Ombres et Brouillards
sur Les Ecuries d’Augias au format (33 Ko)
Contexte historique « La guerre sera fraîche et joyeuse » Guillaume II, lors de l'invasion de la Belgique. 1914. Le plan XVII de Joffre a failli : les troupes françaises se replient devant l'avancée allemande en Belgique. Les esprits les plus pessimistes s'apprêtent, à Paris, à revivre les sombres famines du siège de 1870-1871. Les Allemands avancent de 30 km par jour, étirant jusqu'à la rupture leurs lignes de ravitaillement. Les troupes tergiversent aux portes du Bassin Parisien : l'occasion ...Contient : colonel (16)(...) La révolte commence par un non-dit à l'intolérable qui se prétendrait d'une certaine nécessité » BHL, réflexions sur la guerre, le mal et la fin de l'histoire. Synopsis 1. scène d'exposition à Paris- 13 septembre 1914- QG militaire - mise à pied par uncolonel- enquête sur des meurtres étranges sur le front d'Arars minant le moral des troupes - « la superstition prend le pas sur la rationalité militaire » 2. (...)
le carnage mène à des actes de torture sur le prisonnier sans résultat - les soldats africains parlent de fantômes 8. face à face avec lecolonelresponsable du secteur qui pourrait être la prochaine cible - instruction du dossier du tireur d'élite renégat 9. (...)
L'examen des lieux permet de retrouver des douilles provenant d'un fusil Lebel modifié artisanalement, de l'armée française. Ces révélations mettront la puce à l'oreille ducolonel, bien qu'il restera muet sur l'identité de son accusé. o Cadavre 2 (aide de camp ducolonel, mort la veille) : si les PJs ont la curiosité d'examiner les précédentes victimes, c'est la seule qui ne soit pas encore inhumée. La brûlure sous la peau et la fusion du tissu de la tunique (sous l'effet du gaz et des particules) indiquent un coup à bout portant, quand le renégat était encore intégré à son unité. (...)
Seul défaut d'envergure : sa témérité frisant l'inconscience... Trait distinctif : son sourire édenté parsemé de dents en or Rôle dans le scénario : instructeur - première vision « humaine » de la guerre, transition entre l'extrémisme ducolonelLamoureux et de celui du renégat - pas d'indices sur ce dernier puisqu'il a devancé les PJ d'une semaine, dépêché par le haut commandement lui aussi. Joseph Lamoureux Lecolonelde brigade, responsable du théâtre d'opération d'Arras, 44 ans. « Un visage de grisonnant angélique comme le Pétain des affiches de 1940. » Le port altier, le flegme britannique (si le compliment le touchait), lecolonelLamoureux parle peu mais sait se faire entendre. Son modèle pourrait être le général Boulanger et il est -comme il se doit- antidreyfusard. (...)
Invalides Contexte pièce de l'hôtel des Invalides - matin du 13 septembre 1914- temps frais (aube, brouillard mêlé de soleil) - quelques blessés dans la cour centrale - Atmosphère solennelle - secret d'Etat étouffant, tension palpable - Déroulement 1. convocation des héros par lecolonelLyautey à 7H30, secret de cette venue de mise. La réunion dans une pièce servant aux anciens combattants de 1870 : collection d'armes à feu et de bannières, grande table centrale avec des éléments de déjeuner. 2. présentation ducolonelet de son aide de camp (Ferguson, un néo-zélandais) et rapide aperçu du contexte historique et du but de la mission : résoudre les meurtres des officiers du front arrageois ; l'équipement sera donné ultérieurement ; ils doivent partir au plus vite sans donner de nouvelles à leur famille (« nous les aviserons par nos propres services, soyez en assurés »). (...)
Il les convie à venir dans la casemate des officiers alors que leur moyen de transport repart rapidement pour éviter les tirs d'artillerie. Il excuse l'absence ducolonelLamoureux momentanément en conciliabule et les invite à se rendre vers la tranchée ou alors à examiner le cadavre dans la remise à bois derrière cette même casemate. (...)
Il est paniqué, surtout quand on l'emmène dans un trou d'obus et qu'on l'y enterre, ne laissant apparaître que sa tête. LecolonelLamoureux et quelques officiers viennent superviser l'interrogatoire, se gardant cependant de s'adresser directement à lui. (...)
Les PJ auront peu de temps pour empêcher ce suicide. Récompensez les s'ils y parviennent. 5. Quelle qu'en soit l'issue, l'aide de camp ducolonelleur annonce le plan : envahir et nettoyer les tranchées boches de la veille, de nouveau ! Un silence de mort accompagne son charabia habituel (« mourir pour la patrie... vos frères seront vengés... obéissez ! (...)
L'initiative revient donc aux PJ. Ø Cet aide de camp est inapte à polémiquer. Résister permettrait de faire pression sur lecolonelpour obtenir davantage de renseignements. Ø Si les PJ demandent audience, ils percevront la présence de fantômes les encadrant, quémandant justice. (...)
Révélations Ambiance Lumière (aveuglante dans la casemate) et révélations, conflit oral et opposition philosophique entre lecolonel(avatar de la guerre inhumaine) et les PJ (garants de valeurs morales ?) Contexte casemate des officiers, sorte de cabane en rondins avec deux pièces (chambre privée et salle des dossiers administratifs) But recueillir un maximum de renseignements sur Anthelme le sniper pour l'affronter dans les meilleures conditions Conseils Ø Revoyez le profil de Lamoureux pour vous imprégner de ce personnage. (...)
Il faut déjà choisir sa pile (défunts ; courants ; disparus). La difficulté du jet est de 6. Les PJ n'ont que trois tentatives (3 x5 heures) avant que lecolonelne soit lui-même abattu par Flamand, ce qui signifierait l'échec de leur mission. Il leur faut engager des points par cycle (points de volonté puis de constitution dès le second cycle). (...)
C'est le triomphe de la matière Jacques Duchelly, Philosophie de la guerre, 1921. Si vous intégrez la dimension surnaturelle de Crimes, vous retrouverez lecolonelLamoureux mort, bouche bée et yeux écarquillés, dans un rictus d'horreur signifiant qu'il a subi les attaques de tous les fantômes des poilus morts « inutilement » au combat. (...)