L'Epopée de Thror (5) : L'Héritier de la vengeance
sur Arnheim
Contient : eowelyn (10)(...) Borri devina la stupéfaction de Thror et lui fit comprendre du regard qu'il tenait à ce que son élève se montre amical envers son hôte, aussi le jeune Nain s'inclina t il profondément devant l'étranger en se présentant. - 'Enchanté de vous connaître, maître Thror, répondit celui-ci. Mon nom estEowelynet je viens d'Athel Loren. - Athel Loren ! Je comprends à présent pourquoi votre cheval est aussi splendide : c'est un coursier Elfique. (...)
' Thror le remercia en s'inclinant à nouveau ; il s'était peu à peu habitué à monter les Poneys de Borri et avait désormais enterré toutes ses réticences naturelles à l'égard des montures en devenant un cavalier émérite. Il fut donc ravi de la proposition d'Eowelynet attendit avec impatience le moment où il pourrait essayer son cheval. Borri et l'Elfe sylvain reprirent leur conversation, et parlèrent de la situation actuelle dans le Vieux Monde.Eowelynapportait des nouvelles fraîches et il semblait bien que les choses n'allaient pas au mieux : une puissante armée d'Orques et de Gobelins avait envahi le sud de l'empire en passant par les Principautés frontalières et bien des hommes avaient péri dans la guerre contre les Peaux-Vertes. (...)
Cependant le roi des Elfes de la Forêt était inquiet et avait envoyé en mission de nombreux observateurs dans tout le Vieux Monde, car il savait que le prochain objectif des hordes Orques était Athel Loren, dernier rempart avant les riches plaines de Bretonnie. A Thror qui lui demandait ce qu'était devenue la forteresse naine de Barak Varr,Eowelynrépondit qu'elle avait tenu bon mais qu'elle était en perpétuel état de siège et ne devait sa survie qu'aux ravitaillements envoyés par le fleuve ou par Gyrocoptère. (...)
- 'Voilà de bien sombres nouvelles, dit Borri. Je suppose que ta visite est en rapport avec tout ces événements,Eowelyn? - Effectivement ; je suis chargé d'une mission d'observation dans les Terres Arides et j'en ai évidemment profité pour te rendre visite. (...)
Tu me proposais tout à l'heure de venir avec ton disciple te joindre à notre armée pour combattre les Orques, mais je pense que votre présence nous sera plus utile ici qu'ailleurs : il se peut que les Orques tentent de réouvrir le Pas un jour ou l'autre et il faut que quelqu'un reste ici pour les en empêcher. - Comme tu voudras,Eowelyn.' répondit Borri au grand désespoir de Thror qui aurait bien aimé participer à une bataille rangée contre ses ennemis héréditaires au lieu de rester dans la lande à jouer les gardes-barrières. (...)
Toute la journée ils discutèrent de choses et d'autres, et revinrent souvent sur les Orques et la menace qu'ils faisaient planer sur le monde civilisé depuis la nuit des temps. Le soir,Eowelynse remit en route non sans avoir fait essayer son cheval à Thror qui le trouva très rapide et très agréable à monter. (...)
Plusieurs semaines passèrent sans qu'ils ne constatent de bouleversement anormal chez les Gobelins ; le Pas était toujours abandonné et contrairement à ce qu'avait l'air de craindreEowelynles Peaux-Vertes ne paraissaient pas vouloir le réouvrir. Rien de nouveau n'était venu changer les habitudes des deux Tueurs quand au début de l'hiver Borri tomba gravement malade. (...)
Et surtout, que Umfir était revenu à la Montagne, et qu'il obéissait à Tarkang ! Je serais parti sur le champ pour Karak Grong, sans doute pour y mourir, siEowelynne m'avait pas retenu. - C'est lui que vous aviez délivré ?! S'exclama Thror, comprenant enfin la forte amitié qui liait Borri et l'Elfe sylvain. (...)
Il devait en effet exister quelque part une vieille entrée extérieure, et un ancien poème en parlait, mais je ne me souvenais plus que de quelques vers. Malgré cela, sur les indications qu'Eowelynm'avait fournies, et à force de conseils sages et avisés je me suis décidé à chercher ce passage qui me mènerait à Umfir pour venger mon peuple en le tuant. (...)Dix ans avaient passé, d'un rude entraînement ponctué de sorties régulières dans la lande à la recherche d'ennemis toujours plus puissants et plus difficiles à affronter. Bien des victoires avaient été gagnées contre des Orques ou des Trolls, et Thror ne comptait plus le nombre de Peaux-Vertes qu'il avait tués avec sa hache runique ; Borri lui avait appris tout ce qu'il savait sur l'art de combattre et avait fait de lui un Tueur redoutable. Les expéditions à dos de poney se faisaient toujours plus ...