2C/4G/6S (sous forme de loup : 2C/5G/8S). Niveaux de santé : –0/–0/–0/–0/–0/–4/Inval. VD d’esquive : 5 (6 sous forme de loup) Volonté : 6. Légende : 3 Points de Légende : 9. Notes : les bisclavrets ne sont pas vulnérables à l’argent comme les autres loups-garous. Lorsqu’il meurt sous forme de loup, un bisclavret ne reprend pas sa forme humaine. DES VICTIMES PAS VRAIMENT CONSENTANTES : Les membres de la lignée victime des bisclavret depuis près de quatorze siècles sont parfaitement au courant qu’ils sont les cibles d’une vendetta orchestrée par quelque chose (ou quelqu’un). La plupart d’entre eux connaissent l’existence des loups-garous et certains sont même assez courageux pour les chasser. Leur seule erreur est de penser que les bisclavrets sont sensibles à l’argent, ce qui n’est pas le cas. Dans cette ancienne lignée, des histoires terrifiantes circulent sur les énormes loups qui viennent les dévorer au coeur des nuits de pleine lune. S’ils ont pu en tuer quelques-uns au fil des siècles, le fait qu’ils ne reprennent pas leur forme humaine dans la mort pose de grandes difficultés lorsqu’il s’agit d’identifier leurs agresseurs (même avec les techniques modernes, l’ADN devenant bien trop différent lors de la transformation en loup). Mais d’énormes têtes de loups décorent parfois le dessus de leurs cheminées... QUI SONT LES CIBLES DES BISCLAVRETS : Plusieurs théories (y compris au sein de la lignée des Bisclavret) ont été échafaudées au fils des siècles concernant l’origine de leur malédiction dont le secret s’est perdu avec le premier d’entre eux (celui-ci ayant sans doute été sous l’effet d’un puissant sort l’empêchant de révéler l’origine de sa malédiction). La première théorie voudrait qu’une fée (une immortelle mineure liée à la nature) ait puni un seigneur qui massacrait les loups pour satisfaire trois de ses amantes (des soeurs) qui souhaitaient se vêtir uniquement de leur pelage. Les bisclavret seraient donc condamnés à traquer et tuer les descendants de ces trois femmes, anciennes amantes du fondateur de leur lignée. Une seconde théorie prétend que le seigneur Bisclavret était aussi doué pour la chasse que pour la guerre et que la déesse Andarta le prit pour amant et en fit son plus fin limier lors de ses chasses nocturnes en le transformant en énorme loup. Satisfaite de son amant, elle en fit son exécuteur parmi les mortels. Au moins trois de ses descendants, par génération, poursuit son travail au service de la déesse.... sans même en avoir conscience. Le seul mystère qui subsiste étant la nature de leurs cibles, sans doute une ancienne famille ayant enfreint quelque règle édictée par Andarta et condamnés pour l’éternité à être chassés par ses impitoyables limiers.