JdRP Scénarios : Ronin
Ce scénario met au prise une équipe de jeunes agents spéciaux du FBI avec un personnage inspiré directement de l’épisode 3x17 « Pusher » (« Autosuggestion » en français). (...)
A l’occasion de cette confrontation, les personnages découvriront que leur adversaire est une victime d’un ancien projet de la CIA (Central Intelligence Agency) datant de la « guerre froide », baptisé « MKULTRA ». Durant la « guerre froide », les Soviétiques et les Américains se sont lancés dans un vaste combat silencieux, une guerre ouatée ne faisant ni victimes ni morts, en fait une expérience sur les méthodes de contrôle mental et les modifications du comportement. (...)
Les « patients » ont été relâchés dans la nature, pour la plupart ignorant de ce qu’ils avaient subi, mais profondément marqués, tant psychologiquement que physiquement. C’est l’un d’entre eux, Franck Patrick Modell, totalement ignorant de son passé en tant que cobaye de l’agence gouvernementale, qui va faire l’objet d’une investigation des personnages. Ceux-ci vont découvrir une nouvelle vérité cachée par une agence gouvernementale… Background : Le projet « MKULTRA » (1953-1964) : Le contexte de la « guerre froide » permit à la CIA de développer en toute impunité le projet « MKULTRA », en fait un acronyme signifiant « Manufacturing Killers Utilizing Lethal Tradecraft Requiring Assassinations » [Production de tueurs utilisant un conditionnement à l'assassinat]. Le projet officiel de l’agence gouvernementale était de produire des meurtriers programmés, alors que les Soviétiques développaient leurs propres programmes dans ce domaine. A travers le programme « MKULTRA », 149 sous-programmes furent développés dans les domaines allant de la biologie et la pharmacologie ou la psychologie à la physique du laser. Des domaines très différents étaient abordés, comme l’action des drogues psychotropes, l’hypnose, la privation sensorielle, le lavage de cerveau par l’endoctrinement. Dans ce but, une utilisation des techniques de programmation basées sur les traumas fut développée par les chercheurs. (...)
La perturbation n'est pas due à des causes physiologiques provoquées par l’absorption directe de quelque substance, ni à la condition médicale générale du sujet. » Franck Patrick Modell et le projet « MKULTRA » : Franck Patrick Modell était l’une des rares mais malheureuses jeunes victimes des chercheurs du projet « MKULTRA ». En 1964, il était âgé de 8 ans, et constituait l’un des cobayes parmi les plus réceptifs. Pour les savants, son esprit était une terre encore vierge à exploiter au maximum. Son mental fut victime de toute une série d’expériences visant à le « reprogrammer » à volonté. Suite à la nouvelle configuration de la « guerre froide », ces différents projets furent abandonnés au milieu des années 1960, et la CIA en effaça toute trace. Les « patients » furent relâchés dans la nature, pour la plupart ignorant de ce qu’ils avaient subi (après effacement de leur mémoire), mais profondément marqués, tant psychologiquement que physiquement. De graves séquelles profondément enfouies dans l’inconscient : Petit homme qui rêvait de devenir grand, la modification de sa psyché par les expérimentateurs du projet « MKULTRA » a enlevé à Franck Patrick Modell toute possibilité de s’insérer correctement dans la société durant sa vie d’adulte, puisqu’il souffrait depuis de différents troubles psychologiques plus ou moins apparents. Ce rejet de la société le désespéra, alors qu’il n’en comprenait pas les raisons, développant en lui une profonde rancoeur envers la société. En effet, tous ses rêves de grandeur au service de l’Etat, toutes ses tentatives pour devenir membre d’une agence nationale, se soldèrent par des échecs. Dans les années 1980, postulant plusieurs fois, après de laborieuses études, au FBI, à l’US Navy ou à l’US Army, il fut toujours rejeté sans motifs valables apparents (ces agences détectèrent systématiquement des troubles psychologiques le rendant peu apte à entrer à leur service). Il en ressentit un violent ressentiment envers des institutions qui ne lui permettaient pas d’exprimer ce qu’il considérait comme son « génie ». Nouveau trauma et réapparition des « programmations » du projet MKULTRA : En 1998, alors qu’il est âgé de 42 ans, de violentes crises d’épilepsie frappent Franck Patrick Modell. Les médecins lui diagnostiquent une « maladie dégénérative du cerveau issue de violents traumas psychiques datant de l’enfance ». Cette maladie réveille en lui une capacité particulière, celle d’imposer sa volonté aux autres en utilisant le pouvoir des mots. Ce nouveau trauma (sa maladie dégénérative) induit une résurgence de D.P.M. (désordres multiples de la personnalité), souvenir de ses années en tant que cobaye du projet MKULTRA. Associé à son violent ressentiment contre les institutions de l’Etat, Modell retrouve inconsciemment sa « programmation » de tueur, et décide d’utiliser ses nouvelles capacités pour défier l’autorité en place. Son état de santé peut être amélioré au prix d’un lourd traitement, qu’il refuse afin de ne pas perdre son « don ». Il se prend pour un « Ronin », un samouraï sans maître, et est prêt à aller jusqu’à la mort pour atteindre ses objectifs : laisser son nom dans l’histoire. Un petit homme qui rêvait de devenir grand : Franck Patrick Modell commet 18 meurtres entre 1998 et 2000, utilisant ses capacités pour « pousser » ses victimes à se suicider. Se surnommant lui-même le « Pusher », il se dénonce aux autorités, qui ne peuvent évidemment rien prouver. Pour Modell, l’heure de gloire a sonné : des agents du FBI sont mis sur l’enquête, qui est vouée à l’échec. C’est à ce moment qu’interviennent les personnages. Les agissements meurtriers de Franck Patrick Modell alertent également la CIA, qui tente depuis des années de réparer ses erreurs. L’agence gouvernementale surveille systématiquement le pays, à la recherche des derniers « patients » du projet MKULTRA, car le cas de Modell n’est pas un cas isolé. D’autres « cobayes » du programme relâchés dans la nature au milieu des années 1960 se sont transformés en meurtriers en puissance, suite à des traumas réactivant leurs anciennes programmations. Le secret doit être préservé à tous prix… Note : - Par convention, l’acronyme PJ désigne les Personnages des Joueurs. - Les notes et formules entre crochets concernent les règles de CONSPIRACY X. Prologue : le « Pusher ». Vendredi 25 novembre 2000, 09 heures. Bureau de Scott Hunsaker, Chef de la Section des Crimes Violents. (Division des Enquêtes Criminelles). Building J. Edgar Hoover, Quartier Général du FBI, Washington D.C. Le bureau du Chef de Section Scott Hunsaker contient un mobilier entièrement en acajou sombre et chaleureux, très prisé des cadres du Quartier Général du FBI. Des appliques délivrent dans la pièce une discrète lumière tamisée. Le bureau contient également un espace de réunion, de lourdes étagères croulant sous les classeurs et les dossiers, ainsi que de nombreux livres. (...)
Quelques cadres contenant des reproductions d’anciens plans de grandes villes américaines sont accrochés aux murs. Scott Hunsaker : Le Chef de Section Scott Hunsaker est afro-américain, imposant de part sa stature, avec un visage marqué par quelques rides lui conférant un air strict. Sur ses tempes, les cheveux commencent à devenir argentés, seul signe permettant de deviner son âge, apparemment la cinquantaine. (...)
Il a un regard franc et légèrement inquisiteur, derrière de grosses lunettes rondes cerclées en or. Il a une voix de basse qui captive l’auditoire. Première réunion avec Scott Hunsaker : Il accueille les PJ en précisant ses attentes envers chacun des hommes de sa section : - Le respect de la hiérarchie (c’est lui qui donne les ordres de mission, et les agents doivent lui faire régulièrement un rapport). (...)
- Le respect du protocole (il apprécie l’esprit d’initiative dans le cadre des protocoles mis en place par le FBI). ==> Les PJ se présentent (physiquement et psychologiquement). Les PJ sont réunis autour de la table de travail en acajou brun sombre qui occupe un coin du bureau. Scott Hunsaker préside cette réunion, mais c’est un officier de police en civil, le Sherif Franck Bosh, qui prend la parole. Il demande officiellement l’aide du FBI pour une enquête particulièrement difficile. Shérif Franck Bosh : Franck Bosh est shérif du comté de Loudoun Heigths, dans l’Etat de Virginie Occidentale. Il est grand, a un embonpoint certain, et un type vaguement italien. Son visage assez large et épais montre un visage fatigué, des sourcils broussailleux et une coupe de cheveux légèrement en désordre. Il porte sur le visage des traces de tuméfactions et de coupures récentes. Le ton lourd de sa voix, dénote une fatigue et une lassitude certaine. Néanmoins, le personnage semble d’emblée sympathique. L’affaire « Pusher » : Franck Patrick Modell a avoué par courrier au Shérif Franck Bosh 18 meurtres commis ces 2 dernières années. Le problème du shérif est que ces 18 enquêtes sont toutes classées, et concluent systématiquement à des suicides. Pourtant, Modell a cité dans sa lettre des détails connus seulement de la police (heures des morts, lieu des « suicides », détails sur les scènes des crimes). Bosh est persuadé que Modell est réellement l’assassin, mais il ne peut évidemment rien prouver. Arrestation de Franck Patrick Modell : Le Procureur de l’Etat de Virginie Occidentale a ouvert une information judiciaire sur Franck Patrick Modell malgré le manque de preuves. Le mercredi 22 novembre 2000, la police a localisé Modell dans un supermarché de Mont Foodmore, dans le Comté de Loudoun (Etat de Virginie Occidentale). Une brigade s’est rendue sur place, et le shérif Franck Bosh l’a appréhendé sans qu’il n’oppose de résistance. Il a été emmené au poste de police pour un interrogatoire. Un inspecteur de police a pris le volant, alors que le sergent prenait le siège passager, laissant Modell menotté et seul à l’arrière. Fuite de Franck Patrick Modell : Durant le trajet jusqu’au palais de Justice, Modell n’arrêtait pas de parler, ce qui énervait Bosh au plus haut point, mais ce babillage n’avait pas vraiment de sens. Il n’arrêtait pas de parler du « bleu du ciel », de « bleu cyruléen ». L’inspecteur a arrêté la voiture à un carrefour. Un camion arrivait à grande vitesse. L’inspecteur a démarré sans le voir, puis s’est arrêté en plein milieu du carrefour, sur la trajectoire du camion. Il est mort dans l’accident, et Bosh a été fortement commotionné. Le camion était bleu, et il portait la mention « cyruléen » sur le côté. Avant de mourir, l’inspecteur a détaché Modell. Celui-ci a laissé un graffiti sur le véhicule avant de s’enfuir : « NIN-RO » (anagramme de « RONIN », un samouraï sans maître). Le sang était celui de l’inspecteur mort. ==> Suite à ce récit, le Chef de Section Scott Hunsaker semble dubitatif. Néanmoins, le Procureur de l’Etat de Virginie Occidentale désire faire comparaître Modell, afin de déterminer s’il peut être incarcéré sur la base du dossier existant (ses aveux). L’aide du FBI est donc acquise au sergent, et ce sont les PJ qui vont l’aider dans sa tâche. Comté de Loudoun, Virginie Occidentale Le comté de Loudoun se situe dans l’Etat de Virginie Occidentale, à 50 km au nord-ouest de Washington D.C. C’est en fait la proche banlieue de la capitale des Etats-Unis. La ville de Loudoun Heights se situe à la limite entre l’Etat du Maryland et de Virginie Occidentale. ==> Voir carte de localisation jointe pour les Personnages des Joueurs (PJ). Le service d’intendance du QG du FBI : Il se situe aux sous-sols de l’immeuble du Quartier Général du FBI. Miss Tinkle, personnel administratif en tailleur gris foncé, portant le chignon et d’horribles lunettes en demi-lune, à la voix suraiguë, est responsable de l’intendance, et remet aux PJ leurs fournitures. Elle fait signer chaque bon de sortie en trois exemplaires, en étant toujours prolixe en menaces si le matériel disparaît ou est détérioré. Le responsable du garage du Q.G. du FBI, nommé Joey Cribiani, délivre un véhicule aux PJ (Ford Taurus) contre une décharge (ordre de mission). Le garage est également situé dans les sous-sols du Building. Matériel des Agents Spéciaux du FBI : - Insigne et badge. - Téléphone portable : Nokia (dernier modèle). - Revolver : pistolet automatique Sig Sauer P226 9 mm. - Cartouches marquées du sigle FBI. - Menottes : modèle standard. - Kit pour rassembler les pièces à conviction. - Passe partout : modèle standard. (...)
L’enquête préliminaire des PJ concerne bien évidemment 2 pistes essentielles : les informations disponibles sur Franck Patrick Modell, et les rapports d’enquêtes et d’autopsies sur ses meurtres supposés. ==> Suite aux aveux de Franck Patrick Modell, le shérif Bosh a réunit tous les dossiers concernant les 18 « suicides » qui ont eu lieu depuis 1998. Les parcourir avec précision prend une demi-journée complète à un PJ. Seule une analyse consciencieuse des rapports d’analyse, d’autopsie, des photos, permet d’obtenir des informations utiles [Df3 sous PER] ==> La police du comté de Loudoun possède également un dossier sur Franck Patrick Modell. Le shérif Franck Bosh l’a récupéré et le met bien sûr à disposition des joueurs, au commissariat central de Loudoun Heights. ==> Le FBI possède également un dossier conséquent sur Modell, mais encore faut-il que les PJ pensent à vérifier cette information par téléphone auprès de la Division des Archives [Df3 / 30 min sous INF], sise au Quartier Général. Il est également possible de fouiller la base de données du FBI à partir de n’importe quel terminal [Df3 / 15 minutes sous Informatique]. Franck Patrick Modell (dossiers de police) : Nom : Modell. Prénom : Franck Patrick. Age : 37 ans. Célibataire Parents décédés, aucune famille proche. Résidence : 1104 Heights Avenue Loudoun Heights Virginie Occidentale. Recherché pour information judiciaire, ouverte par le Procureur de l’Etat de Virginie Occidentale : Aveux de 18 meurtres commis entre 1998 et 2000. Aucune preuve n’atteste la véracité de ses dires, hormis le fait qu’il connaisse de nombreux détails non révélés au public sur les scènes des crimes. Recherché pour comparution immédiate devant la Cour de Justice de l’Etat de Virginie Occidentale sur requête du Procureur. Franck Patrick Modell d’après le FBI : Entre 1981 et 1993, Franck Patrick Modell a postulé 10 fois au FBI (et auprès d’autres institutions nationales comme l’US Navy ou l’US Army). Il a été systématiquement rejeté lors des tests psychologiques. Depuis 1993, il a dépassé les 37 ans (maximum de l’âge légal de recrutement d’un agent spécial du FBI). Ses résultats aux tests psychologiques de sélection du FBI donnent de lui un portrait peu flatteur : il est qualifié de « hautement égocentrique », avec des tendances « paranoïaques s’exprimant à l’encontre des organismes d’Etat ». Il se considère comme « un esprit brillant », ce que les institutions, d’après lui, ne veulent pas reconnaître. Les résultats sont toujours les mêmes : il ne possède apparemment aucune des qualités requises pour devenir agent spécial. Les psychologues le jugent « incapable d’assumer un travail d’équipe », et de respecter la devise du FBI, « Fidélité, bravoure, intégrité ». ==> Le FBI a pratiqué une enquête complète sur Modell (méthode standard de recrutement), et n’a rien découvert d’intéressant. D’ailleurs, un agent de l’époque a été surpris de certains « manques » dans la biographie de Modell. Il a pratiqué une enquête, qui a mystérieusement disparue du fichier central. ==> Cet agent, Thomas Gunderson, a été mis à la retraite quelques temps après pour « raisons de santé ». Caractéristiques de Franck Patrik Modell : FORCE 3 TAILLE 3 AGILITE 3 REFLEXES 4 INTELLIGEN. 4 VOLONTE 4 PERCEPTION 3. Pouvoir de « pousseur » : C’est la seule « arme » qu’il utilise. Il impose sa volonté à autrui. Les PJ peuvent tenter d’y résister au prix d’un test [Df5 sous VOL]. Note : Chaque fois qu’il utilise son pouvoir, Modell perd ses forces, ce qui explique les boîtes de concentré énergétique retrouvées chez lui. Il accélère en toute connaissance de cause le processus qui le tue lentement. Les 18 « suicides » : scènes de crimes et rapports d’autopsies. Lieux des « suicides » : Les 18 « suicides » s’étalent entre septembre 1998 et octobre 2000. Ils ont tous eu lieu dans l’Etat de Virginie Occidentale, et plus exactement à Loudoun Heights et dans les villes avoisinantes. Aucun rapprochement n’a jamais été fait car les dossiers dépendaient tous d’un comté ou d’un Etat différent, comme suit : - 8 dans différents quartiers de Loudoun Heights (tous possèdent un commissariat de secteur) - 4 à Blair (au sud-ouest de Loudoun Heights, Etat du Maryland) - 6 à Acres (au sud est de Loudoun Heights, Etat de Virginie Occidentale) Profil des victimes : - Les victimes étaient toutes célibataires, sans enfants, n’ayant parents ni amis, et vivaient seules. - Il y a autant de victimes masculines que féminines. - Ages des victimes : entre 18 et 75 ans. - Les victimes étaient issues de milieux variés. - Toutes les victimes étaient citoyennes des Etats-Unis. - Les voisins et voisines ont tous décrits les victimes comme des personnes très discrètes, sans problèmes, qui ne recevaient jamais chez elles et sortaient très peu. - Toutes les victimes semblaient vouer une passion pour l’Orient, l’Asie, et les philosophies orientales (bouddhisme, arts martiaux, philosophie zen). Dans tous les domiciles, divers magazines, livres, films, traitant de ces sujets ont été retrouvés. Les scènes de crimes : - Les « suicides » ont tous eu lieu au domicile des victimes, sans aucune trace ou témoignage d’une autre présence humaine. - Les victimes se sont toutes coupées le petit doigt de la main droite avant de se donner la mort. - Les victimes se sont toutes données la mort en se plantant un long couteau dans le ventre, au niveau du plexus solaire. La plupart du temps, il s’agit d’un couteau de cuisine ou d’un couteau à viande, voire d’une imitation de couteau traditionnel oriental. - Les victimes étaient toutes agenouillées dans le salon. - Une analyse détaillée des photos permet de voir que dans 5 cas, le téléphone était décroché et à portée de main des victimes [Df4 / 30 minutes sous PER]. (...)
Systématiquement, il s’agit d’un coup de téléphone en provenance d’une cabine publique [Df3 sous INF pour faire la demande de vérification au service des télécoms]. Deuxième scène : Les dossiers MKULTRA. ==> Les PJ risquent de s’intéresser de prêt au passé de Modell : ils vont découvrir des connexions troublantes entre la situation psychologique de Modell et d’étranges pratiques cachées depuis des années par la CIA. Thomas Gunderson et le FBI : Avant d’être mis de force à la retraite pour « raisons de santé » vers 1989, Thomas Gunderson était agent spécial du FBI en poste à Washington. Il dirigeait la Division du recrutement, et avait 800 personnes sous ses ordres, ainsi qu’un budget annuel de 24 millions de dollars. Surpris par l’obstination de Modell à rentrer au FBI malgré ses échecs successifs, Gunderson commanda une enquête interne complémentaire sur ce personnage, afin de comprendre les motivations de celui-ci. Les résultats qu’il obtint furent surprenants : Modell semblait n’avoir aucune famille, aucun ami, et même aucun passé avant 1964. Pour l’administration, Franck Patrick Modell n’apparaît que vers le milieu des années 1960, alors qu’il est déjà âgé de 8 ans. Retrouvant la piste de la famille d’accueil de l’enfant, qui déclarait l’avoir « retrouvé dans la rue », Gunderson n’a jamais pu pousser plus loin son enquête. Il fut « limogé » dans les semaines qui suivirent ce rapport interne. (Sur pression de la CIA, qui tentait de prévenir toute piste menant au projet « MKULTRA »). Persuadé qu’on essayait de l’empêcher de découvrir quelque chose d’important, il vola le dossier avant de partir, et se reconvertit en détective privé afin de continuer lui-même l’enquête. Gunderson aujourd’hui : Actuellement, Thomas Gunderson est à la retraite dans la banlieue sud est de Washington, dans un quartier tranquille d’Alington. Il vit seul dans une petite maison, complètement aigri et désabusé. Il ressasse sans cesse cette affaire, et noie ses soucis dans l’alcool. Les PJ devront le convaincre de leur déballer ce qu’il sait [Df3 sous INF], sinon il refuse de leur transmettre les informations (très maigres) qu’il a trouvé sur l’enfance de Modell. ==> Thomas Gunderson a retrouvé le nom de la famille d’accueil du petit Franck Patrick Modell. Il s’agit de la famille Kurtzdeim, qui vit dans la banlieue sud de Washington D.C., à Alexandria. Il n’a rien apprit d’autre de vraiment utile. Il dispose d’un dossier sur la question (è voir dossier PAPERCLIP à donner aux PJ). ==> Alors que Gunderson dévoile ses informations sur l’affaire, les PJ peuvent anticiper [Df4 sous PER] une attaque destinée à réduire Gunderson au silence. Un sniper tient ce dernier en joue depuis le toit du bâtiment d’en face, tire et s’enfuit par les toits [Toutes les caractéristiques des « barbouzes » à 3]. ==> L’homme tente de prendre la fuite en rejoignant une berline noire aux vitres teintées disposant de plaques gouvernementales [Df3 sous PER] (c’est la CIA qui tente d’effacer les dernières traces menant au projet MKULTRA). ==> Les PJ prennent connaissance du dossier « PAPERCLIP » (dossier n°1 à leur remettre) détenu par thomas Gunderson, relatif à la récupération de savants nazis à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, qui furent mis au service des Etats-Unis. ==> Le temps presse pour les PJ. Ils doivent localiser le docteur Kurtzdeim le plus rapidement possible. Ce dernier est veuf, sans enfant, et vit dans le quartier d’Alexandria, au sud est de Washington D. (...)
Saturnes V) La spécialité de Heinrich Kurtzdeim était la psychologie, et il fut affecté au programme de la CIA « MKULTRA » entre 1953 et 1964. Docteur Heinrich Kurtzdeim : Il est d’origine allemande, et les dossiers de Gunderson contiennent un vieux dossier du FBI, daté de 1945, le signalant comme « scientifique transfuge de l’Allemagne nazie bénéficiant du programme de protection fédéral sur requête de la CIA ». C’est en fait l’un des chercheurs de l’opération « PAPERCLIP », qui visait à récupérer les savants nazis dans le plus grand secret à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale. Heinrich Kurtzdeim, quant à lui, étant psychologue spécialisé dans l’étude du comportement, fut affecté au projet « MKULTRA » de la CIA entre 195 » et 1964. Depuis 1964 (fin du projet « MKULTRA »), il ne dispose plus du « programme de protection fédéral », mais touche des appointements de l’Etat (pension versée par la CIA). Heinrich Kurtzdeim et Franck Patrick Modell : En 1964, alors que la CIA met fin au programme « MKULTRA », Heinrich Kurtzdeim reçoit pour dernière mission de « réadapter » Modell au monde actuel. Il s’acquitte de cette tâche contre le versement à vie d’une pension par l’Etat. Manifestement, la « reconversion » de Modell fut un échec à long terme. ==> Lorsque les PJ arrivent au domicile de Kurtzdeim, ils aperçoivent [Df3 sous PER] une berline noire possédant des plaques gouvernementales garée non loin du domicile du savant. 3 hommes armés ont pénétré dans le domicile (Il s’agit des mêmes « barbouzes » de la CIA qui ont éliminé Gunderson, et qui viennent s’assurer que le savant ne trahira pas les secrets de l’agence [Toutes les caractéristiques des « barbouzes » à 3]). ==> Une fois Kurtzdeim grièvement blessé ou mort, les « barbouzes » prennent la fuite. La CIA a ainsi effacé les derniers témoins pouvant attester l’existence du projet « MKULTRA » dans les années 1960, et faire le rapprochement avec la fuite dans la nature de tueurs potentiels. ==> Avant de mourir, Kurtzdeim révèle au PJ l’existence d’un dossier qu’il a patiemment constitué et conservé. Ce dernier est conservé dans un petit coffre situé derrière un cadre du bureau [Df3 sous PER]. ==> Donner aux PJ le dossier n°2 « MKULTRA », qui contient : - Des photocopies d’une enquête sénatoriale datant de 1977 prouvant l’existence d’un projet « MKULTRA » piloté par la CIA, mais sans que la commission sénatoriale (à laquelle appartenait le sénateur Robert Kennedy) ne réussisse à définir le contenu précis de ce programme. - Des références et articles de presse divers concernant plusieurs tueurs en série, qui semblent selon Kurtzdeim avoir un lien entre eux (ce sont tous d’anciens « patients » de « MKULTRA ». La CIA et Franck Patrick Modell : Ayant effacé les derniers témoins du projet « MKULTRA », la CIA compte se débarrasser de Modell en le laissant se faire éliminer par les agents spéciaux du FBI. En effet, ils sont conscients de l’état psychologique du « pousseur », et savent que dans son délire, il recherche une mort qui lui clora les lèvres à jamais. Désormais, ils n’interviennent plus directement. ==> Lorsque les PJ ont fini de travailler sur les rapports concernant les meurtres présupposés, ainsi que sur les dossiers concernant Modell, il ne leur reste plus qu’à aller fouiller son appartement, qui se situe dans le centre ville de Loudoun Heights. ==> Le shérif Franck Bosh les accompagne sur cette enquête (qui se passe sur sa juridiction, celle du comté de Loudoun). L’appartement de Franck Patrick Modell : Il se situe dans un grand immeuble rouge brique, terne, sale, d’une avenue du centre ville de Loudoun Heights. En vis à vis du sien se situent les mêmes immeubles gris et ternes qui bouchent toute vue. Son appartement est un petit F3 aux pièces exiguës. Il est très mal entretenu. Le mobilier est vieillot, la décoration inexistante, le tout dans des tons brun sombre. Avec peu de sources de lumière, cet endroit est légèrement oppressant. Une fouille minutieuse de l’appartement [Df3 / 1 heure] permet de découvrir plusieurs indices : - Modell prend des pilules contre l’épilepsie, manifestement depuis 1998, d’après les ordonnances qui se trouvent dans un des tiroirs de son bureau. - Le frigo est rempli uniquement de boîtes présentant un logo surprenant : un biceps en contraction. Ce sont des produits nutritifs pour athlètes. Il y en a une bonne trentaine. - Modell possède 2 types de littérature : des ouvrages concernant le FBI, la Navy, les méthodes d’investigation… Il possède également des ouvrages concernant les philosophies asiatiques. Il est abonné depuis 1998 (1er numéro possédé) au magazine « Soleil Levant ». - Modell est golfeur (il possède un matériel assez usagé). Petite explication des meurtres de Modell : ==> Les différents « suicides » ont été provoqués par Modell, par téléphone. Il a « poussé » les victimes à se donner la mort grâce à son don, dans un simulacre de cérémonie traditionnelle, qui fait référence à l’Hara-kiri des samouraïs (il se prend pour un « Ronin », un samouraï sans maître). ==> Modell a pris contact avec les différentes victimes par le biais de la rubrique « petites annonces » du magazine « Soleil Levant ». Depuis septembre 1998, il a fait passer tous les mois une annonce [Df3 / 1 heure sous PER] : « La maîtrise de son l’esprit, c’est la maîtrise de son destin. Choisissez votre destin avec mon aide. (...)
(« OSU » signifie « pousser » en japonais [Df3 sous langue ou Df4 sous INT]). Les joueurs trouveront également des piles de cette revue chez Modell. Les n° de téléphone correspondent à ceux de cabines publiques qui se situent toutes entre Loudoun Heights et Washington D.C. [Df3 sous INF pour faire la demande de vérification au service des télécoms]. Retrouver la trace de Franck Patrick Modell : Les PJ peuvent surveiller la cabine correspondant au n° indiqué par la dernière annonce de Modell, en espérant voir celui-ci attendre d’y être appelé par une nouvelle victime potentielle. En fait, Modell ne veut plus commettre de crimes, mais seulement ridiculiser le FBI, en jouant au chat et à la souris. Il va lui-même appeler à cette cabine alors que les PJ l’y attendront, puisqu’il s’attend à cette manoeuvre (il s’est dénoncé). Il pose une devinette aux PJ : « Je me cache la ou les balles s’enterrent. Ou serais-je demain ? ». (...)
Les pistes possibles : Plusieurs pistes sont possibles à partir de tous les indices relevés : - Les pilules contre l’épilepsie : elles sont le signe que F. P. Modell est peut être atteint d’une maladie dégénérative du cerveau depuis 1998 [Df4 sous médecine]. - Son traitement est renouvelé toutes les semaines à l’Hôpital de la Pitié de Fairfax (banlieue ouest de Washington D. (...)
- Les produits nutritifs pour athlètes : ils sont utilisés par les athlètes après un important effort musculaire. - Le magazine « Soleil Levant » : Modell y est abonné depuis 1998, date à laquelle il y passe toujours la même annonce : « La maîtrise de son l’esprit, c’est la maîtrise de son destin. (...)
(« OSU » signifie « pousser » en japonais [Df3 sous langue ou Df4 sous INT]). Les n° de téléphone correspondent à ceux de cabines publiques qui se situent toutes entre Loudoun Heights et Washington D.C. [Df3 sous INF pour faire la demande de vérification au service des télécoms]. (...)
Troisième scène : première confrontation. Dimanche 26 novembre 2000, 14 heures. Golf du district de Columbia. ==> Modell a posé volontairement une énigme ridicule aux PJ : « Je me cache ou les balles s’enterrent. Où serais-je demain ? (...)
Il fait bien évidemment référence au golf du district de Colimbia, qui se situe à l’ouest de Washington D.C. (les PJ ont trouvé du matériel de golf chez lui). Modell veut absolument se faire capturer pour tourner la justice, le FBI et le shérif en ridicule. ==> Les PJ s’y rendent, accompagnés par l’équipe d’intervention du FBI, le SWAT (Survey Weapon and attack Team). Ces derniers couvrent la zone (parking, accès principaux et secondaires). Le shérif Franck Bosh est de la partie. ==> Modell est tranquillement en train de jouer au golf, lorsqu’il repère l’équipe venu l’appréhender. Il s’éclipse alors rapidement dans un hangard, contenant le matériel et les engins destinés à entretenir le parcours. (...)
Il est suivi par l’un des hommes de l’équipe d’intervention du SWAT, le jeune Brian Lowry. Tout se déroule comme Modell l’avait prévu. ==> Brian Lowry ressort quelques instants plus tard du bâtiment. Il se poste devant l’entrée du hangard, tenant dans la main un bidon d’essence, et de l’autre un briquet zippo anti-tempête allumé. (...)
==> Le dimanche même, les PJ peuvent achever de recueillir des preuves, alors que le « pousseur » est gardé à l’Hôpital de Loudoun Heights suite à sa crise d’épilepsie. La procédure de comparution immédiate est repoussée au Lundi. (...)
Quatrième scène : l’audience. Lundi 27 novembre 2000, 09 heures. Salle d’audience « A », cour de Justice de l’Etat de Virginie Occidentale. ==> Avant d’entrer dans la salle d’audience, Modell salue le shérif Franck Bosh et toute l’équipe du FBI. Avec un air sûr de lui, Il parie 20 dollars avec l’un des PJ qu’il ressortira libre et blanchi de cette salle d’audience. ==> Le Procureur de l’Etat de Virginie Occidentale appelle les PJ à la barre pour qu’ils livrent leurs impressions sur Franck Patrick Modell [Df4 sous INF]. Quoi que ceux-ci disent, le Procureur questionne directement Modell, en lui demandant de s’expliquer au sujet de ces « faits obscurs et inexpliqués » qui entourent cette affaire. Ce dernier lui parle lentement en le regardant droit dans les yeux, lui expliquant que « Sur [son] honneur, il n’y est pour rien dans toute cette affaire » et qu’à son avis, il est « totalement innocent des allégations sans fondements portées contre lui ». Le Procureur cligne quelques secondes des yeux, puis déclare F. P. Modell innocent et libre sur le champs (le « pousseur » vient bien évidemment de manipuler l’esprit du Procureur). ==> En ressortant, Modell s’arrête devant le PJ avec qui il a parié 20 dollars, les lui réclamant, un sourire satisfait aux lèvres. Il en profite pour faire une remarque au shérif Franck Bosh au sujet de son poids et de son manque d’activités sportives ce qui déclenche immédiatement chez ce dernier une forte colère. Encore une fois, Modell joue avec les enquêteurs et les manipule en exacerbant volontairement leurs haines à son encontre. Cinquième scène : intrusion. Lundi 27 novembre 2000, 12 heures. Bureau de Scott Hunsaker, Chef de la Section des Crimes Violents (Division des Enquêtes Criminelles). Building J. Edgar Hoover, Quartier Général du FBI, Washington D.C. ==> Le téléphone de l’un des PJ sonne, et la voix légèrement stressée et affolée de la secrétaire du Chef de Section Scott Hunsaker jaillit précipitamment : « Scott Hunsaker vient d’être agressé, il vous demande de tous revenir au QG dans les plus brefs délais. Il croit avoir reconnu F. P. Model avant d’être agressé. » ==> Scott Hunsaker reçoit les PJ dans son bureau. Il est fortement commotionné au visage, ses lunettes gisant brisées sur son bureau, et se tient les côtes comme s’il en souffrait. Il a le visage fermé, froid. l’archiviste du Quartier Général du FBI, Helen Tchekov se trouve piteusement assise dans un coin du bureau, en pleurs et surveillée par un agent armé en faction. (...)
Elle m’a aspergé le visage avec une bombe lacrymogène, et m’a copieusement rossée avant de retrouver son calme. L’homme s’est enfui, mais je crois qu’il correspond à la description de F. P. Modell. Il est parti avec vos dossiers personnels. » L’intrusion de F. P. Modell : Les caméras de vidéosurveillance du building du FBI ont enregistré toutes les allées et venues de la matinée. F. P. Modell est arrivé dans le hall d’entrée à 11 heures (directement après son audience). Il s’est saisit d’un bout de carton anodin, sur lequel il a griffonné le mot « PASS » qu’il a ensuite glissé dans la pochette de sa veste. (...)
Il s’est présenté devant le garde de faction, et est passé sous le portique de détection sans que personne ne lui pose de questions au sujet de son « badge ». De la même façon, Modell s’est promené impunément dans le building pendant quelques minutes, personne ne semblant remarquer son manège (il utilise bien évidemment son pouvoir). Ayant trouvé la Division des Archives du FBI. Il pénètre dans le bureau d’Helen Tchekov (qui ne contient pas de caméras). A 11 heures 35, Scott Hunsaker passe devant le bureau, semble surpris, s’arrête, puis y entre. Deux minutes plus tard, Modell en sort, un sourire aux lèvres et plusieurs dossiers sous le bras. Il quitte le building comme il y est entré, tout à fait impunément. Nouveaux ordres : ==> Le Chef de Section Scott Hunsaker bouillonne littéralement. Il demande aux PJ de se rendre immédiatement au domicile du suspect et de l’appréhender sans tarder. (...)
==> Il a fait préparer et chercher un mandat pour « Intrusion illégale dans un immeuble fédéral », ce qui semble ridicule mais suffisant pour appréhender un suspect, car c’est un délit fédéral. ==> Le shérif Franck Bosh se tient prêt sur place, les attendant, avec une équipe du SWAT. Explications : Modell sent que son heure approche, et que la maladie le ronge. Il décide de mettre la pression aux enquêteurs en faisant un dernier coup d’éclat. Il s’est choisi de nouveaux adversaires, qu’il juge plus intéressants que le shérif Franck Bosh. Il a décidé d’éliminer celui-ci sans attendre. Sixième scène : assassinat en ligne. Lundi 27 novembre 2000, dans le courant de l’après midi. Domicile de Franck Patrick Modell, Loudoun Heights. ==> Retour au domicile de F. P. Modell à Loudoun Heights. Bien évidemment, celui-ci est vide, et les hommes du SWAT se donnent beaucoup de peine pour rien afin de prendre l’appartement d’assaut, tout en surveillant toutes les issues de l’immeuble et ses alentours. ==> Aucun indice ne permet de dire où est passé Modell. Alors que toute l’équipe s’active à une recherche infructueuse [Df3 sous PER], le téléphone sonne. C’est le shérif Franck Bosh qui décroche. Les hommes du SWAT mettent immédiatement la ligne sur écoute afin de localiser le signal d’appel. C’est Modell qui téléphone, sachant les enquêteurs et le shérif présents. Bosh doit le faire parler le plus longtemps possible pour que la source de l’appel soit localisée avec précision. Les PJ peuvent suivre l’entretien sur le téléphone de la chambre de l’appartement. ==> Modell discute longuement avec Bosh, lui expliquant que ce jeu l’amuse énormément. Puis il prend des nouvelles du shérif, sur un ton presque amical, voire chagriné. (...)
==> Les hommes du SWAT localisent la source de l’appel : c’est une cabine publique dans une rue de Fairfax (banlieue ouest de Washington D.C.), à proximité de l’Hôpital de la Pitié, celui qui prescrit le traitement antiépileptique de Modell. Si les PJ réfléchissent, ils se rendront compte que c’est l’hôpital qui délivre son traitement hebdomadaire contre l’épilepsie [Df3 sous INT pour s’en rappeler]. (...)
==> Si les PJ appellent l’hôpital et s’imposent auprès de l’administration [Df3 sous INF], ils apprennent que Modell a rendez-vous pour une consultation en fin d’après-midi. Septième scène : Ronin. Lundi 27 novembre 2000, vers la fin de l’après midi. Hôpital de la pitié, Fairfax, banlieue ouest de Washington D.C. ==> Les PJ et l’équipe du SWAT se rendent à Fairfax. Le véhicule de F. P. Modell se trouve bien sur le parking, le moteur encore chaud. Une visite discrète à l’accueil permet de s’assurer que le « pousseur » est bien arrivé, et qu’il se trouve présentement en train de passer un scanner en neurologie. (...)
Il vient de recevoir des ordres stricts de ses supérieurs (poussés par la CIA) qui lui donnent l’ordre d’abattre Modell à vue. Les PJ devront s’imposer pour l’empêcher de mettre son projet à exécution [Df4 sous INF]. (...)
De plus, tirer dans un endroit confiné saturé d’oxygène risquerait de provoquer un incendie ou une explosion. Dernière intervention de la CIA : C’est la CIA qui donne l’ordre au capitaine Fuller d’abattre Modell à vue. Ce dernier va tenter de coiffer les PJ au poteau en envoyant l’un de ses hommes du SWAT en éclaireur, mais ce dernier mourra (voir plus loin). (...)
L’hôpital de la pitié de Fairfax : C’est un petit hôpital classique, bondé de monde en ce début de semaine. La direction a tout de même fait évacuer son personnel de l’aile nord ou se situe Modell (aile de neurologie). Les couloirs ont une teinte verte médicale standard, et l’air est saturé d’odeurs de produits chimiques, de médicaments et surtout d’oxygène. (...)
Les portes des chambres permettent de voir de nombreux patients reliés à des machineries complexes, notamment à des appareils à oxygène, rappelant aux PJ d ‘éviter de tirer… Equipements du SWAT : Le capitaine Fuller (qui dirige l’équipe du SWAT) insiste pour équiper les PJ de caméras et de micros montés sur des gilets pare-balles en kevlar. En cas de grabuge, il prendra le risque de donner l’assaut pour neutraliser Modell. Les PJ seront surveillés en permanence pendant leur progression dans l’hôpital. Quelques hommes du SWAT pénètrent également dans l’hôpital pour les soutenir (en fait pour exécuter la basse besogne imposée au capitaine Fuller par la CIA). (...)
L’arme n’est plus la [Df3 sous PER]. L’écran du scanner est allumé, et montre une image médicale du crâne de Modell. Celui-ci présente une image médicale en 3d du cerveau de Modell, qui ne présente pas une configuration « normale » [Df3 sous Médecine]. Son dossier, ouvert à côté de l’écran, explique que Modell est atteint d’une maladie dégénérative du cerveau qui provoque ses crises d’épilepsie. Le denier rapport du médecin, qui date d’il y a quelques minutes, conclut à une issue fatale d’ici peu de temps. Modell s’est enfui vers un couloir qui communique avec les chambres de multiples patients. Ultime confrontation : F. P. Modell attend patiemment les PJ dans la chambre d’un patient âgé, branché sur un appareil respiratoire qui débite d’énorme quantité d’oxygène. (...)
La pièce est close, et l’odeur de l’oxygène fait tourner la tête aux joueurs. Si l’un des joueurs tente d’entrer dans la pièce, ce qu’attend Modell avec impatience, il tente de le corrompre en s’aidant de son pouvoir. Impossible de lui résister [Df5 sous VOL]. (...)
Il explique alors aux PJ téméraire(s) qu’il a été heureux de trouver enfin des adversaires à sa taille, mais que finalement, c’est le « Ronin » qui l’emportera, et laissera son nom dans l’histoire. Il impose par sa volonté au(x) PJ présent(s) de jouer avec lui à la roulette russe, en ne laissant qu’une balle dans le chargeur de son arme, qui ne compte que huit logements [test de Chance]. Aux PJ de trouver une solution… Dans tous les cas, Modell tente d’attirer le ou les PJ présents avec lui vers la mort, ce qui serait son dernier coup d’éclat… Epilogue : le cas Franck Patrick Modell. Lundi 27 novembre 2000, en soirée. Hôpital de la pitié, Fairfax, banlieue ouest de Washington D.C. ==> Si les PJ optent pour une solution violente, Franck Patrick Modell ne meurt pas de ses blessures, mais reste dans un coma profond, duquel il ne sortira pas. ==> Grâce aux derniers rapports réunis, il apparaît que Modell est un petit homme qui voulait devenir grand. D’après les rapports des médecins, Il savait depuis 1998 ans qu’il allait mourir s’il ne suivait pas un traitement, mais il avait décidé de ne pas accepter cette solution. ==> La Justice et le FBI ne peuvent accepter l’idée d’un « pouvoir » de contrôle de l’esprit, mais le cas Modell a soulevé certaines questions dérangeantes en haut lieux.