496 : A la rencontre du Roi Cerdic
Contient : sire (12)(...) Alors que je me rapprochais, je distinguais parmi la foule quelques hommes qui allaient vraisemblablement faire irruption dans mon histoire. Parmi eux, je remarquaisSireHeringdale, un chevalier converti depuis peu au Christianisme Britannique qui vouait une haine terrible au Saxons si bien que je sentis peser sur moi son regard débordant de dédain et d'animosité la première fois où nous nous rencontrâmes. Il y avait aussiSireNorbert de Tisbury, un vieil homme au regard perçant qui semblait détenir une certaine expérience mais qui, je le constatais bien, ne semblait faire démonstration de toute sa vigueur que lorsqu'il s'agissait de défendre ses propres intérêts. Il venait ensuiteSireJordan, un homme fort discret et je me dis immédiatement en le détaillant qu'était bien inconscient celui qui oserait le défier en duel. (...)
Je me ravisais cependant en me souvenant que ce nobliau pouvait très bien n'avoir fait que profiter de la richesse de ses ancêtres. Pour finir, je rencontraisSirePrisor, un chevalier en retrait qui avait visiblement besoin de faire ses marques avant de s'approprier pleinement son rôle. Il y avait bien d'autres personnes telles queSireLeo etSireLycus ou encoreSireElad, un homme assez vieux. J'avisais en outre le petit Robert, seul héritier de feu le Comte Roderick, qui s'entrainait vaguement à l'épée de bois en frappant sauvagement les cuissardes d'un homme d'arme en faction dans la salle. J'attendis patiemment qu'un page m'introduise et que la Dame m'autorise à lui transmettre le message de Mon Seigneur. Un scribe s'éclaircît la voix afin de le lire à toute l'assemblée. (...)
Je fus pris à parti lorsqu'on me demanda de m'exprimer sur cette fameuse épée mais malheureusement, je n'avais rien entendu la concernant.SireBrastias, alors de passage à Sarum, affirma cependant qu'il l'avait vue dans un cimetière à proximité de la cathédrale Saint Paul, plantée dans une stèle de pierre. (...)
Conscient que les Saxons étaient une menace des plus importantes, il proposa d'adouber de nouveaux chevaliers. Aucun étaient en âge, mais certains avaient acquis l'expérience indispensable au statut,SireElad étant seul juge. L'objectif était de raffermir la puissance militaire du Comté ; cela devait aussi l'appauvrir et plutôt que de le voir se ruiner, je proposais autre chose en parallèle. (...)
Avec un réseau développé, le Comté serait à même de prévoir les coups de leurs adversaires à l'avance et de s'y préparer... Bien malheureusement, l'idée n'eût pas l'effet escompté, seulSirePrisor semblait avoir saisi toute son importance. Je tentais d'insister en expliquant que sans éclaireur les mouvements des saxons seraient difficiles à maîtriser mais je fus rapidement remis à ma place par quelques chevaliers, notammentSireNorbert qui prétextait que je n'étais pas chevalier de Salisbury et que ma réflexion ne tenait pas compte des intérêts de tous, notamment des vies humaines que cela impliquait. Les discussions continuèrent jusqu'à ce qu'un messager essoufflé pénètre dans la salle commune afin de faire savoir à tout le monde qu'un groupe d'une quinzaine de Saxons lourdement armés arpentaient le territoire et se trouvaient à quelques minutes de Sarum... « Les mouvements des saxons seraient difficiles à maîtriser »... Je souris intérieurement. (...)
Je rejoignis inévitablement la décision qui fût prise par les chevaliers de Silchester apprenant par la même occasion que le Duc Ulfius s'était allié aux Saxons de l'Est, mais pour la énième fois, les chevaliers de Salisbury qui se concertèrent, eurent du mal à s'accorder et ce en particulier à cause deSireNorbert qui s'était fixé de défendre coûte que coûte les vie de la femme et du fils de son neveu mort à la Bataille de Saint Alban. (...)Partie jouée le 09 Juillet 2009. Quelques semaines seulement après la cérémonie d'adoubement qui fît de moi un chevalier de Silchester, je me rendais à Sarum en compagnie de mon jeune écuyer afin de transmettre à la Comtesse de Salisbury un message de la plus haute importance de la part mon Seigneur lige, le Duc Ulfius de Silchester. J'arrivais en vue de sa modeste demeure au premier jour de la Fête de Pâques. C'était un matin frais et pluvieux qui rendait les routes difficilement praticables. ...