Le Messager
Contient : légionnaire (5)(...) Aujourd'hui, néanmoins, il n'y aurait ni partie de dés, ni souvenirs de guerre pour Livinius. Car, du haut de la tour, lelégionnaireMarcus aperçut sur la route un panache de poussière. Par expérience, le factionnaire reconnut un des messagers de la légion. (...)
Si son cheval se brisait une patte, il serait bon pour continuer à pied en plein coeur d'une forêt très semblable à celles des histoires de Quintus... Melain, lui-même métis d'une femme chevelue et d'unlégionnaire, racontait que les bois dans lesquels il allait pénétrer faisaient autrefois parti de l'Ancienne, la terre sacrée des druides, interdite aux non-initiés. (...)
Dans les souvenirs de Livinius, il fallait emprunter le chemin de gauche pour sortir de la forêt. Il tirait sur la bride de sa monture pour la faire tourner quand il fut interpellé. « -Holà,légionnaire! As-tu quelques instants pour écouter un vieux solitaire ? » Livinius tourna aussitôt la tête, cherchant qui l'avait appelé. (...)
Le messager épousseta une dernière fois sa cape, avant de rentrer dans le bureau du gouverneur. Deux esclaves ouvrirent les portes de bronze et lelégionnaires'avança d'un pas ferme dans la somptueuse pièce. « -Votre excellence, voici un message urgent du légat Accipiter pour vous... » Le gouverneur, apparemment soucieux, s'empara de la missive sans mot dire. (...)
Il regarda le messager, les joues rouges et le regard courroucé. « -Je doutes fort que ce soit le légat Accipiter qui ait écris cela,légionnaire» dit-il, en tendant le papyrus. Le messager attrapa le rouleau d'une main fébrile et lut : « A vous, mon amour et mes chéris, Sachez que je ne vous ai jamais oubliés. (...)Une mesure de vin et trois mesures d'eau. C'était le dosage idéal pour Livinius, messager de l'armée de la République. Le soldat, tranquillement assis dans une petite tour-relais, les pieds posés sur la table, sirotait son cru chevelu. Goût de résine, épicé et frais, la dernière amphore ouverte s'était trouvée être une bonne surprise. Il y avait maintenant trois jours que Livinius s'était arrêté ici, en transmettant son courrier à un autre messager et laissant sa monture se reposer. Trois autres ...