Elos la Blanche
sur L' Oiseau Oracle au format (488 Ko)
Contient : citoyens (29)(...) Les fêtes, innombrables, rythment le temps qui passe. Et dans les rues, au Théâtre ou aux thermes, dans chaque visage aperçu, lescitoyensd'Elos cherchent leurs parents draconiques, les premiers, les seuls avec qui ils pourront vivre et former une belle famille. (...)
Polycède eut d'autres enfants, des enfants naturels qui peuplèrent bien vite la cité naissante et furent, en quelque sorte, les premierscitoyens. Polycède, législateur inflexible et père acariâtre fit croître et s'enrichir la cité, mais il encourut la haine de ses deux fils, Etéocle et Ioharim qui sentaient confusément qu'ils étaient d'une trempe bien supérieure. (...)
Car Etéocle et Ioharim comprirent qu'ils ne pouvaient retrouver Polycède que dans sa propre cité, né parmi lescitoyensd'Elos. Et c'est pour cela, Haplon, qu'il nous faut nous aimer afin de faire naître de nombreux enfants. (...)
On y distingue en effet trois groupes qui coexistent en bonne intelligence tout en évitant de se mélanger : lescitoyens, les étrangers et les esclaves. LES TROIS CASTES : Lescitoyens: Ce sont tout ceux qui, de parents élosiens, sont nés sur le territoire de la cité. Ils ont le droit d'élire les Précieux Astrologues, d'être jugés par la non moins précieuse justice élosienne, et l'insigne honneur de se déclarer citoyen. Tous lescitoyensmâles doivent faire chaque année deux mois de service militaire, et ce jusqu'à l'âge de quarante ans. (...)
La réciproque est tristement vraie : les esclaves n'ont pas le droit d'enfanter, et tout manquement est puni de mort (car dans l'absolu, est esclave toute personne inapte à la reproduction - exceptés les vieillards) Les esclaves d'Elos sont de deux origines. Les premiers sont d'ancienscitoyensreconnus stériles - souvent à la suite de la peine de la castration (voir plus bas). Les seconds sont les prisonniers de guerre, confiés après leur capture aux marchands spécialistes de ce triste commerce. (...)
Il n'est pas rare, ainsi, de voir un homme d'une quarantaine d'années se promener en compagnie de son fils draconique, âgé de soixante-dix ans, et lui prodiguant quelques conseils tout paternels quant à la façon de mener sa vie pourtant finissante. Lescitoyenssont divisés en deux groupes. Les draconiques et les laborieux, c'est à dire ceux qui ont reconstitué leur famille draconique et... les autres. Draconiques : Lescitoyensdraconiques, couramment appelés Draconiques, sont lescitoyenspar excellence. Ayant recréé, à leur niveau, l'harmonie familiale qui présida à la fondation d'Elos, ils sont les seuls à pouvoir exercer les plus hautes charges. Ainsi, seuls les draconiques peuvent être Précieux Médecin, Astrologues ou Amiral, être gradé au sein de l'armée, devenir reine d'Elos ou être choisi pour incarner un jour sa Grande Préciosité. (...)
Situation enviée, il est cependant difficile de devenir Draconique. Seul un Précieux Astrologue peut à la demande descitoyensmener les recherches nécessaires. Grâce à de savants calculs astronomiques, il détermine la date et le lieu de naissance du parent draconique recherché, ainsi que sa fonction actuelle. (...)
Ainsi seuls les plus riches ont les ressources pour recourir aux services d'un précieux astrologue, seuls les plus riches sont draconiques, seuls les plus riches ont accès aux plus hautes charges. Si lescitoyensd'Elos forment, au sein de la population de la cité, une certaine aristocratie, lescitoyensdraconiques en sont les princes. Il existe certaines familles, immensément riches, qui sont draconiques depuis des générations et des générations, et méprisent les parvenus, ces laborieux devenus draconiques depuis peu. Laborieux : Ceux là, l'écrasante majorité descitoyens, travaillent (d'où leur nom) dans l'espoir et dans l'attente qu'un jour ils auront suffisamment d'argent pour fonder une famille draconique, ou que par chance ils soient déclarés parents draconiques d'un membre d'une de ces puissantes familles. (...)
Des gouvernants et des lois : AElos, gigantesque famille, la tranquillit é de la cité est assurée par le juste partage des tâches, l'harmonieuse répartition des occupations entre le Père et la Mère. Et lescitoyens, leurs enfants, ne se plaignent que rarement d'une si juste administration. LES POUVOIRS : Sa Grande Préciosité (le pendant masculin du pouvoir) : Réincarnation de Polycède, le fondateur de la cité d'Elos, Sa Grande Préciosité (c'est son titre et le seul nom qu'on lui connaisse) est le maître d'Elos. (...)
En guise de rite initiatique, ils doivent accomplir dans le plus grand secret un meurtre rituel sur la personne de leur choix, et en apporter la preuve à leurs aînés. Certainscitoyensdisparaissent ainsi, et quelques uns murmurent que la Garde Précieuse en est la cause. Respectée, crainte, la Garde Précieuse est à l'image de Sa Grande Préciosité : toujours dans l'ombre, toujours présente, toujours inquiétante. (...)
Veiller à ce que les greniers à blé soient pleins, que les amphores d'olives soient abondantes, que le lin et le coton soient récoltés et bien filés... Bref, que lescitoyensne manquent de rien. C'est elle qui règle les différends commerciaux entre marchands, lève les impôts et décide des dépenses publiques : une nouvelle fontaine, l'entretien du port, la création d'une nouvelle place pour que ses enfants s'ébattent en paix. (...)
L'actuel Grand et Précieux Astrologue est Iérophate d'Encelade, issu d'une des plus vieilles familles draconiques d'Elos. Les Précieux Astrologues : Les Précieux Astrologues sont élus par lescitoyenspour un mandat unique de dix ans après une campagne électorale acharnée. Ayant pour tâche de retrouver, à la demande d'un citoyen son ou ses parents draconiques, ils participent activement à la vie de la cité. (...)
S'il est choisi par l'Assemblée Précieuse, pour une durée de cinq ans, il ne reçoit ses ordres que de Sa Grande Préciosité, qui, seule, peut décider ou et quand porter la guerre. L'armée élosienne est une armée decitoyens. Dès l'âge de seize ans, chaque homme doit s'entra îner deux mois par an au métier des armes : il apprend ainsi à manier le glaive et la lance, à porter le bouclier, à avancer, avec ses compagnons, au sein de solides formations tactiques qui font la renommée et la force des troupes élosiennes. (...)
Les biens du condamné sont confisqués, toute sa famille est réduite en esclavage, lui même est marqué du sceau : une marque infamante au fer rouge, sur le front, qui indique que l'homme n'est plus protégé par la loi. Il peut être tué, en toute impunité, et certainscitoyensont fait de la chasse aux proscrits leur sport favori. La «peine» du père. Rarissime, elle n'est employée que lorsqu'un citoyen a tenté d'assassiner une Reine d'Elos, ou a porté la main sur sa Grande Préciosité. (...)
Vivre à Elos : On dit parfois d'Elos qu'elle est la cousine lointaine de Spasme, la célèbre cité du plaisir. Lescitoyensdisposent de plus de temps libre qu'il n'en faut pour jouir pleinement de tous les spectacles, fêtes et banquets, sans oublier les rendez-vous galants. (...)
Je laissois faire.» En apparence, Elos est une cité des plus accueillantes, et des plus permissives. Parmi lescitoyens, il est de coutume de ne jamais refuser les avances que l'on vous fait. Si la relation débouche sur une grossesse, l'événement est bien accueilli. (...)
Elles défilent, le jour durant, sur des chars fleuris, distribuant des fleurs, du vin et de chastes baisers. C'est à ce moment que les moins jolies sont tirées du char par lescitoyens, sous les rires et les acclamations de la foule. Celles-là vont alors cuver leur tristesse plus loin, et certaines d'entre elles, peut-être par dépit, perdent ce jour-là leur innocence. (...)
Le désoeuvrement est annoncé dans la ville par les Précieux Astrologues qui vont, la mine grave, sur les places et dans les lieux de rencontres. Là, ils commencent à énumérer les griefs qu'ils ont contre sa Grande Préciosité. Lescitoyenss'attroupent, et bientôt eux aussi exposent ce qu'ils ont sur le coeur : les lois trop dures, le service militaire astreignant, les impôts qui ne cessent d'augmenter, le bon peuple qui crève de faim alors que sa Grande Préciosité s'engraisse avec application, et la liste n'en finit pas d'augmenter. (...)
Alors, à la lueur des torches et des flambeaux, en hurlant, en longues processions de visages sévères, lescitoyensd'Elos se massent devant le Palais de sa Grande Préciosité. La foule trépigne, quelques lanternes viennent se briser contre la façade du Palais. (...)
Et c'est la curée, les poings et les pieds s'abattent sans relâche, chacun veut sa part du festin, et le corps bientôt est écartelé, dispersé aux quatre coins de la place. Lorsque le «père» a été tué, les lois et l'ordre sont abolis et lescitoyensse dispersent, comme ivres, et s'en vont de par les rues. La haine, le meurtre, le viol et la démence règnent en maître dans la cité pour quelques heures, parfois quelques jours. (...)
On en tire quelques fûts d'un vin médiocre, mais l'arrivée du premier vin d'Elos est un signal attendu avec impatience : c'est le début des fêtes des vendanges et de l'afflux du vin provenant des contrées alentour. Quartier pourpre. C'est là que se trouvent les casernes où logent lescitoyensdurant leur service militaire. Rue des rhéteurs. C'est la rue la plus large d'Elos. Mais l'alignement tout relatif des maisons en fait plus une succession de places qu'un boulevard bien léché. (...)
FOEHNBORDE ET LA GUILDE DES NAVIGATEURS : Cette guilde, presque aussi ancienne que la cité elle-même, se tient sur l'île de Foehnborde, à quelques lieues draconiques de l'embouchure de l'Héka. Les hommes qui en font partie s'appellent les Navigateurs, et bien qu'ils soientcitoyensd'Elos, sont dispensés d'impôts, de service militaire, et ne dépendent pas de la justice de la cité : ils ont leurs propres lois, leur propre code, inconnus du grand nombre, mais paraît-il terriblement sévères. (...)
- Un étranger, récemment proscrit, et donc marqué du sceau, demande de l'aide aux personnages. Le défendront-ils contre ses poursuivants, de jeunescitoyensavinés, ou participeront-ils à la curée ? - Un citoyen demande aux personnages de tuer son oncle, afin d'hériter au plus vite. (...)Elos la Blanche se tient en bordure de mer. A l'ombre de ses murailles antiques vivent cent mille âmes. Des ports aux larges jetées partent les vaisseaux à trois rangs de rameurs, aux voiles blanches frappées d'or. Au centre de la ville, les Palais de la Reine et de Sa Grande Préciosité et les tours des Précieux Astrologues, toujours plus près des étoiles, ponctuent l'horizon de la cité. Les fêtes, innombrables, rythment le temps qui passe. Et dans les rues, au Théâtre ou aux thermes ...