La dernière charge
sur Le Ludiste
Les chagars étaient énervés, les hommes aussi. Oephis et Taamish qui trônaient dans le ciel n'y étaient pas étrangères et ce mois de la guerre serait comme les autres, sanglant. Orgünd Thomason rassemblait ses hommes sous les premiers rayons des soleils, la bataille commencerait à l'aube, il fallait faire vite et être prêts. Sous les ordres du Sturmfeild, l'unité piorad pris position sur la crête, avançant au pas lent des chagars, maintenant les rangs serrés aux maximum, maîtrisant l'agressivité ...Contient : chair (3)(...) Les chagars maintenus à bout de bras par leurs puissants cavaliers sont tout à coup relâchés et se jettent en avant dans un bond prodigieux, avides dechairfraîche. Le tonnerre semble gronder sous les coups de sabots, la terre tremble à tel point qu'elle parait se déchirer, il est bientôt l'heure où le vrai visage des hommes se révèle, où chacun se retrouve seul face à lui-même , face à la horde sauvage qui le charge et où chacun fait ce qui doit être fait. (...)
Cris de rage, rugissements, hurlements des piorads ne sont qu'autant de tentatives d'intimidations se heurtant à la mécanique bien réglée des soldats vorozions qui dans une geste d'ensemble parfait abaissent leurs lances et serrent leurs jambes autour de leurs fiers destriers, prêts à absorber l'impact. Le choc est d'une violence inouïe, lachairet le métal se déchirent , les corps hurlent, le sang gicle de toutes parts, la mort rode, s'amuse, et finalement frappe sur ces malheureux pantins dechair. Les piorads se sont battus comme des lions enragés, ils ont emporté leur victoire, mais ils ne danseront pas sur les corps de leurs ennemis, pas ce soir, car il n'y a plus personne pour danser. (...)