JdRP Scénarios : Les Petits Hommes Verts
(...) Pour des raisons qu’ils devineront sans peine, certains membres du gouvernement désirent garder tout cela secret, même au prix du sang… Alors qu’une nouvelle « Rencontre du Troisième Type » se prépare à Arecibo, le site du fameux Radio Télescope du projet « SETI », les PJs devront faire preuve de courage et de témérité pour tenter de dénouer les fils du destin tissés par le gouvernement… Il serait commode que les PJs aient joué le scénario « E.B.E. (...)
D’où cette conférence secrète et les résultats qui en découlèrent : plus de 40 ans de désinformation gouvernementale, le premier acte de ce type étant « l’affaire Roswell »… Difficile, dans ce contexte, de faire la part de vérité et de désinformation, d’autant plus que chaque Etat peut appliquer la politique qu’il souhaite concernant ce sujet, tant que cette politique reste en adéquation avec la décision prise unilatéralement en 1947. LE SCENARIO : La trame de ce scénario est assez simple : le sénateur Richard Matheson, ami ou contact influent des PJs, leur conseille, suite à un rendez-vous discret, de se rendre à ARECIBO sur l’île de PUERTO RICO, afin d’y trouver les preuves d’un « contact ». Il déclare pouvoir retenir la « Brigade d’Intervention Ufologique » au maximum 24 heures, suite à quoi un nettoyage par le vide sera opéré. Une fois sur place, les PJs constateront qu’effectivement, le Radio Télescope d’ARECIBO fonctionne toujours, même si le projet « SETI » de la NASA a été abandonné depuis 1993. Et un « CONTACT » a été enregistré, semblant indiquer qu’un objet s’approche de la planète depuis plusieurs semaines. Les derniers enregistrements signalent la présence de cet objet dans les environs de la Lune ! Alors qu’ils récupèrent ces données, ils vont vivre une expérience étrange, peut-être un « Premier Contact »… Il leur faudra garder toute leur raison pour échapper à la « Brigade d’intervention Ufologique », une troupe de commandos para-militaires très bien équipés et formés… LE SENATEUR MATHESON : Cette scène est décrite intégralement, mais ces indications ne sont là que pour « donner le ton », libre à vous de faire selon vos envies et en fonction de vos propres PJs. En soirée, un homme à la voix posée, parlant un anglais impeccable, contacte les PJs de la part du sénateur RICHARD MATHESON, déclarant que ce dernier désire les rencontrer à son lieu de travail. Une fois sur place, les PJs vont découvrir qu’être sénateur impose un certain décorum : la petite bâtisse devant laquelle ils se trouvent est surprenante à plus d’un titre. Elle se situe sur l‘un des boulevards de WASHINGTON D.C. qui converge vers le Capitole, majestueux bâtiment illuminé de nuit et visible depuis le bout opposé du boulevard, selon les voeux des architectes qui ont élevés la capitale fédérale. A l’instar du célèbre monument, les bureaux du sénateur sont localisés dans une bâtisse de type néo-classique, avec fronton triangulaire orné de bas-reliefs faisant référence à l’histoire américaine, colonnes, marbre, etc. Un jeune homme en costume sombre et petites lunettes cerclées de métal, qui a tout de l’assistant très compétent, reçoit les PJs, les menant directement jusqu’au bureau de RICHARD MATHESON sans rien dire sur les motifs de cette entrevue. Après avoir frappé discrètement à la porte, il entrouvre celle-ci et s’écarte pour laisser entrer les PJs. è Utilisez le morceau en mp3 (libre de droits !)fourni en annexe, et intitulé BACH – CONCERTO BRANDEBOURGEOIS N°2, et diffusez-le à vos joueurs. Ce morceau est exactement celui qu’ils vont entendre en entrant dans le bureau du sénateur. Le bureau du sénateur est extrêmement chaleureux, entièrement meublé en bois précieux et sombres. Des tableaux anciens sont accrochés aux murs, uniquement des compositions célèbres représentant des scènes « mythiques » de l’histoire américaine. (...)
De lourdes tentures pendent aux murs, et le bureau en acajou, immense, croule littéralement sous les dossiers. De la musique classique se diffuse par quelques hauts parleurs, et le sénateur MATHESON, debout et appuyé sur son bureau, fait dos aux PJs. Il est vêtu d’une chemise bleu, d’un pantalon de costume de bonne coupe, et porte des bretelles. Il semble se laisser légèrement aller au gré de la musique. LE SENATEUR RICHARD MATHESON : Avant que les PJs ne puissent dire quoi que ce soit, il leur demandera : « Vous connaissez çà, messieurs ? » Peut-être que certains des PJs s’essayeront à reconnaître le morceau, en tout cas, MATHESON se retourne vers eux, ajoutant : « Il s’agit du Concerto Brandebourgeois n°2. Mais connaissez-vous la signification de ce morceau ? » Réponse des PJs, probablement négative. Le sénateur explique, tout en les invitant d’une main à s’installer et en prenant lui-même place derrière son bureau : « Ceci est la première sélection musicale envoyée sur la sonde spatiale Voyager. (...)
Dans quatre milliards d'années environ, quand le Soleil aura épuisé tout son combustible et gonflera jusqu'à engloutir la Terre, cette expression humaine subsistera et voyagera dans l'univers. Dans plus de quatre milliards d'années… Si elle n'a pas été interceptée avant, bien sur… » Puis le sénateur se lève et va se servir un verre de Whisky au bar, se réinstalle à son bureau et commence à griffonner quelque chose sur un bout de papier, tout en reprenant : « Imaginez, messieurs, si jamais une civilisation extraterrestre entendait ceci, ses ressortissants se représenteraient la Terre comme un paradis. (...)
J'aimerais beaucoup que ce soit grâce à cette musique que nous entrions en contact avec une autre forme de vie. » A ce moment, le sénateur contourne rapidement son bureau, donne un morceau de papier aux PJs, monte le volume sonore de la chaîne, puis s’installe sur un siège à proximité d’eux. (...)
« ILS ECOUTENT PEUT-ETRE » : Avec un petit sourire, il se baisse vers eux, parlant tout doucement : « J'ai entendu dire que vous vous intéressiez à des affaires étranges, par exemple à des affaires ayant trait au grand télescope d'exploration radioastronomique d’ARECIBO. » Une pause. « Vous devriez aller jusqu'au radiotélescope d'Arecibo à Puerto Rico. Je tacherais de les retarder aussi longtemps que possible, mais je crois que vous ne disposerez que de vingt-quatre heures. Au delà, je n'aurais aucun moyen d'empêcher la brigade d'intervention ufologique d'entrer en action. Et ils ont reçu l'autorisation de déployer toutes leurs forces. » Un silence, il se lève, retourne sa place. Les PJs demanderont sûrement ce qu’ils doivent chercher. « Un contact » sera la seule réponse du sénateur… ARECIBO : Le Radio Télescope d’ARECIBO se situe sur l’île de PUERTO RICO, dans les CARAIBES. Il est aisé de s’y rendre, même si ce n’est pas une grande destination touristique. En quelques heures, le voyage est bouclé, et les PJs se retrouvent sur les lieux. PUERTO RICO est une île de type tropicale, ce qui signifie que la température y est toujours élevée, mais que l’atmosphère est constamment surchargée d’une humidité lourde et malsaine, qui fait coller chaque centimètre carré de tissu à la peau. Il est difficile de ne pas transpirer dès que l’on bouge, et le soleil de plomb n’est que trop rarement recouvert par quelques nuages rapidement chassés par les vents marins. Par contre, les tempêtes et cyclones tropicaux sont monnaie courante dans le secteur, et frappent aussi soudainement que violemment. Justement, les PJs arrivent sur les lieux alors que plusieurs tempêtes sont annoncées dans les heures qui viennent… Les petites villes qu’ils vont traverser sont des villes typiques des zones tropicales : les couleurs sont chaudes, mais les crépis ne tiennent pas sur les murs à cause de l’humidité. (...)
) alors que la voirie est souvent dans un état pitoyable, à cause des intempéries qui provoquent coulées de boues et glissements de terrains. Les PJs trouveront rapidement un chauffeur de taxi prêt à les emmener jusqu’au site d’ARECIBO. Inutile d’espérer louer un véhicule sur place, ce serait mission impossible, ou alors l’arnaque se ferait rapidement sentir par une panne sévère au milieu de nulle part… LE VOYAGE : Le chauffeur de taxi, MANUEL CHAVEZ, parle un anglais haché et difficilement compréhensible. La langue locale est l’espagnol, et les PJs devraient commencer à comprendre ce que signifie le terme « barrière des langues »… Néanmoins, MANUEL sait se faire comprendre, et il discutera plaisamment avec ses passagers pendant le long voyage de 4 heures jusqu’au site d’ARECIBO, perdu au coeur de la jungle. Le véhicule qu’il conduit est une sorte de vieux 4x4 complètement rouillé mais dont le moteur ronronne avec régularité. Il posera les questions habituelles aux PJs, du style « Qui êtes vous ? (...)
Surtout, il expliquera que, hormis les cars de touristes qui pullulent pendant les vacances (é mois dans l’année), le site du radio télescope est complètement désert. Enfin, en bon guide touristique, il racontera l’histoire du radio télescope à ses « hôtes » forcés : « Vous connaissez la baie de San Diego ? Vous avez déjà visité l’observatoire du Mont Palomar ? Depuis 1948 jusqu'à récemment, c'était le plus grand télescope du monde. Il a été conçu et construit par un astronome aussi riche que brillant nommé George Hale. En fait, l'idée lui en est venue un soir alors qu'il était en train de jouer au billard. (...)
Un elfe est apparu à sa fenêtre, et lui a dit de demander à la fondation Rockfeller l'argent pour un télescope. Et bien je ne sais pas qui a eu l’idée du radio télescope d’ARECIBO, mais on murmure que si un E.T. éternuait sur la Lune, il pourrait l’entendre… » … Et autres histoires du même acabit pendant les 4 longues heures de parcours sur un chemin boueux et souvent glissant… Finalement, MANUEL immobilise son taxi sur une sorte d’espace dégagé, alors que la végétation luxuriante ne permet pas de voir à plus de 20 pas de distance : « Bien. Je vous attend ici. Il est midi. Si vous n’êtes pas revenus avant la tombée de la nuit, vous rentrerez à pied. L’enceinte du Radio Télescope se trouve quelques centaines de mètres plus loin, je vous laisse y aller, et surtout, je ne veux pas savoir ce que vous allez y faire… » S.E. (...)
: Effectivement, quelques centaines de mètres plus loin, les PJs tombent sur un écriteau placé sur une double grille fermée, qui permet l’accès à un vieux pont de bois branlant. Au loin, dans la brume, les installations sinistres et abandonnées du radio télescope sont visibles. Il est relativement aisé de fracturer le cadenas rouillé et de pénétrer au milieu des infrastructures désertes. Une sorte de vallée artificielle béante est visible, celle la même qui supporte l’antenne gigantesque. (...)
La brume, provoquée par l’excès d’humidité dans la jungle, semble retenue par tout cette zone, et s’enroule autour des pieds des PJs comme des filaments vaporeux… RADIO TELESCOPE DU SETI : Quelques minutes de recherche permettent de trouver le bâtiment principal, qui a tout du bunker abandonné. Il est fermé par une chaîne et un gros cadenas rouillé, comme l’entrée du complexe. (...)
Il s’agit d’une assiette en fer blanc, peu dangereuse, mais signe que quelqu’un se cache à l’intérieur ! JORGE : è Le personnage qu’ils vont rencontrer s’exprime en Espagnol ! Faites faire des jets de langue à vos PJs, ou mieux : laissez-les se débrouiller avec leurs propres compétences dans cette langue ! (...)
Au fond de la pièce qu’ils viennent d’ouvrir, un homme est recroquevillé et se protège le visage de la lumière avec ses mains. Jorge : No me lastime ! No me lastime ! (Ne me faites pas de mal ! Ne me faites pas de mal !) Por favor, no me lastime ! (S'il vous plaît, ne me faites pas de mal !) Jesus tengo mucho miedo ! (Jorge a très peur !) JORGE tremble et regarde le sol, effrayé par la lumière… Dès que les PJs lui auront prouvés qu’ils ne lui veulent pas de mal, JORGE reprend sa litanie : Jorge : Tenemos que irnos aqui. (Nous devons partir.) L’homme semble complètement affolé. Il est vêtu comme un technicien, avec une combinaison bleue de travail, et doit probablement s’occuper d’entretenir les locaux, comme semble le prouver son badge. (...)
Par contre, il ne comprend pas un traître mot d’anglais… Voici à quoi pourrait ressembler une discussion « suivie » avec JORGE : PJs : Nombre. Nombre ? Quel est votre nom ? Jorge : Jorge… Me llamo Jorge Conception. PJs : Jorge, pourquoi avez-vous peur ? Vous avez vu quoi ? Jorge : Luces en el cielo. Rojo, azul, anaranjaro. Pense que una avioneta habia entrado de los arboles. Pero cuando llegue. (...)
Mais lorsque je suis arrivé… j'ai vu des hommes… ressemblant à des animaux… mais pas à des hommes. Ils m'ont pris et m'ont mis ici. Ils sont toujours dans la forêt !) PJs : Jorge, no comprendo. Vous dites hombres… hombres, des hommes. Jorge toujours tremblant se jette sur l’un des PJs pour lui prendre le stylo de la poche de sa chemise. Il se lève et dessine sur le mur. Les PJs peuvent voir avec stupeur le dessin de JORGE : un visage triangulaire avec deux yeux en amandes, comme ceux des extraterrestres… CONTACT : JORGE se cachait dans le local abritant les ordinateurs recevant les signaux reçus par le radio télescope. Manifestement, quelqu’un a « omit » d’appuyer sur l’interrupteur pour arrêter les capteurs… Un listing a été débité par les imprimantes de la salle il y a quelques jours. . La bande de fréquences très étroite et sa correspondance exacte avec le modèle de l'antenne indique que son origine se situe au delà de la distance lunaire. (...)
Et les distances sont bien moins importantes, puisque le signal est capté sur une bande bien plus large, comme si l’objet se rapprochait de la banlieue terrestre… Pendant que que les PJs examinent ces données, JORGE appuie négligemment sur un interrupteur rouge, provoquant probablement l’ire des PJs. Dès que ceux-ci ont le dos tourné, il se rapproche d’autres instruments, quand soudain le haut-parleur qui permet « d’entendre » les ondes émises par le radio-télescope se déclenche. JORGE regarde l’appareil, le montrant du doigt tout en reculant, une terreur absolue peinte sur son visage : Jorge : Son ellos! Han regresaron! (Ce sont eux. Ils reviennent.) Vamanos! Vamanos immediamente, por favor! (...)
qui a enregistré ce message de bienvenue pour la sonde VOYAGER, celle la même qui transporte et diffuse en boucle le morceau de BACH… Un gigantesque bruit de larsen sorti des hauts parleurs paralyse les PJs pendant quelques instants. Lorsqu’ils ouvrent les yeux et retrouvent leurs sens, la porte du local est ouverte, et JORGE s’est probablement élancé dans la tourmente… MORT SUSPECTE : Les PJs peuvent tenter de l’intercepter. (...)
Il serait dangereux de rester trop longtemps à l’extérieur… Soudain, sur leur droite, dans une petite clairière, il aperçoivent le corps de JORGE assis au pied d'un arbre. Ils s'approchent lentement en pointant leurs torches dans la direction du corps, puis remontent le faisceau vers la tête. Le corps de JORGE est dans uns position de terreur absolue, les bras tendus pour se protéger, la tête légèrement en arrière. (...)
) : Puis ils devront réussir un jet de volonté extrêmement difficile pour ne pas sombrer dans l’inconscience. A leur réveil, le corps de JORGE a disparu, mais le calme est revenu dans le laboratoire. A l’extérieur, des bruits de camions peuvent être entendus. (...)
Les données informatiques sont bien trop lourdes pour leurs ordinateurs portables, et sont de toute façon incompatibles. La fuite devra être rapide, puisque la brigade qui investit le terrain est composée d’une vingtaine d’hommes lourdement armés, aux visages de mercenaires déterminés. (...)
Information importante : ils portent un écusson, l’Aigle Royal Américain en train de fondre sur un disque qu’il attrape dans sa gueule… Pour les PJs qui ont déjà participés à la campagne « LA SAISON DES CENDRES » proposée sur le site des ARPENTEURS DE MONDES, cet écusson ne leur sera pas inconnu, et ils sauront désormais à quoi il correspond, ce qui peut se révéler une information cruciale ! Le chauffeur du Taxi, MANUEL, a été abattu sans coup férir, ce que les PJs peuvent apprendre en entendant un 1er coup de feu au loin. (...)
Par contre, ils peuvent toujours tenter de s’emparer de son véhicule pour s’enfuir, mais il leur faudra tout de même paralyser le camion des membres de la brigade, sans quoi l’opération sera inutile… L’aventure s’achève dès qu’ils ont réussit à s’enfuir, probablement hors d’haleine et après une longue séquence de poursuite à pied dans la jungle, puis en véhicule sur la route boueuse qui mène à la civilisation. (...)