JdRP Aides de Jeu : Le Vaudou
Le Vaudou est une religion moderne fort intéressante, qui saura prendre sa place dans des scénarios fantastique-contemporain (remember l'épisode ' Mystère Vaudou ' - Fresh Bones- des X-Files) ou dans une ambiance Chill voire Cthulhu. Notez aussi que dans un scénario non fantastique, cela peut amener une touche ' exotique ' comme cela est le cas dans Bond avec ' Vivre et laisser mourir ' L'histoire du Vaudou remonte au XVIième siècle avec la déportation d'esclaves africains par les colons français dans l'île d'Haïti. A leur arrivée sur l'île, le travail dans les plantations était d'autant plus dur qu'il était interdit aux esclaves de pratiquer leurs cultes. (...)
Ainsi, ils furent amenés d'abord à se créer une langue commune -le créole- et ensuite une religion commune, le vaudou. Parmi les nombreuses divinités du vaudou, les principales sont issues des panthéons Fôn du Bénin (ex-Dahomey) et Yoruba du Nigéria. Le mot vaudou signifierait dieu ou esprit en Afrique occidentale. A l'origine un dieu suprême ' le Grand Maître ' a créé des esprits ou loa. Il existe des milliers de loa vaudous, qu'ils soient d'origine africaine ou non. C'est Legba qui est toujours invoqué au début d'une cérémonie. Cette divinité sert d'intermédiaire entre Dieu et les hommes. C'est le gardien des portes séparant le monde des loa de celui des humains. L'originalité du Vaudou réside dans le mélange des rites africains et des pratiques chrétiennes. Par exemple, les dieux et les esprits sont identifiés aux saints catholiques. Au cours de ces longues cérémonies, des animaux (poulets, chèvres voire taureaux) sont immolés en l'honneur des ' esprits '. Toute la cérémonie est ponctuée de roulements de tambours. Invoquer un 'loa' se fait par l'intermédiaire de symboles magiques (les vévé) représentant les attributs de l'esprit appelé. Ces symboles sont tracés sur le sol au début de chaque cérémonie avec des cendres ou encore de la farine. Les loa se montrent difficiles/ ils ont des mets et des breuvages préférés. Il est donc important de bien leur présenter les offrandes. Pendant leurs danses, les initiés sont possédés par le ' loa ' auxquels ils se sont consacrés. Cette possession se caractérise par une identification au ' loa ': l'initié est alors ' monté par son loa '. La possession est précédée par une hypotonie (fatigue musculaire et des vertiges). L'initié est ensuite écrasé par un poids considérable retentissant d'abord sur la nuque puis sur le rachis (colonne vertébrale) et le ' possédé ' se plie en deux en agitant convulsivement les mains. Quand il lève le visage, il a un aspect ' transfiguré ' (yeux brillants, visage illuminé) c'est à dire que le dieu l'habite. Le 'loa' peut alors s'adresser aux adeptes par le possédé. Chaque possession est marquée par le caractère du ' loa ' invoqué: L'initié possédé par Damballah rampera comme un serpent, L'initié d'Agouet-Aroyo (dieu de la mer) s'assoira à califourchon sur une chaise et imitera les gestes d'un rameur. Quand la crise est arrivée à son paroxysme, le dieu désire alors se retire, non sans que le hougans frappe le possédé sur la tête afin de le libérer. Les tambours se taisent et l'initié retrouve son état normal. Le Dieu le plus puissant adoré par les Dahoméens était Dangbé (le dieu serpent), adoré aujourd'hui en Haïti sous le nom de Damballah-Webo ou loa-serpent qui vit dans les arbres. Il ne parle pas, il siffle. C'est pourquoi les possédés de Damballah-Webo se comportent comme des serpents, grimpent aux arbres, se tortillent par terre. Le blanc est sa couleur. Ses offrandes doivent donc être de cette couleur. Il est l'ami d'Agoué, le dieu de la mer. Culte du Serpent au départ, le Vaudou se transforme rapidement en intégrant d'autres ' loa ' (ou esprits): Erzulie est la déesse vaudou de l'amour. Elle est coquette, sensuelle, aime le plaisir et l'argent. Elle a eu de nombreuses aventures avec des dieux. Nibo le Guédé, quant à lui, l'aime mais elle le repousse à cause de sa peau noire alors que la sienne est blanche. Il ne peut que la suivre et respirer son parfum. Legba est l'interprète des dieux et pour cela il reçoit les premières offrandes. Il est représenté comme un vieil homme invalide, pitoyable, marchant avec des béquilles, mais il est doué d'une puissance terrible surtout lors de la possession d'un fidèle. Legba est aussi le protecteur des habitations, des routes et des carrefours. Loco est le gardien des sanctuaires, mais aussi le dieu de la végétation donc des arbres dont les feuilles ont des vertus rituelles de guérison. Loco est une personnification des plantes, et ne peut être identifié qu'à deux éléments. Lorsque celui-ci se manifeste, son serviteur fume la pipe et tient une canne à la main. Loco découvrit un beau jour, un paquet sur son chemin. C'était une pierre qui se transforma en un enfant. Demandant conseil à son voisin, le dieu de la guerre Ogou, celui-ci décida d'adopter l'enfant et de l'appeler Nibo. Il fut élevé avec son propre fils Ogou-badagri, qui se montrait plutôt méprisant vis-à-vis de lui. Ainsi lorsque Ogou-badagri rencontre Nibo, au cours d'une cérémonie, cela se finit généralement par une querelle. Agoué est le protecteur des gens de la mer, métis aux yeux verts, porte un uniforme d'officier et aime le son du canon. Les offrandes sont entassées dans une barque, qui sera emportée par le courant. Les fidèles s 'éloignent ensuite, après avoir fait quelques libations. Ils évitent de se retourner afin de ne pas contrarier le dieu lorsqu'il sortira de l'eau pour manger les offrandes. Par contre, si la barque est repoussée en arrière jusqu'à la rive, cela se veut dire qu'Agoué ne veut pas du sacrifice. Zaka est le dieu de l'agriculture. Vêtu comme un paysan, portant un chapeau de paille, un pantalon en tissu assez grossier, et fumant la pipe, il tient une machette à la main. Les Guédé : Dieux de la Mort. Nibo est l'un des Guédé ou dieux de la mort. Les autres loa en ont peur. En effet, cette redoutable famille provoque peur et angoisse, en raison de son aspect funèbre, de son cynisme et de sa vulgarité. Mais ils mettent aussi une note de gaieté dans les cérémonies. Ils peuvent être effrayants certes, vêtus de noir ou encore déguisés en cadavres qui râlent
Dans tous les cas, ils savent faire des blagues de mauvais goût aux fidèles qui se trouvent là. (...)
Les Guédés sont réputés par les célèbres Baron-Samedi, Baron-la-Croix, Baron-Cimetière et Maman Brigitte. Ils ressemblent tous à des croque-morts. Le temple Vaudou se compose de deux parties: - Le houmfort qui est une petite pièce carrée dans laquelle est dressé l'autel des dieux - le péristyle qui est une sorte de tonnelle où se déroulent les cérémonies. Les cérémonies se divisent en différents rites. Les 2 principaux sont: - Le rite Rads qui est un rite d'initiation et d'hommages au ' loa ' - le rite Petro qui possède un caractère purement magique. Le culte des morts est essentiel dans le Vaudou. Parmi les êtres surnaturels à recevoir un culte, mes morts viennent immédiatement après les loa. Les défunts sont protégés avec attention par les vivants afin d'éviter que des sorciers maléfiques (les bokos) ne les transforment en Zombies afin de les faire travailler à leur profit. Ainsi les tombes sont constituées de solides blocs de pierres ou de briques et de ciment, sur lesquels veille l'effigie du Baron Samedi. Les morts sont ainsi vénérés mais également craints. (...)
Ces éléments sont ficelés dans une enveloppe en satin de couleur vive surmontée de plumes et garnie de verroteries, et sont destinés à différentes thérapeutiques car consacrés selon le rite Petro ils sont censés guérir tous les maux.