La Bretonnie
Contient : maisons (10)(...) C'est ainsi que l'expression 'l'homme sobre de Bordeleaux' est passée dans le langage folklorique pour désigner un être aussi incroyable qu'impossible. La cité est dominée par les grandesmaisonsdes marchands rivaux. Chacun tentant de faire mieux que son concurrent, tous tentent de bâtir lesmaisonsles plus hautes possibles, comme de grands monuments à la gloire de leur réussite financière. Les plus grands sont presque des palais. (...)
En vertu de la présence de ces 'saunas naturels', la cité intramuros est remarquablement propre, pour une agglomération de Bretonnie. La plupart des grandesmaisonsont leur propre source d'eau chaude, dans les fondations, ainsi que l'alimentation en eau. Ce flot constant disperse l'air vicié et les effluves malsaines qui sont généralement associées aux villes Bretonniennes. (...)
Mais, il y a une cinquantaine d'années, une série de tremblements de terre réduisit même les plus richesmaisonsen un amas de ruines effondrées. Plus tard on découvrit que toute la région était en train de s'enliser et maintenant des relents de désespoir planent sur la ville. (...)
Parravon : Parravon se situe sur la rive nord de la Grismarie supérieure adossée aux contreforts d'élévations de terrains calcaires. Lesmaisonss'alignent au fond de la vallée sur quelques 6 km sans que jamais l'agglomération ne dépasse la largeur de 3 ou 4 rues. Beaucoup de cesmaisonssont taillées dans la falaise ou ont leurs caves creusées à même la roche tendre. Des centaines d'oiseaux font leurs nids dans les falaises et ils viennent ponctuer de blancs les toits de tuiles rouges de cette pittoresque cité. (...)
Mais, même dans ce fruit, le ver du Chaos est à l'oeuvre car, quand le soleil se couche, la cité change de physionomie. La nuit venue, les citoyens se barricadent à l'intérieur de leursmaisons, sourds à tout appel à leur hospitalité. Car Parravon est affligé d'un mal mystérieux, harcelé par les cavalcades de quelques bêtes ou démons qui hantent ses nuits, pénétrant dans lesmaisonset emmenant avec eux des familles entières. Seuls les aristocrates semblent épargnés par ce fléaux et certains Parravonais ne manquent pas de les blâmer de tous ces problèmes. (...)
Les bateaux de mer peuvent accéder à la ville mais, au delà, seules les plus petites embarcations et les péniches à fond plat peuvent naviguer sur le fleuve étroit et peu profond. Quenelles est une cité sombre, sordide, où lesmaisonsse serrent les unes contre les autres et où les rues négligées sont utilisées comme décharges d'ordures et de corruptions de toutes sortes. (...)
Autrefois, la ville était ceinte de murs mais des générations de négligence et d'expansion désordonnée les ont laissés s'effondrer parfois en écrasant du même coup quelquesmaisonsadjacentes. Des constructions ultérieures ont étendu la ville hors de l'enceinte primitive créant un certain nombre de bidonvilles à peu près aussi sordides que les taudis de la ville originelle. (...)La Bretonnie est un vaste pays sur lequel la marque du Chaos est moins apparente que (par exemple) dans les forêts de l'Empire. La fondation du pays remonte à 1500 ans, lorsque Gilles le Breton, à la tête d'une armée recrutée dans la ville bouillonnante de Guisoreux, entreprit une campagne de conquête qui conduisirent à l'unification des nombreux petits états féodaux de l'ouest des Montagnes Grises et nord de la rivière Brienne. Elle devait durer 70 ans et c'est son petit fils, Guillaume Barbenoire ...