Quenya : la langue ancienne
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Contient : noms (31)(...) Cependant, les Valar eux-mêmes encouragèrent les Elfes à "faire de nouveaux mots de leur propre style, ou... de traduire la signification denomsen belles formes Eldarines" au lieu de conserver ou adapter des mots Valarins (WJ:405). Il est établi que les Noldor "étaient changeants en langage, parce qu'ils avaient un grand amour des mots, et cherchaient toujours à trouver desnomsqui convenaient le mieux pour toutes les choses qu'ils connaissaient ou imaginaient" (Silm. ch. (...)
Quand les Edain arrivèrent à Bélériand, ils n'apprirent pas seulement le Sindarin, mais "jusqu'à un certain point également le Quenya" (WJ:410). Bien que le Quenya "ne fut jamais un langage parlé parmi les Hommes" (la Plotz Letter), lesnomsHaut Elfiques comme Elendil devinrent populaires parmi les Edain. Turin se donna lui-même le nom Quenya de Turambar ou "Maître du Destin", et sa soeur Nienor cria quelques mots en Haut Elfique avant de se tuer (Silm. (...)
Son nom réel était aussi en Quenya, mais on peut comprendre qu'il ne l'aimait pas: Sauron, l'Abhorré (voir l'Index du Silm.). Plus tard, les Forgerons d'Eregion donnèrent desnomsQuenya à leurs plus grands travaux: Narya, Nenya, et Vilya, les plus grands des Anneaux de Pouvoir, sauf l'Anneau Unique lui-même. (...)
On nous a dit que "les seigneurs du savoir entre eux apprenaient aussi la langue Haut Eldarin du Royaume Béni, dans laquelle beaucoup d'histoires et de chansons avaient été préservées depuis le début du monde... Ainsi il se passa que, à côté de leurs propresnoms, tous les seigneurs Númenoréens avaient aussi desnomsEldarin [Quenya et/ou Sindarin]; même chose pour les cités et les beaux endroits qu'ils fondèrent à Númenor, et sur les côtes des Terres Lointaines » (Akallabêth). On trouve des exemples denomsQuenya dans Meneltarma, Armenelos, Rómenna et le nom de Númenor lui-même. Mais le fait demeure que "le Quenya n'était pas une langue parlée à Númenor. (...)
Il était utilisé dans des documents officiels censé être préservés, comme les Lois, et les Rouleaux de Parchemin et les Annales des Rois... et souvent dans des obscurs travaux du Savoir. Il était aussi largement utilisé en nomenclature; lesnomsofficiels de tous les endroits, régions et sites géographiques dans le pays étaient en Quenya (bien qu'ils aient aussi habituellement desnomslocaux, généralement de même signification, soit en Sindarin, soit en Adûnaïque [Númenoréen]. Lesnomspersonnels, et spécialement lesnomsofficiels et publiques de tous les membres de la maison royale, et de la Lignée d'Elros en général, étaient donnés en Quenya" (UT:216). Les Rois prirent desnomsQuenya parce que le Haut Elfique était "la langue la plus noble dans le monde" (UT:218). Cependant les temps allaient changer. Les Númenoréens commencèrent à envier l'immortalité des Elfes et l'amitié avec Aman se rafraîchit graduellement. (...)
Númenor elle-même disparut dans la mer, et nous ne saurons jamais le nombre de livres écrits en Quenya qui furent perdus dans la ruine de l'Ile des Rois. On donna de nouveauxnomsen Haut Elfique à l'île engloutie: Mar-nu-Falmar, Pays (lit. Maison, Domicile) sous les Vagues, et Atalantë, Celle qui est tombée. (...)
Ainsi se termina le Second Age du Monde, mais les Royaumes en Exil survécurent au Troisième Age, et parmi les étudiants d'Arnor et du Gondor la connaissance du Quenya fut préservée. Les Rois d'Arnor et du Gondor utilisaient desnomsQuenya, comme l'avaient fait les fidèles Rois Numénoréens de longue date (861 années dans le Troisième Age, cependant, Arnor fut divisé en petits royaumes d'Arthedain, du Rhudaur et de Cardolan; le Rois de ces royaumes utilisèrent desnomsSindarin.) Les Intendants du Gondor utilisaient aussi desnomsQuenya jusqu'à l'époque de Mardil, le premier des Intendants Régnant (appelé ainsi parce qu'il n'était pas Roi en Gondor dans la période 2050-3019 du Troisième Age, et les Intendants durent prendre toutes les responsabilités). Cependant les successeurs de Mardil cessèrent d'utiliser desnomsHaut-Elfiques. Les Intendants ne prirent jamais le titre de Roi, et ils pourraient avoir trouvé présomptueux d'utiliser desnomsQuenya à la manière des Rois. Mais quand Aragorn fut couronné Roi en 3019, il s'appela lui-même Elessar Telcontar en Quenya, suivant l'ancienne coutume. (...)
Le Quenya tel que parlé à Valinor avait un accusatif qui était formé en allongeant la voyelle finale du nom: cirya "bateau" (nominatif), ciryá "bateau" (accusatif). Desnomsse terminant par une consonne n'avaient probablement pas d'accusatif distinct. Au pluriel, même lesnomsse terminant par une voyelle avaient la teminaison i, ex. Ciryai "bateaux" (nominatif ciryar). La fonction de l'accusatif à l'origine était de marquer le nom comme objet du verbe; nous n'avons pas d'exemples, mais nous pouvons en construire un comme haryan ciryá, 'j'ai un bateau' (haryan ciryai 'j'ai [plusieurs] bateaux'). (...)
) Puis il y a le possessif, que certains appellent "l'associatif" ou "cas adjectival"; Tolkien lui-même en parle comme d'un "possessif adjectival...génitif" dans WJ:369. Ce cas a la terminaison -va (-wa sur desnomsse terminant par une consonne). Sa fonction générale est comme le génitif anglais, d'exprimer la possession: Mindon Eldaliéva "Tour de l'Eldalië". (...)
L'utilisation des terminaisons de cas plutôt que les prépositions pour exprimer "dans, de, vers, avec" (cf. les prochains paragraphes) est une caractéristiques de la grammaire Quenya. Desnomsse terminant par -l ou -n peuvent avoir des formes locatives en -dë, ex. meneldë, cemendë comme formes locatives de menel "ciel", cemen "terre" (VT43:13,17). (...)
Comme le nominatif pluriel, le nominatif duel est formé avec une des deux terminaisons. Beaucoup denomsprennent la terminaison -t, comme dans le mot máryat "ses mains" (deux mains, une paire de mains) dans Namárië. (...)
-línen, duel -nten. Respectif: Sg. -s, pl. -is, pl. part. -lis, duel -tes. (Voir l'Appendice pour des exemples denomsQuenya déclinés dans tous les cas.) L'Article : Le Quenya a un article défini i = "le", ex. i eleni "les étoiles" dans Namárië. (...)
Cependant, beaucoup de mots formés à partir de verbes de cette manière ne sont pas des formes passées, mais desnomsabstraits. Par exemple, le mot sérë se connecte au verbe ser-'se reposer', mais sérë n'est pas le passé 'se reposait'; il signifie 'repos' comme nom. (...)
(Même si un pronom est au pluriel par sa signification, il reçoit les plus simples terminaisons de cas ou "singulier", d'où le locatif messë 'sur nous' dans VT44:12 - bien que la terminaison locative plurielle soit -ssen quand elle est ajoutée à desnoms. Les pronoms duel en -t auraient probablement les mêmes terminaisons que lesnoms, ainsi met 'nous deux' correspond au locatif *metsë, allatif *menta, datif *ment, et ablatif *melto: 'sur/vers/pour/de nous', respectivement.) On ne sait pas si la terminaison génitive -o peut être ajoutée aux pronoms indépendants courts. (...)
Il se peut, cependant, que les pronoms indépendants puissent être utilisés pour une emphase spéciale (*ninya parma 'mon livre'). Rarement, de tels pronoms indépendants sont eux-mêmes ajoutés auxnomscomme sortes de terminaisons, ex. indo-ninya 'mon coeur' (LR:72) ou nous aurions attendu un simple *indonya. (...)
Mais cellesci était des caractéristiques de Quenya 'familier', distinctes de celles formellement 'correctes' - excepté que -ya en tant qu'alternative plus courte en -rya était fréquemment utilisée dans le cas de 'vielles formes avec dees racine consonantiques' comme macil 'épée' (VT49:17). 'Son épée' pourrait donc être *macilya plutôt que *macilerya. Dans le cas denomsse terminant par une consonne, les principe généraux suggèrent que un e pourrait être inséré entre le nom et la terminaison possessive ex. (...)
D'où ex. *natinya 'ma chose'. Les formes avec des terminaisons possessives sont infléchies comme desnomsnormaux Des exemples constuits : Nominatif parmanya 'mon livre' (pl. parmanyar 'mes livres'), génitif parmanyo 'de mon livre' (pl. (...)
Ainsi, dans le cas des pronoms relatifs aussi, Tolkien expérimenta différents systèmes au cours des années, et une constance absolue ne doit pas être attendue. APPENDICE: EXEMPLES DENOMSQUENYA COMPLETEMENT INFLECHIS : Les exemples suivant sont pour la plupart ceux listés par Tolkien dans la lettre nommée Plotz Letter, envoyée à Dick Plotz au milieu des années soixante; reproduite par Nancy Martsch dans le Basic Quenya Appendice A: 1. (...)HISTOIRE INTERNE : Le Quenya ou Haut -Elfique est la principale langue de la branche Amanya de la famille des langages Elfiques. A Aman il y avait deux dialectes de Quenya, le Vanyarin et le Noldorin. Pour des raisons historiques, seul ce dernier était utilisé en Terre-du-Milieu. Le seul autre langage Eldarin parlé à Aman, le Télérin, pouvait aussi être considéré comme un dialecte du Quenya, mais il était habituellement considéré comme un langage séparé et n'est pas discuté ici (voir article ...