Première Déception signée John Doe
sur SciFi-Universe
Contient : patient (12)Première Déception signée John Doe Les productions John Doe se suivent et ne se ressemblent pas... Après le space opéra de Final Frontier ou les zombies de Plagues DK, débarque sur nos étalsPatient13, sorte d'ovni rolistique qui propose aux joueurs d'interpréter les internés d'un asile psychiatrique.Patient13 se présente sous le même format que les autres productions John Doe (un livre au format A5 de 128 pages), et suit le même principe d'édition que Final Frontier, à savoir proposer un jeu complet qui se suffit à lui même et qui ne connaîtra pas de supplément. (...)
Mais ce qui fut auparavant une réussite prend ici un goût d'inachevé qui laisse malheureusement en bouche, après lecture, une impression amère. Attention, tout n'est pas à jeter dansPatient13, car c'est devenu une habitude avec les produits John Doe, mais on achète des jeux présentant - au moins dans leur forme - un certain nombre de qualités : ici, on a en main un livre à la maquette claire, aérée, ponctué de belles illustrations et écrit dans un style simple et efficace, mêlant ensemble les règles et le background. (...)
Sans s'alourdir d'un simulationnisme peu adapté au contexte, il s'attache à ce qui fait l'essence dePatient13 : la folie et les interactions entre personnages. Cela implique nécessairement qu'une grande partie des joueurs, ceux adeptes d'héroïsme et de combats, va se retrouver décontenancé, voire ennuyé par un jeu tel que celui-ci. Peu importe, les auteurs en sont conscient et en jouent jusqu'au bout : non,Patient13 n'est pas un jeu pour tous les rôlistes... Enfin, la dernière grande qualité du jeu est la description de l'hôpital. (...)
Salles, couloir, personnages, intrigues principales, intrigues secondaires, tout est décrit de telle sorte que le MJ n'aura que peu de travail pour donner vie à l'endroit, et pourra ainsi mieux se concentrer sur l'ambiance et les scénarios. Cela est fait de telle sorte qu'il est possible et envisageable d'imbriquerPatient13 dans une campagne d'un autre jeu moderne, contemporain, voire futuriste. Ceci étant dit,Patient13 présente, à mon sens, un gros défaut lié à sa politique de commercialisation. En effet, si la quatrième de couverture laisse entrevoir une intrigue prenante et originale, force est de constater que le jeu se base surtout sur le côté "ma vie à l'asile". (...)
Vu l'univers proposé, bien particulier et totalement décalé, on pouvait attendre quelque chose de nettement plus ambitieux, d'autant qu'elle ne s'appuie pas sur les éléments les plus intéressants du background. A ce sujet, il faut savoir quePatient13 n'est ni un jeu de one-shot (les parties isolées appelleront plus de questions que de réponses, et donc fatalement des suites), ni un jeu se prêtant aux trop longues campagnes (la particularité du background implique nécessairement un aspect redondant et lassant). Un format un peu bâtard, mais finalement sans importance, car la réussite d'une séance dePatient13 ne repose de toute façon pas sur le scénario, mais sur les frêles épaules du maître de jeu (ici le Docteur). (...)
Moins il y a de joueurs, mieux c'est, sachant que les parties solo (un maître/un joueur) seront sûrement les plus réussies (pour les rares qui aiment jouer solo). Enfin, la principale déception dePatient13, à mon sens, est sa partie sur la psychologie. Alors que cet aspect est systématiquement mal traité dans les autres jeux de rôle (L'appel de Cthulhu y compris), on était en droit d'attendre, vu le contexte, une partie un minimum renseignée sur la psychologie, la psychiatrie et les traitements, sorte de "psycho pour les nuls" qui serait utilisable pour nombre d'autre jeux... Raté, le tout est une nouvelle fois expédié et bâclée... EN CONCLUSION : Vincent L. 5. Nul doute quePatient13 plaira à la majorité des joueurs : le jeu possède un background travaillé et un cadre bien particulier qui sortent de l'ordinaire. (...)
LES PLUS : Une présentation claire et aérée, Des illustrations adéquates à l'ambiance, Un style d'écriture accrocheur, La description de l'hôpital, Possibilité d'insérerPatient13 dans un autre jeu, Idéal pour les parties solo. LES MOINS : Une intrigue générale décevante, Tout repose sur le MJ, Nécessite un MJ très expérimenté, Nécessite un travail énorme pour le MJ, Une partie psychologie bâclée, Un aspect fantastique peu subtil, Une campagne proposée peu pertinente. (...)Les productions John Doe se suivent et ne se ressemblent pas... Après le space opéra de Final Frontier ou les zombies de Plagues DK, débarque sur nos étals Patient 13, sorte d'ovni rolistique qui propose aux joueurs d'interpréter les internés d'un asile psychiatrique. Patient 13 se présente sous le même format que les autres productions John Doe (un livre au format A5 de 128 pages), et suit le même principe d'édition que Final Frontier, à savoir proposer un jeu complet qui se suffit à lui même et ...