Une autobiographie rôlistique (2ème partie)
sur Bastion rôliste
A la demande générale de 3 internautes qui se sont reconnus dans mon parcours, voici la suite de mon autobiographie rôliste. Mon parcours est-il unique ou bien d'autres personnes ont-elles, comme moi, perdu tant de temps? A vous de voir... Résumé de l'épisode précédent: je découvre le JdR, mais un déménagement à Paris me coupe de mon premier groupe de joueurs. Merci à F. Vallat pour sa relecture et ses avis. 7. 1986-1992 Naissance d'une passion. C'était une époque faste pour le JdR. Souvenez-vous ...Contient : jdr (14)(...) Mon parcours est-il unique ou bien d'autres personnes ont-elles, comme moi, perdu tant de temps? A vous de voir... Résumé de l'épisode précédent: je découvre leJdR, mais un déménagement à Paris me coupe de mon premier groupe de joueurs. Merci à F. Vallat pour sa relecture et ses avis. 7. 1986-1992 Naissance d'une passion. C'était une époque faste pour leJdR. Souvenez-vous : Casus Belli venait de sortir en kiosque, et le marché était suffisamment grand pour Chroniques d'Outre-Monde et Dragon Radieux et même Graal. Rajoutez à cela les magazines dédiés, comme Tatou ou Jeux Descartes +, et la flopée deJdRqui sortaient... Vous comprenez qu'à l'époque il n'était pas difficile d'intéresser des gens à ce loisir, dont la réputation était alors intacte. (...)
En classe de seconde, je fis deux achats au même camarade; deux achats qui allaient changer ma vie : leJdREmpire Galactique, et un ordinateur Amstrad CPC64. Un autre camarade me fit découvrir Casus Belli, puis le magasin Jeux Descartes rue des écoles (les dinosaures se souviendront qu'il se trouvait à l'époque face à l'arrêt de bus ! (...)
Jusque là, mon argent de poche était passé dans les Bandes Dessinées, mais je cessai d'un coup d'en acheter. LeJdRet les jeux vidéos étaient devenus mes nouvelles passions. Je prends conscience maintenant que plus tard je ' décrochai ' pareillement des jeux vidéos... lorsque j'ai découvert Internet. Et donc, révélation : on ne ' décroche ' pas d'un hobby : en fait, une passion chasse l'autre. LeJdRdevint une passion dévorante les années qui suivirent : Je me retrouvais à noircir des cahiers entiers de règles et de notes prises çà et là. (...)
Enfin... passionnés.... Certains accros au Seigneur des Anneaux, venaient retrouver l'esprit des livres. Pour d'autres, leJdRétait surtout une soirée entre copains. Des lycéens qui n'avaient rien de mieux à faire le dimanche après-midi... Et qui eurent peu de chances de devenir accros avec un MJ comme moi. (...)
Malheureusement, la campagne n'était pas à la hauteur : c'était une espèce d'improvisation tirée des Chevaliers du Zodiaque ... Le fossé se creusa entre le MJ impatient de faire jouer ses créations géniales, et les joueurs plus réservés sur le génie de ces créations. Ils aimaient bien leJdR, mais pas au point de passer des nuits à jouer. Par exemple Jean-Charles (ou plutôt ses parents...) nous offrait l'hospitalité pour un samedi soir ... Nous voilà en route ; long trajet en RER ; long trajet à pied... Nous voici enfin dans la place. (...)
Je fus obligé de passer une note qui disait : ' si je suis invité, cela sera contre la promesse de jouer auJdRd'abord ! '. Nous ne jouions pas assez souvent à mon goût. Un des piliers du groupe refusa catégoriquement de jouer la nuit. (...)
Il voulait être de retour chez lui pour le souper; résultat : nous jouions de 14h à 19h un dimanche sur trois ! Ainsi, en plusieurs années, je ne fis que deux ' nuits duJdR'. Ma meilleure partie de l'époque fut d'ailleurs quand je réussis à le retenir jusqu'à 20h30 ! C'était à Star Wars. (...)
le déclin. Petit à petit, le groupe perdit ses membres. Partirent, dans le désordre, ceux pour qui leJdRn'était qu'un loisir parmi d'autres, ceux que leurs études envoyèrent au loin, ceux qui ne me supportèrent plus, ceux que j'exclus comme le petit MJ tyrannique que j'étais, ceux que je dégoûtai duJdR... Certains entrèrent dans le cercle, mais plus nombreux furent ceux qui partirent. comment j'ai réussi à dégoûter quelqu'un duJdR. Ce camarade d'université - appelons-le Laurent - avait pourtant de grandes qualités rôlistiques. (...)
Pour comprendre pourquoi je regrette d'avoir été un mauvais MJ pendant 6 ans, rendez-vous au 11. Si vous voulez savoir comment on peut jouer auJdRpendant les cours, rendez-vous au 12. Vos réactions sont les bienvenues. vers le troisième épisode de mon autobiographie rôlistique G. (...)