Solomon Kane : les règles
sur Solomon Kane au format (1.2 Mo)
Contient : récit (24)(...) Ainsi, alors que les aventures de Kane se situent à la fin du XVIème siècle, l'une d'entre elles met en scène des boucaniers plus proches des pirates de L'Ile au Trésor que des contemporains de Sir Francis Drake : pour l'historien, l'anachronisme est flagrant ; dans le cadre d'unrécitd'aventure, cet anachronisme permet surtout à l'auteur de jouer sur la grande tradition héroïque des histoires de pirates et de flibustiers, pour le plus grand plaisir du lecteur. (...)
Une Europe Gothique Parmi les aventures vécues par Solomon Kane en Europe, Le Château du Diable est sans doute la plus emblématique de l'atmosphère apocalyptique évoquée ci-contre. Situé aux confins de la Forêt Noire, cerécitcommence par la rencontre de Kane et d'un autre étranger en terre étrangère, l'aventurier anglais John Silent. (...)
Dans le poème Le Retour de Sir Richard Grenville, Howard nous raconte comment le fantôme de Grenville revient combattre une dernière fois aux côtés de son vieux frère d'armes, Solomon Kane. Dans un autreréciten vers, La Tâche Sombre, on voit Kane tenir tête à son compatriote Francis Drake, présenté comme un capitaine cruel et despotique. (...)
Là, le Puritain errant découvrira les derniers descendants de colons vikings, qu'il aidera dans leur lutte contre de féroces hommes-loups. N'ayant pas lu cerécit, je ne puis dire s'il fait honneur au héros de Robert E. Howard ou s'il constitue, à l'instar de nombreux Conan apocryphes, un pastiche insipide et sans âme... mais son sujet prouve, si besoin est, que le monde de Solomon Kane est assez vaste pour accueillir toutes sortes de terra incognita et de rêves oubliés... L'aventure selon howard : Cette section a pour objectif d'aider le meneur de jeu à intégrer dans ses scénarios divers éléments caractéristiques des aventures de Solomon Kane, telles qu'elles furent écrites par Robert E. (...)
N'oublions pas que ces nouvelles paraissaient dans des pulps comme Weird Tales et que les lecteurs de ces publications réclamaient avant tout de l'action et du suspense. Afin de restituer cet aspect caractéristique durécitd'aventure howardien, le meneur de jeu pourra réduire au maximum les temps morts, en évitant par exemple de donner à ses joueurs de trop longues périodes pour planifier les actions de leurs personnages, discuter de la stratégie à adopter ou dresser des listes minutieuses d'équipement. (...)
A l'inverse, le meneur de jeu pourra décider d'insérer à l'intérieur d'un scénario une ellipse représentant plusieurs mois, voire plusieurs années de la vie des personnages, de préférence après un préambule destiné à poser les bases durécit, comme dans Ombres Rouges, où Kane passe plusieurs années à traquer les assassins d'une jeune femme, avant de les retrouver et de les affronter au milieu de la jungle africaine : la traque elle-même n'est pas racontée par l'auteur, qui passe directement de la découverte de la malheureuse victime à la confrontation entre ses meurtriers et le Puritain Vengeur. (...)
Pour que l'histoire démarre vite, sans perte de temps ou tergiversations, il est indispensable que les héros aient, dès le début, une raison valable d'être impliqués dans les événements durécit. Plus leur motivation sera forte (et simple), plus le scénario gagnera en dynamisme et en efficacité. (...)
A bien des égards, les aventures de Solomon Kane ressemblent souvent à un crossover entre un film de pirate et unrécitd'épouvante gothique, mélange unique que certains exégètes d'Howard ont baptisé swashbuckling horror. (...)
On retrouve ainsi des références typiquement howardiennes dans La Lune des Crânes, lorsque Kane rencontre le dernier survivant du peuple des Atlantes, dans les sombres geôles de la cité oubliée de Negari, et que ce dernier se met à lui conter l'histoire de sa civilisation disparue - unrécitqui fait indirectement écho à la vision qu'Howard donne d'Atlantis dans les récits d'un autre de ses premiers héros, Kull le roi barbare, dont les aventures se situent plusieurs milliers d'années avant le Déluge : la boucle est bouclée. (...)
A l'inverse, un héros peut aussi être « victime » de sa notoriété, lorsque celle-ci est associée à des événements qu'il préfèrerait cacher ou oublier, comme le montre cet autre extrait du mêmerécit: « - N'avez-vous pas été capitaine dans l'armée française, un certain temps, et n'étiez-vous pas à. (...)
Dans les deux cas, cette période de captivité lui permet de recouvrer ses forces mais aussi de recueillir des informations capitales pour la suite durécit- que ce soit par ses propres observations ou par les révélations de ses compagnons d'infortune. (...)
Destins Croisés : Il est, enfin, parfaitement possible de combiner ces deux configurations, comme nous le montre l'exemple durécitintitulé L'Epervier de Basti. Dans cette nouvelle, Kane rencontre, en pleine jungle africaine, un ancien boucanier nommé Jeremy Hawk, avec qui il a autrefois combattu les Espagnols. (...)
Le meneur de jeu devra accorder une attention particulière à la création des Ennemis Majeurs, un « bon méchant » étant un des ingrédients de base de toutrécitd'aventure. Voici quelques exemples d'Archétypes appropriés : Aristocrate, Assassin, Brigand, Intrigant, Pirate, Marchand, Nécromant, Sorcier, Tyran. (...)
Comme les héros, les Ennemis Majeurs peuvent, grâce à leur Destin, réchapper à une mort certaine... mais d'une manière qui diffère légèrement de celle des héros. Si, dans unrécitd'aventure, les héros perdent assez souvent connaissance avant d'être laissés pour morts par leurs ennemis ou sauvés par la Providence, leurs adversaires de premier plan ne sont presque jamais sauvés après avoir été mis hors de combat - peut-être parce que la Providence ne saurait intervenir en leur faveur... ou peut-être parce qu'il serait alors à la merci des héros, lesquels ne prendraient sûrement pas le risque de les abandonner en les laissant pour morts (et ceci sera sans doute encore plus vrai dans le cas des héros de jeu de rôle, qui mettent souvent un point d'honneur à achever un ennemi tombé « juste pour être sûr »). (...)
Tour à tour pirate, explorateur, gentilhomme et amiral, il se rendit notamment célèbre par sa « circumnavigation » (tour du monde), par son rôle dans la défaite de l'Invincible Armada et par diverses actions de piraterie contre les Espagnols... mais aussi par l'exécution de Sir Thomas Doughty, évoquée par Robert E. Howard dans La Tâche Sombre, courtréciten vers où Drake est représenté comme un capitaine despotique et cruel, qui se retranche derrière « sa parole de loi » pour assouvir ses rancunes personnelles. (...)
Sir Richard Grenville, Héros Anglais : Cet autre personnage historique est mentionné plusieurs fois dans les aventures de Solomon Kane, qui combattit à ses côtés. On le voit même revenir sous la forme d'un fantôme dans leréciten vers Le Retour de Sir Richard Grenville pour aider Kane contre une horde d'ennemis. Gentilhomme, combattant et navigateur au service de l'Angleterre, Grenville connut une fin tragique en 1591, évoquée par Howard dans le poème Solomon Kane's Homecoming : « Sir Richard Grenville était assis là-bas ; dans la fumée et les flammes il quitta ce monde, Nous étions à un contre cinquante-trois, pourtant nous leurs rendions coup pour coup. (...)
Il s'agit en fait d'une version alternative d'une nouvelle d'Howard, Les Epées de la Fraternité, dans laquelle Solomon Kane sauve le jeune Jack Hollinster et sa fiancée des griffes de l'aristocrate débauché George Banway, allié secret d'une bande de pirates sanguinaires (voir chapitre VI). La nouvelle de Pocsik reprend les protagonistes principaux et même des passages entiers durécitd'Howard, en y intégrant toutefois des éléments surnaturels totalement absents du texte original.* Dans sonrécit, Pocsik fait de Sir George Banway un adepte des Arts Ténébreux, usant de sortilèges aux effets très concrets, qui seraient tout à fait à leur place dans un jeu de rôle médiéval-fantastique traditionnel : « Sir George recula et traça un triangle devant lui avec son index. (...)
Concrètement, ce pacte ne prend pas la forme d'un contrat écrit présenté par le Diable et que le sorcier doit signer de son sang : de telles images relèvent du folklore et de la superstition. Ce « pacte noir » (pour reprendre le titre d'un autrerécitde Howard) est en fait un processus d'imprégnation psychique et surnaturel : l'accès au Savoir Interdit et la pratique de certains rites blasphématoires, rendent peu à peu l'adepte perméable à l'influence corruptrice des Puissances des Ténèbres. (...)
Il existe trois nouvelles mettant en scène le personnage d'Agnès de Chastillon : Agnès la Noire, Des Epées pour la France et La Maîtresse de la Mort (ce dernierrécitayant été achevé par Gerald W. Page). Elles se déroulent en France et, bien que l'auteur ne donne jamais de dates ni d'autres indices historiques précis, se situent manifestement pendant la Renaissance, sans doute au début du XVIème siècle, sous le règne de François Ier. (...)
On ne peut qu'être surpris, à la lecture des aventures d'Agnès la Noire, par la finesse psychologique avec laquelle Howard dépeint ce personnage de femme d'épée, y compris dans ses contradictions et ses ambiguïtés - comme en témoigne ce passage où Agnès se trouve amenée à secourir la belle Françoise de Foix, maîtresse du roi victime de ténébreuses machinations. Dans unrécitd'aventure classique, les damoiselles en détresse sont secourues par des héros chevaleresques, qui peuvent ainsi prouver leur vaillance et leur virilité, en opposition à la grâce et à la fragilité de la « faible femme ». (...)
Elle y combat les armées ottomanes avec la fougue d'une déesse des batailles, sous les yeux médusés (et admiratifs) du chevalier Gottfried von Kalmbach, qui deviendra, dans la suite durécit, son compagnon d'armes et (peut-être ?) son compagnon tout court... Si elle partage certains points communs avec Agnès de Chastillon (à commencer par la couleur de leurs chevelures), Sonya la Rouge se distingue de sa cousine française par une âme moins tourmentée et par un tempérament encore plus flamboyant. (...)
» Nous n'en saurons pas beaucoup plus, et l'on se prend à regretter que Robert E. Howard n'ait pas développé sonrécitsous forme de roman ou de série de nouvelles - la lecture de cette nouvelle est en tout cas fortement recommandée, ne serait-ce que pour sa formidable évocation du siège de Vienne, où l'on retrouve le souffle épique des meilleurs récits howardiens. (...)
Au cours de ce périlleux voyage, Drake devra mater une tentative de mutinerie - un épisode qu'Howard raconte dans le courtréciten vers La Tache Sombre et sur lequel il n'est pas inutile de s'attarder. La circumnavigation de Drake n'était pas qu'un voyage d'exploration et devait également servir de prétexte à diverses attaques contre les possessions espagnoles - ce que Drake ne révéla qu'à ses plus proches compagnons de voyage, dont un certain Sir Thomas Doughty. (...)Comme son titre l'indique, ce jeu de rôle s'inspire directement des aventures de Solomon Kane, un des héros les plus sombres de Robert E. Howard. Les aventures de Solomon Kane se situent à la fin du XVIème siècle, l'époque de la Chasse aux Sorcières, de la Peste Noire et de l'Invincible Armada. Kane est un Puritain anglais, un homme sombre et solitaire ayant voué son existence à combattre le Mal et à venger les crimes impunis ; guidé par la main du destin, Kane parcourt le vaste monde ...