Bienvenue en forêt noire
sur Solomon Kane au format (1 Mo)
Contient : howard (10)(...) Oublions la géographie et penchons-nous sur ce qui nous intéresse en priorité : la Forêt-Noire du monde de Solomon Kane. Parmi la quinzaine d'aventures de Solomon Kane écrites par Robert E.Howard, deux seulement se situent en Forêt-Noire : Bruits d'Ossements, dans laquelle Kane croise la route de l'assassin français Gaston le Boucher (lequel sera lui-même assassiné par un aubergiste fou) et Le Château du Diable, récit achevé par Ramsey Campbell, qui raconte la rencontre de Kane et de John Silent et leur évasion mouvementée du ténébreux château d'un aristocrate local dément... Deux nouvelles, dont une laissée inachevée parHoward, mais déjà tout un univers : bois hantés d'ombres inquiétantes, châteaux gothiques et auberges rouges... La Forêt-Noire que traverse Kane n'est en fin de compte que la version européenne de ces jungles africaines pleines de périls et de mystères dans lesquelles le Puritain vengeur sera amené à vivre ses aventures les plus fantastiques. Citons, par exemple, ces deux phrases extraites du Château du Diable : « Le sentier serpentait continuellement à travers la forêt. (...)
D'immenses fougères la rendaient encore plus sinistre et primitive. » Sentier, serpentait, sinistre, primitive : tout est dit. La Forêt-Noire selonHoward, c'est la « Forêt Noire » au sens premier du terme : un lieu sauvage et inquiétant, une survivance de la grande forêt primitive d'Europe, cachant dans ses profondeurs toutes sortes de dangers : meutes de loups, brigands sanguinaires et, peutêtre, l'ombre de quelque puissance maléfique. (...)
L'énigme des cavaliers noirs : Plusieurs récits mettant en scène Solomon Kane ne furent jamais achevés par Robert E.Howard- comme par exemple Les Enfants d'Assur, Le Château du Diable et L'Epervier de Basti, auxquels l'écrivain Ramsey Campbell a apporté une conclusion apocryphe sans surprise mais d'une qualité littéraire tout à fait honnête et d'une teneur raisonnablement howardienne. (...)
Mais il existe également un autre fragment, très court, intitulé Les Cavaliers Noirs de la Mort et terminé par un certain Fred Blosser. L'encadré ci-dessous reprend la totalité du texte original écrit parHoward: Les Cavaliers Noirs de la Mort : « Le bourreau interrogea le corbeau, mais celui-ci répondit : Noirs sont les hommes qui chevauchent avec la Mort sous le ciel de minuit. (...)
Le cheval n'avait eu aucun mal. Kane était incapable de comprendre ce mystère. Texte original de Robert. E.Howard, traduit en français par François Truchaud, in « La Flamme de la Vengeance » (éd. Néo). Tous droits réservés. (...)
» Un peu plus tard, dans la nuit, Kane réchappe de peu à une tentative d'assassinat perpétrée par un brigand s'étant glissé dans sa chambre. L'histoire s'arrête là - une conclusion bien décevante au fragment pourtant évocateur écrit parHoward. Les vers placés en exergue de la nouvelle sont sans doute à l'origine de l'interprétation de Fred Blosser, présentant le Cavalier Noir croisé par Kane comme une sorte de messager au service de la Mort elle-même - un spectre annonciateur, proche de ces fameux Chiens Noirs du folklore anglais dont l'apparition constitue toujours un présage de mort. (...)
Enfin, il n'est pas interdit de voir dans tout ceci une réminiscence de la légende américaine du Cavalier Sans Tête (reprise dans le film Sleepy Hollow), dontHowardavait très certainement connaissance. Analyse & hypothèses : L'interprétation de Blosser fait donc des Cavaliers Noirs de la Mort de simples apparitions annonciatrices, dénuées de volonté propre et sans autre fonction que celle d'apporter un présage de mort au voyageur solitaire - une idée intéressante, mais sans grande ouverture en termes dramatiques ou rôlistiques. (...)
La codification en termes de jeu donnée page suivante se base entièrement sur cette interprétation toute personnelle des événements narrés dans le fragment d'Howard, et non sur la suite qu'y a apportée Fred Blosser. Les cavaliers en jeu : Les Cavaliers Noirs de la Mort ne se manifestent que la nuit, dans certaines forêts ou sur certaines routes peu fréquentées. (...)
Enfin, la troisième option consiste à utiliser le Cavalier Noir comme un revenant vengeur, c'estàdire comme le spectre d'un ennemi tué par un des héros et ayant juré de revenir se venger « pardelà la tombe »... un thème souvent utilisé dans les récits de Robert E.Howard, notamment La Main Droite du Destin et Bruits d'Ossements. Laissons à présent les Cavaliers Noirs poursuivre leur noire chevauchée sous des cieux enténébrés...La forêt des ténèbres : Comme son nom ne l'indique pas, la Forêt-Noire est un massif montagneux, séparé des Vosges par le fossé rhénan... Passionnant, n'est-ce pas ? Oublions la géographie et penchons-nous sur ce qui nous intéresse en priorité : la Forêt-Noire du monde de Solomon Kane. Parmi la quinzaine d'aventures de Solomon Kane écrites par Robert E. Howard, deux seulement se situent en Forêt-Noire : Bruits d'Ossements, dans laquelle Kane croise la route de l'assassin français Gaston ...