L'Epopée de Thror (2) : Le Serment du Tueur
sur Arnheim
Contient : frerïn (5)(...) Ses mains avaient été soignées et même s'il garderait toute sa vie de profondes cicatrices il pouvait s'en servir normalement. Sitôt après sa guérison il était aller trouverFrerïn, qu'il savait être membre de L'Ordre des Tueurs et lui avait demandé de le faire entrer dans la secte. (...)
Ce dernier ne lui avait posé aucune question, ne lui avait jeté aucun regard de pitié ou de compassion, et s'était contenté de marmonner quelques réflexions personnelles dans sa barbe sans sembler prêter attention à la requête de Thror.FrerïnSans-Regrets (c'était là son surnom) était un Nain important, bien plus encore que ne l'imaginaient les habitants de Karaz Lok qui connaissaient son appartenance à la secte des Tueurs sans pour autant savoir quel rôle exact il jouait dans cette organisation secrète. (...)
Ces Nains devaient être des habitants de Karaz Lok car Thror n'avait vu aucun étranger arriver à la forteresse ce jour-là etFrerïnétait le seul hôte hébergé à ce moment-là dans la Montagne. La secte avait des membres un peu partout, et tous n'avaient pas fait le Serment des Tueurs : ils continuaient à mener une vie normale tout en faisant partie de l'Ordre et en participant à ses activités secrètes. (...)
Toutes ces choses restaient ignorées du reste de la population, et Thror en découvrant cette petite assemblée qui l'attendait avait été, comme on l'imagine, bien surpris de découvrir que la puissante organisation secrète avait des ramifications jusque dans sa paisible montagne natale. - 'Approche ! avait dit une voix que Thror avait aussitôt reconnue comme étant celle deFrerïn. Il s'était avancé au milieu du cercle sans dire un mot, et avait attendu tandis que chacun des membres de l'assemblée semblait le juger du regard. - 'Tu as exprimé le souhait d'entrer dans l'Ordre, Thror fils de Bror' avait continuéFrerïn. 'Nous connaissons tous tes raisons, et nous nous associons à ta peine. Tu connais nos lois. Si tu acceptes de devenir l'un d'entre nous, tu renonceras à protéger ta vie, tu renonceras à céder à la peur de la mort, tu n'auras plus le droit de porter d'armure ni de bouclier au combat, et tu ne pourras plus reculer devant aucun danger. (...)Le vent glacé qui soufflait sur les collines désertiques traversait facilement le léger manteau de lin de Thror, et rendait sa marche encore plus pénible. Il décida de s'arrêter au bord du sentier contre le tronc d'un vieil arbre mort, à l'abri de la morsure du froid. Depuis son départ de Karaz Lok trois jours auparavant il n'avait fait que cinq pauses très courtes et n'avait pas dormi. Il suivait volontairement ce sentier désert qui menait vers des contrées désolées afin de s'éloigner des routes ...