Pour Qui Sonne le Glas ?
Contient : cloches (6)(...) «Dans vingt ans, voire moins en cas d'hivers à Groins, dira un vieux, Edax ne sera plus que ruines à son tour...» Mais en l'occurrence, autarcie ne veut pas dire ignorance complète, et l'on sait qu'une grande cité se trouve au-delà de la forêt: Toll, la cité des Sept CentsCloches, ainsi appelée en raison du nombre de sescloches. Lors, si un voyageur demande: «Même le glas?...» On lui répondra: «Glas, tocsin, chamade, premier et second service, rien n'y manque...» De quoi redonner un sens au voyage et à la quête. (...)
INTELLECT/Zoologie à -5 permet d'identifier les Dongs de visu; mais auparavant, aucun moyen de deviner que les tintements ne proviennent pas de vraiescloches. Devant l'ampleur du marais, il est probable que les voyageurs délégué ensuite faire demi-tour et choisir la solution du radeau. (...)
Toll : De l'autre côté du pont en ruine, la route est effectivement mieux conservée, en sorte que les voyageurs devraient maintenant rallier Toll ne moins de deux jours (40km). La cité des Sept CentsClochesmérite bien son nom. Construite de part et d'autre de l'Assoape, elle est entourée de remparts donc chaque tour est en fait un énorme beffroi, et entre les murs, rares sont les bâtiments, publics et privés, qui ne s'ornent de clochers, campaniles ou clochetons. (...)
Chaque heure du jour, mais aussi chaque événement, commémoration, tendance, est souligné du carillon approprié, qui, s'il ne paraît qu'abrutissement confus pour l'étranger, est parfaitement explicite pour le Tolléen: perpétuel fracas sonore qui le renseigne sur la vie de sa cité. C'est aux Clochards qu'il est dévolu de faire sonner lescloches, chacun étant attaché à un ou plusieurs clochers. Autrefois véritable travail, ce n'est plus aujourd'hui qu'une charge honorifique, véritable titre de noblesse héréditaire, le travail lui-même étant délégué à des subalternes. (...)
quand les voyageurs franchiront à nouveau les portes de la cité, quel que soit le temps écoulé pourvu qu'il n'excède pas douze jours, lesclochesse mettront lourdement à sonner, et sans erreur possible, battront le glas... Dans les rues, ce ne seront que regards consternés, mines apitoyées. (...)Casus Belli N° 63 - mai 1991. Le sujet : Tout comme Le Cidre de Narhuit ou l'Acrobate (CB n°29), ce scénario propose une quête-souvenir. Ayant rêvé d'une cloche funèbre, les voyageurs vont être pris du désir intérieur d'entendre sonner le glas. L'intérêt d'une telle quête, outre les péripéties du voyage, est de poser un épineux dilemme. Qui dit glas, dit généralement deuil ou catastrophe. Et de fait, les voyageurs auront le choix: tout tenter pour empêcher le deuil, c'est-à-dire sauver ...