Le mystère de Roanoke
sur Solomon Kane au format (386 Ko)
Le mystère de l'Ile de Roanoke constitue sans doute une des plus grandes énigmes de l'Histoire américaine. Comme d'autres mystères du même style, ces événements inexpliqués ont donné lieu à toutes sortes d'hypothèses, des plus vraisemblables aux plus irrationnelles et l'histoire de la « colonie perdue » a laissé une profonde empreinte dans l'imaginaire américain - empreinte que l'on peut retrouver, par exemple, dans des romans comme Simetierre de Stephen King ou Le Rôdeur devant le Seuil de Lovecraft ...Contient : anglais (12)(...) Apparemment, l'idée de Raleigh était d'utiliser l'île comme future tête de pont pour de nouvelles expéditions à destination du continent proprement dit. L'expédition de 1584 permit auxAnglaisd'établir un contact pacifique avec une des tribus indiennes présentes sur Roanoke, les Croatoans, originaires de l'île du même nom, située au sud de Roanoke. (...)
Roanoke abritait également d'autres tribus indigènes, à commencer par les Roanoacs et les Powhatans, mais ceux-ci se montrèrent beaucoup plus méfiants, voire franchement hostiles à l'égard desAnglais. Après ce premier contact, l'expédition repartit comme prévu pour l'Angleterre. Une deuxième expédition eut lieu en 1586. (...)
John White, le gouverneur de la nouvelle colonie, décida que des représailles s'imposaient. Mais au lieu de s'en prendre aux Roanoacs, lesAnglaisattaquèrent leurs propres alliés, les Croatoans, peut-être par erreur ou peut-être parce qu'aux yeux de White, la responsabilité du massacre incombait à tous les « sauvages » de l'île et qu'il était impératif de « faire un exemple ». (...)
Le seul signe laissé par les colons étaient le mot « Croatoan », gravé sur l'écorce d'un arbre... mais comment interpréter ce message ? LesAnglaisavaient-ils été attaqués ou enlevés par les Croatoans ? Avaient-ils, au contraire, rejoint leur tribu ou peut-être même gagné l'île de Croatoan, plus au sud ? (...)
Dès leurs premières rencontres, les Croatoans tentèrent d'expliquer aux Blancs, dont le but était apparemment d'explorer toute la surface de l'île, qu'il y existait un territoire interdit, qu'aucun être humain ne devait fouler, sous aucun prétexte, car « un mauvais et puissant esprit y était endormi ». Dans un premier temps, lesAnglaisaccueillirent ces avertissements comme l'expression de superstitions tribales - désireux de se concilier les bonnes grâces des Croatoans, ils leur promirent de ne pas s'aventurer sur le territoire interdit. (...)
Les plus hostiles en vinrent même à se demander si ces étranges arrivants n'avaient pas été appelés par le Dévoreur lui-même. L'impatience desAnglaisà explorer le reste de l'île ne fit que renforcer leur défiance. Lorsque l'expédition repartit pour l'Angleterre, les Roanoacs furent loin de se sentir soulagés - ils avaient compris que tout ceci n'était que le commencement et que de nombreux hommes blancs, avec leurs femmes et leurs enfants, allaient revenir sur l'île. (...)
Divers incidents survinrent et, plus d'une fois, les Roanoacs durent user de menace pour empêcher lesAnglaisde s'aventurer « trop loin dans la forêt », c'est à dire trop près du territoire interdit. Bientôt, suite à une terrible disette, la plupart des colons furent ré-embarqués pour l'Angleterre. (...)
Bientôt, l'ignorance, la colère et la cupidité eurent raison de la prudence : certains que les Indiens leur dissimulaient quelque trésor caché (une mine d'or ? de diamants ?), les quinzeAnglaisde Roanoake décidèrent d'organiser une expédition armée vers ce lieu dont on souhaitait tellement les tenir écartés. Lorsqu'ils découvrirent ce projet insensé, les Croatoans tentèrent de les dissuader mais lesAnglaisne voulurent rien entendre ; lorsqu'ils tombèrent nez à nez avec les Roanoacs, ceux-ci les encerclèrent et leur ordonnèrent de rebrousser chemin sous peine de mort. (...)
A l'aube, les trois tribus s'accordèrent sur une décision : les Croatoans contactèrent les hommes blancs et leur expliquèrent qu'ils ne pouvaient plus les protéger contre la colère des autres tribus ni contre celle de l'île elle-même, hostile à leur présence. Les Croatoans proposèrent auxAnglaisde les emmener tous sur l'île voisine de Croatoan, plus clémente, où d'autres membres de leur tribu pourraient les accueillir et veiller sur eux. (...)
Ils se comportèrent également de façon beaucoup moins amicale que par le passé, afin de clairement faire comprendre auxAnglaisqu'ils n'étaient pas les bienvenus sur cette île sauvage où les leurs avaient une fâcheuse tendance à disparaître... Cette fois-ci, la plupart desAnglaisparurent enfin comprendre le message ; afin de dissuader les derniers indécis, les sorciers des trois tribus se concertèrent et, ensemble, appelèrent un ouragan aux abords de l'île, dans le but de hâter le départ des Blancs. (...)