Une époque formidable : la politique sous la IIIème
République dans toute sa richesse...Contient : elysée (3)(...) Quant aux républicains, l'épisode les convainquit que les notions d'autorité et de démocratie étaient foncièrement antinomiques ; d'où l'extrême discrétion des hommes qui se succédèrent à l'Elyséejusqu'à De Gaulle. Dans un premier temps, le président de la République - pour reprendre une expression utilisée par Gambetta au cours de la campagne - dut se soumettre, chargeant le républicain Duffaure de former un gouvernement. (...)
Clémenceau, qui avait le sens des formules, a proposé une épitaphe : « il est mort comme il a vécu : en sous-lieutenant. » Autre signe de cette crainte du césarisme, l'Elyséene reçut aucun locataire de première importance jusqu'à l'élection de Charles de Gaulle. Clémenceau disait volontiers qu'à chaque fois que le Congrès se prononçait pour faire l'honneur de l'Elyséeà l'un des leurs, il donnait sa voix au plus bête ! Il n'était pas le seul à se méfier de l'influence politique que pouvait conférer cette charge ; il en a été lui-même victime à la fin de Grande Guerre. (...)Ce régime, nul n'aurait parié à la chute du Second Empire qu'il serait le plus long depuis la Révolution. Il le fut, mais non sans de longues hésitations, d'interminables querelles, d'âpres combats, des compromis constants, des alliances surprenantes. La république conservatrice et la crise du 16 mai 1877 Après la capitulation, l'essentiel de la classe politique songeait à réinstaurer une monarchie. Monarchie de droit divin sur le modèle de la Restauration pour les légitimistes, monarchie constitutionnelle ...