492 : Le Tribunal
Contient : sire (7)(...) Mais je m'égare déjà, et il serait plus juste de débuter ce récit par son commencement. Après avoir fêté la naissance de Notre Seigneur le Christ en la cité de Terrabil, à la table deSireThébert, nous fûmes affectés à la protection de ces terres orphelines de chevaliers. Aidés dans cette tâche par deux freluquets vierges de batailles, les Sires Luc et Magnus, nous patrouillâmes durant plusieurs semaines ces lopins de terres, qui nous étaient étrangers, sans aucun événement notable. Puis, au détour d'un chemin forestier, nous croisâmes un vieil homme queSireHeringdale reconnut comme étant Merlin : le plus grand druide de Bretagne nous attendait et nous demanda quelques faveurs, pour le bien du Royaume, selon ses dire, et consistant à le suivre dans un premier temps. (...)
Après quelques instants passés à ferrailler, l'absurdité de cette lutte intestine entre bons vassaux du Roi Uther nous apparut, et malgré quelques réticences à renoncer à notre promesse, nous laissâmes passerSireBrastias, puisqu'il s'agissait bien de lui, et ses quelques hommes encore debout. Malheureusement, ils ne trouvèrent pas Merlin, et ils nous expliquèrent comment Merlin avait enlevé l'unique héritier du Roi Uther Pendragon. (...)
Durant les 3 longues semaines de notre attente, nous partagions notre cellule avec 4 autres chevaliers, eux aussi dupés par Merlin. Heureusement, nous avions prévenu notre Seigneur-lige, qui dépêchaSireElad et l'Evêque Roger de Sarum, pour nous assister dans notre défense. Nous leur racontâmes ce qu'il s'était passé, et furent de bons conseils quant aux choses à mettre en avant lors du notre futur jugement. (...)
Nous reçûmes ensuite la visite d'une toute autre personne, beaucoup moins sympathique : le Père Dewi, réputé pour son fanatisme religieux, sa droiture et son intransigeance. Celui-ci questionna les chevaliers chrétiens -c'est à peine s'il s'aperçut de la présence deSireHeringdale- pour déterminer comment Merlin nous avait recruté pour cette funeste mission, puis se retira, non sans dire que le temps des dieux et des croyances païennes était désormais révolu. (...)
Force est de constater que, si le procès fut conduit à charge, il le fut avec une certaine équité, nous laissant exprimer notre point de vue, et ainsi développer notre maigre défense, bien qu'il nous parut évident que la Reine souhaitait notre mort en contrepartie de la perte de son enfant. Et malgré nos exploits passés, ou encore le soutien inconditionné deSireRoderic de Salisbury par l'entremise d'une lettre remise au Roi parSireElad, nous ne dûmes peut-être notre salut qu'à l'intervention de Père Dewi. Ce dernier conclua de son investigation que nous avions été ensorcelés par la magie de Merlin, puis poursuivit sur le fait que jamais le Roi de Logres n'aurait dû accorder sa confiance à cet enfant du démon. (...)Partie jouée le 22 Novembre 2008. Récit d'Eliot de Tisbury. Voilà déjà 2 ans que j'ai rejoint les tristes Sires Jordan et Heringdale. Tous trois vétérans des batailles de Lindsey et de Terrabil, il m'est encore pénible d'imaginer que l'année passée nous ait vu commettre pires ignominies qu'en ces temps guerriers. Mais je m'égare déjà, et il serait plus juste de débuter ce récit par son commencement. Après avoir fêté la naissance de Notre Seigneur le Christ en la cité de Terrabil, à la table de ...