L'Epopée de Thror (5) : L'Héritier de la vengeance
sur Arnheim
Contient : secret (3)(...) Je suis à présent incapable de tenir ma parole, alors je te demande de la tenir pour moi en me faisant l'honneur de devenir mon fils adoptif. Acceptes-tu ? - J'accepte, répondit Thror avec émotion. - Bien. Je peux à présent te confier lesecretde mon entrée dans l'Ordre, afin que tu en fasses le tien. Il y a bien longtemps je vivais dans une ancienne forteresse au coeur des Montagnes du Bord du Monde, avec toute ma famille et tous ceux de mon clan. (...)
Il me sauva sans doute la vie à son tour en m'empêchant d'aller à la montagne, et ce ne fut pas facile car j'étais assez entêté, mais à force de patience il me montra que si je voulais avoir une chance d'atteindre Umfir il me fallait ruser et ne pas me précipiter à l'assaut de la forteresse à moi tout seul. C'est lorsqu'il me dit qu'il avait entendu parler d'un passagesecretqui mènerait au repaire d'Umfir depuis les contreforts de la montagne que je me rappelai les vieilles légendes qui circulaient dans la montagne à ce sujet. (...)
La vengeance de Borri était désormais la sienne et il n'aurait de cesse de poursuivre le dragon jusqu'à sa mort. Le soir Borri écrivit sur un parchemin les vers du poème qui parlait de l'entrée du passagesecretet les confia à Thror. Il lui énuméra également les noms de tous ceux qu'il devait maintenant venger, les habitants de Karak Grong qui avaient péri par le feu du dragon, afin qu'il se souvienne d'eux au moment d'accomplir son geste, puis lui fit ses adieux et s'endormit pour toujours. (...)Dix ans avaient passé, d'un rude entraînement ponctué de sorties régulières dans la lande à la recherche d'ennemis toujours plus puissants et plus difficiles à affronter. Bien des victoires avaient été gagnées contre des Orques ou des Trolls, et Thror ne comptait plus le nombre de Peaux-Vertes qu'il avait tués avec sa hache runique ; Borri lui avait appris tout ce qu'il savait sur l'art de combattre et avait fait de lui un Tueur redoutable. Les expéditions à dos de poney se faisaient toujours plus ...