Le château de l'horreur
sur Solomon Kane au format (1 Mo)
Contient : secret (8)(...) Ils pourront aussi remarquer le faible nombre de domestiques - et l'absence de tout homme (en dehors des serviteurs). Avec ces derniers, la baronne est apparemment la seule occupante de l'immense château. Lesecretd'Aschenbach : Avant d'aller plus loin, il est nécessaire que le meneur de jeu prenne connaissance du tragiquesecretque cache le château d'Aschenbach, afin de mieux comprendre la suite des événements, ainsi que les tenants et les aboutissants de toute cette horrible histoire... Tout commence voici 17 ans, alors qu'Elizabeth, jeune fille issue d'une noble famille locale, âgée de seulement 15 ans, épouse le baron Heinrich von Aschenbach, un homme qui à l'âge d'être son père (et même son grand-père), déjà marié (et veuf) par deux fois, sans qu'aucune de ses épouses ne lui donne de descendants (en fait, c'est le baron lui-même qui est stérile, mais la « faute » retombe inévitablement sur la femme, conformément à la pensée de cette époque - et ce, même contre toute évidence). De fait, le seul objectif que le vieux baron poursuive à travers ce mariage est la perpétuation de sa lignée, une préoccupation qui, au fil des ans, est devenue pour lui une obsession... Quant à Elizabeth, elle est évidemment totalement soumise à la volonté de ses parents, puis à celle de son époux. (...)
Rongée par la culpabilité, Elizabeth commence en outre à craindre pour sa vie, le baron Heinrich ayant fait quelques allusions lui laissant entendre que, peut-être, le décès des deux épouses précédentes n'était pas entièrement dû au hasard et que son époux n'avait que faire d'une « autre femme inutile »... De fait, Elizabeth n'en saura jamais plus à ce sujet, son propre destin étant sur le point de basculer irrémédiablement... Au comble du désespoir, et sur les conseils d'une de ses servantes, la malheureuse baronne décida d'aller trouver, ensecret, une « vieille femme de la forêt » que l'on disait être une puissante et savante sorcière, connaissant les propriétés secrètes des plantes, et notamment celles de la fameuse « racine des sorcières », la mandragore (alraune en allemand), liée aux anciennes forces de la terre et de la fertilité. (...)
Plus précisément, Dergah est une des dernières prêtresses d'un culte païen particulièrement ténébreux, voué à la « Déesse Noire de la Lune » (peut-être la « Nigra Mulier » évoquée dans les règles de Solomon Kane p 55 ou une version à la fois primitive et dégénérée de la Magna Mater ou de la Diane des anciens Romains). Le seul pouvoir véritablement surnaturel de Dergah est sa connaissance duSecretde la Vie (voir règles de Solomon Kane, p 57) dans sa version nécromantique - mais elle n'a maîtrisé ceSecretqu'arrivée à un âge très avancé, de sorte que ses effets ne sont guère apparents... Les apparences sont toutefois fort trompeuses, Dergah étant en réalité âgée d'environ 300 ans et dotée d'une force physique inconcevable pour une femme qui semble rongée par la vieillesse. En dehors de sa vigueur aberrante, elle possède également de grandes connaissances en matière de drogues, poisons et potions ; c'est elle qui a concocté le soporifique servi aux héros, ainsi que l'antidote permettant à la baronne de ne pas subir ses effets. (...)
L'Horrible Vérité : La révélation de cette vérité constitue d'ailleurs un autre point important de l'aventure ; dans l'idéal, elle devra émerger par bribes, au fil de l'action, jusqu'à ce que les héros ne découvrent « toute l'histoire », de préférence dans la phase finale de l'aventure, voire au moment même de son dénouement. L'horriblesecretd'Aschenbach pourra leur être révélée par Elizabeth (qui, selon sa situation, sera implorante ou mourante) ou, de façon plus décousue, par ses domestiques. (...)
Dans cette optique, les ajustements les plus faciles à opérer concernent la sorcière Dergah. Le meneur de jeu pourra décider de lui ajouter la connaissance d'un secondSecretla rendant plus directement dangereuse pour les héros : le choix le plus approprié semble être leSecretde la Chair mais si Dergah disposent effectivement de tels pouvoirs, le meneur de jeu devra veiller à intégrer les possibilités qu'ils lui donnent dans le cours du scénario ainsi que dans son arrière plan : la mort du baron, par exemple, pourrait vraiment résulter d'un sortilège et non d'un mélange de poison et de choc psychologique. Le même raisonnement peut être appliqué au culte de la Déesse Noire de la Lune : tel que le scénario le présente, ce culte est moribond et n'existe plus qu'à travers Dergah... mais rien n'empêche le meneur de jeu de décider que ce n'est pas le cas et que la vieille sorcière est en contact avec d'autres adorateurs, dispersés un peu partout dans la contrée : ceci pourrait alors constituer le point de départ d'une véritable « chasse aux sorcières », fertile en découvertes macabres et pouvant éventuellement impliquer la (décidément inévitables) Sainte-Vehme. (...)Ce troisième et dernier scénario va de nouveau mettre à rude épreuve les nerfs de nos héros, en les confrontant à une situation non seulement fort périlleuse et plutôt terrifiante - mais qui cache aussi une réalité plus complexe que celles des aventures précédentes. Ayant accepté l'hospitalité de la belle et solitaire baronne d'Aschenbach, les aventuriers vont se retrouver impliqués dans l'acte final d'une tragédie tissée de sang, d'horreur et de démence, avec en toile de fond la survivance ...