JdRP Aides de Jeu : Guide de Freiburg
Bienvenue et salutations, voyageur ! Le fascicule que vous tenez dans vos mains est le premier guide complet de la splendide ville de Freiburg. Il vous éclaire sur les dedans et les dehors, les choses à faire et celles qu'il vaut mieux éviter, et sur ce qu'il faut absolument voir de la plus grande ville du monde. Mon nom est Tobias Hauk, et je serai votre guide. Incidemment, ceci est la troisième édition de Bienvenue à Freiburg et la demande ne semble pas vouloir diminuer. C'est devenu une plus grosse affaire que lorsque j'ai commencé seul. Freiburg est devenue une destination populaire pour les marchands et les voyageurs en provenance de tout Théah, et chacun d'entre eux veut savoir quel est le meilleur endroit pour manger et dormir et quelles sont les curiosités à voir lors d'un séjour dans la Ville. J'espère que cet ouvrage saura les aider dans leur quête. Une des joyeuses fêtes improvisées que les voyageurs arrivant à Freiburg sont souvent surpris de voir. Pourquoi est-ce que nous faisons la fête ? Et pourquoi pas? Un autre auteur vous aurait menti, et vous aurait dit que son guide est la source d'information 'définitive'; et “qu'aucun voyageur ne devrait s'en passer. (...)
Si vous ne trouvez pas cela utile, ou si vous relevez une erreur dans ces pages, on peut souvent me trouver dans l'une des tavernes détaillées plus bas. En dehors de cela, vous pouvez laisser un message à mon intention à la Gazette de Freiburg ; j'écris de temps à autre pour cet illustre périodique, et l'équipe sera plus que ravie de faire suivre votre message. Le lecteur perspicace aura remarqué que je parle de 'la Ville' comme si c'était une personne à part entière ; pour les natifs de Freiburg, c'est tout particulièrement vrai. Pour nous, il n'existe qu'une Ville ~ toutes les autres pâlissent en comparaison. Certes, mon enthousiasme pour Freiburg ne connaît pas de limites. J'ai arpenté ses rues pendant près de 20 ans et il m'arrive encore d'être surpris et de rencontrer de nouvelles têtes. Cette ville bat à un rythme qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Elle semble douée d'une vie qui lui est propre, bouillonnant d'une vie effervescente. Même si tous ses habitants quittaient l'endroit du jour au lendemain, la Ville donnerait encore l'impression d'être bondée par la foule agitée et les marchands s'époumonant pour se faire entendre par-dessus le brouhaha. (...)
Que vous partagiez cette vision d'un monde meilleur, ou que vous soyez simplement à la recherche d'un endroit où faire de bonnes affaires, vous êtes au bon endroit. Freiburg est une antiquité qui renaît une fois de plus. Elle offre un futur à un peuple piégé par son passé. (...)
Elle offre la liberté à une nation détruite par la tyrannie. Plus cosmopolite que Pau, plus grande que Charousse, plus belle que Carleon ~ Freiburg est tout cela et plus encore. Je ne pourrais pas terminer sans remercier les individus et les hommes d’affaires qui ont rendu tout ceci possible. (...)
Qu'ils aient partagé une bière tandis que j'étais dans leur taverne, ou qu'ils aient mis à ma disposition un toit au-dessus de ma tête les jours les plus déprimants, ils sont des dizaines à être concernés par mes remerciements : tous les membres de la guilde des aubergistes ; le personnel des Equisite Tastes ; Silas Campbell, qui a aidé à subventionner ce fascicule ; et bien d'autres encore. Ils sont le sang qui bat dans les artères de la ville que j'aime, et c'est à eux que je dédie ce travail. Veuillez à présent me laisser refermer cette introduction. (...)
Vos paroles trouveront peut-être écho dans la future édition de ce volume. Je vous laisse avec ces quelques mots d'un autre auteur qui écrivait ceci à propos de ma ville natale : Gerald : Eh bien, c'est ce cirque pour les yeux, cette faune bigarrée que vous appelez une ville ? Garde 1 : Ce n'est pas une ville, étranger. Ce que vous voyez, c'est LA Ville, tout court. Garde 2 : Ouaip, entrez ou restez, que ça vous plaise... ou pas. Gerald : Que ça me plaise ? (...)
C'est une devinette ou quoi ? Garde 1 : Non, étranger. Tout homme a le droit de faire ce qui lui plaît dans la Ville. C'est son but et sa promesse. LA Ville tout court, auteur anonyme. L'histoire de Freiburg à destination du voyageur L'histoire de Freiburg débute avec les Drachen, une race ancienne et éteinte dont les squelettes ont recouvert l'endroit durant des siècles. Personne ne sait pourquoi autant de squelettes de drachen sont apparus ici, ni quelle force antique a bien pu bâtir la Wachtturm à partir de tous ces ossements, mais leurs apparitions ont sans aucun doute altéré la course de l'histoire de l'homme. Les premiers Eisenörs à avoir vécu dans cet endroit évitaient ce cimetière. Ils croyaient que les os étaient maudits, et qu'ils apporteraient mort et ruine à toute personne qui les toucherait. Aujourd'hui, nous rions de ces vieilles histoires : les os restent des os, après tout, et les esprits des Drachen reposent tranquillement sous terre. La vision d'un artiste de l'armée triomphante des Protestataires après la dernière bataille du Stein. Matthias Stark fut le commandant du Stein lors de sa dernière bataille. Les premiers mots qu'il prononça à la vue des forces de Wulf qui arrivaient sont entrés dans la légende : 'Bande de bâtards vicieux, vous nous avez bien eus, pas vrai ?' Les paroles de Stark se révélèrent prophétiques : les envahisseurs débordèrent rapidement les flancs des défenseurs de la forteresse et menaçaient d'abattre les murs. Lorsqu'il vit ce qui se passait, Stark mit son armure, enfourcha son cheval et se rua sur l'ennemi, tuant des dizaines d'hommes avant qu'ils ne puissent le mettre à terre. (...)
' Cette cité n'aurait jamais vu le jour sans l'Imperator Stefan III. En 1267, il ordonna la construction d'une forteresse autour de la Wachtturm, et tint bon face aux craintes superstitieuses de ses lieutenants. La forteresse, appelée le Stein, devint bientôt le coeur de l'armée eisenöre. Elle se tenait telle une montagne au milieu de la nation, gardant l'Eisen de tout danger pendant près de 400 ans. Durant la Guerre de la Croix, le Stein servit de plaque tournante pour les forces vaticines. Le général protestataire Stefan Wulf savait qu'il devrait prendre cette forteresse s'il voulait faire triompher sa cause ; sans cela, les Protestataires étaient perdus. (...)
Se déplaçant sous le couvert d'une météo peu clémente, l'armée de Wulf lança une attaque surprise contre la forteresse, et finit par la prendre au cours de ce qu'on appela la Dernière Bataille du Stein. Matthias Stark Wulf ne put jamais véritablement tirer avantage de cette conquête. Les Vaticins s'acharnèrent sans aucune pitié sur lui, et il ne put jamais effectuer la reconstruction de la forteresse qui aurait démontré sa victoire. (...)
Au lieu de cela, il fut obligé de se défendre maintes et maintes fois contre des attaques qui n'avaient aucun sens, et fut forcé d'abandonner l'endroit quelques années plus tard. Son départ marqua alors une nouvelle ère pour le Stein. Les Vaticins traversèrent le Stein dans l'espoir de piéger les forces de Wulf plus au Nord. Cependant, les Protestataires se montrèrent plus malins qu'eux, et la campagne militaire tourna rapidement en une sempiternelle et morne variante du jeu du chat et de la souris. Durant cette période, la forteresse et les bâtiments alentours ne furent plus revendiqués par aucun des deux camps. (...)
Des gens commencèrent à s'installer doucement dans le coin, bâtissant de nouvelles maisons et transformant la forteresse en un relais de poste. Ce fut une époque trouble dans l'histoire de Freiburg. Les chefs de la ville étaient sans cesse remplacés, et les gens vivaient dans la peur continuelle d'une attaque. L'Eisenfürst Nicklaus Trägue fut simple soldat durant la dernière bataille du Stein et continua de servir l'Empereur bien après sa chute. Pendant des années, il voyagea aux quatre coins de l'Eisen et se battit dans un nombre incalculable de batailles toutes plus sanglantes les unes que les autres. (...)
L'Imperator hésitait à créer une nouvelle baronnie en plein milieu de la guerre, mais Trägue balaya ses craintes en ne demandant que les territoires qu’il pourrait apercevoir depuis la Wachtturm.' Empressé de pouvoir remettre un peu d'ordre dans l'anarchie qui faisait rage aux alentours du Stein, Reifenstahl accepta rapidement. Mais Trägue n'avait aucune envie de réguler l'anarchie qui régnait dans le Stein. Au lieu de cela, il s'institua simplement nouveau chef, et autorisa les citoyens à mener leurs affaires sans craindre aucune interférence de la part du gouvernement. Pour cimenter sa décision, il renomma la nouvelle ville Freiburg, et lui donna une nouvelle devise : 'Pas de questions.' Les marchands accoururent. Bien entendu, la décision inquiéta beaucoup Reifenstahl. Au lieu de stabiliser l'agitation qui régnait au coeur de son empire, Trägue l'avait tout simplement légitimée. Cependant, la nouvelle ville était ce dont le pays avait besoin. Ceux qui étaient las de la guerre pouvaient se rendre à Freiburg en sachant qu'ils ne seraient plus rappelés sous les drapeaux pour se battre une fois encore. Trägue n'avait aucun intérêt dans cette guerre, et il refusa qu'on prête assistance aux deux parties. Père Peissel Le père Peissel fut le leader spirituel du Stein entre 1373 et 1391. Sa décision d'utiliser la cage thoracique d'un Drachen pour en faire une église conduisit à la construction de la cathédrale du Coeur du Drachen, 300 ans plus tard. Voici un extrait d'un de ses sermons. 'Certains d'entre vous peuvent être emplis d'un sentiment de grandeur. (...)
Si Theus a pu mettre à bas cette bête, imaginez la facilité avec laquelle il peut faire la même chose avec vous ! Ne soyez pas égoïstes au point d'oublier Celui qui vous a créés.' Vue d'ensemble du Freiburg moderne En général, les visiteurs arrivant à Freiburg ont des difficultés pour comprendre comment fonctionne le gouvernement. Nombre de services communs à d'autres villes ne sont pas disponibles ici. (...)
Effectivement, c'est parfois gênant, mais la plupart du temps, c'est une véritable bénédiction. Vous n'avez pas besoin de demander la permission à la ville pour monter votre affaire et gagner votre vie. Vous n'avez pas besoin de faire des courbettes ou de raser les murs devant chaque petit nobliau qui passe, et plus important encore, vous ne devez des comptes à personne. A moins que vous ne le vouliez, nul n'a l'autorité à Freiburg pour vous dire ce qu'il faut faire. C'est cette liberté qui fait de Freiburg une ville si exaltante et si terrifiante. Ceux d'entre nous qui se sont faits à cette ambiance ne peuvent plus vivre sans. Trägue est techniquement le souverain de Freiburg, mais il n'a jamais fait plier quelqu'un, pas plus qu'il n'a jamais demandé à quiconque de faire quelque chose contre sa volonté. La plupart du temps, il est assis dans sa tour et laisse le reste du monde à ses affaires. (...)
Vous pouvez penser que l'absence de police est un prix à payer trop élevé pour conserver sa liberté, mais je ne suis pas d'accord. Avant d'arriver à Freiburg, je devais courber l'échine chaque jour devant un homme qui accordait plus d'importance à ses chevaux qu'à ses hommes. (...)
Il laissa mourir un de mes amis après qu'un cheval l'a renversé ~ son médecin était au chevet du cheval à s'occuper de sa patte tandis que mon ami (qui l'avait servi avec loyauté pendant des années) baignait dans son sang. La ville n’est en aucun cas totalement anarchique. Nous avons Wilma Probst, l'administrateur de la ville et le bras droit de Trägue. Elle récolte des fonds pour payer la garde, contrôle le Hall des Enregistrements, et tente en général de s'assurer que tout le monde est traité avec équité. (...)
Si vous deviez rencontrer quelque problème que ce soit au cours de votre visite, Wilma vous assure que votre plainte sera enregistrée. En plus de Wilma et de la Garde, il y a de nombreux groupes privés qui travaillent à rendre la ville meilleure. Les plus célèbres sont les Wachhunde, un groupe d'anciens combattants eisenörs qui se sont jurés de protéger la Ville du crime. Ils répugnent à tuer, mais leurs panzerfausts ont convaincu plus d'un criminel de réfléchir aux conséquences de ses actes. Ils sont à peu près 50, et bien qu'ils ne puissent pas être partout, leur présence a fait de Freiburg un endroit plus sûr où vivre. Si jamais vous vous retrouvez dans le pétrin, tâchez de repèrer leurs chemises noires et blanches. Je pense que des gens comme Wilma et Kelby ~ des gens qui croient au potentiel de cette ville, qui pensent que les hommes peuvent coexister sans s'entretuer ~ ont permis à la ville de prospérer. Sans eux, je pense que cette ville se serait déjà écroulée sur elle-même. Il n'y a pas beaucoup de lois à Freiburg : elles tiennent sur trois pages. Cependant, la Garde ne tolère pas les menaces à la sécurité de la ville telles que les incendies criminels, l'incitiation à l'émeute, ou encore les intrigues visant à destituer Trägue. Qui plus est, le meurtre et l'esclavagisme sont sévèrement réprimés ; l'Eisenfürst est très pointilleux envers de telles activités. Apart cela, la Garde a l'autorité requise pour arrêter toute personne qui nuit à la sécurité publique, ce qui veut dire que si vous n'ennuyez ou n'attaquez personne, ils vous laissent tranquillles. (...)
Bien évidemment, certains gardes ont tendance à se montrer trop 'enthousiastes' en faisant leur devoir, mais ces gens ont tendance à quitter la ville au bout d'un mois ou deux, et ils ne manquent alors plus à personne. Un pyromane a détruit cette construction singulière en 1665, mais il fut rapidement attrapé par un groupe de gardes qui l'exécutèrent sur place. (...)
Personne ne se lève le matin en espérant tomber sur une bande de brutes qui le tabasseraient et le laisseraient pour mort. En jouant là-dessus, Trägue a créé une merveille. L'individualisme est la grande force de Freiburg... Et la source de son succès. La Ville vivante Un poème sur Freiburg par Gerry de Pau La route tremble sous mes pieds Comme les ailes des corbeaux. Le bruissement de la rivière est son pouls De granite qu'on entend chanter. Et dans le coeur de chaque homme J'entends l'écho des cloches, De la liberté qui fait battre leurs coeurs ; Le lieu ou l'Espoir ressurgit. (...)
Et à présent ils chantent et ils sourient, Sous le soleil de midi, Ils ne courberont plus jamais l'échine, Ni ne verront des nobles que leurs pieds. Mais un jour viendra le Jugement, Sous l'oeil de l'ivrogne. La chair de la Ville se tordra et se retournera Consumée par les noirs relents de la Guerre, Le crâne pâle, la faux sanguinolente ; Le prix que paie l'Homme Libre. Les Drachen reposeront en paix une fois encore Leurs ailes dans la lueur d'un soleil couchant. Guide de la Ville Apartir de maintenant, Bienvenue à Freiburg vous servira de guide touristique de la ville, passant en revue les 6 districts qui composent le centre de Freiburg. Chacun a ses avantages et ses défauts, mais je les aime tous dans leur unique dissonance. Le Shade* a sa force de caractère, tandis que les Greens ont leurs beautés pittoresques, et les Candlelit leur vie trépidante et palpitante. Le Stein a son histoire et sa beauté, tandis que les Bones ont leurs sensations de danger, et les Downs leur sens de la vie en communauté. Chaque district a ses propres points de repère, que je vous indiquerai du mieux que je le pourrai. J'espère que vous, mes chers lecteurs, apprécierez autant votre séjour à Freiburg que je ne l'ai apprécié. Souvenez-vous tandis que vous serez devant les portes, votre regard dirigé vers la ville. Faites un pas de plus et vivez la grande expérience. Tobias Hauk. *NdT : Pour plus de commodités, les noms de lieux n’ont pas été traduits. L’une des échoppes prospères qu’on peut trouver à Freiburg, régie par l’étrange “non règlementation“ de Niklaus Trägue. La malédiction des Drachen Le sol que vous foulez est supposé abriter une malédiction jetée par les défunts Drachen. D'innombrables histoires à propos de la 'malédiction des Drachen' circulent à ce jour. J'ai entendu la version suivante de Seth, un conteur aveugle qui raconte des histoires dans les Downs : Bien avant que le temps n'ait été inventé, alors que le dernier des vieux Drachen se mourait, il jeta une terrible malédiction sur l'endroit autour de lui. Mais comme toutes les malédictions, il vint quelqu'un qui n'y croyait pas. Un des premiers Eisenörs qui s'appelait Alex déclara à sa tribu qu'il irait là-bas et qu'il reviendrait avec quelque objet magique que les Drachen avaient laissé derrière eux. Pas une seule créature ne vivait près des ruines. Alex fut effrayé à la vue des ossements des Drachen, mais il se refusait à fuir. Au pied de la Wachtturm, il trouva une couronne d'or. La posant sur sa tête, il sentit la force et la puissance le submerger. Il retourna à son village et montra aux autres sa couronne, mais ils étaient effrayés et ils lui demandèrent de la rapporter là où il l'avait prise. (...)
Ils jetèrent la couronne dans la rivière et se jurèrent bien qu'ils ne s'approcheraient plus jamais des ruines des Drachen. S'il vous arrivait un problème, cherchez après un des Wachhunde de Freiburg. Vêtus de leur livrée blanche et noire caractéristique, ces hommes sympathiques et serviables sont à votre service en cas de besoin. Le Shade Au nord-ouest du centre de Freiburg on trouve le quartier du Shade, qui abrite les plus belles curiosités de Freiburg. Le nom vient du fait que l'ombre de la Wachtturm passe sur le quartier tous les jours. L'endroit a acquis une réputation sinistre, mais que cela ne vous décourage pas. Culture, romance et plaisir sont présents dans les alentours. Ce qui ne veut pas dire que le Shade soit parfaitement sûr. Certaines règles doivent être respectées pour vous assurer une visite en toute sécurité : 1- Ne vous rendez pas dans le Shade sans être accompagné d'un escrimeur confirmé. 2- Ne faites pas de dons aux mendiants dans le Shade. La plupart vous remercieront de votre charité en vous dévalisant ou pire. 3- Quittez l'endroit avant la tombée de la nuit. Le monument le plus important ici est la cathédrale du Coeur du Drache, bâtie sur un véritable squelette de Drache. Les offices sont célébrés ici depuis 1367, lorsque Freiburg était une forteresse militaire, mais il fallut attendre l'Eisenfürst Trägue pour bâtir la cathédrale (auparavant, les gens se réunissaient simplement pour entendre les sermons). Vous n'avez rien vécu si vous ne vous êtes pas assis au sein de ses murs lorsque le soleil vient illuminer les vitraux. (...)
Il assure les offices dans la cathédrale à l'aube de chaque sabbat, et demande à tous ceux qui y assistent une participation de 50 c pour couvrir les frais d'entretien. Le superbe, quoique curieux, parc du Griffon est également dans le Shade. Le parc est petit mais bien entretenu, ce qui en fait le lieu favori des jeunes amoureux pour déambuler. (...)
La statue est supposée s'animer et emporter toutes les femmes assez imprudentes pour se promener dans le parc en portant des bijoux en or sur elles. Une bien mauvaise manière de conclure un rendez-vous galant ! Personne ne peut dire que Freiburg est une cité d'incultes. Nous accueillons plusieurs orchestres symphoniques ainsi que des opéras, et plusieurs compagnies de théâtre appellent cette ville “mon chez moi“. Dans le Shade, le théâtre Reinhagen procure un cadre accueillant pour les artistes de toutes sortes. Acteurs, chanteurs, jongleurs, tous tentent de conquérir les faveurs du public. (...)
Après le pont des Ossements, le Tuttenburg est le bâtiment le plus invraisemblable qui enjambe le Rotstrom. Une vieille batterie de canons qui fut bâtie pour défendre le Stein d'une attaque par voie d'eau supporte la première travée. Le nom du pont vient du plus fameux de ses commandants en poste ~ Albert Tuttenburg. (...)
Les visiteurs peuvent voir une statue qui dédie le pont à sa mémoire. En définitive, aucune visite du Shade ne serait complète sans une visite du Drachen Wing. La statue dans le parc du Griffon. On dit qu’elle s'anime et emporte toutes les femmes assez imprudentes pour se promener dans le parc en portant des bijoux en or sur elle. Wieland Schmitz Schmitz est le propriétaire du Drachen Wing, l'une des tavernes les plus célèbres de tout l'Eisen. Et grâce à son propriétaire, le Wing est de plus en plus florissant. Des gentilshommes célèbres ont voyagé des centaines de kilomètres pour y passer la nuit. Bien que les tarifs de 15 G la nuit soient prohibitifs, le Wing est une expérience à ne manquer sous aucun prétexte. 'Ce serait une honte de venir à Freiburg sans apprécier l'hospitalité du Drachen Wing,' m'a un jour dit Schmitz. 'Vous ne saurez jamais ce que c'est que d'être satisfait tant que vous n'aurez pas passé une nuit sur le Bone Bridge, bercé par le son du Rotstrom quelques mètres plus bas.“ Depuis sa construction en 1612, le Wing est devenu la plus fameuse auberge de tout l'Eisen. (...)
Elle propose des réjouissances et des distractions tous les soirs, accompagnées de quelques-uns des meilleurs plats et entourées de la plus jolie compagnie qu'on puisse trouver en ville. Votre hôte, Wieland Schmitz, vous accueille les bras ouverts avec un grand sourire. (Juste un petit mot pour vous dire qu'il est particulièrement chatouilleux en ce qui concerne la cicatrice sur son visage, aussi ne roulez pas de grands yeux et ne posez pas trop de questions à ce propos. (...)
) De sombres rumeurs circulent parlant du Wing et de Herr Schmitz, mais il les réfute toutes dans la bonne humeur, et s'amuse souvent de la réputation quelque peu 'olé olé' qu'a son établissement. Un simple regard au Drachen Wing vous persuade du non fondé de telles histoires. Son atmosphère riche en fait la conclusion parfaite de la visite d'un des quartiers les plus mystérieux de Freiburg. En direct du Shade Le compte rendu qui suit du Shade a été écrit par Bernd Mueller, membre des Wachhunde, et considéré par de nombreux citoyens comme un véritable héros. Que cette histoire serve de leçon à tous ceux qui voudraient s'aventurer seuls dans le Shade lorsque la nuit est tombée. 'La meilleure histoire que j'aie à raconter sur le Shade s'est déroulée il y a deux mois de cela. Je venais de terminer mon service, et la nuit dégoulinait de moiteur et de puanteur, le genre de nuit qui fait commettre à un homme ivre des choses stupides. La lune s'était fondue en un léger éclat d'argent dans le ciel, trop peureuse pour ouvrir les yeux et éclairer les ombres du Shade. Dans une allée, le bruit du verre qu'on brise et les relents d'alcool étaient parvenus jusqu'à mes oreilles. (...)
J'étais tellement surpris que j'en laissais tomber les deux “marins”, laissant le gang tout entier s'enfuir. Juste pour vous montrer que, si vous voulez aller jouer les héros dans le Shade, ne prenez pas tout au pied de la lettre, et ne faites jamais, jamais, l'erreur de tourner le dos à la personne que vous êtes en train de secourir.' Silas Campbell Silas Campbell, l'un des résidents les plus respectés des Greens, parle souvent du district qu'il appelle 'son chez lui'. Il nous fait partager quelques-unes de ses pensées : 'J'aime les Greens. Ici, la vision utopique de Trägue atteint son paroxysme, procurant à tous ceux qui l'ont soutenu la prospérité et la vitalité. (...)
Un coup d'oeil à nos magasins prospères, nos établissements de qualité et nos allées bien fleuries vous montre à quel point Freiburg est prospère. Lorsqu'on compare ce que nous avons ~ à manger, de quoi se loger, du travail ~ à ce que le reste de l'Eisen peut offrir ~ de la boue, la famine, et des maladies ~ il est facile de se rendre compte qu'un gouvernement basé sur la liberté de chacun est la meilleure solution.' Les Greens Après la pauvreté crasse du Shade, le coin nord-est du centre de Freiburg présente une impression de luxe et d'opulence. La plupart pensent que l'origine du nom Greens vient des magnifiques frondaisons du quartier, mais en vérité, le nom vient de la bonne fortune de ses habitants et se réfère en fait à la couleur des assignats locaux émis par les Vendelars. La garde, payée par les habitants du coin (qui peuvent se permettre de les payer), patrouille cette partie de Freiburg de façon régulière. Elle prend ses devoirs très au sérieux et les étrangers qui ne sont pas au courant de ce fait se retrouvent bien souvent expulsés des Greens pour avoir jeté un coup d'oeil au mauvais endroit. Evitez de faire les cent pas devant les maisons et de vous approcher de toute personne accompagnée d'une escorte armée. Pour les fins gourmets, les Greens offrent de nombreux endroits pour satisfaire leurs appétits. La Drachen's Toe Tavern est en tête de liste de ces établissements, servant une bière excellente et des distractions encore meilleures. Je vous recommande chaudement ses saucisses grillées, qui ne coûtent que 10 c l'assiette. Pendant que vous vous enivrerez des élixirs proposés par votre hôte, Friedrich Zahnartz, faufilez-vous jusque dans la cave à vin pour assister aux matches de boxe. (...)
Le menu inclut également de succulentes pâtisseries à la frangipane, des gâteaux au sucre glace, et d'autres douceurs. Le service est rapide et courtois, faisant du Kaffee l'un des meilleurs endroits où manger à Freiburg. Même ceux qui ne sont jamais venus à Freiburg ont entendu parler du célèbre Boneyard Theatre. De vrais os de Drachen passent au-dessus de la scène, se courbant sous l'humble tâche qui consiste à protéger le public des intempéries pendant qu'ils assistent aux pièces de théâtre, aux opéras et autres spectacles. Le célèbre orchestre de Freiburg se produit ici régulièrement, tout comme la compagnie de l'opéra de la ville. Le Boneyard Theatre fut aussi le dernier endroit où l'enfant prodige Wolffrond von Hazel joua avant d'aller se produire devant l'Empereur de Montaigne. Si vous n'êtes ni attirés par la nourriture ni par les divertissements, essayez le Martha's Winery, l'un des endroits où l'on trouve les plus grands crus connus de l'homme. (...)
Le Martha's Winery partage le bâtiment avec la Masterson Gallery, l'une des plus belles collections d'oeuvres d'art d'Eisen. Joseph Masterson, son propriétaire, encourage les artistes de Freiburg en vendant leurs oeuvres dans sa galerie, ne prenant qu'un tout petit pourcentage sur les ventes. Les artistes et les sculpteurs qui veulent exposer leurs travaux sauront trouver en Masterson un patron bienveillant. (...)
Accueillant d'inhabituelles décorations originaires de l'Empire du Croissant, l'Emporium a des airs de lointain et d'exotique. Romero Cavicci, le propriétaire, vend les feuilles aromatiques de tabac de plusieurs senteurs, et a toujours sur lui une pipe et d'autres accessoires pour fumer. Situé sur les berges du nord d'un des charmants canaux de Freiburg, se trouve l'Exquisite Tastes, l'un des meilleurs ~ et des plus inhabituels ~ restaurants de la ville. La décoration est un mélange de simplicité et d'exotisme. Des croix vaticines sculptées sont accrochées à côté de mécanismes sophistiqués, montrant le contraste entre la race des Syrneth et l'humanité. (...)
Une soirée de dégustation du sublime et une profonde introspection attendent tout client qui passe par ici. Tout ceci ne représente qu'un faible pourcentage des magasins et des lieux notables des Greens. Il est des endroits qu'on doit voir pour y croire, et les Greens en sont un. Allez-y et essayez de me contredire. Tant que vous n'aurez pas arpenté ses allées colorées et que vous n'aurez pas dégusté sa cuisine exotique, vous ne saurez pas ce que vous manquez. (...)
Le district est accueillant et des gens excentriques ont créé une véritable oasis au beau milieu du désert brisé par la guerre qu'est l'Eisen. Ceux qui veulent voir le côté graveleux de la ville devraient aller dans le Shade, mais si vous préférez recevoir ce que Freiburg a de mieux à vous offrir ~ si vous voulez voir le véritable potentiel de la vision de Nicklaus Trägue ~ vous n'avez pas besoin d'aller plus loin que les Greens. Otto Kovasch, un des chefs les plus doués du célèbre restaurant Exquisite Tastes, pose pour nous devant une des fontaines pittoresques de Freiburg. En direct des Greens La description des Greens qui suit a été écrite par Kenneth Thomas, un membre respecté de la garde de Freiburg il y a 10 ans de cela. Ici, Kenneth donne quelques conseils à ceux qui envisageraient d'aller voler dans le quartier des Greens. 'Les Greens sont le plus mauvais endroit qu'un voleur pourrait choisir pour agir. La plupart des salaires de la garde proviennent des Greens, et les gens du coin espèrent un retour sur leur investissement. Tout criminel qui tenterait de s'en prendre à cette partie de la ville se retrouverait face à 3 ou 4 fois plus de gardes que dans n'importe quelle autre partie de Freiburg. Les gardes de la ville ne sont pas uniquement les seuls à surveiller les Greens, d'ailleurs. Tout le monde ici a un duelliste ou un gang de mercenaires à sa botte.Certaines personnes peuvent se plaindre des gardes à la main lourde, mais croyez-moi, ces genslà n'ont encore jamais eu à faire à des mercenaires. Si vous tentez de jouer au plus malin avec eux, ils vous feront purement et simplement disparaître de la surface de Théah. Une nuit, moi et mon collègue, Jules, on était en patrouille privée dans la résidence du vieux Silas Campbell. Depuis qu'il avait été volé, il payait un garde pour qu'il se planque sur les toits avec son arc. Ce type est un fin tireur. On avait fait des rondes toute la nuit quand on a aperçu un type tout maigrichon en train de grimper au mur du manoir de M. Campbell. (...)
Jules et moi avons avancé, mais le voleur avait à peine enjambé le mur que thunk : le type en planque lui avait tiré une flèche en plein dans l'oeil. Non, personne ne se souvient de cette histoire. Mais la vérité, c'est que les gens des Greens pensent que ce genre de chose constitue un bon avertissement ~ Laissez-les tranquilles, eux et les leurs, heh ! (...)
L'entreprise de Yann, La Paroisse mercantile, est rapidement devenue le fournisseur d'objets provenant de l'étranger le plus célèbre de la ville. Les Candlelit Le troisième district que nous visitons doit son nom aux nombreux étudiants qui vivent ici. (...)
On m'a laissé entendre que les Candlelit offraient un spectacle impressionnant lorsqu'on l'observait du haut de la Wachtturm la nuit ; l'un des rares privilèges du poste d'Eisenfürst. Ne relâchez jamais votre garde dans les Candlelit. (...)
Malheureusement, l'un des étudiants me perfora le genou avant de se rendre compte que je ne faisais pas partie de ses ennemis. Le lieu le plus notable du quartier exerce une influence sur tous les environs ~ l'Ecole Breutzmann pour l'Edification de la Jeune Noblesse. Bien que fondée il y a seulement 63 ans, l'impact qu'elle a sur le reste du quartier est immense. Elle fait office de fin de cycle scolaire pour les jeunes nobles, qui apprennent ici à monter à cheval, faire de l'escrime, engager la conversation et autres devoirs d'un courtisan. Cependant, et comme le reste de la ville, l'école n'est pas réservée à l'élite. Toute personne qui peut payer les frais de scolarité est invitée à postuler. (...)
Les étudiants de la Breutzmann donnent aux Candlelit son cachet unique, et leurs besoins ont amené tout un tas de commerces qui ne pourraient pas survivre sans eux. Très clairement, leur présence a tout changé. Pour les touristes les plus jeunes en visite à Freiburg, le théâtre de marionnettes de Margo Struben n'est à manquer sous aucun prétexte. Situé juste au nord de l'Ecole Breutzmann, il offre de délicieux moments d'amusement aux jeunes, et à ceux qui ont su rester jeunes dans leur coeur. (...)
Ceux qui souhaitent acheter un objet importé ou envoyer un message vers la lointaine Montaigne devraient faire halte à la Paroisse mercantile. Le propriétaire, Yann Riché de Pourcy, utilise ses dons porté pour le bien (et la satisfaction) de tous. (...)
Il revient de temps à autre avec des produits de Montaigne tels que du vin, des plats chauds, et quelquefois des objets que leurs propriétaires ont inconsciemment laissés chez eux. Aucun doute, il n'y aura plus aucune raison que les voyageurs montaginois attrapent le mal du pays tant que la Paroisse mercantile sera là. Il est toujours difficile de se reposer et de se relaxer lorsqu'on est sur les routes, mais les voyageurs excédés devraient essayer la Maison de Pierre, à côté du square près des portes nord de la Breutzmann. Les prix sont modiques, la nourriture et le service bons, et le sympathique propriétaire conte des histoires pour enfants effrayantes à ses hôtes tous les soirs. Ceux qui sont nostalgiques des vieilles peurs nocturnes ne peuvent pas trouver mieux pour passer une bonne soirée. Aucun quartier étudiant ne serait complet sans une taverne. Et La Coupe de St Gregor est inimitable. On y parle du dédain qu'affiche Niklaus Trägue pour la religion, ainsi que des philosophes qui l'ont inspiré. (...)
Autant ce n'est pas un endroit pour un dévot vaticin ou un Protestataire, autant les autres pourraient trouver cela assez amusant. Si vous êtes prêtre et que vous espérez profiter d'un verre gratuit de la part du propriétaire, un conseil d'ami : oubliez. Tobias Hauk Pourquoi est que j'ai écrit Bienvenue à Freiburg ? J'ai dû me batailler pendant un long moment pour parvenir à trouver une réponse à ça. Honnêtement, je ne peux pas dire que j'avais l'intention d'écrire ce livre. (...)
C'est arrivé plus ou moins comme ça. J'ai commencé à prendre des notes pendant mes promenades du soir dans Freiburg. Un jour, j'ai montré ces notes à une amie, et elle m'a suggéré de les mettre en forme pour en faire un livre. (...)
Les Candlelit regorgent d'excentricités charmantes comme le St Gregor. Certains peuvent apprécier les districts les plus impressionnants de Freiburg, mais pour ma part, je préfère la passion et les caprices qui donnent vie à ce quartier. Rien n'est impossible pour la jeunesse qui vit ici, et il n'est pas de cause qui soit désespérée. Bien évidement, ils commettent des erreurs, mais ils sont suffisamment jeunes pour apprendre et devenir plus avisés. La vitalité des Candlelit semble personnifiée par l'architecture et la routine quotidienne du quartier. Le vieux marchand du coin dispose d'une source de jouvence au bas de son escalier, tandis que le couple marié assis sur un banc semble avoir les yeux plus pétillants que leur âge pourrait laisser penser. (...)
Inutile de dire que j'ai rompu avec mon ancien soupirant, et que j'ai désormais une escorte bien plus appropriée.' Le Stein L'imagerie du quatrième district se reflète dans toutes les formes de l'art eisenör. Le Stein date de 1267, et son point d'orgue, la Wachtturm, date d'avant l'humanité. Le district accueille le gouvernement de la ville, ou ce qui s'en rapproche, et sert de représentation de tout ce pour quoi Freiburg existe. Les visiteurs feraient bien d'adopter une démarche allègre et de rester courtois face à la garde. Même la plus petite insulte ou la plus infime forme de résistance peut entraîner de lourdes et promptes représailles. Habituellement, Niklaus Trägue peut être trouvé quelque part dans le Stein. S'il n'est pas en haut de la Wachtturm en train de jeter des pierres aux prêtres, on le trouve dans une taverne du coin en train de regarnir son stock de bouteilles de vin. Je me suis laissé dire qu'il ne buvait que ce qui se faisait de mieux. (...)
Je ne suis pas assez intime avec notre Eisenfürst pour connaître ses habitudes de boisson, et d'ailleurs, cela ne m'intéresse pas. Evidemment, la principale attraction du Stein est l'énorme tour d'os qu'on connaît sous le nom de Wachtturm. Durant les siècles, elle est devenue un symbole artistique, tout comme la Faucheuse représente la mort, ou le soleil représente l'Empereur de Montaigne. Les artistes utilisent ce symbole pour représenter un sentiment d'apocalypse proche. (...)
Les théâtres projettent une partie de la tour en toile de fond d'une scène pour figurer un événement imminent. Des jeux de cartes Sorte illustrent souvent la lame de la Tour par un dessin de la Wachtturm, qui signifie une chute ou une destruction prochaine. Les natifs de la ville croient qu'une vision de la Wachtturm dans un autre contexte que l'endroit où se tient l'édifice est le présage d'une mort assurée. Les voyageurs qui souhaiteraient voir la tour devront l'observer de loin. Seuls les visiteurs de grande importance sont autorisés à entrer dans la Wachtturm, et seule une minorité ont pu en faire une visite complète. La plupart devront se contenter de la vue depuis le pont des 12 Saumons, situé à côté. Le Stein sert de quartier général au gouvernement de Trägue. Toute société nécessite une organisation, même si elle est aussi désorganisée que la nôtre, et la mairie de Freiburg remplit ce devoir de gestion de façon admirable. Bien qu'étant un très beau bâtiment, la mairie est surtout réservée aux visiteurs fortunés. Wilma les fait tourner dans la ville, leur parle de l'absence de taxes au sein de Freiburg, discute avec eux de politique, et leur demande des dons afin de maintenir les choses dans l'état. Mais alors que la mairie est destinée la plupart du temps à la noblesse, n'importe qui peut rencontrer Wilma Probst s'il est suffisamment persévérant. Il lui faut juste prendre un rendez-vous (ce qui demande environ 6 semaines), et qu'il se présente avec une requête suffisamment motivée et la volonté de payer pour ses idées. (...)
Wilma ne perd pas son temps avec les gens qui ne sont pas ordonnés ou qui ne mettent pas leur argent là ou les emmène leur bouche. Vous êtes prévenus. 'Toujours vigilants' est la devise des gardes qui protègent ce qui reste du Stein et de la Wachtturm. N'essayez pas de pénétrer dans ces murs sans y avoir été préalablement invités, ou vous ne survivrez pas pour le regretter. Gunda Shein Gunda Shein est un des gardes les plus respectés de la ville, et la première volontaire à ce poste. Voici ce qu'elle a à nous dire sur son travail : 'La vie d'un garde requiert beaucoup de patience, et beaucoup de bon sens. (...)
' Juste à l'extérieur de la forteresse, on trouve une grande boîte en fer où des commentaires peuvent être déposés anonymement. La Boîte à Plaintes, comme on l'appelle, sert aux chefs de la ville de moyen de communication sans filtre. Wilma Probst lit personnellement les commentaires toutes les semaines et agit rapidement afin de corriger toute injustice. (...)
Par exemple, si un garde en particulier vous harcèle sans arrêt, déposez une note ici. Toute personne à Freiburg a besoin d'envoyer des colis ou des messages, en particulier le gouvernement. Les Coureurs de Freiburg, installés juste à côté des murs du Stein, remplissent ces besoins. Ces jeunes gens courent dans toute la ville, ne s'arrêtant que pour manger, prendre de nouveaux messages, où rentrer chez eux le soir. C'est un métier contraignant, mais ils sont bien payés pour leurs efforts et la garde de Freiburg garde toujours un oeil sur eux. En direct du Stein Le récit qui suit du Stein nous vient de Andreas Hackl, un ancien cambrioleur avec qui j'ai discuté dans une taverne : 'C'était la nuit avant que mon pote, Soot, ait été j'té en taule. Faut bien qu'je bouffe, alors j'avais commencé mon petit tour comme d'hab’. Seulement, quand j'suis arrivé à l'endroit que Soot et moi on avait repéré, y'avait d'jà quequ' mecs et Soot était avec eux ! J'ai jamais pu penser que Soot pouvait être une balance, alors j'me suis planqué et j'les ai écoutés. (...)
Dirigé par le chevalier forgeron Dietrich Proust, ce noble ordre exhale les vertus et le sens de l'honneur dans notre ville, nous assurant que tous les criminels feront face à la justice. Une rude compétition s'est instaurée entre eux, les gardes et les mercenaires, mais tous sont frères sous leurs tabards. (...)
Honneur et bravoure sont ici des résidents permanents. Les Bones Réputé pour être le plus grand cimetière de Drachen de tout Théah, les Bones offrent une opportunité pour les chercheurs de reliques de collecter les restes de cette race éteinte il y a bien longtemps. (...)
Avant de considérer l'éventualité d'un petit plongeon afin de récupérer quelques souvenirs, il vous faut savoir que nombre de plongeurs ont disparu au fil des années. Certains prétendent que la 'malédiction des Drachen' s'est abattue sur eux, mais la plupart préfèrent penser qu'ils se sont noyés. Dans tous les cas, le Quarry Lake n'est pas un endroit pour les néophytes. Les voyageurs qui souhaiteraient acquérir un os de Drache ou deux feraient mieux de les acheter aux plongeurs locaux ~ qui les vendent sur le marché situé juste à côté ~ plutôt que de tenter de se les procurer par eux-mêmes. L'endroit abrite un vaste marché de contrefaçon d’os de Drachen, et les acheteurs feraient bien d'y regarder à deux fois. Afin de repérer une contrefaçon d'os, frappez-la tout simplement avec un marteau aussi fort que vous le pouvez. (...)
Plusieurs avertissements s'appliquent à tous ceux qui s'aventurent dans les Bones. Premièrement, faites attention à qui vous accordez votre confiance (comme pour les faussaires de Drachen cités plus haut), qui volent les touristes avec une régularité tout bonnement effrayante. Deuxièmement, comme je l'ai déjà dit, n'allez pas nager dans le Quarry Lake. Cet endroit n'est pas sûr, et plusieurs voyageurs y ont perdu la vie en tentant de plonger sous la surface pour trouver des os de Drachen. Enfin, quand vous vous promenez dans le coin, gardez toujours une main dans la poche qui contient votre bourse, afin d'éviter les pickpockets. Les visiteurs de la noblesse se retrouvent souvent ici, dans la salle d’attente de la Maire de Freiburg. Ne vous inquiétez pas du manque de chaises : il est rare que Wilma Probst fasse attendre longtemps ses visiteurs. (...)
Leur carrière ne tarda pas à se remplir, puis fut abandonnée. Depuis ce temps, des fragments d'os de Drachen se sont échoués sur les berges et ceux qui furent assez courageux pour plonger ont rapporté avoir vu de nombreux squelettes qui gisaient par le fond, apparemment délogés par la force des eaux qui est remontée à la surface. (...)
Toute personne qui voyage au travers des Bones devrait aller faire un tour au Marché à la Ronde. Ici, la devise de Freiburg est parfaitement illustrée. On peut y acheter tout et n'importe quoi, pourvu que vous puissiez payer le prix. Comme partout dans les Bones, les voyageurs doivent s'armer de prudence ici. La plupart des vendeurs de ce marché opèrent à partir d'arrières-salles enfumées, et la garde ne peut pas avoir les yeux partout. (...)
Au nord du marché se tient le chapitre local de la mondialement connue société des Explorateurs. Ici, les artefacts syrneth en provenance de tout Théah transitent avant de rejoindre le quartier général de Carleon. Le maître du chapitre, Madeleine de Bisset, en a fait sa résidence, et dirige la maison comme une machine parfaitement huilée. (...)
Si vous la croisez parmi les étals des marchands, faites-lui signe ; elle apprécie de discuter avec des voyageurs. La chance est du côté de ceux qui traversent le marché le 15 primus : le jour commémorant la dernière bataille du Stein. Ce jour, les gens se rassemblent pour un hommage vibrant aux combats épiques qui se sont déroulés, puis chantent la chanson de Operkoff Les Soldats inconnus pour honorer la mémoire de ceux qui sont tombés en ce jour. (...)
Bien qu'il ne soit pas particulièrement sentimental, l'Eisenfürst Trägue assiste à cette cérémonie chaque année. L'un des magasins les plus inhabituels de la ville vend de l'amour en bouteille. La Pharmacie de l'Amour est spécialisée dans les philtres et les potions destinés aux amants aux coeurs brisés ou aux femmes qui se font du souci. (...)
Ne vous posez pas la question : la recette n'est pas à vendre. Le célèbre Pont des Os passe au travers du quartier des Bones : un monument qui inspire le respect, même pour le plus blasé des visiteurs. Cette structure peu commune est formée par le squelette complet d'un Drachen qui gît en travers du Rotstrom. Le pont est assez large pour permettre le passage de deux chariots, et abrite même une auberge du côté nord (le Drachen Wing, décrite dans le quartier du Shade. Faites attention lorsque vous le verrez : vous ne reverrez peut être plus jamais une telle chose. Bien que la réclame faite sur le Marché à la Ronde puisse paraître tentante, un acheteur vérifie toujours la marchandise en premier, afin d'éviter toute trace de pourriture. En direct des Bones Un de mes lecteurs, qui souhaite rester anonyme, m'a raconté cette histoire. (...)
Et à cet instant, je n'ai rien trouvé à redire à son histoire. Cleo Bellini J'ai récemment eu l'occasion de discuter avec Cleo Bellini, la propriétaire de la Pharmacie de l'Amour et pourvoyeuse de diverses potions et autres aphrodisiaques. (...)
Pour 50 c par tête, vous pouvez vous attendre à voyager au coeur de la noblesse eisenöre, vous émerveiller devant les têtes de Drachen suspendues au-dessus de la cheminée, et écouter l'histoire du fantôme du manoir. Les visiteurs les plus aventureux devront débourser 25 c de plus pour l'entrée des deux labyrinthes végétaux. (...)
Là encore, au Manoir Stout, le seul prix à payer pour remporter le prix est de faire l'effort. Les Downs Supposée être une des parties les moins intéressantes du centre de Freiburg, les Downs doivent leur nom à l'emplacement où ils sont situés : en contrebas du Stein. En dépit de tous les racontars qu'on peut entendre, j'y ai passé quelques agréables soirées en regardant les bateaux flotter paresseusement, où en observant les bureaux débordés de la Gazette de Freiburg. Peut-être que ceux qui n'apprécient pas les Downs n'ont pas appris à observer au-delà des façades lépreuses pour découvrir les sympathiques personnes qui y vivent. Les gens s'entraident dans les Downs, et gardent toujours un oeil sur leurs voisins et leur prochain. (...)
Entre le puissant sentiment de communauté et le nombre de gardes à la retraite qui vivent ici, il n'est pas surprenant que les criminels aillent vers le Shade ou les Bones pour commettre leurs méfaits. Ceci fait des Downs un quartier tranquille qu'une jeune dame peut arpenter de nuit sans être inquiétée. Les voyageurs peuvent s'y reposer et tomber la perruque. Personne ici ne vous prendra votre bourse, ou ne vous attend dans une sombre allée pour vous faire un sort. (...)
Lorsque le petit chien fut retrouvé vivant dans une bouche d'égout, tout le monde se mit en quatre pour le remonter, puis on se retrouva dans le bar, où Bertha offrit une tournée générale et une part de son fameux pot au feu au chiot. Si tout Freiburg pouvait vivre comme cela, l'utopie deviendrait une réalité. Près des berges de l'Est du Rot, vous trouverez les bureaux de la Gazette de Freiburg. Cet hebdomadaire a connu un succès énorme depuis sa création en 1656. Elle emploie actuellement 50 personnes qui veillent à ce que le journal sorte dans les temps. (...)
De plus, ce soin est présent partout dans l'établissement, depuis le service impeccable jusqu'aux chambres à la propreté identique. Bertha Rieger, la propriétaire des lieux est très attentive à toute réclamation de la part de ses clients, et son souci de bien faire a fait de cette auberge l'une des meilleures de toute la ville. La compagnie de livreurs Rushenburg partage elle aussi l'attitude des Green Leaves : rendre heureux le client à n'importe quel prix. Son propriétaire, Anton Rushenburg, fait personnellement toutes ses livraisons dans son chariot tiré par deux chevaux. (...)
Il tire son chariot dans la rue afin d'atteler ses chevaux avant de partir pour une journée de livraison. D'ici et d'ailleurs (Par David Green, reproduit ici avec l'aimable autorisation de la Gazette de Freiburg) Sextus 25, 1667 Aujourd'hui, nous sommes parvenus à accoster sur une île tropicale afin de refaire le plein de vivres et d'eau. (...)
Je jetais un regard désespéré à mon pauvre bâton de bois, et je sentais que la fin était proche... (Lisez la suite des aventures de David Green en achetant la Gazette de Freiburg, rubrique 'D'ici et d'ailleurs'.) Bertha Rieger J'ai pris un moment pour discuter avec Bertha Rieger, la propriétaire de la populaire auberge des Green Leaves, pour lui demander les raisons de son succès : 'La clé pour rendre une auberge attirante est tout simplement de faire en sorte que tout un chacun se sente comme chez lui. Je fais de mon mieux pour que mes clients se sentent les bienvenus : nous répondons rapidement à toutes les plaintes, offrons des réductions à ceux qui les demandent, et nous prenons grand soin de la propreté de l'auberge. (...)
Aux Green Leaves, nous voulons que notre clientèle prenne l’habitude de se voir offrir tous les services que nous proposons.' Bien que les Downs ne soient pas l'endroit le plus excitant de Freiburg, c'est certainement l'endroit le plus sûr et le plus confortable. Les gens du coin sont toujours accueillants, peu importe l'allure que vous ayez ; et il n'y a pas ici de gardes pour vous demander de dégager. (...)
Il y a toujours ce moment extatique de soulagement où vous vous sentez vraiment vous-même, sans avoir à combler les attentes des autres, sans réputation à défendre, et sans personne à être autre que vousmême. Les magasins et les gens des Downs vous le font ressentir à chaque instant, et Freiburg n'en est que plus riche grâce à cela. Les environs de Freiburg : Avertissement destiné aux voyageurs En général, les voyageurs arrivent en ville par la rivière, mais pour ceux qui voudraient repartir par la route, soyez avertis. A cause de la prospérité de notre ville, un bidonville s'est établi et a proliféré tout autour des limites de la cité. Les habitants du coin peuvent représenter une menace pour les marchands, ou tous ceux qui afficheraient des signes de prospérité. Nicklaus Trägue a écouté de nombreuses plaintes au sujet de ces vagabonds, mais il n'a encore rien fait pour résoudre le problème. Peut-être éprouve-t-il quelque sympathie pour ces pauvres âmes affligées par la misère : une attitude des plus équivoque. Ils créent un risque aussi bien pour la santé des habitants que pour celle de la ville, en bloquant les voies de commerce, et le commerce est le sang de la Ville. Heureusement, lui et Wilma seront bientôt obligés de faire quelque chose : jusque-là, faites attention à vous lorsque vous nous quitterez. Certains peuvent me trouver peu charitable au vu de cette analyse, mais de mon point de vue ~ les salaires sont bons à Freiburg ~ que se passerait-il si un homme désespéré venait proposer ses services pour moitié moins que vous ? A moins que votre employeur ne soit particulièrement loyal envers vous, vous seriez remplacé sur-le-champ. (...)
Je pense pour ma part que nous devrions envoyer la garde pour disperser ces estropiés avant qu'ils ne détruisent les merveilleuses conditions de vie de notre célèbre cité. Si nous les autorisons à rester, nous vouons la stabilité économique de notre ville au chaos, et nous risquons de mettre en péril les gagne-pain des gens qui travaillent ici. Si vous voulez servir cette cause, vos plaintes peuvent nous aider. (...)
Et à présent, Voyageur, il est temps de se dire adieu... Malgré tous ses problèmes, j'espère que vous partagerez mon enthousiasme pour cette ville en lisant cet ouvrage. Freiburg offre des opportunités illimitées pour quelqu'un qui souhaite aller de l'avant. Dans la Ville, on ne doit sa réussite qu'à ses mérites, et non à la noblesse de son sang. C'est pourquoi j'aime cet endroit. (...)
Achaque fois que je croise un étranger en train de sourire en lisant cet ouvrage, où qu'un groupe d'amis en vante les mérites, je suis alors pris d'un vif sentiment de satisfaction que seul un auteur peut connaître. De la main de Tobias Hauk. Tandis que le soleil se lève doucement sur la célèbre ville de Freiburg, un couple d'amoureux partage calmement ce moment en admirant cette vue à couper le souffle.