497 : Le Chevalier à la Défense & le Manoir de Medbourne
Contient : heringdale (8)(...) Quelques jours passèrent, le temps nécessaire pour apaiser les relations diplomatiques avec ses voisins, gérer les ressources du comté, permettre aux rumeurs les plus obscures de naître, voir celles, passablement fondées, mourir, débattre de choses et d'autres, traiter des questions sans réelles importances, chasser, manger... Jusqu'au jour où la Comtesse en vînt à rappeler à ses chevaliers que son défunt mari, Sire Roderick, avait des obligations envers un sorcier et que ce dernier demandait prestement son aide. Sire Jordan et SireHeringdalenourrissaient visiblement quelques rancunes à l'égard de l'un de ces mages, et pas des moindres, puisqu'ils avaient un demeurant à régler avec Merlin, celui dont on disait qu'il avait capturé et enlevé le fils d'Uther Pendragon, ce sorcier même que nous rencontrâmes quelques heures après que la Comtesse m'invita à rejoindre Sire Prisor, Sire Norbert, Sir Jordan et SireHeringdale, pour aller payer les « dettes » de son mari décédé. Nous rejoignîmes le vieil homme à la lisière de la forêt qui jouxtait les terres de Sarum et je pris la décision de le saluer vaguement mais de ne point lui parler de peur qu'il ne me transformât en crapaud. (...)
C'est alors que le Cavalier à la Défense déboula par l'arrière pour nous prendre à revers, suivi de quelques hommes. Il me prît à parti et tandis que SireHeringdale, Sire Jordan et Sire Norbert s'enfonçaient plus avant et mettaient pied à terre pour défaire quelques hommes d'arme, Sire Prisor et moi défendions nos arrières. (...)
A peine conscient du contexte environnant, j'entrevis mon ennemi fondre sur mes trois compagnons à l'avant-garde et me doutais qu'il avait défait Sire Prisor. L'inconscience me guettait mais je vis SireHeringdaleet Sire Jordan tomber. J'eus toutes les peines du monde à rester éveillé et ma dernière image fût celle de Sire Norbert aux prises avec le Cavalier à la Défense. (...)
Nous eûmes la chance d'avoir Merlin comme soigneur, il nous prépara un onguent fort odorant qui aida à la cicatrisation de nos plaies. Certains d'entre nous, Sire Jordan et SireHeringdale, vinrent à lui poser des questions qui ne concernaient pas les autres mais je captais quelques brides de leur conversation et me rendît compte qu'ils avaient fait le même rêve que moi. (...)
Merlin nous avoua que Gorboduc était le mal incarné et qu'il ne fallait pas avoir de pitié pour un homme de son acabit qui règnait sur des terres où le danger était grand. Lorsqu'enfin nous fûmes totalement guéris, SireHeringdaleet Sire Jordan décidèrent qu'il fallait se rendre à Medbourne, et je compris qu'ils avaient des choses à y faire bien qu'ils ne préférèrent rien dire. (...)
Les champs étaient laissés en jachère et peu de monde avait l'air de s'en soucier. Je jetais un regard vers mes deux compagnons, Sire Jordan et SireHeringdale, que nous avions suivi et qui, bien malgré eux et quoiqu'on en dise, étaient à la tête de notre expédition dont eux seuls connaissaient le but. (...)
Merlin n'avait pas menti quant aux origines de l'enfant maudit, c'était un géant fort comme un ours, et il n'eût aucun mal à briser la garde de Sire Prisor pour l'abattre. SireHeringdale, un chevalier courageux et brillant, mourût au cours de cet affrontement. Gorboduc exigea une rançon pour ceux qui survécurent et nous pûmes regagner nos contrées d'origine avec le goût amer de la défaite dans la bouche... Cette histoire n'était pas terminée. (...)Partie jouée le 22 Août 2009. L'An de Grâce 497, récit d'une année sombre qui vît la perte de grands chevaliers. Lorsque vînt la Fête de Pâques, la Comtesse Ellen, régente du Comté de Salisbury, fît réunir ses vassaux dans son humble demeure, comme le voulait la coutume, afin d'envisager l'avenir du royaume. Mon Seigneur Lige, le Duc de Silchester profita de cette époque de l'année pour me renvoyer auprès de la Dame de Salisbury avec un nouveau message et je craignais que ceci ne devînt aussi ...