L'Epopée de Thror : Dans le château du roi de la montagne
sur Arnheim
Contient : gimbur (6)(...) L'idée de devenir l'un d'entre eux était pour Thror la source d'une fierté sans bornes. Il fut subitement tiré de sa rêverie par la voix deGimbur, le Maître des Runes en personne, qui l'interpella du bas de l'escalier où menait la plate-forme. (...)
Le fait est qu'il ne se montrait jamais aimable, tout juste poli, et qu'il ne parlait que très brièvement, fuyant les longues conversations. Thror savait cependant queGimbursous des dehors peu engageants pouvait témoigner d'une réelle amitié et ne se donnait cet air renfrogné que pour être à la hauteur de la réputation de sévérité qu'on prêtait à tous les Maîtres des Runes. (...)
En descendant les quelques marches qui le séparaient encore du vieux Nain, Thror remarqua la hache qu'il avait forgée pendant à la ceinture deGimbur. Le Maître des Runes, voyant sur quoi se tournaient ses regards eut alors un léger sourire qui disparut bien vite. (...)
Disant cela il tourna les yeux vers Bror qui martelait distraitement un vieux fer à cheval pour avoir l'air occupé, mais qui ne perdait rien de la conversation entre le Maître des Runes et son fils. Je me suis permis, repritGimbur, de prendre un peu d'avance sur ce qui était prévu ; les vents de magie étaient très favorables la nuit dernière et je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de graver une si belle hache. (...)
En prenant le risque de graver d'une rune si puissante la hache de Thror, et en lui en faisant porter encore deux autres avec,Gimburavait voulu mettre à l'épreuve son travail mais aussi montrer la confiance qu'il avait en lui. (...)
Thror était donc désormais en possession d'une arme très puissante, et il venait d'entrer dans la Guilde de façon extrêmement brillante. - 'C'est un grand honneur pour....commença-t-il, mais il fut interrompu parGimburqui tenait à rester distant : - Trêve de bavardages ! Prépare-toi plutôt pour la cérémonie de ce soir. (...)Les pas de Thror résonnaient le long de l'obscur couloir qui menait à la Forge. Toute sa vie, il avait parcouru le dédale de tunnels creusés dans la montagne, et connaissait par cœur le plan de la forteresse comme tous les Nains de Karaz Lok. Depuis des temps immémoriaux les Nains apprenaient à connaître leur montagne et à s'y repérer les yeux fermés dès l'enfance. Cela permettait, en cas d'invasion ennemie, d'éteindre toutes les torches afin de pouvoir évacuer les femmes et les enfants en toute ...