La morsure du nord
sur Le Ludiste
Les sabots des montures soulevaient la neige sur leur passage, signalant l'arrivée imminente d'une troupe importante, les sentinelles embusquées les avaient repérés depuis longtemps déjà et la peur au ventre, elles s'interrogeaient. - On n'aurait peut-être pas dû attaquer le village, sergent ? - Soldat, vous savez bien qu'on ne discute pas les ordres ! Vous avez de passez votre vie derrière un bureau à vérifier des formulaires à longueur de journée ! - Non, sergent, non... Dans la tête ...Contient : piorads (20)(...) Une autre menace pesait donc sur le village... ------------------------------------------------------------------------------- Pendant ce temps, les douze arbalétriers Vorozions maintenaient leur position ; la peur au ventre certes, mais ils étaient prêts. L'aenestor avaient envoyés leur escouade avec pour mission de retenir lesPioradset d'en éliminer le plus possible. Mais ils n'étaient que douze et leur mission résidait dans la destruction d'une cinquantaine de guerriers ivres de violence et criant vengeance ! (...)
A peine revenus de leur traditionnelle chasse aux thunks, les valeureux guerriers de Wilhelm partaient en guerre pour venger leurs familles... ------------------------------------------------------------------------------- Les pisteursPioradsfurent les premiers à franchir le rempart de neige. Au moment où ils le dépassèrent, deux d'entre eux furent criblés de carreaux et trois chiens tombèrent. (...)
La tactique avait fonctionné, puisque la moitié des pisteurs était morts. Cependant, alors qu'ils auraient pu laisser les chiens survivants couvrir leur fuite, lesPioradschargèrent eux aussi en direction des Vorozions. Surpris par la rapidité des chiens, ces derniers n'eurent pas le temps de recharger et combattirent au corps à corps. (...)
Celles-ci firent le tour du monticule par deux côtés différents. Le sergent n'avait pas prévu cette possibilité, considérant lesPioradscomme des brutes irréfléchies. Alors, le carnage ne dura pas longtemps, lesPioradsassoiffés de vengeance, venant facilement à bout des arbalétriers survivants. Seuls quatre d'entre eux trouvèrent la mort dans l'assaut : le sergent étant parvenu à semer la mort avant qu'elle ne le rattrape. (...)
Ils avaient élevé un fort sur une position défensive intéressante et leur équipement supérieur fournissait un atout de poids. Mais lesPioradsétaient chez eux et en colère, et çà, aucun équipement ne pourrait l'égaler... ------------------------------------------------------------------------------- Le fort était en vue. (...)
Wilhelm ruminait sa vengeance depuis le moment où il avait retrouvé sa femme et son fils, morts. - L'heure est venue, mes braves ! Ils doivent comprendre que s'attaquer auxPioradsest la chose la plus folle que leur Empire n'a jamais fait ! En avant ! Les chagars piétinaient, les Armes-dieux demandaient le contrôle et les esprits étaient embrouillés par la colère. (...)
Chef, les arbalétriers sont reve... La sentinelle s'arrêta bouche bée : l'embuscade avaient échoué, lesPioradsmarchaient droit sur le fort. Alexandre Vermillus sortit précipitamment de son bureau et courut sur les remparts. Sa stupeur fut de taille quand il aperçut les quarantePioradsavancer calmement vers sa position. Mais le plus terrible n'était pas cette vision de la mort venant à sa rencontre, mais celle des chagars de tête tirant derrière eux les cadavres de ses soldats, répandant douze traînées de sang sur la neige. (...)
Alexandre réunit une dizaine de ses hommes et leur ordonna de rassembler le maximum d'objets lourds et encombrants : il avait l'intention, au cas où lesPioradsforceraient la le portail, de ralentir leur progression en déversant le tas d'objets sur les premiers arrivants. (...)
On n'a plus de carreaux ! La situation commençait à s'échauffer, mais restait favorable à Alexandre : lesPioradsn'étaient plus que vingt-cinq et trois Porteurs avaient mordu la poussière avant même d'avoir pu utiliser leurs pouvoirs. Il lui restait encore quarante soldats... Une chance pour les Vorozions, lesPioradsdétestaient les armes à distance ! Le craquement qui suivit quelques minutes après signifiait que lesPioradsavaient investi la place : le véritable combat allait commencer. Le ' piège ' d'Alexandre fonctionna et deux guerriers périrent sous le poids d'une armoire en chêne massif. (...)
Néanmoins, l'heure était grave, leur surnombre ne permettait pas aux Vorozions de contenir la puissance destructrice desPiorads, et ceux-ci déchaînaient un déluge de coups meurtriers sur leurs adversaires, réduisant peu à peu l'avantage des défenseurs. (...)
Evaluant la situation d'un rapide coup d'oeil, Alexandre comprit qu'il devait éliminer leur chef pour forcer lesPioradsà fuir. Sans les ordres du Sturmfeild, lesPioradsperdraient leur combativité. Il le fallait... Alexandre s'élança à la rencontre de Wilhelm, mais celui-ci était bien protégé. Un Porteur s'avançait déjà pour l'intercepter, le contraignant au combat. (...)
Il ne restait, après seulement une petite demi-heure, même plus la moitié des combattants valides. La situation était en statu quo, les PorteursPioradsétaient presque tous morts, non sans le sacrifice de nombreux soldats. Trois groupes de combat subsistaient. (...)
Dans le second groupe, le chef Piorad et deux de ses brutes malmenaient cinq soldats. Quand au dernier, le plus proche d'Alexandre, ils comprenaient cinqPiorads, en train de massacrer le reste d'élite du fort, réduite à cet instant à quatre vétérans. Ne faisant ni une ni deux, l'AEnestor se précipita à l'aide de ses hommes. (...)
Maintenant, en plus de risquer la vie de son porteur, Sthylfist risquait également celle des hommes qu'elle venait d'essayer de sauver. Dans un dernière charge, l'ensemble des combattants chargèrent. LesPioradscertains de leur victoire contre les soldats Vorozions, rendant ainsi hommage au courage de leur leader. (...)
Par contre, son adversaire gisait au sol, Sthylfist plantée dans l'oeil droit et le poing d'Alexandre était encore crispé sur sa garde. Les troisPioradssurvivants étaient déjà partis, le coeur empli de haine et de rancoeur. Les soldats agonisants ne savaient que faire et leur AEnestor ne cessait de rire... D'un rire qui glace le sang, un rire métallique... - Soigneur ! (...)